Nom de l’auteur/autrice :Vincent Lalanne-Sicaud

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Quartararo renoue avec la première ligne : “Franchement, ça fait du bien !”

Fabio Quartararo attendait ça depuis 53 séances de qualifications ! Habitué à briller sur un tour lors de ses premières saisons en MotoGP, le champion du monde 2021 a vu sa Yamaha sombrer dans la hiérarchie depuis trois ans. La troisième place décrochée sur la grille de départ du GP du Qatar lui permet ainsi de retrouver une première ligne qu’il n’avait plus connue depuis Assen 2022, à une époque où il jouait le titre.
Déjà très bon vendredi dans le time attack, Quartararo est naturellement ravi de se retour aux avant-postes. “C’est vraiment sympa”, a déclaré le Français à sa descente de la Yamaha dans le parc fermé. “Sincèrement, j’avais oublié la sensation d’être en première ligne.”
“Ça fait du bien”, a-t-il ajouté au micro de Canal+. “Je crois que ça fait presque trois ans que je n’ai pas fait une première ligne donc franchement, ça fait du bien. Réussir à faire un tour rapide comme je l’ai fait, c’est plaisant – sentir qu’on se met vraiment à la limite et qu’on va vraiment vite.”
Quartararo fait presque figure d’intrus entre quatre pilotes Ducati, et il sait qu’il sera difficile de se mesurer à eux pendant les deux courses du week-end à Losail, même si cette troisième place sera forcément un avantage : “Je pense que ça peut vraiment nous aider pour la [course] sprint et pour la course de partir sur la première ligne. L’objectif était de faire entre sixième et huitième, et on a fait beaucoup mieux donc je suis très content.”
“Le rythme n’est pas encore à la hauteur des autres”, a-t-il insisté. “Je pense qu’on a quand même fait un très bon boulot mais il en manque encore pas mal pour être vraiment avec le rythme [des meilleurs]. Je pense qu’il faut profiter de cette première ligne, essayer de prendre un bon départ et de faire une bonne [course] sprint et une très bonne course.”
Une “pole inattendue” pour Márquez

Marc Márquez poursuit sa série de poles.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Les deux autres pilotes en première ligne étaient beaucoup plus attendus puisqu’il s’agit des deux premiers du championnat, les frères Márquez, qui ne l’ont pas quittée cette saison. Marc Márquez a signé sa quatrième pole en autant de courses dans l’équipe officielle, mais il reste fidèle au même discours que depuis le début du week-end, en s’étonnant de rivaliser avec les pilotes les plus à l’aise sur ce circuit.
En Q2, il a été le premier leader mais Álex Márquez a pris l’avantage, et ce n’est qu’à la toute fin que le sextuple champion du MotoGP a pu répliquer, pour s’offrir le nouveau record de la piste.
“Avec le premier pneu, j’avais déjà compris qu’il était super fort, il roulait déjà très bien”, a expliqué Marc Márquez. “Avec le deuxième pneu, on jouait avec beaucoup de pilotes mais j’étais celui en pole donc je n’avais pas besoin d’attaquer. J’ai attendu pour être le dernier du groupe. Ce dernier tour n’a pas été propre mais suffisant pour être en pole position. Une pole inattendue ici au Qatar, sincèrement !”
Álex Márquez a de son côté réalisé le deuxième temps pour la troisième fois en quatre courses cette année, ce qui confirme sa régularité au premier plan. Sa journée avait pourtant mal débuté, avec une chute en EL2 et un manque de confiance sur sa Ducati, auquel il a pu remédier en qualifications.
“J’ai attaqué”, a résumé le leader du championnat. “Ce n’était pas facile, pendant les essais ce matin je suis tombé dans mon deuxième tour, une chute très bizarre et je ne me sentais pas très bien, mais après, j’ai pu oublier ça, attaquer en qualifications, faire deux très bons time attacks. Dans le dernier tour, j’ai peut-être juste attaqué un petit peu trop et je n’ai pas pu améliorer mais en tout cas je suis très content d’être deuxième.”
Cette deuxième position est celle à laquelle Álex Márquez a été abonné dans toutes les courses depuis le début de l’année, sprint comme épreuve principale, mais cette fois, ne pas partir en pole pourrait lui offrir un petit avantage : “Je pense que je suis du côté propre donc je pense que les deuxième et troisième places sont les meilleures ! C’est plus propre. On verra ce soir. ”
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La grille de départ du GP du Qatar MotoGP

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Moto GP

Johann Zarco “très heureux” de s’éviter la Q1 à Losail

Johann Zarco a littéralement arraché sa place en Q2 à Losail. Alors que le drapeau à damier était agité à la fin des Essais à Losail, le pilote LCR n’était que 15e après avoir commis une erreur, et un passage par la Q1 se profilait. Il a cependant pu faire un tour rapide supplémentaire, qu’il a été le dernier à boucler et qui lui a permis de remonter à la dixième place… 0″030 devant Álex Rins !
“Ce pneu tendre arrière, il peut apporter quelque chose en plus sur un tour”, a expliqué Zarco après la séance. “On peut être surpris des performances. Je pense qu’avec le dernier pneu, j’ai été bon dans le premier tour mais j’ai fait une erreur. Après, je me suis dit ‘OK, il reste un tour mais si tu fais un tour propre, tu pourras obtenir [ta place en Q2]’ et je suis très heureux de l’avoir fait. Ça veut dire que mon contrôle de la moto est en progrès.”
 
En assurant sa place en Q2, Zarco s’évite un début de journée délicat ce samedi. Disputer la Q1, avec deux tours rapides, puis enchaîner potentiellement avec la Q2, avec deux tours lancés supplémentaires, est une expérience que le Français juge très éprouvante.
“Oui, c’est dur de passer par la Q1, le niveau est trop élevé et on grille de l’énergie parce que même si on fait une bonne Q1, il faut le refaire en Q2… et c’est dur. Puis on a le sprint. J’ai eu ce plaisir de me dire que j’étais dans le groupe, et je veux rester avec ce groupe pour avoir une meilleure stratégie pour samedi, une bonne énergie.”
“On a la capacité d’être concentrés et d’attaquer quand il le faut, mais quand on doit passer en Q1 et qu’on a le potentiel pour entrer en Q2, ça veut dire qu’on doit attaquer quatre fois. Même si on en a la capacité, j’ai 35 ans et je ne peux pas manger toute cette énergie avec les glucides de mon corps. Je dois un peu garder mon sucre !”

J’ai 35 ans, je ne peux pas manger toute cette énergie avec les glucides de mon corps. Je dois un peu garder mon sucre !

Des vibrations trop présentes
Ce vendredi s’est bien terminé mais Zarco a bataillé avec des vibrations durant une grande partie de la journée. Il a réussi à y remédier, ce qui était rarement le cas quand ce problème apparaissait la saison passée.
“On a encore ce problème de vibrations. Ici, c’est un peu plus prononcé, peut-être à cause des virages rapides. Cette piste offre beaucoup d’adhérence, donc il faut peut-être régler la moto, mais on a l’air d’avoir plus de capacité que l’an dernier à corriger ces vibrations le plus vite possible.”
“Les progrès effectués entre l’après-midi et la soirée ont été très bons aujourd’hui. Au cours des Essais, il aurait fallu faire un pas en avant supplémentaire mais on n’avait pas le temps de le faire. OK, on est bons, mais il fallait faire avec ce que l’on avait.”

Johann Zarco
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Ce souci de vibrations pourrait néanmoins poser problème pour les deux courses : “En pneus usés, la vibration s’aggrave. Cela m’inquiète un peu pour le moment. Comme toujours, la course sprint donnera une bonne image de ce qu’on pourra faire ou de ce qu’on devra résoudre pour dimanche. […] Oui, on peut être dans le top 7. Si les problèmes s’aggravent, je ne sais pas dans quelle mesure il faudra réduire la vitesse.”
Zarco espère néanmoins accrocher le wagon des premiers poursuivants, derrière les leaders : “En analysant cette soirée, je pense que [ce samedi], on sera plus préparés à rester plus longtemps avec le top 7 et le top 10. J’aimerais que ce soit le cas, et même d’être sur ces deux premières lignes parce qu’un bon premier tour avec le pneu pourrait créer la surprise.”
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VIDÉO – Son approche et ses sacrifices : Marc Márquez se confie à Motorsport.com

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Vincent Lalanne-Sicaud

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Johann Zarco

Team LCR

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Marc Márquez “super content” de rivaliser avec son frère et Bagnaia

En abordant le GP du Qatar, Marc Márquez voulait mesurer son niveau sur un circuit moins favorable à son pilotage que les trois premiers de la saison, et sur lequel il donnait un avantage à son frère, Álex Márquez, et à Pecco Bagnaia. Après les premiers essais, le pilote Ducati sait qu’il est au moins dans la lutte avec les deux autres représentants de la marque.
Net leader en EL1, Márquez a échoué à 0″022 de Bagnaia et a devancé son cadet de 0″239 pendant les Essais, alors que les pilotes VR46 se sont invités à la lutte, puisque le meilleur temps est revenu à Franco Morbidelli. La satisfaction est donc de mise pour le sextuple champion de la catégorie.
“Pour le Qatar, je suis super content, surtout parce que je m’attendais à être un peu loin de Pecco et Álex sur cette première journée, mais ça a été l’inverse dans les EL1”, a souligné Márquez. “Dans l’après-midi, tout était plus serré mais je me sens super bien.”
“C’est un circuit difficile pour moi historiquement et c’est l’un des circuits où j’essaie de me défendre, de ne pas être trop loin des leaders, et pour le moment on est très proches, donc je suis super content.”
Un circuit peu adapté au pilotage de Márquez
Les difficultés de Marc Márquez au Qatar restent toutes relatives. Certes, il n’y compte qu’un seul succès en MotoGP, en 2014… mais aussi quatre podiums supplémentaires, dont deux deuxièmes places, à 0″027 d’Andrea Dovizioso en 2018 et 0″023 de l’Italien l’année suivante.

Marc Márquez
Photo de: Karim Jaafar – AFP – Getty Images

Ce manque de réussite pouvait être attribué à une Honda moins taillée pour ce tracé que les Yamaha et Ducati, qui se sont partagé la majorité des succès à Doha, mais l’Espagnol assure cependant que son pilotage n’est pas véritablement en phase avec les spécificités de Losail.
“Sur ce circuit, je pilote contre mon style de pilotage, mon instinct. J’essaie d’adapter mon pilotage à la piste. C’est ce que je fais, je ne roule pas par instinct, ce que j’apprécie habituellement. En Thaïlande, à Austin, je roule à l’instinct et les chronos viennent facilement. Ici, ils viennent bien parce que le rythme est là en pneus usés, mais il faut que je réfléchisse toujours plus à comment piloter, et ne pas piloter par instinct.”
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“Les longs virages sur la droite sont en contradiction avec mon style de pilotage, c’est là que j’ai le plus de mal et ici, c’est rempli de ces longs virages à droite !”, a-t-il résumé, les virages sur la gauche lui ayant souvent permis de faire la différence au cours de sa carrière. “C’est la raison mais pour le moment, je ne perds pas beaucoup et je suis très content parce qu’on est là, on est proches, et en pneus usés, je pense que je me sens encore mieux qu’avec des neufs.”

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Vincent Lalanne-Sicaud

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Marc Márquez

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Martín très incertain pour la course malgré un vendredi prometteur

Plus de deux mois après sa dernière apparition sur une MotoGP, et après une longue convalescence en raison de ses deux chutes, Jorge Martín a réalisé une journée rassurante ce vendredi à Losail, sans certitude toutefois d’être apte à disputer la course dimanche.
L’Espagnol a certes été distancé dans les deux séances, avec le 20e temps à chaque fois, mais il a réduit l’écart, en pointant à 1″824 en EL1 et à 1″568 en Essais. Et même s’il a dû étirer sa main droite et garder le gant sur sa main gauche, la plus touchée au niveau du poignet, tout au long de la première séance avant d’y placer de la glace, on l’a surtout vu multiplier les échanges techniques avec son équipe, dans une quête d’améliorer l’Aprilia, et vite expédier la discussion avec le Dr Ángel Charte, le médecin du MotoGP, venu s’enquérir de sa condition après son premier relais.
Dans ce contexte, on pourrait croire Martín prêt à disputer la course dimanche, mais il est loin d’en avoir la certitude. “Je ne sais pas”, a-t-il confié, avec néanmoins une lueur d’espoir : “Si vous me l’aviez demandé ce matin, j’aurais dit que c’était impossible. Maintenant, c’est peut-être une possibilité mais on verra comment je me réveillerai demain !”
Pour le moment, Martín arrive à composer avec la douleur mais moins avec la fatigue, puisqu’il a dû piloter d’une façon assez peu naturelle ce vendredi, pour compenser ses faiblesses dans le bras gauche.
“Maintenant, je ne me sens pas si mal parce que j’ai pris beaucoup d’antidouleurs ! Mais c’est sûr que je suis fatigué, je suis vraiment épuisé après cette journée. C’est très dur après la première journée sur une MotoGP mais je sens que ça n’a pas été si mauvais. L’objectif était de tester ma condition physique sur une MotoGP et j’ai réussi à faire toute la journée, donc c’est déjà un succès. Je me sens bien et je sens qu’on est meilleurs que ce à quoi je m’attendais.”

Jorge Martín
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

“Dans l’ensemble, je sens une forte douleur. Cependant, en fin de journée, même si je ressentais la douleur dans les virages sur la gauche, j’arrivais à les prendre”, a détaillé Martín. “Je me sens vraiment fatigué parce que je fais tout avec le côté droit donc j’ai encore plus de mal dans les virages à droite. Dans la matinée, j’ai fait deux tours et j’ai dû m’arrêter. Dans la soirée, j’ai pu en faire quatre ou cinq, donc je pense que c’est un gros progrès.”
“Maintenant, il faudra voir comment je me serai en me levant demain, quels seront mes progrès au cours du week-end. On verra si on pourra continuer à travailler comme ça.”
Martín avait “vraiment peur” avant de rouler
Les deux dernières fois que Martín avait pris le guidon d’une moto, son Aprilia à Sepang puis une supermotard lors d’un entraînement à Lleida, cela s’était conclu sur des chutes douloureuses. Il avait naturellement une certaine appréhension en début de journée mais il s’est finalement vite rassuré et s’est même surpris à pouvoir prendre quelques risques… tout en conservant une certaine marge.
“Avant de prendre la piste aujourd’hui, j’avais vraiment, vraiment peur, ou j’étais nerveux parce que je ne savais pas à quoi m’attendre. Mes dernières sensations sur la moto avaient été terribles donc j’avais vraiment peur d’avoir les mêmes sensations mais dès que j’ai pris la piste, dès le premier tour, j’ai touché [le sol] avec l’épaule, j’ai retrouvé mes sensations, donc je suis content.”

Jorge Martín
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

“Je ne roule pas encore à 100% au niveau des risques que je prends, j’essaie de rester du côté prudent, mais j’attaque donc je peux commencer à ressentir des choses”, a expliqué Martín. “Dans le time attack, c’est sûr que je ne me sens pas prêt. J’ai dit à l’équipe que je ne voulais même pas mettre de pneu tendre. On l’a fait parce que ce sont de bonnes informations mais je n’ai pas attaqué à 100%.”
“Je veux garder ces 10% de marge pour ne pas me blesser à nouveau. Et quand je me sentirai prêt ou à 100% physiquement, j’attaquerai plus fort.”

Je pense qu’il me faudra deux, trois ou quatre courses pour être à nouveau performant.

En plus de s’adapter à sa condition physique, Jorge Martín doit découvrir l’Aprilia, qu’il n’a pilotée qu’une seule journée à Barcelone fin 2024, puis durant 13 tours avant sa chute à Sepang. Le champion du monde en titre reconnaît manquer encore de repères sur la machine.
“Je pense qu’il y a beaucoup de pièces à assembler. Maintenant, le principal problème pour moi est le freinage. En entrée de courbe, j’ai l’impression que le freinage n’est pas constant, disons. Parfois, je sens quelque chose, parfois c’est différent, donc j’ai besoin de cette constance sur la moto. Après, en termes de réglages, je suis vraiment loin de ma base. Il faut qu’on continue à travailler.”

Jorge Martín
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

“Pour moi, aujourd’hui c’était comme le premier jour en Malaisie à mon avis, parce qu’en Malaisie, j’ai seulement fait huit vrais tours sans beaucoup de grip. Maintenant, je commence à sentir que la moto fonctionne bien. Il faut que je fasse de gros progrès mais je pense que le potentiel de la moto est très bon. Je pense qu’il me faudra deux, trois ou quatre courses pour être à nouveau performant.”
Martín voit une grosse marge de progrès dans ses réglages, en évitant de se faire un avis trop définitif puisqu’il n’est pas capable de pousser sa moto dans ses retranchements : “Je pense qu’on est loin des réglages de base en termes d’électronique mais aussi dans les réglages [d’ensemble]. Je pense qu’il n’y a pas qu’une chose, il y a beaucoup de petites choses à assembler.”
“Déjà, aujourd’hui, j’ai commencé à faire certains commentaires. J’ai juste essayé d’être sûr à 100% de ce que je disais, de ne pas juste parler pour parler. J’ai essayé de bien comprendre les choses pour donner de bonnes informations et ne pas perdre la voie. Mais je sens qu’on a fait des progrès incroyables entre [les deux séances] donc il faut continuer comme ça.”
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Vincent Lalanne-Sicaud

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Jorge Martín

Aprilia Racing Team

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Oliveira patiente et s’interroge sur l’airbag après sa blessure “très rare”

Blessé à l’épaule droite après un accrochage avec Fermín Aldeguer lors du sprint au GP d’Argentine il y a quatre semaines, Miguel Oliveira est de nouveau sur la touche pour le GP du Qatar. Mais à l’image de Jorge Martín chez Aprilia à Austin, il a décidé de rendre visite à son équipe et de suivre le week-end depuis le garage de Pramac.
Le Portugais a également profité de sa présence pour faire le point sur sa condition physique. Touché par une luxation de l’articulation sterno-claviculaire avec rupture du ligament, une blessure aussi complexe que rare, il a été contraint à un repos total pendant plusieurs semaines. Il saura lundi s’il peut gagner en mobilité dans sa rééducation, avec un œil sur le GP d’Espagne dans deux semaines, où il pourrait retrouver sa Yamaha actuellement confiée à Augusto Fernández.
Oliveira, malheureusement habitué aux blessures ces dernières années, est également revenu sur les circonstances  de sa chute à Termas de Río Hondo, en s’interrogeant sur le rôle joué par l’airbag. Il a enfin raconté les moments rocambolesques qui ont suivi la chute, entre une épaule replacée alors qu’une infirmière l’aidait à enlever sa combinaison et une longue incertitude avant de connaître la nature exacte de sa blessure.
Comment ça va ?
Je récupère bien. Cela fait plus ou moins quatre semaines que je me suis blessé et tout se passe de mieux en mieux. Les trois premières semaines, c’était une immobilisation complète et maintenant, j’ai plus les symptômes d’une épaule endormie que de la blessure à proprement parler, mais il faut encore que ça guérisse. Je passe une IRM lundi et on verra ensuite.
As-tu encore des douleurs ?
Maintenant, heureusement c’est terminé, ça n’est plus véritablement douloureux. Quand on commence à faire de petits mouvements, tout avance bien. C’était une blessure plus sérieuse que ce que j’imaginais, une blessure très rare. Cette luxation du sternum et de la clavicule, ce n’est pas si courant. Ça m’a surpris parce que je ne m’y attendais pas. Je m’attendais juste à ce que ce soit une clavicule cassée, que ce soit résolu en trois semaines. Mais c’était beaucoup plus dur que ça donc il faut avancer petit à petit.
As-tu réalisé l’ampleur de la blessure sur le moment ?
Absolument pas. La douleur était alarmante, je sentais que c’était important, comme une fracture. Dans les premières heures, personne ne pouvait vraiment me dire ce que j’avais donc j’ai passé un scanner, j’ai passé une radio et tout allait bien.
Malencontreusement, quand l’infirmière a enlevé la combinaison de mon bras droit au centre médical, j’ai senti un grand ‘clac’ dans ma clavicule et je me suis dit ‘oh, elle l’a vraiment cassée là’. [rires] En fait, elle a réduit la luxation et tout s’est remis en place. Mais j’ai eu tellement peur qu’elle ait cassé ma clavicule que quand il y a eu la radio et que tout était négatif, j’ai dit ‘comment est-ce possible, j’ai entendu le craquement ?’.
Après, j’ai appelé mon médecin et il m’a dit ‘il est probable, à 90%, que tu aies une luxation du sternum et de la clavicule, garde ton bras immobilisé s’il te plaît’. Donc je suis allé au centre médical en Argentine, ils m’ont mis quelque chose de similaire à ça [l’attelle qu’il porte encore] pour tenir mon bras puis 30 heures après, chez moi, j’ai passé une IRM et ça a confirmé la luxation et la déchirure complète des tendons.

Le numéro 88 est absent de la grille depuis sa chute en Argentine.
Photo de : Gold and Goose / Motorsport Images

Quel est le programme maintenant ?
Il m’a dit [que ça prendrait] deux mois et il est hors de question que je passe deux mois loin de la moto ! On n’essaie pas de réduire le temps, je fais de la kiné et maintenant, j’essaie de lentement remobiliser [le bras], mais il n’y a aucun moyen d’accélérer le rattachement d’un tendon ou la création d’un tissu. En faire moins, c’est mieux actuellement. Comme vous le savez, il faut être bien pour reprendre la compétition, mais aussi en pleine condition. Pour le moment, je ne sais pas si Jerez est possible à 100% ou à 50% donc il faut juste qu’on avance semaine après semaine et qu’on accepte que ce soit lent.
Quand t’attends-tu à revenir ?
Mes attentes, ça serait de monter sur la moto demain mais je sais que c’est assez irréaliste actuellement. Comme je l’ai dit, je passe une nouvelle IRM lundi. On verra la guérison du tendon et dans quelle mesure il est prudent de faire des mouvements à plus de 90°, parce que c’est ce qui sollicite vraiment l’omoplate et la clavicule. Et si ça va, on commencera à renforcer les exercices. Dans la semaine de Jerez, on saura si c’est oui ou non.

Je ne sais pas vraiment si l’airbag apporte plus de sécurité.

L’airbag a-t-il favorisé ce type de blessure, plutôt qu’une fracture ?
C’est intéressant car j’y ai beaucoup réfléchi et j’en ai discuté avec Ixon [son équipementier] parce que je ne sais pas vraiment si l’airbag apporte plus de sécurité. J’ai eu une luxation de l’épaule, c’était au niveau du sternum mais je n’ai pas cassé la clavicule. Mais on voit des blessures à la clavicule avec l’airbag, donc je ne pense pas que ce soit si sûr. Sinon, je ne sais pas si c’est très sûr de se retourner dans les graviers quand c’est totalement gonflé au niveau des bras, car quand on se retourne on a des chocs sur les mains.
Je ne dis pas qu’il faut abandonner les airbags mais il est certain qu’il y a une marge de progrès dans le système, en particulier dans la quantité d’air qui y pénètre, parce que chaque corps a une taille différente. Certains pilotes aiment que la combinaison soit assez serrée, je n’aime pas que ce soit ample. Cela ouvre un peu la discussion sur la façon de réguler ça.
Quelle a été la réponse de ton équipementier ?
Pas grand-chose. Ils ont dit qu’il fallait faire des analyses mais ils doivent aussi se conformer au règlement. Chaque marque respecte le règlement donc c’est plus la FIM qui doit ouvrir la discussion avec les équipementiers.

Miguel Oliveira (Pramac Racing)
Photo de : Pramac Racing

As-tu l’impression d’avoir un chat noir avec ces blessures à répétition aux épaules ?
Maintenant, c’est la troisième année consécutive que je me blesse après un accrochage. Je ne peux pas vous en donner la raison précise mais je pense que j’attire ces situations. Je ne suis pas tombé avec la Yamaha, sauf lors de cette chute et je me suis blessé. Comme vous pouvez l’imaginer, c’est un peu frustrant mais je dois regarder devant, sinon on reste dans cette boucle négative et ça n’aide pas du tout.
Est-ce la même blessure que celle que tu avais eue à Silverstone [en 2019] ?
Non, à Silverstone, c’était l’épaule.
Et Jerez [en 2023] ?
À Jerez, c’était une luxation et une fracture de l’épaule.
C’est la même épaule ?
À Silverstone, c’était l’épaule droite, et à Jerez la gauche.
Penses-tu que les précédentes blessures ont eu une influence ?
Non, pas du tout, et je m’étais très bien remis. Il n’y a pas de lien.
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Miguel Oliveira

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Moto GP

Zarco espère retrouver le niveau de l’Argentine ce week-end

Après deux premiers Grands Prix plus qu’encourageants, puisqu’ils ont mené à ses meilleurs résultats sur la Honda, Johann Zarco a vécu un GP des Amériques plus difficile, entre des performances en dessous de ses attentes et une chute en course, mais il a quitté le Texas avec la satisfaction d’avoir amélioré sa moto à temps pour la course.
À Losail, le pilote LCR espère retrouver la dynamique du GP d’Argentine, qui avait fait de lui le premier poursuivant des Ducati au sixième rang, en profitant d’un tracé qu’il juge favorable à la Honda. “J’espère que ce pourra être une meilleure piste pour nous”, a déclaré Zarco. “Si on se base sur le tracé et les statistiques, il pourrait être meilleur pour profiter des forces de la moto.”
“On peut voir qu’on a quelques points forts, j’aime beaucoup les exploiter. Austin reste une piste difficile mais les progrès entre le samedi et le dimanche ont été positifs. Cela me donne cette motivation pour penser que je peux très bien faire au Qatar, comme en Argentine.”
“J’espère seulement avoir ça et continuer à bien contrôler cette moto parce que les progrès qu’on a faits entre le samedi et le dimanche à Austin signifient qu’on se comprend mieux avec l’équipe, et cela peut nous aider à nous adapter tout le temps aussi vite que possible aux conditions. J’espère que cela nous apportera un bon résultat ici.”
Zarco peut désormais “penser au top 5”

Johann Zarco
Photo de: LCR Honda MotoGP Team

Avant l’entame du championnat, Zarco fixait de nouveau le top 10 comme objectif, après y avoir songé puis renoncé l’an dernier. Ses bonnes prestations en début de saison, ainsi que celles des pilotes de l’équipe officielle, lui permettent même de revoir ses objectifs à la hausse.
“Cet objectif d’être dans le top 10 se confirme après les quelques courses que l’on a faites sur différents circuits. Ce qui est mieux que ce que j’attendais, c’est qu’on peut même penser au top 5, et c’est très sympa.”
“On sait que concernant les résultats en course, tous les changements dans le championnat – avec deux Ducati de moins et les pilotes qui sont passés d’une moto à l’autre – ça ouvre des opportunités de meilleur résultat mais on peut aussi voir que l’écart avec le premier, avec le vainqueur, se réduit. On n’a pas de meilleurs résultats uniquement grâce aux changements et je pense que c’est pour ça que je reste dans ma bulle, pour garder cette concentration et cette sensation de progrès sur la moto.”
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Moto GP

Marc Márquez voit le Qatar comme un bon test de son niveau réel

Marc Márquez n’est pas arrivé à Doha en tête du championnat mais il reste considéré comme l’homme fort de ce début de saison. L’Espagnol a enchaîné cinq succès, entre les trois premiers sprints de l’année et les courses principales à Buriram et Termas de Río Hondo, et il menait confortablement au moment de sa chute à Austin.
Le duo Márquez-Ducati officielle est-il aussi dominateur que ce que l’on a pu voir jusqu’à présent ? L’intéressé pense que le GP du Qatar permettra d’y voir plus clair puisqu’il ne compte qu’un seul succès sur circuit, en 2014, ce qui est presque une anomalie dans son palmarès.
Avec la Honda, Márquez était souvent moins fringuant qu’ailleurs sur un circuit de Losail qui a surtout réussi à Yamaha et Ducati. L’an passé, pour son premier week-end de compétition avec une Desmosedici vieille d’un an qu’il découvrait, l’Espagnol pris la quatrième place. Avant d’aborder le week-end, il est impatient de voir s’il pourra se mesurer à son frère Álex Márquez, leader du championnat, et à Pecco Bagnaia, vainqueur l’an dernier au Qatar.
“C’est le premier circuit où théoriquement, Álex et Pecco sont meilleurs que moi, en se basant sur les résultats passés”, a estimé Marc Márquez en conférence de presse ce jeudi. “On verra ce qu’on pourra faire. Si je suis performant ici, ce sera un très bon signe pour moi. Sinon j’essaierai de travailler pour progresser.”
Márquez reste sur une grande frustration au GP des Amériques mais peut se réjouir d’être parti à la faute alors qu’il menait nettement : “C’est la course. Ce qui est bien, c’est que je suis tombé en menant la course, avec deux secondes d’avance. Je roulais très bien. Oui, j’ai fait une erreur mais je sais pourquoi, j’ai trop ralenti au virage 3 et j’ai pris le virage 4 trop tôt. Mais ça arrive.”
“Ce qui est bien, c’est que malgré cette grosse erreur, on est à la deuxième place du championnat à un point du leader. Ici, on repart à zéro et on verra ce qu’on pourra faire ce week-end.”
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Moto GP

Acosta et Binder en difficulté sur la KTM : “Quelque chose ne va pas”

KTM est au cœur de la lutte entre plusieurs marques derrière Ducati, qui la place actuellement à deux points de Honda et une unité devant Aprilia au championnat des constructeurs, mais elle vit un début de saison loin de ses attentes, entre performances décevantes, soucis techniques et chutes.
Pedro Acosta est confronté à une RC16 capable du meilleur comme du pire, avec des problèmes qui se doivent d’être corrigés. “Quand on roule, disons qu’il n’y a pas de stade intermédiaire : la moto est fantastique ou c’est très dur d’être rapide”, a expliqué le pilote de l’équipe officielle à son arrivée sur le circuit de Losail. “Il faut qu’on garde notre calme et KTM travaille pour comprendre quelle direction prendre.”
“Actuellement, je suis vraiment concentré sur les performances, pour comprendre ce qu’il se passe”, a-t-il ajouté. “Il est évident que quelque chose ne va pas. Parfois, il faut peut-être oublier le résultat final et se concentrer plus sur comment l’obtenir, et ensuite on progresse. Je suis calme, sincèrement.”
Si Acosta affiche ce calme, c’est parce que KTM ne reste pas les bras croisés et a prévu quelque chose de “pas vraiment nouveau, mais une certaine ‘idée'” sur sa moto ce week-end. Il espère ainsi retrouver les sensations qu’il avait en 2024 dans les phases de freinage.

Pedro Acosta
Photo de: KTM Images

“On a certaines choses qui peuvent peut-être vraiment aider par rapport à nos problèmes et permettre peut-être de retrouver les sensations de l’an dernier. L’an passé, on avait un très gros point fort, notre force au freinage. Maintenant, c’est totalement l’inverse.”
“Maintenant, on prend la direction de l’an dernier, parce qu’on a même du mal à être assez constants. On est assez calmes, on a quelque chose d’assez sympa à tester. On verra ce qu’on pourra réussir ce week-end.”
Des vibrations difficiles à cibler
Pedro Acosta évoque surtout ce manque de sensations sur l’avant, que Brad Binder ressentait déjà en 2024. “Maintenant, je pense qu’il voit plus ce que je ressentais, surtout dans la deuxième partie de l’année passée”, a souligné le Sud-Africain. Mais ce dernier se plaint surtout de secousses à l’arrière, pas forcément de la même nature que celles ressenties par son coéquipier.
“Peut-être [que les autres pilotes KTM] se plaignent plus de chatter”, expliquait Acosta à Austin. “Je parle plus de vibrations, mais des vibrations que vous ne pouvez pas imaginer. Je les sens à chaque fois que je monte sur la MotoGP, c’est fou.”
Invité à clarifier la distinction entre chatter et vibrations, Acosta a évoqué des nuances dans la direction des secousses : “Pour moi, le chatter c’est quand la roue arrière saute […]. Je sens que c’est du chatter. Les vibrations, je les sens quand j’accélère et que l’arrière fait ‘trtrtrtrtrtrtrtr’ [en latéral]. Mais ça ne saute pas vers le haut. C’est un effet boule de neige au niveau de la vibration. Ça devient de plus en plus fort.”

Brad Binder
Photo de: KTM Images

Ces mouvements sont en tout cas un problème que Binder espère corriger au plus vite, ce qui ne sera pas évident puisqu’ils surviennent aléatoirement, ne permettant pas d’identifier clairement leur source.
“C’est vraiment difficile parce qu’on peut prendre un virage une fois sans qu’il ne se passe rien, puis on prend le virage une deuxième fois, on sent qu’on ne fait rien mal et on a une énorme vibration. Ce n’est pas facile à comprendre précisément. Évidemment, les gars travaillent à fond pour essayer de comprendre comment se débarrasser de ça, parce que dès qu’on a cette vibration, la vitesse de courbe baisse énormément. Quand ça arrive dans deux ou trois virages sur un tour, ton chrono est très loin de ce qu’il pourrait être.”
“Ce n’est pas trop dans les virages où on freine puis on accélère”, a détaillé Binder. “C’est plus dans les virages où on prend de l’angle un long moment, donc plus dans les virages longs où on emmène de la vitesse.”
Même si Jack Miller rencontrait déjà de gros soucis de vibrations l’an passé, le problème semble nouveau pour Binder : “C’est bizarre parce que, franchement, on n’a jamais eu ça par le passé. C’est aussi très lié au niveau d’adhérence donc j’espère qu’on trouvera une zone où ça ne se présentera pas. C’est mon objectif actuellement !”
De l’espoir pour Losail
Malgré cette KTM qui cumule plusieurs problèmes actuellement, Brad Binder veut croire à une éclaircie au GP du Qatar, qui lui a réussi ces dernières saisons : “Ce n’est pas notre seul problème actuellement, il faut qu’on soit globalement plus rapides. Je sens que je dois rester déterminé, avancer, et je n’ai aucun doute : on a déjà vu des progrès cette saison. Le week-end dernier, je sens qu’on a progressé le dimanche et j’espère que les progrès ressentis ce jour-là vont perdurer ici.”

Brad Binder
Photo de: KTM Images

“Cette piste a été bonne pour nous par le passé, j’ai eu pas mal de podiums ici et de bonnes courses en MotoGP”, a rappelé Binder, deuxième à Losail en 2022 et 2024. “Ce serait sympa de commencer à se rapprocher de ce top 3, c’est mon objectif ce week-end. C’est une piste sur laquelle je sais que je peux être rapide, j’ai été bon ici par le passé.”
Acosta veut aussi croire à un bon week-end, même si les prestations de l’an passé ont peu de valeur à ses yeux : “En Amérique, l’an dernier on était performants et cette année on a eu beaucoup de mal. Ici, Brad était sur le podium dans le sprint et la course, j’étais vraiment bon au début puis j’ai eu une dégradation en course. C’était un bon week-end pour la marque. On va pouvoir voir ce que donne la moto de cette année, avec les nouvelles choses que l’on va évaluer.”
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Vincent Lalanne-Sicaud

MotoGP

Brad Binder

Pedro Acosta

Red Bull KTM Factory Racing

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Zarco voit Honda “rattraper le temps perdu face aux Européens”

Pendant que ses motos progressent en piste, Honda commence à employer de nouvelles méthodes insufflées par son nouveau directeur technique, Romano Albesiano. À l’image de Yamaha, qui renforce les échanges entre sa base européenne et le Japon, Honda veut s’inspirer de ce qui a fait la réussite de Ducati, KTM et Aprilia, qui ont pris l’avantage ces dernières années.
Albesiano est ainsi arrivé cet hiver pour prendre le poste de directeur technique, qu’il occupait auparavant chez Aprilia. Selon Johann Zarco, l’Italien permet un changement de mentalité salutaire au sein du constructeur. “Avec Romano, je pense que c’est intéressant d’avoir un Européen en provenance d’une autre marque pour aider les Japonais à prendre peut-être des décisions plus rapides”, a expliqué le Français.
“On sait que dans l’éducation japonaise, dans leur façon de travailler, quand ils sont sur la bonne voie on ne peut pas les arrêter mais le problème est qu’on n’était pas clairement sur la bonne voie. Je pense que Romano peut aider les Japonais à passer d’une direction à l’autre, jusqu’à ce qu’on trouve la bonne.”
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En étant aux manettes, Albesiano a le pouvoir pour confier de nouvelles responsabilités à des ingénieurs européens, ce que Zarco juge positif. “Les Japonais essaient de s’adapter au mieux pour rattraper le temps perdu face aux Européens”, a souligné le pilote LCR lors de la conférence de presse de présentation du GP de France. “Honda a la capacité de faire venir des Européens dans son organisation de travail, parce qu’ils savent aussi que les Grands Prix, c’est très spécifique et qu’il faut une vision différente.”

Romano Albesiano
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

“Quand ils trouvent une sorte de leader européen, ensuite on sent qu’ils sont presque libérés pour mieux bosser. [Romano Albesiano], c’est quelqu’un qui enlève presque à Honda la responsabilité de décider. Du coup, Romano peut prendre des décisions et Honda fonce. Ça, on sent que ça donne un nouvel élan.” 
Ces méthodes de travail existent également à l’échelle de LCR, autour de Christophe Bourguignon. Anciennement chef mécanicien attitré à un pilote, le directeur technique de l’équipe que tout le monde surnomme “Beefy” a désormais pour responsabilité de coordonner le travail entre tous les ingénieurs. 
“Beefy a un peu changé de rôle au fil des ans. Maintenant, il prend toutes ces informations pour essayer de les dispatcher et faire travailler tous les ingénieurs japonais ensemble, et aussi de comprendre ce qu’il se passe sur les autres motos, avec tous les pilotes.”
Propos recueillis par Basile Davoine
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Vincent Lalanne-Sicaud

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Johann Zarco

Team LCR

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Le bond en avant de Viñales : “C’est beaucoup plus facile”

Maverick Viñales a-t-il compris le mode d’emploi de la KTM ? Après deux premiers Grands Prix difficiles, l’Espagnol a donné l’impression de franchir un sérieux cap à Austin, circuit sur lequel il s’était imposé avec l’Aprilia l’an passé. Cela s’est traduit par une qualification directe en Q2 et une dixième place sur la grille, qu’il n’a pas pu convertir en bons résultats dans les courses en raison de différents problèmes techniques.
Alors qu’il se disait “toujours perdu” pendant le week-end du GP d’Argentine, la dernière journée à Termas de Río Hondo a visiblement été bénéfique. Viñales a fait de “gros progrès” lors du warm-up en modifiant la répartition des masses sur sa moto, ce qui semble avoir été la clé de l’amélioration de ses performances aux États-Unis.
“Je cherchais à avoir plus de poids à l’arrière, à contrôler ou à comprendre un peu plus les glissades de l’arrière”, a expliqué le pilote Tech3. “En fait, ça m’a apporté un peu plus de contrôle. Je peux freiner un peu plus tard dans les virages. Maintenant, je peux prendre les trajectoires que je veux et c’est beaucoup plus facile pour moi.”
“Je cherchais à avoir plus de contact à l’arrière sur les freins, à décélérer un peu plus facilement, ou au moins avec plus de contrôle”, a détaillé Viñales. “Vous pouvez voir sur les images qu’on est souvent en travers, mais je voulais que même en étant en travers, ce soit plus sous contrôle. Cela fait une différence quand j’arrive à la corde parce que j’y arrive d’une meilleure façon, je remets mieux les gaz. En partant du freinage, on a fait de petits progrès et tous les domaines ont été améliorés.”

Maverick Viñales
Photo de: KTM Images

Viñales se sent plus en confiance dans les phases de freinage, ce qui lui permet d’être plus agressif dans les entrées de courbe : “Je sens que l’adaptation au freinage est presque terminée, j’ai assez bien intégré ça. En Argentine par exemple, il me manquait un peu de confiance pour jeter la moto [dans les virages], avec de la vitesse, mais après avoir un peu modifié la répartition des masses au warm-up, j’ai retrouvé la confiance. Dans la course en Argentine, malheureusement  je suis parti 20e. Si j’étais parti en première ou en deuxième ligne, j’aurais probablement pu être dans le top 7.”
Des progrès à faire en courbe
Grâce à ces progrès, Viñales a rapidement trouvé ses repères à Austin et malgré une première journée perturbée par la pluie, il a assuré une place dans le top 10 et s’est qualifié directement pour la Q2. Le pilotage concentre moins son attention et il peut maintenant chercher à corriger les faiblesses de la KTM.
“Avec ces nouveaux réglages et cette nouvelle répartition des masses, j’étais beaucoup plus à l’aise sur la moto. Je suis rapide d’entrée donc c’est bien parce que maintenant que je suis un peu plus rapide, je peux très bien comprendre où l’on doit progresser. [Le samedi] matin, j’ai pu faire quelques tours derrière Pecco [Bagnaia], quelques tours derrière Marc [Márquez], donc j’ai clairement vu ce qui nous manquait et où la moto est bonne.”

Maverick Viñales
Photo de: David Buono – Icon Sportswire – Getty Images

Et selon Viñales, la KTM ne manque pas de qualités, avec notamment une excellente capacité à s’extraire des virages. À ses yeux, le “point faible” de la RC16 réside dans la vitesse de passage en courbe : “En sortant du virage 11 et du 20, [la moto] est une fusée, elle est très puissante.”
“Je pense qu’on est assez bons à l’accélération, la motricité de la moto est assez bonne”, a-t-il résumé. “Quand on relève la moto, elle transmet beaucoup de puissance au sol, on est bons dans ce domaine. Maintenant, on doit progresser dans cette partie ‘neutre’ : quand on relâche le frein avant, la moto ne tourne pas. On manque un peu la corde, on met les gaz avec un angle plus fort et on perturbe tout ce qui est bien sur la moto. Je vois très clairement vers où on doit se diriger.”
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Vincent Lalanne-Sicaud

MotoGP

Maverick Viñales

Tech 3

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Jorge Martín fera bien son retour au GP du Qatar

La saison 2025 de Jorge Martín devrait enfin débuter ce week-end ! Deux chutes, une au début des tests hivernaux et la seconde à quelques jours de l’entame de la saison, ont privé le champion du monde en titre d’une préparation en bonne et due forme et des trois premiers Grands Prix de l’année, alors qu’il fait rejoint Aprilia cette année, mais il sera bien à Losail.
Principalement touché au poignet gauche, Martín visait le GP du Qatar depuis mi-mars. Il a fait une première visite à son équipe au GP des Amériques et a ensuite reçu un premier feu vert médical qui a permis de maintenir cet objectif. De nouveaux progrès dans sa condition signifient qu’il va pouvoir se rendre sur le circuit, où il devrait tester sa condition dans la première séance, puis décider s’il participera à la suite du week-end, et ce à condition de recevoir le feu vert du MotoGP la veille, ce qui ne devrait être qu’une formalité.
Martín s’attend à des débuts modestes : avant même sa seconde chute, Aprilia anticipait quatre courses d’adaptation en raison de son manque d’essais et l’intéressé a conscience qu’il lui sera “impossible” de rivaliser immédiatement avec les leaders. Compte tenu de sa condition physique, il reconnaît ne pas avoir la certitude d’être capable de voir l’arrivée.
“Je veux vraiment retrouver la piste et je suis heureux de pouvoir au moins essayer de disputer la course au Qatar”, a déclaré Martín. “Le but sera de commencer à prendre confiance sur la RS-GP25 et de commencer à piloter. Je ne sais pas quelle sera ma condition physique [mais] clairement pas à 100%. Nous allons faire de notre mieux et progresser lentement. Physiquement, je ne suis même pas certain de pouvoir finir la course mais si on y parvient, ce sera une victoire parce que cela voudra dire que je commence à récupérer. Il faut prendre les étapes les unes après les autres et essayer de retrouver notre niveau le plus vite possible.”
Aprilia souhaitait organiser un test pour permettre à son pilote d’évaluer sa capacité à piloter la moto mais il fallait pour cela faire évoluer le règlement et un accord de tous les constructeurs était nécessaire. D’abord réticent, Ducati a donné son aval mais Honda a finalement refusé. Martín ne souhaitait de toute façon pas rouler, par crainte de “revivre la même chose”. C’est donc au Qatar qu’il retrouvera son Aprilia pour la première fois depuis la chute de Sepang, il y a plus de deux mois.
Deux mois de calvaire
Cette première blessure a été la conséquence d’un spectaculaire highside, dont la cause est restée mystérieuse, Aprilia et Michelin affichant leurs désaccords en public. Loin de ces débats, Martín a dû être opéré de la main droite, en raison d’une fracture sur la tête du métacarpien au niveau de l’auriculaire. Il souffrait aussi de fractures sur les troisième, quatrième et cinquième métatarsiens du pied gauche, sans opération nécessaire.

Jorge Martín n’a fait que 13 tours sur l’Aprilia cette année.
Photo de: Aprilia Racing

Privé des tests – la chute est survenue alors qu’il entamait son 14e tour seulement – l’Espagnol voulait prendre part à la première course de la saison, trois semaines plus tard. Le lundi précédant le GP de Thaïlande, il a cherché à mesurer sa condition physique en supermotard sur le circuit de Menàrguens, à proximité de Lleida, et a connu une nouvelle chute. Il s’est alors fracturé le radius, le scaphoïde et le triquetrum au niveau du poignet gauche, et souffrait d’une fracture ipsilatérale du calcanéum, sur le talon du pied gauche.
Une opération de la main gauche a été nécessaire et trois vis ont été posées. S’en est suivie une convalescence finalement plus rapide que ce que les spécialistes craignaient dans un premier temps, ce qui devrait donc permettre à Martín de retrouver sa moto vendredi.
Pendant l’absence de Martín, Lorenzo Savadori, le pilote d’essais d’Aprilia, a assuré l’intérim mais a lui-même dû déclarer forfait pour la course principale à Termas de Río Hondo, en raison d’une subluxation de l’épaule, avant de faire son retour à Austin.
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Vincent Lalanne-Sicaud

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Jorge Martín

Aprilia Racing Team

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Zarco retrouve le premier plan avec Honda : “Ça me rend heureux”

Johann Zarco a rejoint le clan Honda l’an passé, à une époque où la marque était en grande difficulté, ce qui l’a poussé à revoir ses objectifs à la baisse en cours de saison. De sérieux progrès ont été faits cette année, jusqu’à donner un espoir de podium au pilote LCR au GP d’Argentine. L’objectif de top 10 affiché avant l’entame du championnat reste d’actualité mais il se réjouit à présent d’être beaucoup plus au contact des leaders.
“Il faut rester sur ces zones-là parce que ce n’est jamais gagné d’avance”, a déclaré Zarco lors de la conférence de presse de présentation du GP de France, organisée dans la foulée de l’épreuve d’Austin. “Je me suis mis avec cette ‘option podium’ quand il y a la possibilité. J’ai eu cette odeur en Argentine.”
“Le fait d’avoir bien redressé la barre entre le samedi et le dimanche à Austin, c’est un signe qu’avec l’équipe, on se comprend mieux et qu’il y aura des opportunités. Ça ne veut pas dire que je mets mes objectifs à la hausse mais on garde toujours cette lueur d’être parmi les premiers et quand on voit qu’on s’en approche, ça motive.”
“Avant je ne les voyais pas”, a précisé Zarco, qui perçoit un changement significatif : “L’an dernier, c’était quasi impossible de suivre les premiers, même ceux de derrière. La moto ne fonctionnait pas, on ne suivait personne. Là, on se bat avec les autres.”

Johann Zarco (Team LCR)
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

“On voit les autres filer mais on les voit, déjà, et ça, ça me rend heureux, content, parce que tout ce que j’essaie de mettre en place – même dans mon pilotage, j’ai reculé pour mieux sauter et là je commence à sauter vers l’avant – en fait, c’est tout ce que je veux, ça fait du bien.”

Si on m’avait dit l’an dernier, ‘En 2025, Pecco te gênera sur au moins une course’, j’aurais signé, clairement.

Zarco a vécu deux bons premiers Grands Prix, au point de chatouiller Pecco Bagnaia à Termas de Río Hondo, une situation tout bonnement inconcevable il y a seulement quelques mois : “Quand ça a commencé, on sentait qu’on pouvait viser plus haut, on annonçait top 10, et en fait, on a vu que pendant la course, ce top 10 se confirmait.”
“Surtout en Argentine. Ce n’était que le deuxième Grand Prix, et [j’ai décroché] une première ligne, [je me suis retrouvé] à jouer le podium, et à me dire ‘mince, Pecco m’a gêné’. Si on m’avait dit l’an dernier, ‘En 2025, Pecco te gênera sur au moins une course’, j’aurais signé, clairement. Ça, c’était beau. Du coup, on avait envie de confirmer ça à Austin, un circuit différent.”
“On a vu que ça commençait bien vendredi, et samedi on est passés au travers. Et là, mince, parce que c’est redevenu des sensations comme ce que j’ai vécu avant, et je me suis dit que je n’avais pas envie de repartir là-dedans. Franchement, on a bien bossé avec l’équipe – et c’est là l’importance de créer de vrais liens, et de commencer à bien se connaître – parce que j’ai retrouvé de la performance le dimanche.”
“Remonter, doubler les mecs, se bagarrer, essayer de garder sa place – ça termine en faisant une petite erreur – mais redresser la barre du samedi au dimanche, c’est bon signe pour les courses qui viennent. On confirme que ça progresse, mais on a envie de rêver de podium cette année, déjà.”
Propos recueillis par Basile Davoine
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Vincent Lalanne-Sicaud

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Johann Zarco

Team LCR

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Moto GP

Bastianini pour la première fois “en harmonie” avec la KTM

Enea Bastianini a connu une adaptation difficile à la KTM, probablement plus que celle de Maverick Viñales, mais après les trois premiers Grands Prix de la saison, il est le deuxième pilote de la marque au championnat, à trois points de Brad Binder et à égalité avec Pedro Acosta. L’Italien a bénéficié de sa bonne gestion du pneu arrière à Buriram tandis qu’à Austin, il a été aidé par les chutes et problèmes de nombreux pilotes, si bien qu’il était le seul représentant de KTM à l’arrivée.
Bastianini aurait peut-être été l’un des héros de la course si la première procédure de départ était allée à son terme puisqu’il était l’un des rares à avoir fait le parti des pneus slicks. Parti 17e et seulement 15e durant plus d’un tiers de la course, il a ensuite pu remonter dans le classement, grâce aux soucis de ses rivaux et à un bon rythme, le meilleur qu’il ait connu depuis son arrivée chez Tech3. Il a ainsi pu prendre une septième place encourageante.
“Ce n’est pas mauvais”, a commenté Bastianini après l’arrivée. “Je suis content parce que ce matin, on a encore changé des choses sur la moto. J’étais confiant pour améliorer mon rythme en course et c’est ce qu’il s’est passé. La course a été un peu compliquée, avec le départ, les conditions, ce n’était pas simple. Après, j’ai roulé à mon rythme et j’ai pris beaucoup de confiance dans les quatre ou cinq derniers tours avec Bezzecchi, qui était le pilote le plus rapide en piste.”
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“C’est positif mais ça l’est aussi parce que j’étais en harmonie avec la moto. C’est la première fois que ça m’arrive. En Thaïlande, j’étais rapide en course mais c’est la première fois que j’ai piloté avec une grosse confiance aujourd’hui. On a fait un bon travail avec l’équipe parce que ça n’a pas très bien débuté. On peut partir d’ici très heureux.” 
Les problèmes de vibrations ont été corrigés

Enea Bastianini
Photo de: KTM Images

Lors du sprint, Bastianini avait dû se contenter de la 13e place et souffrait de vibrations apparues “après deux ou trois tours”. Les changements effectués pour le warm-up ont permis d’y remédier.
“Depuis [samedi], on a résolu le problème de vibrations. C’était le principal souci sur la moto. L’un des pires problèmes était la stabilité. J’étais très nerveux et j’avais du mal à attaquer. C’est aussi arrivé [aujourd’hui], mais juste en début de course. Ça s’est amélioré avec l’usure du pneu. C’est sympa d’offrir ça à mon équipe.” 
Pour Bastianini, le principal axe de progrès vient désormais des performances en qualifications puisque la 17e place sur la grille d’Austin était son meilleur résultat de la saison mais restait décevant. Il sent néanmoins que les modifications apportées à sa moto lors du warm-up pourront aussi l’aider sur un tour.
“Je ne suis pas à l’aise”, a-t-il reconnu, le manque d’essais à Austin l’ayant empêché de progresser plus tôt : “[Vendredi], les conditions n’étaient pas très bonnes. On a juste un peu travaillé [samedi] matin, avant les qualifications, mais on a fait des modifications pour la course et ça a bien fonctionné. Probablement que ces modifications auraient permis de faire mieux en qualifications. Demain, on verra si je pourrai encore progresser. C’est important. Le pire pour moi actuellement, ce sont les qualifications, oui.” 
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Vincent Lalanne-Sicaud

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Enea Bastianini

Tech 3

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Moto GP

Acosta : une chute et “beaucoup de problèmes inattendus”

Pedro Acosta n’a inscrit que trois petits points, tous en course sprint, à Austin, malgré des promesses montrées au cours des premiers essais et surtout en qualifications, puisqu’il était le seul pilote sur les deux premières lignes à ne pas disposer d’une Ducati.
Vendredi, le pilote KTM jugeait sa journée “pas mauvaise du tout” avec un cinquième temps réalisé sur une piste séchante, des conditions qu’il n’apprécie guère. “Pour moi ce n’était pas la meilleure journée parce que sincèrement, à chaque fois qu’on a des conditions mixtes en slicks, je me chie dessus”, reconnaissait-il. “Depuis que je suis arrivé dans le championnat, je n’arrive pas à être à l’aise dans ces conditions.”
Sur une piste sèche, Acosta a confirmé son bon rythme avec la quatrième place en qualifications. Mais lors du sprint, il a été doublé dès le premier tour par Pecco Bagnaia, Fabio Quartararo et Franco Morbidelli, avant de céder face à Fabio Di Giannantonio et Joan Mir. Seule la chute de ce dernier lui a profité, mais il peinait à se satisfaire de sa septième place à l’arrivée.
“Difficile, difficile”, confiait Acosta après le sprint, déplorant une erreur dans le premier tour : “Je suis sorti au virage 19. J’ai perdu l’avant et je suis sorti large. J’avais beaucoup de problèmes avant, dès le premier tour. C’est aussi pour ça que j’ai touché Morbidelli au virage 11. Avec Maverick [Viñales], j’avais du mal à ralentir la moto. J’ai essayé de contourner les problèmes.”

Pedro Acosta
Photo de: KTM Images

Acosta a en effet été en proie à de gros soucis de grip : “Au final, on voit qu’on a beaucoup de problèmes inattendus, disons. En ce qui me concerne, je suis beaucoup plus performant que l’an dernier en qualifications, c’est bien, mais dans les courses sprint, le grip disparaît soudainement. Quand on a du grip, on voit que c’est facile d’être performants. Il y a les deux Márquez, Di Giannantonio, j’étais quatrième [sur la grille], devant Morbidelli et Pecco. Pour moi ça veut dire qu’on est performants.”
Lors de la course principale, Acosta a dégringolé au dixième rang en début d’épreuve et commençait à remonter lorsqu’il a chuté, pour la deuxième fois en trois courses du dimanche cette année. Il a encore pointé un manque de performance sur la KTM, avec un avant très “sensibles” et des blocages de roue à répétition.
“C’est comme ça”, lâchait-il après la course, circonspect. “C’est dur de dire quelque chose. Il faut qu’on comprenne pourquoi. On roule avec la moto que l’an dernier, on roule avec la même électronique que l’an dernier, la moto était meilleure qu’hier, mais on a une énorme dégradation de l’avant. Ce n’est pas une question d’avancer ou reculer [sur la moto], par exemple, c’est quelque chose de plus gros parce qu’après dix virages, ce n’est pas naturel d’avoir une énorme dégradation. Il faut qu’on comprenne.”
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Vincent Lalanne-Sicaud

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Pedro Acosta

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Moto GP

Dall’Igna : Bagnaia reçoit un “boost de confiance vraiment nécessaire”

Lorsqu’un pilote Ducati flanche, c’est un autre qui en profite. En MotoGP, c’est une vérité depuis près d’un an et le dernier succès un dimanche d’un homme ne disposant pas de la Desmosedici, Maverick Viñales au GP des Amériques 2024. Cette année, Marc Márquez a eu beau chuter, la marque s’en est tirée avec un quadruplé, emmené par Pecco Bagnaia.
“Une 20e victoire consécutive et un nouveau quadruplé Ducati avec un podium resplendissant composé de nos trois équipes”, s’est félicité Gigi Dall’Igna, directeur général de Ducati Corse, dans son billet d’après-course sur LinkedIn.
“Un succès avec une sensation intense et particulière, aussi grande que l’amertume ressentie pour cette glissade inattendue qui est un ‘gâchis’, mais si les événements devaient se dérouler de la sorte, au moins l’erreur de Marc a ouvert la voie à Pecco pour qu’il s’affirme dans ce qui donne une impression de libération, un boost de confiance qui, oui, était vraiment nécessaire !”
Pour Bagnaia, cette victoire vient en effet à point nommé après un début de saison en dessous de ses attentes. Certes incapable de rivaliser en performance pure avec son équipier à Austin, l’Italien a été le plus solide et pour Dall’Igna, son succès pourrait être essentiel pour l’aider à se relancer : “Il avait vraiment besoin d’une victoire et d’une course convaincante comme celle-ci, et je suis ravi qu’il l’ait obtenue. L’euphorie irrépressible à l’arrivée en dit long sur son envie d’y arriver.”

L’équipe Ducati a fêté la victoire de Pecco Bagnaia.
Photo de: Ducati Corse

Dall’Igna salue ainsi l’approche volontaire de Bagnaia, illustrée par son dépassement “audacieux” sur Álex Márquez. “Une douce victoire qui compte énormément et qui remonte le moral des troupes dans un moment très délicat”, résume le dirigeant. “Nous avons bien travaillé, en progressant constamment, en nous efforçant de nous rapprocher de la sensation optimale que Pecco nous demande : je remercie sincèrement l’équipe, mais nous ne devons pas baisser la garde et, surtout, nous ne devons pas nous laisser distraire par la victoire d’aujourd’hui.”
Un “excès de confiance” pour Márquez ?
Malgré l’erreur de Márquez, Dall’Igna tient aussi à féliciter l’Espagnol, qui a montré la supériorité de son rythme avant sa chute : “Marc a une fois de plus confirmé toute sa force et montré son vrai visage. Pour lui, ce n’est qu’un incident de parcours sur l’un de ses circuits préférés.”
“Il a pris la tête dès l’extinction des feux et a gardé une avance incontestée jusqu’à mi-course, avant de commettre une erreur, sans doute un excès de confiance qui a eu raison de lui. Cela ajoute à la déception d’une épreuve qui était à sa portée et qu’il dominait, mais la course…”

Marc Márquez après sa chute à Austin.
Photo de: MotoGP

Le grand responsable de Ducati en compétition ne pense pas qu’aux pilotes officiels puisqu’il salue aussi Álex Márquez, désormais un point devant son frère au championnat : “Une nouvelle deuxième place (la sixième consécutive…) mais le nouveau leader du championnat : bravo Álex Márquez ! Il montre sa force et sa constance au début du championnat, alors qu’il attend sa première victoire en MotoGP.”
Dall’Igna évoque enfin un “exceptionnel” Fabio Di Giannantonio, lui aussi sur le podium, et estime que Morbidelli, quatrième à l’arrivée, est désormais “constamment parmi les protagonistes même dans une épreuve qui lui convenait moins”. Malgré son abandon, un “excellent” Fermín Aldeguer a aussi droit à un mot après sa “splendide remontée lors de laquelle il a montré ce dont il est capable”.
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Vincent Lalanne-Sicaud

MotoGP

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Moto GP

Zarco sent qu’il gagne “de la crédibilité auprès de Honda”

Johann Zarco continue les appels du pied envers Honda en vue de la saison 2026. Pilote le plus performant de la marque au cœur des difficultés de cette dernière la saison passée, il reste son meilleur représentant au championnat cette année, malgré sa chute au GP des Amériques, grâce à une plus grande régularité au premier plan que les pilotes officiels.
Même s’il est très heureux de sa vie chez LCR, le Français n’a pas caché que le “prestige” associé à l’équipe Honda officielle a tout pour le séduire pour la saison prochaine, une place restant libre aux cotés de Joan Mir. Il voit dans les performances prometteuses du début de saison un moyen de devenir à minima un élément encore plus important pour le constructeur, et peut-être un pilote de son équipe d’usine à terme.
“Ça donne de la crédibilité auprès de Honda”, a souligné Zarco à l’occasion de la conférence de presse de présentation du GP de France. “Ça reste un but de créer un lien, le plus fort possible, pour rester le pilote principal chez Honda, peut-être ouvrir des opportunités de pilote officiel après.”
“Ça, ça sera à évaluer parce que Lucio [Cecchinello, patron de LCR] est un super gars et qu’on bénéficie de la moto officielle, même chez Lucio. [Je saurai] gérer s’il faut passer d’une équipe à l’autre. Ce n’est que du positif mais ça fait du bien de confirmer que mes changements peuvent payer.”

Johann Zarco
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Ce lien avec Honda, potentiellement utile pour l’avenir mais aussi pour être une voix qui compte au sein de la marque, a commencé à se renforcer l’été dernier, quand Zarco a remporté les 8 Heures de Suzuka sur la machine japonaise.
“Je trouve que j’ai beaucoup gagné en considération auprès de Honda après la victoire aux 8 Heures de Suzuka, parce qu’ils ont vraiment senti que j’avais cette capacité d’adaptation, et même de m’adapter aux Japonais. Je trouve que cet été 2024 a été bon pour ça.”
Propos recueillis par Basile Davoine
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Vincent Lalanne-Sicaud

MotoGP

Johann Zarco

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Moto GP

Le GP de France prolonge son contrat avec le MotoGP

Le MotoGP continuera à se rendre au Mans au moins jusqu’en 2031 ! Organisé épisodiquement sur le circuit Bugatti de 1969 jusqu’aux années 1990, le GP de France a posé ses valises dans la Sarthe pour de bon en l’an 2000, avec une présence au calendrier chaque année depuis 25 ans. Le contrat avec Dorna Sports, organisateur du MotoGP, a été prolongé pour plusieurs saisons.
“Notre contrat de promoteur s’arrête en 2026 […] mais j’ai l’immense plaisir, l’honneur et la fierté de vous annoncer qu’il est reconduit jusqu’en 2031”, a déclaré Claude Michy, promoteur de l’événement,  à l’occasion de la conférence de présentation du GP de France 2025 ce mercredi.
Michy a salué l’équipe “performante, engagée pour la réussite” qui l’entoure dans l’organisation de la course. “Être lucide, c’est constater que nous sommes performants mais nous pouvons encore être meilleurs pour poursuivre notre stratégie de développement, savoir accueillir et satisfaire notre public, tous les acteurs et nos partenaires, essentiels à notre pérennité”, a précisé Michy.
L’Auvergnat a également salué Carmelo Ezepeleta, patron de Dorna Sports, “un très grand monsieur, qui a fait du MotoGP ce qu’il est aujourd’hui, un show exceptionnel”.
La prolongation ne concerne pas que le promoteur du Grand Prix de France mais aussi la piste du Mans. “Je suis ravi d’annoncer qu’on a resigné ensemble jusqu’en 2031”, a précisé Pierre Fillon, président de l’Automobile Club de l’Ouest, en charge de toutes les compétitions sur le circuit.
Le GP de France bat des records depuis plusieurs années, avec une affluence en hausse, portée par les deux pilotes tricolores de la grille, Fabio Quartararo et Johann Zarco. L’an passé, 297 471 personnes se sont rendues au Mans sur l’ensemble des trois jours, dont 119 145 le dimanche. Il s’agit de deux records pour l’ère moderne du MotoGP.
Le GP de France 2025 se tiendra comme d’habitude au cœur du printemps, du 9 au 11 mai.
Avec Basile Davoine
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