Nom de l’auteur/autrice :Lena Buffa

En prenant la huitième place de la course sprint, samedi, de loin son plus faible résultat de l’année dans cet exercice, Álex Márquez avait assuré que sa récente blessure à la main ne devait pas lui servir d’excuse. Il est néanmoins évident, et tout à fait logique, que sa condition physique a pesé sur son week-end, lui qui a souhaité ne manquer aucune épreuve malgré une fracture à l’index. Et la performance qu’il a livrée dimanche n’en est que plus admirable.
“Je suis super content”, s’est-il félicité à sa descente du podium, après avoir reçu son septième trophée cette saison. “C’était une journée importante. Quand j’ai vu que c’était sec, je me suis dit que c’était mieux parce qu’hier, sous la pluie, j’avais eu un peu de mal, je pensais trop à ne pas tomber et à ne pas faire d’erreur. Aujourd’hui, j’ai mieux piloté. Après ce qui s’est passé à Assen, être deuxième ici me donne beaucoup de confiance et me motive beaucoup.”

Cette deuxième place a la saveur d’une victoire pour moi.

La deuxième place qu’il a décrochée derrière son frère sonne comme une victoire pour le pilote Gresini. “De toute façon, quand on vient au Sachsenring on s’attend à ne pas faire mieux que deuxième, c’est la réalité !”, a-t-il fait remarquer au site officiel du MotoGP. “Encore une fois, Marc a été incroyable aujourd’hui. Comme Aragón et Austin, celui-ci fait partie de ses circuits. Pour nous, le maximum était de faire deuxième.”
“Et je ne m’y attendais pas. Quand j’ai commencé la course je me disais que ça serait bien de faire cinquième, sixième ou septième, plus ou moins comme hier. Mais j’étais là, j’ai trouvé mes sensations. Je ne pilotais pas très bien parce que j’étais vraiment rigide dans les virages à gauche et je n’aidais pas la moto à tourner et à prendre du grip. Mais j’ai aussi eu un peu de chance : deux pilotes sont tombés devant moi.”

À mi-saison, Álex Márquez compte sept podiums en course principale et dix en sprint.
Photo de: Alexander Trienitz

Longtemps quatrième, Álex Márquez a en effet profité des chutes de Marco Bezzecchi et Fabio Di Giannantonio, qui ont libéré deux places sur le podium. “Honnêtement, ma blessure m’a peut-être aidé à ne pas tomber, parce que je faisais très attention à ne pas chuter et à contrôler les limites”, a-t-il observé.
“Quand on est blessé, on fait un peu plus attention aux détails. J’ai roulé de manière moins fluide, en faisant un peu plus attention. Ça m’a aidé. Et quand j’ai vu qu’ils sont tombés tous les deux, j’ai juste essayé de garder Pecco [Bagnaia] derrière moi parce qu’il revenait très vite. Cette deuxième place a la saveur d’une victoire pour moi.”
Le deuxième homme du championnat
“Je suis content d’être deuxième, et aussi de marquer des points importants pour le championnat”, a ajouté le pilote espagnol. Des 12 points cédés à Pecco Bagnaia à Assen, Álex Márquez a en effet récupéré la moitié au cours de ce week-end. Aujourd’hui, 64 points les séparent au classement général, alors que l’Espagnol apparaît de plus en plus solide au deuxième rang, derrière un Marc Márquez qu’on imagine mal être rattrapé à la régulière après la première moitié de saison impressionnante qu’il a réalisée.
“Je suis très content. Toutes ces heures passées à aller chez le kiné et à essayer des centaines de machines pour aider l’os à guérir ont payé. Maintenant, je vais faire le maximum pour me remettre et arriver à Brno en allant un tout petit peu mieux, ne serait-ce que 5%”, a poursuivi Álex Márquez en se tournant vers la dernière course au programme avant la pause estivale et qu’il va falloir disputer dès le week-end à venir.
Son programme d’ici-là ? “Des machines, et surtout beaucoup de glace pour faire baisser l’inflammation, car elle a un peu augmenté ce week-end. Je vais essayer de me donner à 100% à nouveau, de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour récupérer. Après, peut-être que je vais souffrir un peu plus à Brno parce que la vitesse est plus élevée, qu’il y a plus de changements de direction. Je ne sais pas, en tout cas je vais essayer d’aller un petit peu mieux pour mieux piloter.”
Lire aussi :

Dans cet article

Soyez le premier informé et souscrivez aux alertes mails pour recevoir les infos en temps réel

S’abonner aux alertes de news

Cette fois, Marc Márquez n’a pas offert à ses adversaires la liberté de croire qu’il pourrait être battu. Un départ impeccable l’a placé en tête du GP d’Allemagne, et il allait y rester jusqu’à l’arrivée, sans aucune contestation possible. Trente tours d’une attaque parfaite, qualificatif que lui-même se plaît à glisser dans son discours cet après-midi.
Il n’y a pas de fausse modestie à avoir : il était attendu en grandissime favori et s’est montré à la hauteur, pour finalement décrocher dimanche sa septième victoire de la saison. C’est même la septième fois cette année, la quatrième de suite, qu’il réalise un carton plein en empochant à la fois le maximum de points au sprint et dans la course principale. Voilà qui lui permet d’entrer dans la seconde moitié du championnat avec 83 points d’avance, un matelas plus que confortable !
“Je suis super content”, se réjouit Marc Márquez, qui gagne pour la 12e fois de sa carrière sur ce circuit du Sachsenring. “C’était une des pistes que j’avais marquée sur le calendrier, sur laquelle attaquer. Sur les deux dernières, il s’agissait de défendre, mais celle-ci, c’est vrai qu’elle est spéciale pour moi.”
“Je savais que c’était un circuit pour moi et j’ai essayé de faire un week-end parfait. On l’a fait, l’équipe a travaillé à la perfection, en particulier avec la moto pour le mouillé, et à partir de là j’ai essayé de gérer la course. C’était difficile parce que j’avais du mal à comprendre comment attaquer, mais je me sentais plus safe en attaquant plus fort et moins en ralentissant, alors j’ai continué à attaquer tout au long de la course.”
Lire aussi :

Concentration et aisance maximales
Márquez a parfaitement construit son week-end, lui qui avait fait l’impasse sur le time attack décisif vendredi pour dédier son temps de piste à la préparation de la course, avant l’arrivée de la pluie. Ce travail a payé aujourd’hui, et il a aussi su s’adapter à la baisse d’adhérence entraînée par le passage des averses ainsi qu’au vent qui a poussé certains pilotes à la faute en course.
“J’ai fait attention à tout ça. Surtout, quand j’ai commencé à voir beaucoup de drapeaux jaunes et de marques au sol, ça m’a donné une concentration supplémentaire”, explique-t-il. “J’arrivais sur un circuit sur lequel je me sens bien et qui est parfait pour mon style de pilotage. Et c’était encore mieux avec les conditions d’aujourd’hui puisque ça glissait et que j’aime ça.”

Un train d’avance sur les autres…
Photo de: Alexander Trienitz

“J’avais des trajectoires parfaites, je passais chaque virage à la perfection parce que je n’étais pas à ma limite. Ma limite était en 1’20″4-1’20’3, comme je l’ai montré en essais, mais aujourd’hui j’ai juste essayé de gérer les pneus depuis le début parce que je savais que la course serait super longue. Il est vrai qu’à la fin, les pneus se sont plus dégradés que ce à quoi je m’attendais mais même comme ça, je me sentais à l’aise.”
Cette performance, qui paraît presque crânement facile vue de l’extérieur, Márquez l’explique beaucoup par la concentration qu’il a réussi à maintenir et qui lui avait fait défaut à Austin, par exemple. “J’étais pleinement concentré. Avant toute chose j’ai essayé de comprendre le pneu avant et le grip offert par la piste, parce qu’après la pluie normalement l’adhérence est très faible. C’était le cas en effet, l’usure des pneus était très forte aussi, mais on a bien géré et aujourd’hui j’ai été fluide.”
“On a fait un week-end parfait, j’étais super concentré, surtout hier qui a été la journée la plus importante du week-end avec la pluie. Et aujourd’hui, sur le sec, je savais que mon rythme était un peu plus rapide que celui des autres et j’ai juste essayé de ne pas exagérer et d’être fluide en piste.”

VIDÉO – RÉSUMÉ : Les meilleurs moments du GP d’Allemagne

Dans cet article

Soyez le premier informé et souscrivez aux alertes mails pour recevoir les infos en temps réel

S’abonner aux alertes de news

Abonnez-vous pour accéder aux articles de Motorsport.com avec votre bloqueur de publicité.
De la Formule 1 au MotoGP, nous couvrons les plus grands championnats depuis les circuits parce que nous aimons notre sport, tout comme vous. Afin de continuer à vous faire vivre les sports mécaniques de l’intérieur avec des experts du milieu, notre site Internet affiche de la publicité. Nous souhaitons néanmoins vous donner la possibilité de profiter du site sans publicité et sans tracking, avec votre logiciel adblocker.
Vous avez deux options :

Abonnez-vous.
Désactivez votre bloqueur de publicité.

Abonnez-vous pour accéder aux articles de Motorsport.com avec votre bloqueur de publicité.
De la Formule 1 au MotoGP, nous couvrons les plus grands championnats depuis les circuits parce que nous aimons notre sport, tout comme vous. Afin de continuer à vous faire vivre les sports mécaniques de l’intérieur avec des experts du milieu, notre site Internet affiche de la publicité. Nous souhaitons néanmoins vous donner la possibilité de profiter du site sans publicité et sans tracking, avec votre logiciel adblocker.
Vous avez deux options :

Abonnez-vous.
Désactivez votre bloqueur de publicité.

Alors que le championnat en est désormais à mi-parcours, Marc Márquez met un nouveau coup de massue à la concurrence en signant son septième carton plein de l’année. Sa double victoire dans le sprint et la course longue lui permet de quitter l’Allemagne avec une avance passée à 83 points.
Son plus proche poursuivant reste Álex Márquez, qui a su parfaitement limiter les dégâts en accrochant la deuxième place ce dimanche, malgré sa récente blessure de la main. Un résultat en partie offert par les chutes de Fabio Di Giannantonio et de Marco Bezzecchi, mais qui s’inscrit dans la lignée des nombreux podiums décrochés par le pilote Gresini cette saison.
Lire aussi :

Pecco Bagnaia s’est lui aussi rattrapé par rapport au sprint, qui avait viré au cauchemar pour lui, mais il termine malgré tout son week-end à 147 longueurs de son coéquipier, leader implacable de cette première partie de championnat.
Derrière le trio de tête, les chutes ont été trop nombreuses pour permettre de grands chamboulements, alors qu’il y avait des opportunités à saisir. Marco Bezzecchi, Fabio Di Giannantonio et Franco Morbidelli restent contenus en 12 points, devant Johann Zarco qui conserve la septième position suivi de près par Pedro Acosta. Fermín Aldeguer et Fabio Quartararo se rapprochent sérieusement grâce à leurs gros points du jour.
Avec un nouveau triplé ce dimanche, Ducati ne peut que confirmer sa domination sur les classements des constructeurs et des équipes. On note toutefois que l’équipe d’usine Yamaha réalise son meilleur week-end de l’année et que VR46 paye cher les chutes de ses pilotes.
Championnat pilotes après le GP d’Allemagne (11/22)

Championnat constructeurs après le GP d’Allemagne (11/22)

1
Ducati
393
37
37
37
37
37
32
28
37
37
37
37

2
Aprilia
161
17
5
11
10
10
9
31
10
15
27
16

3
KTM
150
12
10
12
8
16
18
12
18
14
17
13

4
Honda
141
10
16
10
13
7
29
25
9
5
4
13

5
Yamaha
118
8
5
15
14
20
10
12
5
3
6
20

Championnat équipes après le GP d’Allemagne (11/22)

Dans cet article

Soyez le premier informé et souscrivez aux alertes mails pour recevoir les infos en temps réel

S’abonner aux alertes de news

Alors que se poursuivent les tests de développement d’un moteur V4 et d’une nouvelle moto prototype bâtie autour de cette pièce inédite, Yamaha continue d’évaluer la possibilité de changer de MotoGP la saison prochaine. Cette décision n’est pas encore actée, celle-ci devant s’appuyer sur les résultats des essais menés, tant en termes de fiabilité que de performances, et ce avec des enjeux colossaux.
Le premier d’entre eux concerne Fabio Quartararo, qui dit baser sa future décision de rester ou non dans l’équipe au-delà de 2026 sur les performances qu’il sera en mesure de réaliser l’an prochain, Yamaha sait donc que toute erreur d’orientation se paierait très cher.
Lire aussi :

Dans ce contexte, Paolo Pavesio, directeur exécutif de Yamaha Motor Racing, livre un discours teinté d’ambition mais néanmoins prudent à l’heure de donner les dernières indications quant aux plans du constructeur. Le patron du programme course d’Iwata assure que lancer le V4 dès 2026 est un objectif clair, mais il accompagne ces propos de l’usage du conditionnel, une précaution sage à quatre mois du début des tests d’intersaison.
“Il est clair qu’en étant les seuls à avoir une certaine configuration, nous devions prendre une décision audacieuse, et nous l’avons fait”, rappelle le responsable italien, Yamaha étant actuellement la dernière marque en MotoGP à utiliser un quatre cylindres en ligne, désormais dépassé par les V4. Si le changement est inéluctable pour l’entrée dans le prochain cycle réglementaire, la question est de savoir si le V4 sera éprouvé en course dès 2026.

En vrai, ils savent très bien ce qu’ils ont besoin de faire pour me garder.

“Nous devons clairement passer à cette architecture moteur pour 2027. C’est en quelque sorte un saut dans un monde inconnu : la moto change, son équilibre aussi, il y a des choses à apprendre. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé d’anticiper ces efforts et de peut-être concevoir une moto pour une seule année”, souligne Paolo Pavesio, sachant que le gros changement de règlement annoncé pour 2027 imposera de concevoir une nouvelle machine.
Et l’Italien d’ajouter : “Nous ne sommes pas encore certains de courir avec la nouvelle moto basée sur le V4 en 2026, bien que ce soit clairement notre objectif. Nous devons commencer à recueillir de nouvelles informations et apprendre un nouveau type de configuration, en pensant à 2027 mais en commençant potentiellement dès 2026. C’est pour cela que nous faisons ce que nous faisons.”
Interrogé sur les propos du responsable italien quant au manque de certitude sur l’utilisation du V4 l’année prochaine, Fabio Quartararo réagit en rappelant ses attentes, non pas autour de cette architecture mais des performances qu’il veut pouvoir réaliser : “Je ne sais pas, je ne sais pas ce qu’il en pense. Je pense qu’il n’est pas trop dans la technique. Mais, en vrai, ils savent très bien ce qu’ils ont besoin de faire pour me garder. En vrai, je m’en fous que ce soit le V4 ou pas, je veux juste avoir une moto compétitive pour l’année prochaine.”

Fabio Quartararo
Photo de: Alexander Trienitz

Questionné sur ses relations avec Yamaha, pour savoir si celles-ci se tendent autour de ce sujet, le pilote enchaine : “C’est sûr que ça se tend un petit peu, parce qu’on attend toujours de plus en plus de choses, des améliorations. On voit qu’on n’en a pas vraiment. Avec le V4, on a un feedback qui est assez bon mais les chronos sont super lents.”
“En vrai, moi, ce qui me parle ce sont les chronos. La sensation d’une moto peut être bonne mais… C’est sûr que la moto qu’on a actuellement, si on roule deux secondes plus lentement, elle est incroyable, hein. Le problème, c’est que déjà, nous, il nous manque une demi-seconde et si on est à deux secondes et demie des chronos de devant, c’est sûr que la moto ne peut qu’aller bien.”
Développer trois mois en parallèle, le gros challenge de Yamaha
Le calendrier, qui veut que le MotoGP adoptera un nouveau règlement technique et des machines de 850cc en 2027, impose donc à Yamaha de travailler sur trois fronts en parallèle : sa moto actuelle, celle conçue pour le V4 avec le règlement en vigueur – qu’elle soit finalement adoptée en course ou non -, et une troisième répondant aux contraintes de 2027.
“C’est un challenge incroyable, mais aussi un moment excitant”, souligne Paolo Pavesio. “Nous essayons de faire autant que nous le pouvons sur la moto actuelle, afin de la rendre plus compétitive, et je pense que nous avons déjà vu une augmentation claire des performances. Nous développons une moto pour 2026 et nous travaillons aussi en parallèle sur la moto de 2027. C’est complexe, c’est excitant, mais cela est nécessaire aussi si nous voulons revenir là où nous voulons être.”
Pour le moment, le V4 puis la moto qui a commencé à être développée autour du moteur ont été utilisés par les pilotes essayeurs, Augusto Fernández et Andrea Dovizioso. Les titulaires de Yamaha ont tout au plus pu partager la piste avec ce prototype lors d’essais privés. D’après les dernières informations, Fabio Quartararo et Álex Rins devraient réaliser un premier test de ce tout nouveau matériel le 15 septembre, à Misano.
Avec Fabien Gaillard
Lire aussi :

Dans cet article

Soyez le premier informé et souscrivez aux alertes mails pour recevoir les infos en temps réel

S’abonner aux alertes de news

Marco Bezzecchi est passé à un cheveu d’un double exploit, celui d’inscrire un autre nom que Márquez au rang des vainqueurs de sprint cette saison, et celui de battre le maître absolu du Sachsenring sur son terrain. Finalement, Marc Márquez a repris son dû dans le dernier tour et le pilote Aprilia s’est incliné, mais avec le sourire tant il savait cette issue inéluctable lorsque l’Espagnol a commencé à fondre sur lui.
Bezzecchi avait pris les commandes dès le lancement de ce sprint, notamment en profitant de l’erreur de Márquez au premier virage. Il a ensuite mené l’épreuve durant 14 tours, avec une avance qui a atteint la seconde et demie. Mais lorsque le leader du championnat a pris la deuxième place à Fabio Quartararo dans le neuvième tour, Bezzecchi pouvait presque entendre dans sa tête raisonner la musique menaçante des Dents de la mer…
Lire aussi :

“Je suis content, ça a été une belle course. Clairement, ça aurait été mieux avec un tour en moins !”, commentait-il en riant samedi après-midi. “Marc revenait très fort et je m’y attendais un peu. Dès que j’ai vu que Márquez était deuxième, je savais que je devais essayer de pousser au maximum pour qu’il ne me rattrape pas, mais j’ai peut-être un peu trop attaqué au début de la course et un peu trop chauffé le pneu arrière sur le côté gauche.”
“Et surtout, dans le troisième secteur, dans toute la partie à gauche avant le Waterfall, je n’avais pas de grip, ni d’accélération, alors que lui, il était super rapide à cet endroit. Donc il s’est rapproché et ensuite, malheureusement, il m’a passé.”

VIDÉO – RÉSUMÉ : La course sprint au GP d’Allemagne

“J’ai essayé de tout donner pour résister et pour tenter de trouver quelques dixièmes, mais malheureusement, j’ai vu que Marc continuait à me reprendre du temps, sans cesse. Même si je faisais mes meilleurs tours vers la fin, il se rapprochait quand même. C’était difficile mais c’était bien en tout cas !”
Cette journée a offert à Marco Bezzecchi sa première qualification en première ligne avec l’Aprilia, une belle récompense sachant que la performance sur le tour lancé figure parmi les éléments à améliorer sur la RS-GP. Et il s’est ensuite offert le luxe de se battre face à Marc Márquez, ce qui n’est pas donné à tout le monde au Sachsenring, alors c’est avec une grande satisfaction que l’Italien a accueilli ce résultat.
“Je suis très content de cette journée”, a-t-il expliqué au site officiel du MotoGP. “L’équipe a très bien travaillé. J’ai fait de mon mieux pour améliorer tous les détails et piloter du mieux possible. Malheureusement pour moi, Marc était légèrement plus rapide, en particulier dans le troisième secteur, où il avait une très bonne motricité. C’était bien en tout cas.”

Marco Bezzecchi a tenu 14 tours en tête.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“Quand tu pars de chez toi pour aller au Sachsenring… Je ne m’y attendais pas ! Mais [samedi] matin, j’ai vu que j’étais rapide et même si les conditions changeaient, j’ai réussi à bien m’adapter. […] Je suis content, ça a été une très belle course, un beau départ et j’ai mené à nouveau, c’était bien !”
Déjà auteur de deux podiums à Assen après sa victoire à Silverstone, Marco Bezzecchi savoure ces progrès tout en ayant bien conscience de la supériorité toujours nette de Ducati : “C’est clairement le fruit de beaucoup de travail, que font les équipes à Noale, qu’on fait nous aussi sur les courses et moi en tant que pilote. Mais on n’y est pas encore, c’est certain, il faut encore qu’on continue à fournir de gros efforts pour réduire l’écart autant que possible. Il y a des pistes sur lesquelles on a un peu plus de mal, mais on essaye d’y arriver.”
Lire aussi :

Dans cet article

Soyez le premier informé et souscrivez aux alertes mails pour recevoir les infos en temps réel

S’abonner aux alertes de news

Abonnez-vous pour accéder aux articles de Motorsport.com avec votre bloqueur de publicité.
De la Formule 1 au MotoGP, nous couvrons les plus grands championnats depuis les circuits parce que nous aimons notre sport, tout comme vous. Afin de continuer à vous faire vivre les sports mécaniques de l’intérieur avec des experts du milieu, notre site Internet affiche de la publicité. Nous souhaitons néanmoins vous donner la possibilité de profiter du site sans publicité et sans tracking, avec votre logiciel adblocker.
Vous avez deux options :

Abonnez-vous.
Désactivez votre bloqueur de publicité.

Il manquera cinq pilotes sur la grille MotoGP dimanche, Franco Morbidelli venant s’ajouter à la liste des forfaits après sa chute dans le sprint du GP d’Allemagne. Le pilote italien occupait la deuxième position lorsqu’il est tombé lourdement dans le virage 8, une portion piégeuse du circuit du Sachsenring.
Il a fini sa course contre l’airfence après avoir perdu le contrôle de sa Ducati à environ 170 km/h. Visiblement en souffrance, Morbidelli a été transporté au centre médical, où une “sévère contusion de la clavicule gauche” lui a été diagnostiquée. Son état requérait des examens complémentaires, qu’il est allé passer à l’hôpital de Chemnitz dans l’après-midi.
Si les informations délivrées par VR46 ce soir ne font état d’aucune autre blessure, la douleur que ressent le pilote va l’empêcher de s’aligner au départ de la course principale, dimanche à 14h.
“Franco Morbidelli ne participera pas au GP d’Allemagne demain, à cause de douleurs persistantes dans son épaule gauche à la suite de sa chute au Sachsenring”, indique l’équipe. “Il est prévu qu’il rentre en Italie demain pour y subir des contrôles médicaux supplémentaires.”
 
Il est donc trop tôt pour dire si Morbidelli pourra prendre part au GP de République tchèque du week-end prochain, dernière manche prévue avant la pause estivale. On sait d’ores et déjà que Maverick Viñales, lui, n’en sera pas : l’Espagnol souffre d’une fracture et de lésions ligamentaires dans l’épaule gauche, après avoir lourdement chuté pendant les qualifications. Somkiat Chantra est lui aussi sur la liste des absents pour ce week-end et le prochain, sachant qu’il soigne une blessure du genou pour laquelle il vient tout juste d’être opéré.
Absent depuis mi-avril, Jorge Martín va pour sa part tenter de faire son retour à Brno, à condition d’obtenir le feu vert des médecins lors du contrôle auquel il sera soumis jeudi. Enfin, on ignore pour le moment si Enea Bastianini pourra lui aussi en être, sachant qu’il est actuellement sous traitement pour une crise d’appendicite qui s’est déclenchée cette semaine.
Lire aussi :

Dans cet article

Soyez le premier informé et souscrivez aux alertes mails pour recevoir les infos en temps réel

S’abonner aux alertes de news

Qu’elle paraît longue, cette saison, pour Pecco Bagnaia… Alors que son coéquipier a gagné aujourd’hui son dixième sprint en 11 départs, l’Italien n’a pas marqué le moindre point. En 15 tours, il a cumulé 20 secondes de retard, une claque monumentale pour celui qui brillait tant il y a quelques mois à peine.
Vendredi, Bagnaia s’en était relativement bien sorti sur le sec, bien qu’il ait eu plusieurs alertes. D’abord, le fait de ne pas réussir à exploiter le pneu neuf dans le time attack, ce qui expliquait en grande partie son neuvième temps. Mais aussi des sensations opposées à celles des autres pilotes Ducati.
“J’ai lu les commentaires de tous les pilotes Ducati en fin de journée, ce que je fais à chaque fois, et j’ai vu qu’ils se sont tous plaints d’un grip excessif dans les quatre ou cinq premiers tours des pneus, alors que moi, je n’ai pas eu ça le moins du monde. Ça pouvait être une sonnette d’alarme pour aujourd’hui, et c’était effectivement totalement le cas”, constate-t-il ce soir.

Je n’ai pas le souvenir d’avoir déjà été aussi lent sur le mouillé en MotoGP, pas au point de prendre 20 secondes en 15 tours.

L’arrivée de la pluie, ce matin, a mis Bagnaia en très grande difficulté. En manque total d’adhérence, il s’est effondré, auteur du dernier temps de la Q2, à pratiquement deux secondes du poleman, puis 12e du sprint, avec un quart de tour de retard sur le vainqueur. “Je suis choqué par ce que j’ai fait aujourd’hui”, avoue le pilote italien, sans fuir la réalité et avouant avoir vécu “un cauchemar”.
“Une journée très difficile d’une manière générale. Je n’ai pas le souvenir d’avoir déjà été aussi lent sur le mouillé en MotoGP, pas au point de prendre 20 secondes en 15 tours”, observe-t-il. “Ça a été très dur tout au long de la journée, j’ai eu beaucoup de mal dès ce matin. J’ai essayé de tenter des choses qui n’ont pas aidé. Ensuite, on a essayé de faire une modification un peu plus importante pour la course et le résultat a été à l’opposé de ce qu’on espérait.”
“Donc c’est très compliqué, et je suis extrêmement déçu et désolé de cette prestation parce que je crois que les problèmes sont évidents, clairs, et on a beaucoup de mal à trouver comment les résoudre. Peut-être même qu’on ne trouvera pas, alors c’est compliqué.”

Pecco Bagnaia a terminé le sprint devant Raúl Fernández et Joan Mir, à trois secondes des points.
Photo de: Alexander Trienitz

Bagnaia continue à se heurter à une situation qu’il peine à comprendre et que rien ne semble réussir à résoudre concrètement. “Je suis vraiment très lent… Je voudrais entrer plus fort dans les virages, je voudrais faire beaucoup plus, mais je suis à la merci de tout ce qui se passe. Malheureusement, je ne suis pas en mesure d’exploiter le potentiel pour le moment. Chaque fois que j’essaye de pousser un peu plus, je perds l’arrière.”
“J’ai essayé de regarder les données des EL2, des qualifs et du sprint, et dans les trois situations je perds aux mêmes endroits. Les fois où j’ai essayé d’en faire un peu plus, j’ai risqué de partir en toupie – parce que j’ai tellement peu de grip, que ça n’est même pas l’highside que je risque. C’est problématique, c’est difficile de comprendre ce qui se passe.”
“Quand on ne comprend pas quel est le souci, c’est compliqué de trouver une solution. On essaye différentes solutions mais pour le moment, je n’en vois pas une [qui fonctionne] parce qu’on a du mal depuis le début de l’année. On fait de petits pas en avant mais, d’une manière générale, j’ai peu de feeling avec la moto cette année et ça s’amplifie encore plus sur le mouillé, alors ça n’aide pas.”
Pour la suite du week-end, son seul espoir, minime, est que la pluie épargne le Sachsenring dimanche. “J’espère vivement que ce sera sec, et sinon, sur le mouillé, il va falloir qu’on fasse quelque chose d’important, sans quoi on fera la course à 40 secondes du premier et complètement sans grip”, prévoit-il déjà, sans se risquer à viser plus haut qu’un top 5 si la course devait être sèche.
Lire aussi :

Dans cet article

Soyez le premier informé et souscrivez aux alertes mails pour recevoir les infos en temps réel

S’abonner aux alertes de news

Le cap de la mi-saison offre logiquement l’occasion de dresser des bilans, mais avec Marc Márquez les comptes sont vite faits. Dans l’exercice de la course sprint, l’Espagnol s’est imposé dix fois en 11 départs, avec comme résultat complémentaire une deuxième place dont il n’a aucunement à rougir, obtenue derrière son frère à Silverstone. Depuis que ce format sprint existe en MotoGP, personne n’avait encore jamais obtenu plus de neuf succès au cours d’une saison entière : l’ogre espagnol a donc déjà battu le record !
Comme toujours avec Márquez, tout est affaire de sensations. Il maîtrise tellement bien le Sachsenring que personne ne doutait de son statut d’ultra favori en arrivant ici, pourtant lui n’a cessé de rappeler qu’il devait faire preuve de la plus grande prudence afin de ne pas rééditer les bévues d’Austin et de Jerez. Et puis, on est à mi-saison, et il est temps de commencer à parler de gestion de ce championnat qu’il a si brillamment lancé…
Sauf que quand il est au cœur de l’action, Marc Márquez a parfois du mal à se contenir. C’est avec auto-dérision qu’il relatait après les qualifications la manière dont il a tenté de calmer ses ardeurs avant de finalement mettre le coup de collier décisif pour décrocher la pole. Et en course sprint, ce fut assez similaire, à ceci près qu’il s’en veut un peu.
Lire aussi :

“Je ne peux pas dire que j’ai beaucoup pensé au championnat aujourd’hui”, a-t-il admis à sa descente de la moto, dans un sourire quelque peu coupable. Et l’analyse des données, un peu plus tard, lui a montré qu’il avait risqué gros pour aller chercher cette victoire. “Là, on est contents, on a le sourire, on a fait une super course, mais franchement, j’ai pris trop de risques”, a-t-il admis.
“Vu la situation dans laquelle on est, la deuxième place était suffisante. Cette année, j’essaye de travailler beaucoup son mon instinct, sur mon caractère sur la moto, mais parfois il ressort ! Ça a été le cas aujourd’hui, et là on sourit mais je n’ai pas été loin de la chute. C’est comme ça, dans ce genre de courses, parfois, il faut sentir les choses et aujourd’hui j’ai senti la moto. Et aujourd’hui j’ai senti la moto, j’étais rapide mais je me sentais en sécurité. Les chronos, eux, disent que j’étais à la limite parce que j’allais vite, mais sur la moto je me sentais super safe.”

Tout est bien qui finit bien !
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Pourquoi son instinct a-t-il été si dur à contrôler aujourd’hui ? “C’est juste que c’est l’anniversaire du big boss, alors cette victoire est pour lui !”, a plaisanté Marc Márquez, saluant ainsi Gigi Dall’Igna, absent ce week-end. Sauf que le grand patron lui avait donné une recommandation pour cette course, celle de faire attention au virage 11… et c’est là qu’il s’est fait une grosse chaleur en qualifications.
“Oui, mais faire attention dans le virage 11 ne veut pas dire de ne pas attaquer dans le virage 11 !”, s’est défendu l’octuple champion du monde. “Ça veut dire qu’il faut attaquer au bon moment. C’étaient des qualifs, alors il faut bien attaquer. Ça n’a pas de sens de pousser dans les EL1 ou les EL2, il s’agit d’essayer de minimiser les risques, par contre à certains moments du week-end il faut prendre les risques. Ce virage 11 n’est pas le meilleur, mais un pilote ne peut pas piloter en pensant juste à ne pas tomber.”
La deuxième place aurait suffi
Dans le sprint, c’est d’abord son mauvais début de course qui l’a poussé à attaquer fort, puisque malgré un bon envol depuis la pole, Márquez a glissé au cinquième rang en manquant le premier virage. Sa remontée a connu quelques moments délicats, notamment lorsqu’il a dû dépasser Fabio Quartararo, et pourtant il a forcé jusqu’au bout, pour finalement prendre la victoire à Marco Bezzecchi dans le dernier tour. Il avoue cependant qu’il aurait dû s’en tenir à la deuxième position prise au Français.
“Je me suis dit que la deuxième place était suffisante, mais au tour suivant je me souviens parfaitement avoir fait 1’29″4 et j’ai un peu rattrapé [Bezzecchi]. On ne m’a pas indiqué l’écart sur le panneau, ou alors je n’ai pas contrôlé, mais en bouclant ce tour en 1’29″4, je me suis un peu rapproché et j’étais capable d’être plus rapide encore. Du coup, je me suis dit qu’au tour suivant, j’allais attaquer un peu, pour voir. Et quand j’ai fait 1’28″9, j’ai réalisé que je pouvais le rattraper et j’ai donc essayé.”
“Il a freiné tard, j’ai essayé de stopper la moto mais ça n’était pas possible. J’avais déjà prévu de le passer dans le virage 2. Je me suis dit qu’il se défendait bien, mais il a essayé d’ouvrir la trajectoire et il avait plus de mal au niveau du grip arrière, alors… Dans le dernier tour, on ne réfléchit pas trop, on ne pense pas au championnat !”

Dans cet article

Soyez le premier informé et souscrivez aux alertes mails pour recevoir les infos en temps réel

S’abonner aux alertes de news

C’est un coup dur de plus pour l’équipe Tech3. Maverick Viñales s’est blessé à l’épaule gauche dans une chute survenue pendant les qualifications du Grand Prix d’Allemagne, samedi. Le pilote espagnol s’était extrait avec brio de la Q1, mais il a lourdement chuté dès le début de la Q2.
L’accident est survenu dans le virage 4, où Jack Miller est également tombé quelques instants plus tard, piégé par la pluie. Contrairement à l’Australien, Viñales n’a pas été en mesure par la suite de reprendre la piste, ni de poster le moindre chrono.
 
S’il est donc qualifié 12e, l’Espagnol a immédiatement été jugé incertain pour la suite du week-end. Son passage au centre médical du Sachsenring a permis de traiter le plus urgent, à savoir remettre en place une épaule gauche luxée, sous anesthésie. Néanmoins, une suspicion de fracture lui a valu d’être ensuite transféré à l’hôpital afin de passer des examens complémentaires, et les résultats ont fait l’effet d’une douche froide.
Tech3 a d’abord confirmé le forfait de son pilote pour ce week-end : “À la suite de sa chute en Q2, ce matin, Maverick Viñales a été transporté au centre médical. Il souffrait d’une luxation de l’épaule gauche, qui a été immédiatement remise en place au circuit. Néanmoins, les médecins suspectaient une petite fracture. Celle-ci a été confirmée à l’hôpital local.”
“Maverick sera inapte pour le reste du GP d’Allemagne et nous attendons des informations complémentaires quant à son processus de guérison. Ce n’est qu’alors que nous comprendrons s’il pourra ou non être avec nous lors du prochain Grand Prix, à Brno.”
Forfait à Brno et incertain au Red Bull Ring
Une fois l’ensemble des examens passés et le diagnostic plus précis, Maverick Viñales est revenu au circuit et il a lui-même fait savoir qu’il serait également absent le week-end prochain, et même incertain pour la reprise après la pause estivale.
“Je vais faire l’impasse sur celui-ci et sur Brno. On verra si j’arrive à aller en Autriche”, a-t-il déclaré à DAZN. “Je me suis fracturé le haut de l’épaule, j’ai un ligament déchiré et une déchirure partielle ou un tendon pincé.”
“J’ai mal, bien sûr, mais dans l’ensemble je me sens bien”, a-t-il ajouté dans un communiqué de son équipe. “Le plus important, c’est que je suis vraiment déçu parce qu’on ne va pas pouvoir terminer notre week-end et voir ce qu’on aurait pu faire ici. On était très rapides ce matin, j’ai fait deuxième des EL2 et je suis passé de la Q1 à la Q2. Je pense que j’avais de grandes chances d’être en première ligne, ce qui était notre objectif. Je sais que ça vient, alors il faut continuer à y croire et à pousser pour ça.”

Maverick Viñales
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

C’est une grosse déception chez Tech3, où l’on espérait pouvoir viser le podium ce week-end. L’équipe française déplorait déjà l’absence d’Enea Bastianini, frappé par une crise d’appendicite. Le pilote italien a été hospitalisé et répond bien aux traitements qu’il reçoit, mais il a été décidé qu’il ne tenterait pas de rejoindre le Sachsenring pour disputer ce Grand Prix compte tenu des symptômes qui l’ont affaibli tout au long de la semaine.
“Une malchance incroyable”, déplore le team manager Nicolas Goyon. “Sans aucun pilote apte à courir, nous n’aurons malheureusement aucune moto sur la grille demain. Nous souhaitons un prompt rétablissement à Enea et Maverick, et nous espérons vraiment les retrouver avec nous dès que possible.”
Viñales et Bastianini ont rejoint sur la liste des forfaits Jorge Martín, dont le retour est enfin programmé pour la semaine prochaine, et Somkiat Chantra, qui vient d’être opéré du genou et sera indisponible pendant encore au moins un mois. Quant à Franco Morbidelli, victime d’une lourde chute et blessé à l’épaule lors du sprint de ce samedi au Sachsenring, il est en ce moment même à l’hôpital pour passer des examens, qui en diront plus sur sa condition et son aptitude à rouler ce dimanche.
Lire aussi :

Dans cet article

Soyez le premier informé et souscrivez aux alertes mails pour recevoir les infos en temps réel

S’abonner aux alertes de news

Après Maverick Viñales lors des qualifications, le centre médical du Sachsenring et l’hôpital de Chemnitz ont dû accueillir Franco Morbidelli ce samedi. Le pilote italien a lourdement chuté pendant la course sprint du GP d’Allemagne et, après une première prise en charge par les équipes médicales du circuit, il a été transféré à l’hôpital.
Morbidelli s’est fait piéger par des conditions très insidieuses, pour ce qui n’était que le deuxième sprint que les pilotes MotoGP disputaient sur piste mouillée depuis l’introduction de ce format, en 2023. Il est parti à la faute dans le virage 8, réputé piégeux, alors qu’il occupait la deuxième place dans le troisième tour de l’épreuve.
Lire aussi :

Le team VR46 a fait savoir que les médecins ont diagnostiqué à Morbidelli “une sévère contusion de la clavicule gauche”, nécessitant qu’il rejoigne l’hôpital afin de passer des examens plus approfondis. On ne connaîtra l’étendue réelle de la lésion qu’après ceux-ci.
En attendant, Franco Morbidelli a perdu la quatrième place du championnat au profit de son coéquipier, Fabio Di Giannantonio. S’il parvient à reprendre la piste dimanche et à disputer la course principale, il pourra profiter du quatrième emplacement qu’il a décroché sur la grille de départ, pour tenter de combler au moins en partie le léger retard pris avec cet abandon ce samedi.
Rappelons que quatre titulaires manquent à l’appel ce week-end, alors que le MotoGP atteint le cap de la mi-saison. Jorge Martín tentera de faire son retour la semaine prochaine après trois mois d’absence. Enea Bastianini et Maverick Viñales espèrent eux aussi être à Brno, mais cela dépendra de l’évolution de leur état, le premier souffrant d’une crise d’appendicite et le second d’une fracture à l’épaule. Enfin, le rookie Somkiat Chantra soigne une blessure du genou et ne sera pas de retour avant le GP d’Autriche, au mieux.

Dans cet article

Soyez le premier informé et souscrivez aux alertes mails pour recevoir les infos en temps réel

S’abonner aux alertes de news

Marc Márquez n’avait pas besoin de décrocher la victoire du sprint pour augmenter son avance au championnat, et pourtant il l’a encore fait avec l’art et la manière. L’Espagnol a arraché la médaille d’or à Marco Bezzecchi dans le dernier tour et s’est donc assuré d’empocher les 12 points de la victoire, une performance qu’il réalise pour la dixième fois cette saison… un record, déjà !
Le matelas sur lequel le pilote Ducati est assis se fait donc un peu plus épais encore. Álex Márquez n’ayant rallié l’arrivée que huitième, l’écart entre les deux frères passe à 78 points. Quant à Pecco Bagnaia, il n’apporte aucune nouvelle unité à son capital, n’ayant pu faire mieux que 12e : il pointe désormais à 138 points du leader.
Quatrième à l’arrivée du sprint, Fabio Di Giannantonio récupère la quatrième position du classement général au détriment de Franco Morbidelli, qui a lourdement chuté. Marco Bezzecchi s’en rapproche lui aussi grâce à sa médaille d’argent.
Johann Zarco n’a pas profité de son départ de la première ligne pour frapper fort et il conserve pour le moment la septième place. Fabio Quartararo intègre quant à lui le top 10, grâce à sa troisième position cet après-midi et à l’absence de Maverick Viñales, blessé en qualifications.
En toute logique, Ducati poursuit son cavalier seul dans les classements des constructeurs et des équipes. Le seul changement concerne ici la position glanée par l’équipe d’usine Yamaha sur LCR.
Lire aussi :

Championnat pilotes après le sprint du GP d’Allemagne (11/22)

Championnat constructeurs après le sprint du GP d’Allemagne (11/22)

1
Ducati
368
37
37
37
37
37
32
28
37
37
37
12

2
Aprilia
154
17
5
11
10
10
9
31
10
15
27
9

3
KTM
141
12
10
12
8
16
18
12
18
14
17
4

4
Honda
131
10
16
10
13
7
29
25
9
5
4
3

5
Yamaha
105
8
5
15
14
20
10
12
5
3
6
7

Championnat équipes après le sprint du GP d’Allemagne (11/22)

Dans cet article

Soyez le premier informé et souscrivez aux alertes mails pour recevoir les infos en temps réel

S’abonner aux alertes de news

C’est un coup dur de plus pour l’équipe Tech3. Maverick Viñales s’est blessé à l’épaule gauche dans une chute survenue pendant les qualifications du Grand Prix d’Allemagne, samedi. Le pilote espagnol s’était extrait avec brio de la Q1, mais il a lourdement chuté dès le début de la Q2.
L’accident est survenu dans le virage 4, où Jack Miller est également tombé quelques instants plus tard, piégé par la pluie. Contrairement à l’Australien, Viñales n’a pas été en mesure par la suite de reprendre la piste, ni de poster le moindre chrono.
 
S’il est donc qualifié 12e, l’Espagnol a immédiatement été jugé incertain pour la suite du week-end. Son passage au centre médical du Sachsenring a permis de traiter le plus urgent, à savoir remettre en place une épaule gauche luxée, sous anesthésie. Néanmoins, une suspicion de fracture lui a valu d’être ensuite transféré à l’hôpital afin de passer des examens complémentaires, et les résultats ne sont pas bons.
Tech3 a donné à l’instant les dernières nouvelles de son pilote et confirmé son forfait : “À la suite de sa chute en Q2, ce matin, Maverick Viñales a été transporté au centre médical. Il souffrait d’une luxation de l’épaule gauche, qui a été immédiatement remise en place au circuit. Néanmoins, les médecins suspectaient une petite fracture. Celle-ci a été confirmée à l’hôpital local.”
“Maverick sera inapte pour le reste du GP d’Allemagne et nous attendons des informations complémentaires quant à son processus de guérison. Ce n’est qu’alors que nous comprendrons s’il pourra ou non être avec nous lors du prochain Grand Prix, à Brno.”
C’est une grosse déception chez Tech3, où l’on espérait pouvoir viser le podium ce week-end. L’équipe française déplorait déjà l’absence d’Enea Bastianini, frappé par une crise d’appendicite. Le pilote italien a été hospitalisé et répond bien aux traitements qu’il reçoit, mais il a été décidé qu’il ne tenterait pas de rejoindre le Sachsenring pour disputer ce Grand Prix compte tenu des symptômes qui l’ont affaibli tout au long de la semaine.
Viñales et Bastianini ont rejoint sur la liste des forfaits Jorge Martín, dont le retour est enfin programmé pour la semaine prochaine, et Somkiat Chantra, qui vient d’être opéré du genou et sera indisponible pendant encore au moins un mois.
Lire aussi :

Dans cet article

Soyez le premier informé et souscrivez aux alertes mails pour recevoir les infos en temps réel

S’abonner aux alertes de news

Abonnez-vous pour accéder aux articles de Motorsport.com avec votre bloqueur de publicité.
De la Formule 1 au MotoGP, nous couvrons les plus grands championnats depuis les circuits parce que nous aimons notre sport, tout comme vous. Afin de continuer à vous faire vivre les sports mécaniques de l’intérieur avec des experts du milieu, notre site Internet affiche de la publicité. Nous souhaitons néanmoins vous donner la possibilité de profiter du site sans publicité et sans tracking, avec votre logiciel adblocker.
Vous avez deux options :

Abonnez-vous.
Désactivez votre bloqueur de publicité.

L’enthousiasme revient chez Aprilia, à quelques jours du retour à la compétition de Jorge Martín. Le champion du monde en titre s’apprête à réintégrer le paddock la semaine prochaine, à Brno, dans la foulée d’un test qu’il a réalisé mercredi et qui avait pour objectif de confirmer qu’il était suffisamment remis pour sortir de sa convalescence. Une journée de piste placée sous le signe de la prudence mais qui a généré des commentaires très positifs.
“Il était très heureux et nous le sommes également parce que sa condition physique ne cesse de s’améliorer”, explique le team manager Paolo Bonora au site officiel du MotoGP. “Ça n’était rien de spécial, le plan était de le laisser vraiment prendre confiance avec la moto et qu’il travaille en particulier sur les mouvements, pour se souvenir comment on utilise une MotoGP”, poursuit le responsable. “Nous n’avions pas d’attentes pour ce test. Le seul objectif était de comprendre sa condition physique, et nous avons été assez impressionnés par les résultats.”
Massimo Rivola, PDG d’Aprilia Racing, dit être lui-même resté très attentif à ce que son pilote n’en fasse pas trop lors de sa journée de test : “On lui donnera le temps dont il a besoin. À Misano, il était prêt à faire un dernier relais, mais j’ai dit qu’à mon avis c’était bien comme ça, et il s’est arrêté. Je suis positif.”
Lire aussi :

La suite se passera désormais à Brno, où un contrôle médical attend Jorge Martín jeudi pour acter sa participation au Grand Prix. “Il sera à Brno, c’est sûr à 100%”, confirme Paolo Bonora. “Les Dr Charte et Di Filippo l’évalueront et il sera déclaré fit ou unit. Nous sommes préparés aux deux options et nous espérons qu’il sera déclaré apte parce que nous l’attendons pour rejoindre l’équipe.”

Jorge Martin lors de son test à Misano.
Photo de : Aprilia Racing

Aprilia a souhaité que Martín évite le Sachsenring et privilégie Brno pour son retour, un tracé jugé “plus doux” et sur lequel les pilotes vont tous devoir retrouver des repères après cinq ans d’absence et un resurfaçage. L’approche est néanmoins très prudente, avec l’idée que ce Grand Prix, qui sera suivi par la pause estivale, fasse office de “pré-saison” pour un pilote qui n’a que très peu roulé depuis le début de l’année.
“Malheureusement, il n’a pas fait beaucoup de tours [depuis le début de l’année]”, regrette Paolo Bonora. “Je ne sais pas combien, mais pas assez. Et quoi qu’il en soit, quand il montera sur la moto, il va se battre face à 20 autres pilotes qui ont fait des tonnes de tours et qui ont engrangé énormément de kilomètres avec leur moto. Ça ne sera donc pas facile pour lui et chaque tour est utile pour se mettre dans le rythme.”
“C’est comme une pré-saison pour lui. Quand on enfourche une moto avec autour de soi 20 pilotes qui ont probablement 6000 km d’expérience en plus, les premiers tours sont un test. […] Nous prenons les choses très calmement et nous suivons sa récupération de façon très intelligente et très calme, afin d’être sûrs qu’il va entrer dans le rythme au bon moment.”

VIDÉO – Jorge Martín a roulé sur une RSV4 à Barcelone avant son test avec la MotoGP à Misano.

Des progrès tout de suite perçus par Martín
Paolo Bonora souligne également que les commentaires de Jorge Martín en retrouvant la RS-GP ont été “particulièrement bons”, confirmant en cela la progression perçue au cours de la première moitié de championnat. En son absence, Aprilia a remporté une victoire et un podium et permis à Marco Bezzecchi se se hisser au sixième rang du classement général, malgré une situation globale qui reste fragile car un recul à la catégorie D des concessions après le prochain Grand Prix n’est pas exclu.
“C’était sa première approche avec la dernière version de la moto, avec le nouveau carénage et tout le nouveau package qu’ont actuellement Lorenzo Savadori et Marco Bezzecchi”, rappelle le team manager. “Il a notamment dit que la moto a progressé par rapport à la dernière fois où il était avec nous au Qatar. Il était positif et heureux parce que tous les commentaires qu’il avait faits nous ont permis de travailler, en particulier sur la stabilité, et il a immédiatement senti que la moto avait progressé.”
“Par rapport au GP du Qatar, il a immédiatement senti qu’il y avait du mieux, en particulier au niveau de la stabilité. Nous y avons beaucoup travaillé. Nous devons beaucoup remercier Marco Bezzecchi et Lorenzo Savadori, car ils ont fait du très bon travail durant ces six premiers mois. Et malgré le peu de tours bouclés, Jorge a confirmé exactement leurs commentaires. Nous avons travaillé sur ses commentaires car ils étaient exactement les mêmes que ceux de Marco et Lorenzo. L’usine Aprilia travaille dur et il ressent qu’il y a une amélioration sur la moto.”
L’atmosphère semble donc beaucoup plus sereine à présent chez Aprilia. Et toute cette positivité est corroborée par l’évolution de la situation contractuelle de Jorge Martín. En ayant joué la montre, le constructeur semble avoir réussi à éviter le départ de son pilote, qui paraît ne plus avoir d’autre choix désormais que de courir sur la RS-GP en 2026, sans pouvoir profiter de la clause qu’il espérait activer pour s’en aller. En dépit de toute annonce officielle en ce sens, c’est bien cette tendance qui domine désormais et on s’oriente vers un retour du champion en titre qui ne devrait pas être pollué par les questions extra-sportives.
Avec Vincent Lalanne-Sicaud
Lire aussi :

Dans cet article

Soyez le premier informé et souscrivez aux alertes mails pour recevoir les infos en temps réel

S’abonner aux alertes de news

Tout juste de retour de blessure, Álex Márquez a étonné vendredi, au Sachsenring. Le pilote espagnol, qui s’est cassé un doigt à Assen, a été opéré dans la foulée et porte une protection à la main gauche sous son gant, n’a rien laissé paraître de ses difficultés physiques lorsqu’il est allé chercher le deuxième chrono du jour derrière le record signé Fabio Di Giannantonio.
Lui qui devait encore être examiné par le médecin du championnat après les premiers essais pour être autorisé à disputer le reste du Grand Prix, il n’a pas caché être surpris d’être à pareille fête au classement.
“C’est bien mieux que ce à quoi je m’attendais !”, admet le pilote Gresini au micro du site officiel du MotoGP. “J’ai passé une semaine et demie à la maison, un peu bloqué à cause de ma fracture. J’ai passé de nombreuses heures chaque jour à faire des soins pour aider l’os à se consolider.”
“Ce matin, j’ai pris les choses assez tranquillement, juste pour essayer de voir si j’arrivais à avoir de bonnes sensations, et j’ai pu me sentir vraiment bien. Cet après-midi, je me suis dit que c’était important d’être en Q2. J’ai vu les prévisions météo pour demain et elles ne sont pas terribles, et être en Q1 sur le mouillé, sachant que beaucoup de pilotes sont rapides dans ces conditions, ça peut confronter à beaucoup de problèmes, donc il valait mieux être en Q2.”
Lire aussi :

Álex Márquez a, certes, été performant, mais il admet ne pas être en pleine possession de ses moyens et se sait limité dans certaines phases du pilotage : “À certains endroits, je ne pilote vraiment pas bien, je suis vraiment très rigide. Demain, il faudra que je sois un peu plus fluide. J’utilise beaucoup d’énergie en étant aussi rigide, il faut donc que je sois un peu plus libre sur la moto.”
“Je n’ai pas ressenti beaucoup de douleur parce que je n’ai pas sollicité ce doigt”, explique-t-il. “Si je l’utilise, j’ai mal, mais pas sur la fracture, plus au niveau du tendon car il est très rigide après l’opération. Ça n’était pas une fracture simple. Quand j’ai vu ma main à Assen, j’étais plutôt inquiet. Donc le fait d’être ici et d’être compétitif, c’est plutôt une surprise pour moi et j’en suis très heureux.”

Luca Marini (Honda HRC)
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Luca Marini témoigne lui aussi de certaines limitations, alors qu’il sort d’une convalescence bien plus longue ayant fait suite à un grave accident dont il a été victime fin mai. Après avoir réalisé un test privé la semaine dernière pour évaluer sa capacité à piloter la Honda, l’Italien s’estimait être à 80% de ses capacités.
“La stratégie aujourd’hui était de ne pas trop stresser mon corps, de plutôt comprendre la situation”, explique-t-il. “Il est vrai que je manque de forces dans le bras gauche, et dans tous les virages à gauche ça n’est pas très facile pour moi d’aller sur l’angle maximal et de maintenir ma position. Ça ne l’est déjà pas quand on est à 100% de sa condition physique, alors j’ai beaucoup de mal et j’essaye de compenser avec les autres parties du corps. Après, il me manque un peu de vitesse, de sensations quand je mets des pneus neufs.”
Entre son test de Brno et cette première journée au Sachsenring, Marini n’a pour le moment pas enchaîné plus de sept tours, mais il devra monter en puissance samedi avec la course sprint. “C’est différent quand on roule seul dans un test, comme je l’ai fait à Brno. Là, tout va bien, mais une fois qu’on arrive ici, c’est une situation différente. Je sens bien que ça fait longtemps que je n’ai pas poussé à ce point sur une moto, donc je vais prendre un peu plus de temps pour revenir en bonne forme mais je suis néanmoins plutôt satisfait après cette première journée.”
Forfait confirmé pour Bastianini
Alors que Jorge Martín doit revenir de blessure la semaine prochaine et que Somkiat Chantra est à son tour absent pour soigner une lésion du genou, on a également eu la confirmation qu’Enea Bastianini ne reviendrait pas ce week-end. Le pilote Tech3 est hospitalisé pour une crise d’appendicite et son état ne lui permet pas de rejoindre l’Allemagne.
“Le traitement qu’il a reçu depuis son hospitalisation a permis à Enea de se sentir un peu mieux”, indique Tech3, “cependant il est actuellement trop faible après plusieurs jours à être malade. Il a été décidé d’un commun accord par l’équipe et le pilote qu’Enea devrait se focaliser sur le fait de bien se remettre, et nous espérons le revoir la semaine prochaine au GP de République tchèque.”
Les plus belles photos du jour au GP d’Allemagne MotoGP

Dans cet article

Soyez le premier informé et souscrivez aux alertes mails pour recevoir les infos en temps réel

S’abonner aux alertes de news