Nom de l’auteur/autrice :Vincent Lalanne-Sicaud

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Martín au pied du podium : “Je sens que je suis de retour”

On annonçait des dépassements impossibles au Balaton Park, Jorge Martín a prouvé l’inverse avec des remontées lors des deux courses, en particulier ce dimanche. Pour son troisième week-end de course après son retour, et alors qu’il manque encore de repères sur l’Aprilia, le champion du monde en titre a pris une quatrième place aussi belle qu’inattendue, seulement 3″581 et une position derrière son coéquipier Marco Bezzecchi, parti 14 places devant lui.
“Aujourd’hui, je sens que je suis de retour”, a déclaré un Martín ravi de la forme affichée : “J’ai pu rouler à un bon rythme pendant 26 tours sur un circuit difficile, ce qui n’est pas facile.”
Lointain 16e sur la grille après des qualifications qui lui posent encore problème sur l’Aprilia, Martín a doublé neuf pilotes dès le premier tour, ce qui lui a permis de passer de la 16e à la septième place : “J’ai été au niveau aujourd’hui. Je ne savais pas à quoi m’attendre. En fait, partir 16e n’était pas idéal pour entamer la course, mais ma stratégie dans les deux premiers virages était assez claire.”
“Je voulais passer à l’intérieur. J’étais trop à l’extérieur à cause des autres pilotes donc j’ai freiné sur le vibreur, mais j’ai quand même pu doubler deux ou trois [pilotes] au premier virage et peut-être deux de plus au deuxième virage… puis deux de plus au virage 5, un de plus au virage 9, donc j’ai tout le temps fait des dépassements. C’étaient les trois premiers tours de la course.”

Jorge Martín était offensif en course.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Martín s’est ensuite montré plus prudent, tout en continuant sa remontée. Il a doublé Luca Marini, profité de la chute de Fermín Aldeguer, et réussi un dernier dépassement sur Franco Morbidelli, malgré des erreurs selon lui liées à son manque de références avec l’Aprilia.
“Dans la deuxième partie, j’ai pu rouler à un très, très bon rythme. J’étais de plus en plus en confiance sur la moto. Il manque encore un peu de connaissances, pour savoir comment la moto réagit quand je freine très, très fort. Deux ou trois fois, je suis sorti large au virage 5, presque hors de la piste, puis j’ai perdu une ou deux secondes à chaque fois.”
“Je dois un peu mieux comprendre ça, je suis encore dans un processus d’apprentissage. Sur la grille, je faisais encore des changements sur le guidon, donc j’ai besoin d’un peu plus de temps !”
“Mais en donnant 100%, j’ai pris la quatrième place aujourd’hui, ce qui est un bon résultat, et surtout pour l’équipe, pour garder la motivation, pour continuer à y croire. À titre personnel, plus que le résultat, j’ai amélioré mes sensations, j’ai amélioré mes réglages de base et je peux être mieux préparé pour la prochaine course.”
Le sprint montrait déjà des promesses
Jorge Martín avait déjà gagné plusieurs places lors du sprint. Il était 17e sur la grille, une position plus lointaine que ce dimanche puisque la pénalité de Jack Miller ne s’appliquait pas encore, et il a gagné cinq places lors du premier tour. Il a ensuite pris l’avantage sur Miller, Pedro Acosta et Pol Espargaró pour s’offrir le point de la neuvième place.
“J’étais confiant pour pouvoir freiner assez fort pendant le week-end”, expliquait Martín après le sprint. “Je freine fort par rapport à Marco. J’avais confiance pour pouvoir doubler à quelques endroits. Le premier virage était un peu une inconnue parce que c’est un peu dangereux. Je pense qu’il faut utiliser son cerveau vu que c’est dangereux. Même si j’ai freiné super fort, j’ai senti un contact de la part d’un autre pilote.”

Jorge Martín
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“Ensuite, j’ai été assez malin pour trouver ma place dans le premier tour. J’ai doublé trois ou quatre pilotes entre le deuxième et le dernier virage. À partir de là, j’ai essayé de faire des dépassements. Je préparais très bien le virage 9. Je préparais peut-être une manœuvre à cet endroit à partir du virage 5 et j’ai doublé quelques pilotes. Une fois neuvième, j’étais un peu seul. J’ai un peu essayé de suivre Álex Márquez mais ils en ont encore un peu plus. J’étais peut-être un ou deux dixièmes plus lent.”
Martín confiait alors son désir de mettre plus de poids sur l’arrière pour compenser un manque de grip, qu’il semble avoir trouvé ce dimanche, mais la marge de progression reste nette. “C’est sûr que j’ai encore besoin de temps avec la moto”, a-t-il souligné avant de quitter le Balaton Park. “Je suis le même Martínator que l’an dernier, la moto est bien meilleure que l’an dernier, donc c’est juste une question de temps avant de tout assembler et jouer la victoire.”
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Bagnaia “plutôt content” de ses sensations : “Je me suis reconnu”

Une semaine après une inquiétante dégringolade jusqu’en huitième position au Red Bull Ring, il semble difficile de voir de véritables progrès dans la neuvième place décrochée par Pecco Bagnaia au Balaton Park, et pourtant, l’Italien quitte la Hongrie sur un sentiment positif. Contrairement à l’Autriche, sa course a connu une trajectoire vers le haut puisqu’il a pu remonter dans le classement, et surtout confirmer l’efficacité du “gros changement” effectué sur sa moto samedi.
Sur un circuit qui exacerbait ses difficultés avec l’avant de la Ducati, un bon départ a propulsé Bagnaia de la 13e place sur la grille à la huitième à la fin du premier tour. Il a été doublé par Fabio Quartararo mais a profité du long-lap du Français, puis de la chute de Fermín Aldeguer. Bagnaia a longtemps été huitième mais sa course a été marquée par deux erreurs.
La première a été une chicane coupée, ce qui lui a valu un long-lap et lui a fait perdre deux places, au profit de Brad Binder et Pol Espargaró. Dans le dernier tour, il a repris l’avantage sur le Catalan avant sa seconde erreur, qui a rendu la huitième place à son rival. Mais il voit du bon dans ces erreurs, puisqu’elles étaient le fruit d’une agressivité qui lui semblait jusque-là impossible.
“Je suis plutôt content, pas du résultat de mes sensations”, a commenté Bagnaia. “J’ai pu piloter ma moto et ne pas être conduit par elle ! C’était une bonne course en termes de sensations. J’ai juste fait deux erreurs, je suis sorti large deux fois parce que je me sentais tellement bien que j’essayais de forcer plus. C’est la première fois. J’ai freiné trop tard et c’est un bon signe. Je suis content.”
Bagnaia a fait des progrès en entrée de courbe, la zone où il avait perdu ces sensations ces derniers mois : “Je dois dire qu’aujourd’hui, je me suis reconnu un peu plus.”

Pecco Bagnaia
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Si Bagnaia se permet cet optimisme, c’est qu’après avoir plusieurs fois cru que de petites évolutions le remettaient sur la bonne voie, c’est cette fois un changement radical qui semble porter ses fruits. Le pilote Ducati doit encore s’y adapter mais il veut poursuivre dans cette voie.
“Je pense que ce n’était pas un petit progrès cette fois. C’était un gros changement dans les réglages, heureusement dans la bonne direction parce que dès qu’on a testé ça, j’ai senti que ça avait un bon potentiel. Normalement, on repartira avec ces réglages à Barcelone, on continuera à travailler avec ça. On verra si ce sera meilleur mais j’en suis assez certain.”
“Déjà hier, j’ai commencé à me sentir un peu mieux”, a-t-il rappelé. “Je disais que c’était le premier petit progrès que l’on faisait dans une période difficile. Aujourd’hui, tour après tour je me sentais de mieux en mieux.”
“Malheureusement, on a perdu le warm-up à cause d’un problème mais en début de course, je n’avais aucune attente. Je ne pensais à aucun résultat. J’ai pris un excellent départ, j’ai juste essayé de m’habituer à la moto. Tour après tour, je me sentais mieux et dans le dernier tour, je pilotais bien ma moto, puis j’ai juste fait une erreur au virage 5 mais sans elle, j’aurais fait mon meilleur tour dans le dernier parce que je me sentais mieux à chaque tour. Donc je suis content.”
Malgré cette lueur d’espoir, Bagnaia voit encore le titre s’éloigner un peu plus. Il accuse désormais 227 points de retard sur Marc Márquez, qui compte presque plus du double de points au championnat.
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Márquez ne peut plus se cacher : “Je ne vais pas mentir, c’était tranquille”

Cela fait des mois que Marc Márquez tente de minimiser son avantage sur la concurrence, mais l’Espagnol n’a pas véritablement pu se cacher au terme d’un nouveau week-end parfaitement maîtrisé au Balaton Park. Vainqueur pour la 14e fois consécutive – sept sprints puis sept courses principales – il a donné une impression de facilité rarement atteinte cette année.
Contrairement à samedi, le poleman n’a pourtant pas mené toute la course. Il a été doublé par Marco Bezzecchi au premier virage et l’a touché dans le deuxième, ce qui a également permis à Franco Morbidelli de le dépasser. Mais les deux hommes ne sont pas restés des obstacles très longtemps et Márquez a pu s’imposer, pour une fois sans pouvoir minimiser un avantage particulièrement criant… tout en restant prudent pour l’avenir.
“Je ne vais pas mentir, aujourd’hui c’était tranquille”, a confié Márquez au site officiel du MotoGP. “J’ai très bien roulé. On a vu que tout peut arriver dans les deux premiers virages mais après, je me suis calmé et j’ai juste essayé de bien chauffer mon pneu arrière parce que j’avais le medium. J’ai essayé de construire ma course et dès que j’ai mené, le rythme était bon, ça se passait bien en piste, j’étais sur les bonnes trajectoires.”
“C’était une bonne journée mais ce n’est pas normal. Ce n’est pas normal de gagner tous les week-ends, ce n’est pas normal de gagner toutes les courses sprint. On dirait que oui, mais ce n’est pas le cas. Un jour viendra où il faudra que je comprenne que quelqu’un soit plus rapide que nous, dans un sprint ou une course principale. Il vaudra mieux prendre une deuxième ou troisième place pour les points au championnat.”

Marc Márquez n’avait aucun concurrent au Balaton Park.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Reste que Márquez n’a pas de véritable rival en ce moment, en piste comme au championnat. Le succès de ce dimanche était-il son plus facile de l’année ? “Oui…”, a-t-il reconnu en conférence de presse, semblant presque en être désolé. “Je disais hier que c’était une course sprint tranquille, et à part dans ces deux premiers virages, dès que j’ai mené, je volais en piste. Cela m’a beaucoup aidé à rester concentré.”
“Aujourd’hui, tout fonctionnait de la meilleure façon possible. Mon pilotage convenait bien à cette piste. Depuis samedi matin, on a franchi un cap et j’ai juste piloté de mieux en mieux à chaque séance.”
La seule véritable frayeur a été le temps perdu dans le premier tour et le contact avec Bezzecchi : “On est arrivés au premier virage. J’ai freiné tard et j’ai pu ralentir la moto, mais après, je me suis dit ‘OK, je relâche les freins’ parce que je ne savais pas à quel point Bezzecchi était en maîtrise, et il y avait peut-être quelqu’un d’autre à l’intérieur. J’ai juste lâché les freins et j’ai tourné tard. Je savais que j’allais perdre la position mais j’ai préféré ne pas prendre ce risque.”
“Au virage 2, c’était de ma faute parce que celui qui est derrière doit toujours faire attention au pilote devant. Je ne m’attendais pas à ce qu’il ralentisse autant. J’ai pu freiner sur l’angle et il y a juste eu ce contact. J’ai essayé de plonger sur le vibreur, on a eu ce contact, on s’en est sortis mais c’était effrayant.”

Marc Márquez
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Márquez a ensuite déroulé sa course, d’abord en se préoccupant de mener son pneu arrière dans la fenêtre de température optimale, ensuite en s’attaquant aux deux pilotes devant lui. Il a avalé Morbidelli au cinquième tour puis a fondu sur Bezzecchi. L’Italien a pu répondre à ses deux premières attaques, pendant la huitième boucle, mais pas à la troisième, à l’entame du 11e tour.
“Comme je l’ai dit, aujourd’hui je volais”, a résumé un Márquez qui a ensuite fait cavalier seul. “Sur certains circuits, certains dimanches, on se bat contre la moto et les chronos ne viennent jamais, mais aujourd’hui, je volais et les chronos venaient. Dans le dernier tour, j’ai attaqué un peu plus, juste pour savoir où était la limite. J’ai encore fait un 1’37 donc le rythme était là.”
La domination de Marc Márquez en Hongrie lui permet de porter son avance sur son frère, Álex Márquez, à 175 points au championnat. Un déroulement favorable des événements pourrait lui offrir le titre dès Misano, dans seulement deux week-ends de course.
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Marc Márquez élu pilote du week-end au Balaton Park

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Tous les résultats et classements du GP de Hongrie MotoGP 2025

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Pedro Acosta a payé ses erreurs et celles des autres

Pedro Acosta semblait être le seul capable de véritablement inquiéter Marc Márquez depuis le début du week-end au Grand Prix de Hongrie, et il a même été l’unique pilote à le priver du meilleur temps dans une séance, en le devançant de six petits millièmes pendant les Essais. Mais son week-end a pris un mauvais tournant en qualifications.
Dans son premier tour, Acosta a perdu le contrôle de sa moto. Cette dernière a fini par percuter une caméra de Dorna Sports, mais a heureusement évité le cadreur, qui pu échanger avec le pilote KTM par la suite.
 
Acosta a foncé vers sa deuxième moto, avec laquelle il n’a pas d’aussi bonnes sensations depuis le début du week-end. Il a dû se contenter de la septième place sur la grille de départ, payant la chute du début de la Q2. “C’était la plus grosse erreur du week-end”, a résumé Acosta. “On dirait qu’on a une seule fourche qui fonctionne aussi bien que celle-là, et on ne l’a plus.”
“On l’a perdue”, a-t-il ajouté, faisant référence à son spectaculaire accident. “Ne demandez pas cette moto, ce ne sera plus jamais la même !”
L’Espagnol était plus à l’aise avec la fourche de sa première moto : “Elle me permet d’avoir un peu plus de stabilité. J’aime les motos assez rigides et c’est ce qu’apportait cette fourche.”

Pedro Acosta
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Ce départ en troisième ligne a conditionné le sprint d’Acosta. Il a pris un bon envol mais il a été ralenti par le freinage trop tardif de Fabio Quartararo. Il a été surpris par la manœuvre du Français, mais sait qu’il aurait pu s’éviter cette situation sans sa chute en qualifications.
“J’ai assez bien débuté la course, puis j’étais quatrième ou cinquième au premier virage, puis Quartararo est arrivé comme s’il n’y avait personne. C’est comme ça, c’est la course. Il faut lier tout le chaos du départ à mon erreur des qualifications, mais je ne m’attendais pas à ce que le premier virage soit aussi mouvementé.”
“Je ne comprends pas comment Fabio a fait cette grosse erreur, avec toute son expérience, parce qu’elle n’était pas petite, elle était grosse”, a-t-il déploré.
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Pedro Acosta n’était que 11e à la fin du premier tour, alors que seules les neuf premières places font gagner des points lors d’un sprint. Il a pu se défaire de Jack Miller mais Jorge Martín l’a doublé, et il a ensuite plusieurs fois tenté de reprendre l’avantage, en vain. La dernière attaque a été celle de trop puisqu’elle a mené à une chute.
“Je sortais large, il me redoublait, je sortais large, il me redoublait, je sortais large, il me redoublait… J’ai juste essayé de le surprendre en essayant de le doubler à un endroit inhabituel. Ça s’est mal passé et c’est sûr que je ne tenterai pas ça [dimanche].”

Pedro Acosta
Photo de: MotoGP

“J’ai tout essayé pour le doubler”, a précisé Acosta. “C’est difficile de garder le même point de freinage, et ce n’est pas une piste où on peut sortir un mètre plus large. Quand on sort large, c’est de trois ou quatre mètres et on permet aux autres de repasser.”
“Jorge était assez rapide et j’avais beaucoup de mal à comprendre pourquoi j’avais beaucoup de chatter en course. C’était le cumul de plusieurs choses. J’étais désespéré pour doubler Martín parce que malgré ce problème, je sentais que j’avais le potentiel pour faire mieux. En tout cas, tout a commencé avec le départ.”
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Di Giannantonio et Morbidelli ont profité du “chaos” au premier virage

VR46 a vu ses deux pilotes décrocher une médaille lors du sprint au Balaton Park. Fabio Di Giannantonio et Franco Morbidelli étaient aux premières loges pour voir le freinage trop tardif de Fabio Quartararo et ils ont finalement profité de la manœuvre.
Parti troisième, Di Giannantonio n’a pas pris le meilleur des envols et Quartararo l’a frôlé avant de venir percuter Enea Bastianini. “C’était le chaos, c’était chaotique”, a-t-il estimé. “Heureusement, tout s’est plus ou moins bien passé pour moi. C’était effrayant. On sait que ça peut arriver sur ce genre de piste, quand le premier virage est assez proche et assez lent. Il faut qu’on soit encore plus prudents mais heureusement pour moi, tout s’est bien passé.”
“C’était à 1,2 cm, peut-être 1,3 cm”, a estimé Di Giannantonio sur le ton de l’humour. “Je ne sais pas, c’était proche !”
Morbidelli était cinquième sur la grille et l’incident s’est déroulé juste devant lui. Le temps perdu par Marco Bezzecchi et Pedro Acosta dans l’incident lui a permis de remonter en troisième position. “En fait, ça s’est très bien passé parce que sa vitesse était incroyablement plus élevée que celle de tous les autres”, a-t-il souligné. “Je pensais que l’accident avait été bien pire, en fait.”

VIDÉO – RÉSUMÉ : La course sprint au GP de Hongrie

“Je peux totalement comprendre [la manœuvre de Quartararo]”, a relativisé Morbidelli. “On peut incroyablement facilement rater son point de freinage au premier virage ici. Le virage est super serré et on a entre deux et cinq mètres, maximum, de bonne zone pour s’arrêter dans le virage. Je comprends totalement l’erreur de Fabio.”
Après cet accrochage, Di Giannantonio et Morbidelli ont conservé la deuxième et la troisième place sans grande difficulté, sur un circuit aux dépassements très difficiles. Di Giannantonio n’était pourtant pas parmi les favoris pour une médaille vendredi puisqu’il devait passer par la Q1. Grâce à un bon travail, il a pu trouver de bonnes sensations, entrer en Q2 et se qualifier en première ligne.
“On a fait un énorme travail [vendredi] soir, parce que cette année, à chaque fois qu’on a des niveaux d’adhérence différents, comme cette piste par rapport aux autres, je n’ai pas les mêmes sensations avec la moto, je ne peux pas faire les mêmes choses. Il faut toujours que je demande des choses différentes à l’équipe. On arrive à renverser la situation quand je ne me sens pas bien sur la moto et [samedi], ça a fonctionné donc ça a pas mal changé.”

Fabio Di Giannantonio et Franco Morbidelli.
Photo de: MotoGP

Morbidelli a aussi connu un bon samedi matin, essentiel pour pouvoir briller pendant le sprint : “C’est une belle journée. On a eu un très bon samedi, en commençant à très bien travailler en pneus usés. Quand on est passés sur des pneus neufs pour le time attack, j’ai fait de bons time attacks, suffisants pour partir cinquième, ce qui est acceptable.”
“Le sprint a été solide. J’ai pris un bon départ, j’ai été chanceux de ne pas être emporté dans le chaos du premier tour. Après, c’était une course assez solide. Je pouvais voir Diggia, je pouvais voir Marc, mais je ne pouvais pas vraiment les attaquer et je suis resté là. C’est une belle journée pour nous et pour toute l’équipe. Cela reflète le travail que fait toute l’équipe avec Ducati.”
Après ce samedi parfaitement exécuté, les pilotes VR46 ont-ils une chance d’inquiéter Marc Márquez en course principale ? Di Giannantonio n’en est pas véritablement convaincu : “Il a encore un rythme deux ou trois dixièmes plus rapide que le mien, donc on est un peu loin pour le moment. Je vois qu’il est assez calme et en contrôle au freinage. Je suis un peu plus à la limite. Quand c’est le cas, on a une carte en plus dans son jeu.”
“Il ne faut pas qu’on se concentre sur Marc, il faut qu’on se concentre sur nous pour progresser, pour essayer d’arriver à ce genre de sensations. Quand on aura ces sensations, on pourra voir si on peut jouer ou pas.”
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Quartararo et Bastianini alertent sur un circuit dangereux et inadapté

Au cours des semaines précédant le Grand Prix de Hongrie, le tracé du Balaton Park a suscité interrogations et inquiétudes. Jugé très lent par les pilotes, certains se demandaient même s’il était adapté au MotoGP, et les premiers essais ont mis en avant de grandes difficultés pour doubler, confirmées lors du sprint.
La sécurité est également en question, notamment quand les motos sont regroupées. Lors de la visite du WorldSBK sur le circuit, un carambolage entre les deux premiers virages a impliqué sept pilotes. Lors de la première course du MotoE samedi, Tibor Erik Varga a connu une lourde chute dans le premier tour et a subi une commotion cérébrale. Le MotoGP n’est pas épargné : la chute de Pedro Acosta en Q2 a illustré les faibles dégagements, sa moto ayant frôlé un cadreur de la Dorna.
 
Lors du sprint, le premier tour a été le théâtre de deux incidents, le premier quand Fabio Quartararo a freiné trop tard au premier virage et percuté Enea Bastianini, le second quand l’Italien a perdu le contrôle de sa moto en raison d’un holeshot device endommagé et a fauché Johann Zarco.
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Les deux pilotes ont été jugés coupables et auront des pénalités à respecter lors de la course principale, mais ils rejettent en partie la faute sur la configuration du circuit. Ce dernier mérite-t-il de figurer au calendrier ? “Non”, a simplement répondu Quartararo samedi.
“C’est un circuit pour faire une journée de test, pour tester”, a-t-il précisé. “Mais sincèrement, pour faire des courses de MotoGP sur un circuit de karting, c’est… Les changements de direction, même en courant [à pied] on voyait que c’était petit… C’est vraiment très, très, très, très serré. On ne peut pas avoir ce genre de changements de direction pour le MotoGP.”
“C’est beaucoup trop petit, mais bon, de toute façon on doit s’adapter à ce circuit. Et de toute façon c’est pour tout le monde pareil.”
Enea Bastianini est exactement sur la même ligne. “Quand on est seul, la piste est bonne, je l’apprécie”, a commenté le pilote Tech3. “Mais au premier tour, pour des MotoGP, elle peut être dangereuse. On a beaucoup de choses à faire, on a beaucoup de dispositifs, beaucoup de choses entrent en jeu, l’aérodynamique aussi. C’est une petite piste.”

L’accrochage entre Bastianini et Quartararo au départ du sprint.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Le sujet a été évoqué en Commission de sécurité vendredi soir. Quartararo n’y a pas assisté, “parce qu’à chaque fois qu’on y va, il n’y a pas trop de changement”. Bastianini était bien présent, mais il déplore aussi une situation qui n’évolue pas, en constatant une multiplication de tracés propices aux situations dangereuses.
“Récemment, il y a eu beaucoup de pistes avec un banking négatif, pas positif. C’est désastreux pour le MotoGP parce qu’on a des blocages de l’avant. On ne peut pas comprendre pourquoi les pistes ont tout le temps un banking négatif.”
Concernant la course de ce dimanche, Bastianini ne peut qu’appeler à la prudence au premier virage : “Je pense que c’était déjà important pour le sprint de ne pas freiner très fort au premier virage, aussi parce qu’on n’arrive pas avec une grosse vitesse. On ne peut pas faire la différence, on ne peut pas doubler cinq pilotes. On peut en doubler un au maximum. J’espère que ce sera plus sûr [dimanche], aussi pour les autres.”
Avec Basile Davoine
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Bagnaia a testé un “gros changement” sur la Ducati lors du sprint

Pecco Bagnaia savait que son samedi serait difficile au Balaton Park. Hors du top 10 vendredi, il abordait la Q1 en doutant fortement de ses chances d’avancer dans la deuxième partie des qualifications et s’est retrouvé 15e sur la grille de départ du sprint.
Bagnaia a disputé cette course avec une Ducati profondément modifiée, dans une quête de meilleures sensations sur l’avant. L’Italien a perçu de petits progrès mais avoir avoir connu plusieurs désillusions, il s’est gardé de tout excès d’enthousiasme.
Le résultat du jour n’a de toute façon rien de réjouissant pour Bagnaia. Alors que les deux autres pilotes disposant de la version 2025 de la Ducati, Marc Márquez et Fabio Di Giannantonio, ont vu l’arrivée aux premières places, il a de son terminé à une plus que modeste 13e position.
Quelles sont tes impressions après une journée difficile ?
Ce n’est pas juste une journée difficile, c’est une période difficile, peut-être la pire de mon expérience chez Ducati. On est l’équipe d’usine et je suis le pilote mais derrière moi, il ya 50 personnes qui travaillent pour m’aider. On a tous du mal à trouver une solution. Aujourd’hui, on a manqué l’opportunité de passer en Q2, pour des millièmes, mais on a décidé de faire un gros changement dans les réglages de la moto pour la course sprint.
À part dans les trois ou quatre premiers tours, durant lesquels il a fallu que je m’habitue à la moto, j’ai commencé à me sentir un peu mieux au freinage et en entrée de courbe. J’ai perdu du temps dans d’autres domaines mais ça fait partie du processus et demain, on essaiera de franchir un cap supplémentaire. Mais c’est la première étape pour essayer de comprendre la situation.

Pecco Bagnaia
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Pourquoi Di Giannantonio a-t-il pu atteindre la première ligne et pas toi ?
Il a fait un chrono juste 0″020 plus rapide en Q1 [0″047 en réalité, ndlr] et il est passé en Q2, il a franchi une étape de plus. En course, il a fait un travail fantastique mais dans les deux derniers Grand Prix, il était 15e ou 17e, très en retrait. On sait à quel point de petits détails peuvent faire une grosse différence et on travaille pour ça.
On a vu ton pneu arrière se soulever et des mouvements sur ta moto aujourd’hui…
Sincèrement, j’ai du mal avec ça depuis le début de la saison. Aujourd’hui, on a juste fait un petit progrès et peut-être que je trouverai la solution parce que je connais notre potentiel, je sais qu’on peut se battre. On finira par être là. Il faut juste continuer, ne pas abandonner, ce que l’on fait.
 
Est-ce que tu lis les rumeurs sur ta relation ou ton avenir avec Ducati ?
Elles sont lancées par qui ? Les réseaux sociaux. Des conneries…
Quels sont les changements effectués sur la moto ?
C’est difficile à expliquer mais on a fait des changements de plusieurs centimètres, donc c’était important.
Tu dis que c’est la période la plus difficile de ta carrière. Est-ce le week-end le plus difficile, ou au moins depuis un an ?
Oui, peut-être. En termes de vitesse et de résultats, oui. Au cours de la saison, on en a eu d’autres, comme à Silverstone ou au Mans.
Est-ce que cette piste vraiment stop-and-go exacerbe tes problèmes ?
Oui, beaucoup. C’est le tracé idéal pour mes problèmes ! On le savait avant. Je disais déjà vendredi que ça serait difficile pour moi d’entrer en Q2, d’entrer dans le top 10. J’ai tout dit avant que ça ne commence. On le savait et on essaie juste de travailler pour trouver une solution.
Gigi Dall’Igna fait beaucoup confiance aux données. Est-ce qu’elles confirment tes impressions ?
Dans les données, c’est très clair parce que si vous le voyez sur les images, imaginez sur la moto. C’est assez clair.
Est-ce qu’il te donne une explication ?
On essaie de trouver une solution ensemble. Actuellement, c’est dur de trouver la solution parce que l’autre pilote, Marc, n’a pas un seul de mes problèmes, donc c’est également difficile pour eux.
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Marc Márquez surpris par sa domination : “Ce n’est pas normal !”

Le Balaton Park semblait promis à Marc Márquez, avec de gros freinages et une majorité de virages sur la gauche, ceux où il fait la plus grande différence. Le pilote Ducati a parfaitement répondu aux attentes ce samedi, en donnant une impression de facilité tant en qualifications que pendant le sprint.
La seule alerte est venue de ce qu’il se passait derrière lui, quand Fabio Quartararo a percuté Enea Bastianini au départ. “Je ne l’ai pas senti mais je l’ai entendu”, a expliqué Márquez. “J’ai entendu un moteur super proche. À ce moment-là, je relâchais les freins, je redressais la moto et j’ai tourné un peu plus loin, juste au cas où. J’ai entendu quelque chose. Ils m’ont dit que c’était Quartararo qui arrivait super vite.”
Par la suite, Márquez n’a ni vu ni entendu les autres pilotes, puisqu’il a graduellement creusé l’écart sur Fabio Di Giannantonio, un adversaire moins coriace qu’a pu l’être Álex Márquez dans la plus grande partie de la saison. Il a pu rapidement se bâtir une avance suffisante pour contrôler le sprint.
“Normalement, le plus gros concurrent en course sprint était mon frère, Álex, qui est super rapide en pneu neuf. Même en Autriche, il attaquait au début, donc qu’Álex n’ait pas été devant et que Di Giannantonio soit plus un pilote de fin course, c’était bon pour moi.”
Márquez a ainsi pu remporter son 13e sprint en 14 occasions cette année, le septième consécutif. Est-il surpris par ce bilan ? “Oui”, a-t-il assuré. “Ce n’est pas normal ! Même dans mes plus beaux rêves, ce n’était pas la norme. Mes plus beaux rêves, c’était de me battre pour le championnat et d’essayer d’être là, au contact des leaders, et de me battre jusqu’à la fin.”

Marc Márquez était encore seul au monde pendant le sprint.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“On a un très gros avantage maintenant. On dirait qu’après la pause estivale, on est repartis de la meilleure façon possible, comme on avait terminé. Le plus important est juste de rester concentré et d’éviter des excès de confiance.”
Pour le moment, Márquez est justement en pleine confiance sur sa moto et arrive à ne pas trop en faire. À l’inverse, Pecco Bagnaia est en plein doute et la situation est exacerbée ce week-end, sur un circuit qui appuie sur les qualités de l’Espagnol mais renforce aussi les difficultés de son coéquipier avec l’avant de la Ducati.
“Je suis au top mentalement, au niveau de la confiance, et Pecco est au plus bas au niveau de sa confiance, il traverse un moment difficile pour sa confiance et ses sensations”, a résumé Márquez. “Cette association, en étant sur un circuit où c’est stop-and-go, c’est un bon circuit pour moi et c’est l’un des plus mauvais pour Pecco. Il préfère quand il y a des enchaînements et qu’on garde beaucoup de vitesse en courbe.”
Ces derniers mois, tous les terrains ont pourtant réussi à Marc Márquez. Il est en parfaite osmose avec sa moto depuis le mois de juin et des changements qui l’ont rapproché d’une base commune chez Ducati : “Depuis le test en Aragón, on a franchi un cap. On a progressé dans les réglages sur la moto et au niveau de l’aérodynamique, je me sens de mieux en mieux.”
“Mais ça vient surtout des réglages de la moto. On s’est rapprochés des autres pilotes Ducati. Tout le monde roule avec la même géométrie, les mêmes dimensions. Dans la première partie de la saison, je roulais avec une moto différente, plus nerveuse. Maintenant, c’est une moto plus facile à piloter.”

Marc Márquez enchaîne les victoires cette année.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Márquez arrive ainsi à briller de week-end en week-end alors que la hiérarchie fluctue de plus en plus derrière lui. Il ne se préoccupe pas véritablement de qui est son principal poursuivant, préférant se concentrer sur les moyens d’entretenir son avantage.
“Je ne me soucie pas de qui est derrière moi. Dans la première partie du championnat, je me battais avec eux, avec Álex en particulier, qui était tout le temps là, premier ou deuxième. Il a fait quelques erreurs qui lui ont fait perdre de gros points. Avec cet avantage, j’essaie juste de faire mon maximum chaque week-end. Peu importe si je me bats face à Di Giannantonio aujourd’hui, les KTM hier, les Aprilia dans les dernières courses.”
Cette constance au premier plan est ce qui permet déjà de classer la saison 2025 parmi les meilleures de Marc Márquez : “En 2014, OK, je gagnais, je gagnais, je gagnais, encore cette année, mais en 2019 en particulier, j’étais tout le temps là avec des rivaux différents, qui me battaient dans certaines courses, mais j’étais toujours premier ou deuxième, et c’est le plus important pour le championnat, essayer d’être tout le temps là.”
“Il y aura des circuits [difficiles], comme la Catalogne dans deux semaines, qui est un mauvais circuit pour moi, où ils me battront, mais j’essaierai d’être sur le podium. C’est l’objectif. Être toujours là, avec des circuits différents, des conditions différentes, être tout le temps dans le top 3.”
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Marc Márquez surpris par sa domination : “Ce n’est pas normal !” Lire l’article »

Moto GP

Championnat – Marc Márquez pourrait être titré dès Misano

Le septième sprint consécutif remporté par Marc Márquez, combiné aux courses difficiles de ses premiers poursuivants au championnat, lui permet de faire un pas de plus vers le titre mondial. La question ne semble plus être si l’Espagnol sera sacré mais quand.
Même s’il lui faudrait un ensemble de circonstances encore plus favorables que celles qu’il connaît depuis plusieurs week-ends, une première chance mathématique pourrait se dessiner dès Misano, dans seulement deux week-ends de course. Il faudrait qu’il quitte l’Émilie-Romagne avec 222 points d’avance, et pourrait la porter à 226 d’ici-là s’il gagne tout et qu’Álex Márquez n’inscrit plus le moindre point.
Cette situation reste très hypothétique et ce samedi, Marc a “simplement” repoussé Álex à 152 points, soit plus que ce que l’on peut engranger en faisant des doublés sprint-course lors de quatre week-ends. Avec son zéro pointé, Pecco Bagnaia est relégué à 209 points.
Derrière eux, Marco Bezzecchi reste quatrième devant Fabio Di Giannantonio, désormais seul cinquième, Franco Morbidelli et Pedro Acosta. Fermín Aldeguer et les deux Français du plateau, Johann Zarco et Fabio Quartararo, complètent le top 10.
Chez les constructeurs, Ducati est sans rival tandis qu’Aprilia porte son avance à 17 points sur KTM, trois de plus qu’avant l’entame du week-end. Honda reste quatrième devant Yamaha. La structure Ducati d’usine domine aussi le championnat des équipes, devant ses partenaires Gresini et VR46. 
Championnat pilotes après le sprint du GP de Hongrie (14/22)

Championnat constructeurs après le sprint du GP de Hongrie (14/22)

1
Ducati
479
37
37
37
37
37
32
28
37
37
37
37
37
37
12

2
Aprilia
212
17
5
11
10
10
9
31
10
15
27
16
26
22
3

3
KTM
195
12
10
12
8
16
18
12
18
14
17
13
25
20

4
Honda
164
10
16
10
13
7
29
25
9
5
4
13
6
11
6

5
Yamaha
134
8
5
15
14
20
10
12
5
3
6
20
15
1

Championnat équipes après le sprint du GP de Hongrie (14/22)

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Moto GP

Des dépassements “impossibles” : Marini annonce des processions

Le Balaton Park continue à faire douter certains pilotes. Avant de s’y rendre, ils étaient nombreux à s’inquiéter des faibles vitesses, au point de se demander s’il était raisonnable d’y faire rouler des machines aussi puissantes que celles utilisées en MotoGP. Les essais de vendredi n’ont pas dissipé toutes les inquiétudes.
Les pilotes ont été nombreux à prédire des dépassements très ardus. Quelles sont les chances de doubler sur cette piste ? “Impossible. Zéro”, assurait Luca Marini vendredi. “Si on part premier, on peut peut-être gagner, même sans être Marc !”
Mauvaise nouvelle pour le spectacle, c’est bien Marc Márquez qui s’élancera en pole pour les deux courses, et Marini pense qu’il sera bien difficile de le déloger de la première place, tout simplement “parce qu’il y a zéro vitesse” sur le circuit. Sans longue ligne droite pour faire la différence, la plupart des tentatives risquent d’être infructueuses.
“En EL1, j’ai essayé plusieurs fois parce que j’étais un peu plus rapide que ceux autour de moi, mais si on essaie de placer la moto en entrée de courbe, le pilote peut juste relâcher les freins et entrer un peu plus vite dans le virage. On est tellement lent en milieu de courbe que c’est très difficile de doubler.”
“Je pense que si la dégradation des pneus est forte, peut-être qu’en gérant un peu le pneu dans les derniers tours, on pourra doubler parce que toutes les accélérations sont sur le côté gauche, mais je pense qu’il n’y a presque aucune usure, donc cela ne pourra pas nous aider. Les constructeurs avec un bon moteur pourront doubler au freinage du premier virage.”

Luca Marini (Honda HRC).
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“Avec le niveau actuel des motos, les dépassements sont très difficiles maintenant”, a insisté Marini. “Il faut un peu plus de place, plus d’options dans les trajectoires, parce qu’ici, c’est tellement étroit et les virages sont tellement lents qu’il n’y a qu’une trajectoire. On ne peut pas inventer grand-chose. Si on essaie de freiner cinq mètres plus tard pour doubler un pilote, ou deux mètres, on sortira large parce que le virage est trop étroit et qu’il faut ralentir la moto.”
Le pilote Honda n’est pas le seul à dresser ce constat. Vendredi, Márquez lui-même soulignait le besoin de se montrer très agressif pour réussir un dépassement, faute de ligne droite suffisamment longue. “On n’a pas l’aspiration pour se rapprocher des autres pilotes au freinage, donc ce sera dur de doubler”, expliquait le leader du championnat.
Pedro Acosta a lui aussi constaté que prendre l’avantage sur un adversaire était plus que compliqué au Balaton Park. “Ce sera dur de doubler”, a confirmé le pilote KTM. “J’ai essayé de doubler Bezzecchi en début de séance. J’étais plus rapide que lui et c’était assez difficile de faire un dépassement propre. Par propre, je veux dire le doubler et qu’il ne repasse pas devant. Ce sera difficile, mais au final c’est toujours la même chose : on n’attaque pas autant en essais qu’en course.”
Jorge Martín s’est engouffré dans cette note d’optimisme, en identifiant même quelques opportunités de dépassement. “Je pense que ce sera dur mais le premier virage, le virage 5, le virage 9, peut-être le virage15 sont de bons endroits pour doubler”, a estimé le champion du monde en titre. “C’est sûr que c’est risqué, parce que c’est vraiment étroit et facile de sortir large, mais je pense que ce sont ces endroits.”
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Moto GP

Qualifs – Márquez sans rival, Bagnaia sans solution

Les qualifications ont une nouvelle fois illustré la situation paradoxale que vit l’équipe Ducati officielle. Marc Márquez a facilement signé la pole pendant que Pecco Bagnaia vivait sa plus mauvaise séance depuis trois ans.
Q1 – Le calvaire de Bagnaia continue
Pour la troisième fois de l’année, Pecco Bagnaia était contraint de passer par la Q1. Après avoir été le plus rapide dans cette partie des qualifications à Buriram et à Brno, l’Italien se montrait plus pessimiste vendredi, et il devait affronter des pilotes redoutables : les deux représentants de l’équipe Aprilia officielle, Jorge Martín et Marco Bezzecchi, déjà présents en Q1 au Red Bull Ring, mais aussi Johann Zarco, Fabio Di Giannantonio et Brad Binder.
Bagnaia a pris ses responsabilités et menait la meute dans son premier relais, devant Martín. L’Italien a fait une erreur dans son premier tour rapide et Martín, ralenti par son rival au début du tour, a aussi ralenti. Bagnaia a également renoncé à son meilleur tour, laissant Martín signer le meilleur temps… Mais Bezzecchi a immédiatement fait nettement mieux, de 0″741, et Binder s’est intercalé entre les deux représentants d’Aprilia.
Après les premiers relais de tous les pilotes, Bezzecchi et Binder étaient donc provisoirement qualifiés pour la Q2, devant Martín et Di Giannantonio. Zarco était sixième, à plus d’une seconde, et Bagnaia n’avait pas de temps.
Une fois de retour en piste, Bagnaia a réussi à prendre la deuxième place, à un dixième de Bezzecchi. Miguel Oliveira a brièvement pris la troisième place mais Martín est repassé devant lui. Jack Miller a créé la surprise en s’offrant la deuxième place, mais tous les pilotes avaient encore la possibilité d’améliorer.
Bagnaia n’a pas réussi à le faire et a même dû abandonner deux tours successivement, avec une roue qui s’est soulevée au virage 5, pendant que ses rivaux étaient à l’attaque.
 
Bezzecchi a abaissé la marque et Binder est remonté en deuxième position. Sous le drapeau à damier, Di Giannantonio a signé exactement le même temps que Binder, mais c’est lui qui a été classé deuxième grâce à un meilleur deuxième chrono que son adversaire.
Bezzecchi et Di Giannantonio ont accédé à la Q2, contrairement à Binder, 13e sur la grille. Le Sud-Africain a devancé Miller et Bagnaia, seulement cinquième de la séance. Dans son malheur, le pilote Ducati profitera de la pénalité de Miller sur la grille de départ dimanche, mais pas lors du sprint. Il s’agit de sa première Q2 manquée depuis le GP d’Indonésie 2023, et son plus mauvais résultat en qualifications depuis le GP du Portugal 2022, où il avait lourdement chuté.
Raúl Fernández a signé le dixième temps de cette Q1, devant Martín et Zarco, qui n’a jamais été un prétendant aux deux places qualificatives.
GP de Hongrie MotoGP – Q1

Q2 – Aucun concurrent pour Márquez
Les chronos des essais libres laissaient présager d’un duel entre Marc Márquez et Pedro Acosta, mais ce dernier s’est compliqué la tâche avec une chute dans son premier tour rapide, qui a détruit sa moto. Pendant que le pilote KTM sprintait pour retrouver son garage, Márquez prenait le commandement.
 
Le drapeau jaune a privé plusieurs pilotes d’une possibilité d’amélioration. Quand le drapeau vert a été agité, Bezzecchi a gâché sa tentative avec un passage dans le bac à graviers. Marc Márquez a pu améliorer son chrono, et semblait manquer de rivaux. Il a conclu son premier relais avec une confortable avance : Enea Bastianini était deuxième à 0″295, et Joan Mir troisième à 0″593 ! Fermín Aldeguer occupait la quatrième place devant Franco Morbidelli, Luca Marini, Di Giannantonio, Fabio Quartararo, Pol Espargaró et Álex Márquez.
À son retour en piste, Bezzecchi, qui n’avait pas encore de chrono, a encore fait une virée dans les graviers. Son premier tour rapide l’a placé au deuxième rang, tandis que Di GIannantonio est remonté en troisième position.
Personne n’était en mesure de menacer Marc Marquez, qui a amélioré son temps sous le drapeau à damier. Le leader du championnat s’élancera devant les deux pilotes passés par la Q1, Bezzecchi et Di Giannantonio.
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Bastianini a confirmé ses progrès sur la KTM et a même été le meilleur représentant de la marque avec le quatrième temps, devant Morbidelli et Quartararo, capable d’accrocher une deuxième place inattendue après des essais difficiles.
Les belles promesses d’Acosta ne se sont concrétisées que par un modeste septième temps, devant Aldeguer, Marini, Mir et Álex Márquez, en délicatesse et qui aura en plus une pénalité de trois places dimanche. Il a devancé Pol Espargaró, impressionnant vendredi mais à terre à la fin de la Q2.
GP d’Autriche MotoGP – Q2

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Moto GP

Martín à 0″001 de la Q2 : “Je retrouve les sensations de l’année dernière”

Jorge Martín a vécu un vendredi mouvementé au Balaton Park. Sa découverte de la piste a débuté par une casse moteur, mais il a ensuite pu prendre son rythme et passer très proche d’une qualification directe en Q2. Le champion du monde n’a manqué le top 10 que pour un petit millième. Plus que la frustration, c’est la satisfaction d’être dans le coup qui prédomine.
“Dans la matinée, on a eu quelques soucis avec le moteur”, a déclaré Martín. “Aprilia regarde encore ce qu’il s’est passé pour que ça ne se reproduise pas. Après, ce n’était pas un souci de rouler parce qu’on avait l’autre moto. Dans l’après-midi, en fait je me suis senti vraiment bien. Je pense que le potentiel de la moto était meilleur que ce que j’ai fait.”
“Je sens que je suis de plus en plus fort chaque jour. En termes de rythme, je me sens performant. Sur un tour, je n’ai peut-être pas ces sensations pour être à fond à 100%, mais je me rapproche et c’est bien. Je roule comme je le veux donc c’est bien. Je retrouve les sensations de la saison dernière.”
“Comme je l’ai dit, c’est une question de temps. Je suis également satisfait parce qu’on n’a pas du tout changé les réglages au cours de la journée, et c’est vraiment, vraiment bien. J’apprends juste la moto, je roule et c’est super important.”

La casse moteur de Jorge Martín.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Les Aprilia perdent surtout du temps dans le troisième secteur, le plus lent du tracé, mais Martín n’a pas vraiment d’idées pour y progresser, et a plutôt vu des éléments positifs vendredi. 
“Sur le papier, on perd beaucoup de temps au secteur 3. Je ne sais pas vraiment pourquoi, parce que quand je regarde les données de Marco, je suis un peu plus rapide. C’est pour ça que je n’ai pas essayé de faire de gros progrès à cet endroit, j’étais déjà bon. Peut-être que [samedi], il faudra que je suive d’autres pilotes pour voir ce secteur. Pour le reste, je sens qu’on est assez bons.”
“Il me manquait un peu de grip à l’arrière au début des essais mais après, on a fait de petits changements qui m’ont aidé à mettre plus de poids sur l’arrière. [Samedi], on va aller dans cette direction. Le freinage est vraiment un point fort pour moi maintenant, le freinage en courbe aussi, le turning n’est pas mauvais. Il faut améliorer l’accélération en sortie de courbe.”
Martín parvient à mettre plus de poids sur l’arrière en étant plus couché sur la moto, son guidon ayant été rapproché de la roue : “On a un peu avancé le guidon parce que c’était bizarre qu’il soit derrière la fourche. Maintenant, il est au niveau de la fourche. C’est important. J’ai commencé la journée comme ça parce que je voulais m’habituer au pilotage de la moto dans cette position et c’était vraiment bien donc je suis content de ça.”
“J’ai un peu plus de sensations sur l’avant donc je pense qu’on a fait des progrès à ce niveau. Je travaille encore sur ces détails. Ils n’ont pas l’air importants mais ils sont super, super importants.”
Physiquement, Martín ressent pourtant toujours quelques limites : “J’ai encore un peu de mal physiquement. Après le dernier time attack, je n’étais pas à 100%, j’étais fatigué. Je sens qu’après un bon dîner, je serai beaucoup plus fort [samedi] !”
Bezzecchi en délicatesse au freinage

Marco Bezzecchi a connu un vendredi difficile.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Comme en Autriche il y a une semaine, les deux Aprilia officielle passeront par la Q1 puisque Marco Bezzecchi a terminé la séance 0″082 derrière Jorge Martín. Beaucoup plus familier avec l’Aprilia que le Madrilène, il a pourtant eu du mal à trouver de bonnes sensations.
“Ma journée n’a pas été idéale, elle a été difficile. J’ai eu quelques soucis, en particulier au freinage pour arrêter la moto. C’était vraiment difficile d’arrêter la moto et d’avoir les bonnes sensations sur l’avant, aussi avec l’arrière au freinage, mais j’ai déjà connu des choses similaires. Sur une telle piste, où tous les virages s’enchaînent, ne pas avoir un bon freinage n’est pas idéal. C’était le principal problème de la journée.”
La Q1 n’a pas véritablement été un obstacle pour Bezzecchi au Red Bull Ring, puisqu’il a pris la deuxième place avant de signer la pole. Il n’apprécie pourtant pas de devoir revivre une situation aussi stressante.
“Évidemment, j’espère mais je voulais passer directement en Q2, sincèrement. On verra. […] On va faire de notre mieux pour corriger tous les soucis, aussi pour comprendre si je peux faire quelque chose de différent dans mon pilotage. On essaiera de prendre tous les moyens de progresser, puis l’objectif sera évidemment de faire mieux [samedi].”
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Moto GP

Bagnaia face au “moment le plus dur” de sa carrière : “Je me bats”

Après avoir plusieurs fois cru qu’il avait mis le doigt sur la solution qui l’aiderait, Pecco Bagnaia se fait de moins en moins d’illusions. La version 2025 de la Ducati lui pose toujours les mêmes problèmes, course après course, et les pistes de progrès pour retrouver de bonnes sensations sur l’avant se transforment les unes après les autres en impasse.
Jamais Bagnaia n’avait été confronté à une telle situation dans sa carrière. “Oui, c’est le moment le plus dur”, a-t-il reconnu après un vendredi difficile au Balaton Park, sur lequel ses difficultés sont exacerbées, au point de rendre presque illusoire la lutte pour le top 10, pourtant facilement atteint par Marc Márquez, qui domine le championnat avec la même moto.
“Les durées de course de l’an dernier sont toujours comparables à celles de cette année”, a souligné Bagnaia. “C’est un fait. Et cette saison, j’ai du mal à retrouver le potentiel que j’avais l’an dernier. C’est difficile à accepter, difficile à comprendre et aussi difficile pour l’équipe parce qu’ils travaillent pour me donner ce potentiel mais qu’on ne le trouve pas.”
Toujours dans l’incompréhension, Bagnaia ne veut pas perdre espoir : “C’est également un choc pour moi d’être à ce point en difficulté au freinage, mais c’est comme ça depuis huit mois. Je me bats déjà pour trouver de nouvelles solutions, qui sont assez loin, mais je me bats parce que je ne veux pas renoncer. Je veux juste trouver le potentiel, ce qui est assez difficile pour moi, parce que Marc est le seul qui utilise le potentiel de cette moto. Je dois juste l’utiliser.”

Pecco Bagnaia
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Bagnaia a plusieurs fois évoqué l’impossibilité de revenir en arrière, postulat que ne partage pas véritablement Márquez, et a confirmé ne pas avoir pu tester de changement radical depuis le début de la saison : “Je suis toujours avec la même moto”. “On travaille juste sur de petits détails, mais maintenant, il nous faut quelque chose de plus important, et j’espère que l’on trouvera une chose qui aidera vraiment.”

J’ai essayé, mais je ne peux pas piloter cette moto comme il le fait.

Pecco Bagnaia est pourtant le seul à réclamer ces changements dans le garage Ducati puisque Marc Márquez s’accommode très bien de la GP25. Peut-être même trop aux yeux de l’Italien, qui voit en son coéquipier un pilote “très bon pour cacher les problèmes”, mais dont il ne parvient pas à s’inspirer.
“Je profite déjà de la présence de Marc parce que je vois clairement ce qu’il faut. Je reconnais qu’il fait de superbes choses avec une moto très compliquée.”
“Je ne veux pas dire qu’elle n’est pas bonne, parce que Marc pilote très bien”, a ajouté Bagnaia lorsqu’on lui a rappelé que Fabio Di Giannantonio, le troisième et dernier pilote à disposer de la GP25, est également distancé. “C’est difficile à savoir. C’est vrai, mais j’ai du mal.”

Marc Márquez
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Bagnaia a beau avoir accès à toutes les données de Márquez, il ne se sent pas capable de l’imiter : “Je ne pense pas parce que j’ai essayé, mais je ne peux pas piloter cette moto comme il le fait. Je ne peux pas piloter cette moto de la façon dont j’aimerais le faire.”
Malgré les différences dans leurs performances, Bagnaia reste convaincu que la GP24 était plus facile à maîtriser que la moto de cette année, et que Márquez dresserait le même constat s’il avait une véritable expérience à son guidon : “Je pense que s’il avait piloté la GP24 l’an dernier, il aurait aimé continuer avec la GP24, mais il est aussi rapide avec la GP25, parce que c’est comme ça.”
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Moto GP

Piégeur, dépassements difficiles : le verdict de Márquez au Balaton Park

Marc Márquez a vécu une entame de week-end sans véritable difficulté au Balaton Park. Large leader en EL1, situation à laquelle il s’attendait en raison de sa capacité à vite prendre ses repères, il a vu ses concurrents se rapprocher dans l’après-midi, avec à la clé la deuxième place, à six petits millièmes de Pedro Acosta.
Au moment de faire un bilan de sa journée, Márquez a plus été interrogé sur ses impressions de ce nouveau circuit au calendrier que sur ses sensations, que l’on imagine assez bonnes puisqu’il a été performant dans toutes les conditions.
Le plateau redoutait un circuit tortueux, lent et difficile pour les dépassements. Le leader du championnat a confirmé ces caractéristiques, mais il a déjà appris à les apprécier. Elles pourraient mener à un GP de Hongrie différent pour lui, avec un peu plus de prudence.
Hier, tu disais que ce circuit n’avait pas beaucoup de secrets. En as-tu découvert avec une MotoGP ?
Pas beaucoup ! Dans les chronos, j’ai vu qu’il n’y avait qu’une seconde entre le premier et le 17e. Ça veut dire qu’il y a une seule trajectoire, qu’il faut être précis et essayer d’être concentré, de faire au mieux, naturellement, mais il n’y a qu’une trajectoire. On ne peut pas faire des choses différentes mais c’est un circuit où quand on a les références, les bonnes références, on prend du plaisir.

Doubler ne sera pas simple au Balaton Park.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Les dépassements seront-ils difficiles sur ce circuit ?
D’un côté, ça parait facile de doubler, parce qu’il y a beaucoup de freinage, mais de l’autre, on peut facilement faire une grosse erreur. Cela veut dire générer un accrochage ou juste essayer de doubler quelqu’un et perdre l’avant. Ça peut arriver dans les courses, surtout parce que les freinages sont en mettant toute la force [de freinage], ce qui fait que c’est difficile. Au final, on n’a pas l’aspiration pour se rapprocher des autres pilotes au freinage, donc ce sera dur de doubler.
[On peut faire] un blockpass… si on peut arrêter la moto ! C’est assez difficile de bien freiner la moto, surtout dans cette chicane.”
Dans ce contexte, est-ce inquiétant que des pilotes agressifs comme Acosta et Aldeguer soient dans le rythme ?
Pour le moment, on est là au niveau du rythme, mais au final, mon objectif est d’être en première ligne, puis de comprendre en course. Évidemment, je vais essayer de gagner mais s’ils sont plus rapides que moi, ou agressifs, il faudra évaluer le niveau de risque que je veux prendre.
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Est-ce que cela donnera une course spectaculaire ?
Je pense que comme on l’a vu pendant les essais, beaucoup de pilotes manquent un virage, manquent un freinage, et en course, je pense que tout le monde sera prudent, surtout dans les premiers tours, parce que ces freinages sont [piégeurs]. Il y a toujours un, deux ou trois pilotes, ou même moi, qui veulent en doubler un ou deux au freinage. C’est là que ça devient dangereux, mais avec l’adrénaline, ça peut arriver. Mais le circuit est sûr, c’est le plus important.
Anticipes-tu des difficultés avec les pressions, surtout s’il faut laisser passer un pilote puis le doubler ?
Non. Je ne pense pas. C’est toujours un problème mais en Autriche, ça l’était aussi et au final, on était là. Quand c’est un gros circuit, avec l’aspiration, on a l’avantage et le désavantage de la pression […]. Ici, on n’a pas de longue ligne droite, on a juste cet avantage derrière quelqu’un.

Marc Márquez apprécie le Balaton Park.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Penses-tu toujours qu’il est intéressant d’avoir des circuits différents ?
Oui. Évidemment, en EL1 je n’ai pas pris du plaisir parce que c’était super serré, tout arrivait super vite, c’était comme un circuit de karting. Puis on s’y habitue et ça reste une moto sur un circuit. Un circuit plus lent, mais avec un tracé différent et il faut qu’on s’adapte. C’est intéressant parce qu’avec les ingénieurs, on peut adapter les réglages à ce tracé différent.
Le circuit est-il sûr ?
Je me sens en sécurité. Le seul problème, qui est arrivé sur d’autres circuits, est que si on tombe tard au premier virage, on arrive dans le deuxième. Mais on a des virages similaires dans le calendrier. On sait que c’est un problème.
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Moto GP

Álex Márquez et Jack Miller pénalisés après leur querelle en piste

“Je veux vivre un week-end normal, pas de blessure, pas de pénalité, rien de la sorte.” Les incantations d’Álex Márquez, qui enchaîne les déconvenues depuis quelques courses, n’ont pas eu les effets escomptés ce vendredi au Balaton Park, puisque l’Espagnol a reçu trois places de pénalité pour sa dispute en piste avec Jack Miller, sanctionné de façon identique.
Les deux hommes étaient en désaccord au beau milieu de la piste, ce qui a gêné Pecco Bagnaia, qui arrivait derrière eux. Les commissaires de course les ont renvoyés dos à dos et ont souligné qu’ils étaient “lents sur la trajectoire au cours des 20 dernières minutes des Essais” et qu’ils ont “gêné un autre pilote et directement affecté son passage en Q2”.
La sanction sera de trois places sur la grille de départ pour les deux pilotes. Elle ne sera applicable que pour la course principale et pas pour le sprint de samedi après-midi.
Un effet domino dont Bagnaia a fait les frais
Cet incident est en fait la conséquence de plusieurs désaccords entre pilotes, sur un Balaton Park étroit et sur lequel des incidents de la sorte peuvent rapidement avoir des conséquences. L’incident a en fait débuté plusieurs virages avant ce qui a été diffusé.
“Ça a commencé au secteur 4”, a expliqué Álex Márquez. “J’étais dans un tour rapide, je suis tombé sur Diggia arrêté au milieu, qui préparait son tour. J’ai perdu [du temps]. Au premier virage, je suis sorti un peu large, dans l’aspiration de Diggia, je suis revenu et au virage 2, je me suis dit ‘OK, j’ai perdu beaucoup de temps, je ne vais pas attaquer’. J’étais à l’intérieur et je n’ai pas vu Miller.” Je n’ai pas revu la manœuvre avec Jack mais il était dans mon aspiration.”
 
“Il a commencé à se plaindre mais il a oublié que Pecco et un autre pilote arrivaient. J’étais un peu hors trajectoire, il était un peu plus sur la trajectoire. C’est le cumul de beaucoup de choses. Et quand il y a une nouvelle piste, c’est dur pour les pilotes de savoir où s’arrêter ou pas pour éviter ces soucis.”
Miller a confirmé l’incident et a décrit un “effet domino” et a compris l’agacement de Márquez face à Di Giannantonio. “Je comprends sa frustration et […] on oublie parfois où on est”, a-t-il concédé.
Bagnaia a de son côté déploré de voir Márquez et Miller se chamailler au beau milieu de la trajectoire. “Sincèrement, tu attaques pour ton time attack, la deuxième tentative est celle dans laquelle tu attaques vraiment, et ils se disputaient sur la trajectoire, je ne sais pas pourquoi”, a décrit le pilote Ducati. “C’est un peu bizarre.”
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Moto GP

Bagnaia s’attendait à souffrir en Hongrie : “Dur d’imaginer jouer le top 10”

Pecco Bagnaia s’enfonce un peu plus dans la crise. Alors que les premiers essais au Red Bull Ring lui avaient redonné espoir, un problème lors du sprint et une dégringolade inexpliquée en course principale l’ont de nouveau fait douter, et il ne faudra visiblement pas compter sur une éclaircie au Balaton Park.
Dans la matinée, l’Italien a testé des changements sur sa fourche, dans sa sempiternelle quête de sensations sur l’avant depuis le début de la saison. Ces expérimentations pouvaient expliquer son retard supérieur à la seconde et Bagnaia s’est rapproché dans l’après-midi, mais pas suffisamment pour intégrer le top 10.
Seulement 14e et donc contraint de disputer la Q1, le pilote Ducati anticipait ces difficultés sur un tracé qui exacerbe les problèmes dont il souffre depuis le début de la saison. “Après avoir testé la Panigale ici, j’étais à l’aise, mais je savais déjà que j’aurais peut-être quelques soucis avec la GP25 ici”, a confié Bagnaia.
“À chaque fois que je dois arrêter la moto sur une courte distance et la laisser tourner sur les freins, c’est ce qui me pose le plus de difficultés, et tous les virages sont comme ça ici. Je le savais déjà, j’acceptais d’être peut-être hors du top 10, hors de la lutte pour la victoire.”

Pecco Bagnaia
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Alors qu’il devra affronter les pilotes Aprilia, Brad Binder ou encore Johann Zarco en Q1, Pecco Bagnaia ne croit pas vraiment en ses chances de prendre l’une des deux dernières places en Q2 : “Actuellement, c’est dur de l’imaginer. C’est également dur d’imaginer jouer le top 10. Il nous faut juste des progrès.”
“Il faut juste travailler”, a insisté Bagnaia, qui a néanmoins vu une évolution positive au cours de la journée, et veut croire à de nouveaux pas en avant samedi matin : “On a déjà progressé depuis la matinée, on a réduit l’écart de moitié avec le leader, donc c’est une bonne évolution. Si je regarde le positif, demain matin j’aurai une séance de plus, si je peux entrer en Q2, pour essayer quelque chose de différent. Les EL2 seront cruciaux pour essayer quelque chose de différent et voir si je peux me battre pour être dans le top 10.”
Ce top 10 était pourtant dans les cordes de Bagnaia dès ce vendredi, mais une erreur à la fin de son dernier tour rapide lui a coûté cher : “Pour moi oui, il y avait une possibilité. J’ai juste été un peu brouillon dans le dernier secteur, où j’ai perdu deux dixièmes, et sans ces deux dixièmes, j’aurais été là. Mais tout le monde avait les mêmes chances et je l’ai juste laissé filer, donc c’est de ma faute.”
 
Dans le relais précédent, Bagnaia a également eu un tour gâché par plusieurs pilotes au ralenti devant lui. Gêné par Fabio Di Giannantonio, Álex Márquez lui a fait de grands gestes pour exprimer son mécontentement, ce qui a par effet domino également gêné Jack Miller, à son tour en colère contre le pilote Gresini, et enfin Bagnaia.
“Sincèrement, tu attaques pour ton time attack, la deuxième tentative est celle dans laquelle tu attaques vraiment, et ils se disputaient sur la trajectoire, je ne sais pas pourquoi”, a déploré Bagnaia. “C’est un peu bizarre.”
“Je pense qu’Álex s’est arrêté devant Jack, Jack a commencé à se disputer avec lui, ils se disputaient et ils étaient au milieu de la piste”, a-t-il ajouté. “C’est un peu limite.”
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