Nom de l’auteur/autrice :Lena Buffa

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Bagnaia s’attend à devoir limiter sa perte sur les 2 prochains GP

Spectateur impuissant du triomphe de Marc Márquez en Thaïlande, Pecco Bagnaia a quitté les lieux du premier Grand Prix de l’année frustré de ne pas avoir pu mieux s’y exprimer. “J’ai eu du mal”, admettait-il, conscient d’avoir été dominé tant au sprint que dans l’épreuve longue de dimanche. S’il mettait en cause samedi le petit réservoir obligatoire pour le format sprint et qui tend, de longue date, à lui procurer de mauvaises sensations, le pilote Ducati n’était finalement pas plus à l’aise le lendemain et sa performance s’est révélée sensiblement la même.
Certes, décrocher deux troisièmes places signifie empoche de gros points, qui compteront au championnat, mais c’était très insuffisant pour contenter celui qui n’a qu’un but, remporter le titre. Cité par GPOne, Bagnaia explique : “Il ne s’agit pas de voir le verre à moitié plein ou à moitié vide, je ne suis tout simplement pas content. Si je l’étais, je ne devrais pas être ici car mon objectif n’est pas de finir troisième.”
“Après les tests, je m’attendais à ce qu’Álex [Márquez] et Marc, ainsi que Bezzecchi et Morbidelli, soient les plus rapides. Surtout Marc, parce qu’il avait fait une simulation de course avec des temps incroyables. Je ne peux pas dire quels problèmes j’ai eus pendant les tests mais je n’ai pas réussi à m’adapter à la moto, j’ai donc dû finir le travail le vendredi du Grand Prix. J’ai progressé mais ça n’a pas suffi pour me battre pour la victoire.”
“J’ai eu des difficultés, on a pris du retard dans les tests et je n’ai pas réussi à faire les essais nécessaires pour préparer le Grand Prix, notamment pour comprendre le pneu avant. J’ai désormais fini ce travail et ça n’arrivera plus”, promet le pilote italien.

Pecco Bagnaia regrette d’avoir pris du retard dans sa préparation du GP de Thaïlande.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Dans ce contexte, il a en tout cas su contenir sa prise de risques, se sentant souvent sur le fil du rasoir quand il cherchait à se rapprocher. “Je sais parfaitement que ça ne sert à rien de gagner 11 courses si c’est pour tomber beaucoup le reste du temps. Je savais que ça allait être difficile [dimanche], j’ai pensé à finir la course mais ce résultat ne me plaît pas.”
Tandis que Bagnaia affirme haut et fort sa volonté de retrouver ses sensations et d’être meilleur, son team manager Davide Tardozzi assure que Ducati va l’aider : “Je pense que Pecco a eu quelques petits problèmes lors des derniers tests, ce qui ne lui a pas permis d’arriver sur cette course en étant complètement préparé, même si le résultat est vraiment bon. Nous devons l’aider à combler ce petit retard pour pouvoir retrouver cette confiance qu’il avait jusqu’à la fin de la saison dernière. En ce moment, c’est plutôt à nous de l’aider à revenir devant et à gagner des courses.”
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Deux prochains GP courus d’avance ?
Il y a urgence à faire ce travail afin que Bagnaia puisse améliorer sa copie, car bien que la saison soit longue et à peine entamée, les prochains rendez-vous n’augurent rien de bon pour lui sur le papier. Certains se prennent déjà à prédire un triplé (au moins) pour Márquez, sachant que les deux prochaines pistes font partie de celles qui sont traditionnellement favorables à l’Espagnol, revenu à son plus haut niveau.
“Pour les deux prochaines courses, je sais déjà qu’il va falloir que je prenne le maximum de points possible, comme ce week-end, et ensuite essayer de combler mon retard”, prévient le pilote italien auprès du site officiel du MotoGP. C’est le Grand Prix de la semaine prochaine, à Termas de Río Hondo, qui fait office de plus grande inconnue pour lui : “Ça fait deux saisons qu’on ne va pas sur place et je ne peux pas imaginer la situation en termes de grip, on verra bien !”.
Après ces retrouvailles avec l’Argentine, le paddock s’implantera au Texas, un des terrains de jeu sur lesquels le #93 a toujours été imbattable à la régulière au plus fort de sa carrière. “On sait parfaitement que l’Argentine et Austin sont deux pistes [favorables à Marc], et Álex est aussi très bon en Argentine, comme beaucoup d’autres pilotes. Il va donc falloir travailler dur et essayer de combler ce retard”, anticipe Bagnaia.
“Le maximum sera de ne pas perdre trop de points, voire d’en gagner lors des deux prochains Grands Prix, et ensuite on ira au Qatar et à Jerez, qui sont aussi deux très bonnes pistes pour Marc mais plus de mon côté”, observe le pilote italien. Et faisant contre mauvaise fortune bon cœur, il veut croire que rien n’est joué d’avance : “On ne sait jamais, parfois, on commence un week-end de course et on se sent formidablement bien, tout vient facilement… C’est ce qu’on va essayer de faire.”
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Pecco Bagnaia

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Di Giannantonio dit toute sa fierté après son retour express de blessure

Fabio Di Giannantonio est allé au bout de son premier week-end de course, trois semaines seulement après avoir été opéré d’une fracture de la clavicule. S’il a été contraint à l’abandon pendant le sprint, éprouvé par une chaleur extrême qu’il n’a pas retrouvé le lendemain, le pilote italien a finalement réussi à s’en sortir dans la course principale et à marquer ses premiers points de la saison.
“Je suis très content, très fier de l’équipe, de la moto, et de moi aussi et de mon staff à la maison parce que je pense qu’on a fait quelque chose de vraiment grand”, réfléchissait-il après avoir bouclé la course principale à la dixième place alors qu’il n’a eu qu’une seule journée de test cet hiver, qui s’était terminée par une chute et cette fracture.
“Il y en a beaucoup qui peuvent dire que c’est juste une clavicule mais ça fait six ou sept mois que je ne peux pas m’entraîner comme il faut sur cette épaule. L’année dernière, elle est sortie et j’ai fait sept courses en étant blessé, pendant deux mois. Ensuite, j’ai été opéré et j’ai passé deux mois avec l’épaule immobilisée. Après, je me remets un peu et je dois encore être opéré de la clavicule.”
“Je suis donc arrivé ici en n’ayant fait aucun test, sans connaître la moto, sans épaule. Maintenant je peux le dire, mon épaule a la condition physique de Donald Duck ! Je pense qu’on a fait du super boulot.”

J’ai un objectif tellement grand que je ne vois rien qui puisse m’arrêter en ce moment.

Bloqué en Q1, Di Giannantonio a pris le départ de ce premier Grand Prix 13e, ce qui lui a valu une longue lutte dans le peloton et une remontée progressive avec des dépassements sur Brad Binder, Fermín Aldeguer et Raúl Fernández. Finalement usé par l’effort, il n’a pu empêcher deux KTM de le repasser dans les derniers tours, le privant d’une huitième place un temps envisageable.
“À mon avis, le potentiel était un peu plus élevé, je pense que j’aurais pu rester près de Bezzecchi [sixième, ndlr] ou dans ces eaux-là, sauf qu’à partir de la mi-course je n’avais plus rien. Physiquement, j’étais cuit. Je pilotais en compensant énormément avec les jambes et l’autre bras, mais quand on pilote une MotoGP on ne peut pas se permettre de compenser, il faut rouler au maximum. Donc dans l’ensemble, je pense qu’on a fait du super boulot. Je le répète, sans avoir vu la moto et dans la condition qui est la mienne, je suis vraiment content.”
Le pilote VR46 va maintenant pouvoir peu à peu revenir à un programme d’entraînement normal pour aborder la suite du championnat. “Une fois que j’aurai récupéré, il va falloir commencer à m’entraîner parce que je dois dès que possible développer les muscles qui servent à utiliser l’épaule gauche. J’ai fait tout le week-end en utilisant le bras droit, et d’ailleurs j’allais voir le kiné pas tant pour récupérer à gauche mais à droite parce que j’ai surchargé ce bras-là tout le week-end.”
“Je ne suis pas quelqu’un qui aime tellement se jeter des fleurs, ceux qui me connaissent bien le savent, mais il est vrai aussi que je m’implique”, a tenu à ajouter Fabio Di Giannantonio, qui pilote cette année la même moto que Marc Márquez et Pecco Bagnaia. “J’ai un objectif tellement grand que je ne vois rien qui puisse m’arrêter en ce moment. À part devoir passer sur le billard encore une fois, mais bon ! [rires] Au-delà de ça, mon objectif est tellement grand qu’il faut aller de l’avant, ne pas baisser les bras et trouver une manière d’y arriver, toujours trouver du positif.”
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Léna Buffa

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Fabio Di Giannantonio

Team VR46

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Des pépins et une fin de week-end convaincante pour Bezzecchi

Dans un clan Aprilia privé du champion du monde Jorge Martín au moins pour les deux premiers Grands Prix, Marco Bezzecchi continue de faire sa place. Néophyte au rang de pilote d’usine, l’Italien s’est déjà attiré les louanges du constructeur par la manière dont il a assumé les choix techniques à valider pendant les tests d’avant-saison. Quant au premier Grand Prix, s’il a été confronté à quelques mésaventures, il a fini par livrer à nouveau une performance convaincante.
Le week-end a débuté par un faux-pas, une chute lors des premiers essais… qui a plutôt fait rire un Bezzecchi qui semblait presque attendre ce rappel à l’ordre. “J’ai peut-être essayé d’en faire un peu trop ! C’était la première fois que j’essayais [d’attaquer] un peu plus”, relatait-il. “Je pense que la chute aurait été évitable. C’était la première fois que j’avais un mouvement comme celui-ci au freinage alors je n’ai pas vraiment su quoi faire et j’ai décidé d’entrer quand même dans le virage. Une petite faute, mais dans l’ensemble une journée positive.”
Samedi, Bezzecchi est entré un peu plus dans le dur, avec “des petits problèmes dès [le] matin” et une qualification en troisième ligne, en-deçà de ce à quoi il pouvait s’attendre. Mais il a surtout complètement manqué son premier départ au guidon de la RS-GP, celle-ci ayant fortement patiné au moment de l’envol.
 
“[Mon emplacement] était un peu sale et j’ai tout de suite patiné. Le problème n’a pas été que le fait de patiner, c’est que quand je l’ai fait, la moto est partie complètement sur la gauche. J’ai donc dû couper complètement l’accélération pour éviter de tomber et je me suis retrouvé [presque] dernier au premier virage.”
Cela a en effet relégué Bezzecchi en queue de peloton. Le bon côté de ce départ manqué est qu’il lui a donné l’opportunité de se battre contre les autres pilotes pour remonter dans la hiérarchie. Vingtième dans le premier virage, il avait déjà rattrapé trois places à la fin du premier tour, puis deux boucles plus tard, il était 14e. Il allait finalement s’arrêter à la 12e place, dans le sillage d’une autre Aprilia pilotée par Raúl Fernández.
“Je ne peux pas me plaindre. J’ai fait de bons dépassements”, se félicitait-il après le sprint. “Évidemment, comme tout le monde le sait, quand on passe quelques tours derrière des motos, tout devient difficile avec les températures, avec la pression des pneus et à tous les niveaux. Mais tant que j’ai eu de la gomme fraîche, j’ai pu faire de bons dépassements.”
“C’est difficile quand il fait chaud, en particulier quand on est derrière quelqu’un, ça complique encore plus les choses. Donc au bout de quatre ou cinq tours, j’ai commencé à avoir du mal avec mon pneu avant et ma course était finie désormais, j’ai essayé de survivre jusqu’à la fin. C’est en tout cas le départ qui a été le principal problème.”
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“La moto fonctionne bien”, ajoutait Bezzecchi, attentif également à la superbe prestation d’Ai Ogura. Il a aussi pu vérifier à travers les données que la manière dont il a géré la procédure de départ n’était pas en cause, et la course principale l’a définitivement aidé à se rassurer. Cette fois, l’Italien a maintenu son rang à l’extinction des feux et il s’est lancé dans une épreuve radicalement différente.
Des alertes de chaleur en course
“Le départ s’est bien passé, heureusement, et à partir de là c’était une tout autre histoire. C’était dur malgré tout parce qu’en étant derrière des motos c’était très chaud. Le pneu avant, en particulier, était dès le début au-delà de la température, j’avais les alarmes sur le tableau de bord pendant toute la course. Quand j’ai passé Jack [Miller], j’ai eu une piste dégagée devant moi et j’ai eu besoin de quatre tours pour faire en sorte qu’elles disparaissent.”

Marco Bezzecchi a fini le week-end en leader du peloton.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

“Il y a en tout cas des points positifs”, voulait retenir Bezzecchi après avoir dépassé Raúl Fernández dans le 15e tour, puis Jack Miller deux boucles plus tard, ce qui a fait de lui le leader du peloton au sixième rang. “J’aurais aimé me positionner devant Raúl et Jack plus tôt mais je n’étais pas assez rapide pour les dépasser immédiatement”, a-t-il admis, jugeant ce premier Grand Prix avec l’Aprilia relativement en phase avec ses attentes alors qu’il lui reste à s’améliorer dans le tour qualifs.
“Au final, ça n’est ni mieux, ni moins bon, c’est pratiquement ce à quoi je m’attendais pour commencer la saison. Pour être honnête, je voulais faire mieux en qualifications, je ne suis toujours pas le meilleur dans le time attack. Je n’ai pas essayé beaucoup de tours qualifs pendant les tests parce que j’avais des pièces à essayer et on ne s’est donc pas beaucoup concentrés là-dessus. Je pense que je paye un peu ce manque de time attacks dans les tests.”
“C’est là que je dois le plus progresser, là où je pense devoir piloter encore plus à l’instinct. Je suis habitué à faire ce que je faisais les dernières années et la moto n’accepte pas toujours la manière dont je pilote dans le time attack. C’est la raison pour laquelle je fais toujours de petites erreurs.”
Bien que les essais d’avant-saison aient été chargés pour Marco Bezzecchi, il a tout de même pu profiter du dernier jour de ces tests en Thaïlande pour se concentrer sur son pilotage et logiquement commencer à préparer le GP qui approchait. La donne sera donc totalement différente la semaine prochaine, pour la deuxième manche la saison. Il retrouvera Termas de Río Hondo, piste qu’il aime et qui est aussi favorable à l’Aprilia, mais sur laquelle personne n’a d’expérience récente.
“Avant tout, je suis très content de retourner en Argentine, c’est un endroit et un circuit que j’aime beaucoup. Disons qu’il est difficile de nourrir des attentes sachant qu’on n’y est pas allés depuis longtemps, vu qu’on a manqué une saison, donc on va attendre de voir. Ce sera ma première fois avec Aprilia sur cette piste, je suis très content et j’ai hâte !”
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Léna Buffa

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Marco Bezzecchi

Aprilia Racing Team

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Jerez confirme la tenue du GP d’Espagne après la tempête

Une forte tempête a frappé les régions espagnoles d’Andalousie et de Murcie lundi en fin de journée, causant des dégâts notamment sur le circuit de Jerez. Des images impressionnantes ont circulé sur les réseaux sociaux, montrant le résultat de fortes pluies et averses de grêle, en particulier au niveau de la voie des stands, que des vidéos ont montrée inondée.
 
Les propriétaires du circuit Ángel Nieto ont néanmoins donné des nouvelles rassurantes ce mardi soir. S’ils témoignent de “nombreux incidents dans la zone rurale à proximité [du site] et sur le circuit lui-même”, ils font savoir qu’aucun employé du circuit n’a été blessé. En revanche, certaines portions de la piste ont bel et bien été impactées.
Les données de pluviométrie indiquent qu’il est tombé hier après-midi plus de 120 litres d’eau au mètre carré en l’espace d’une demi-heure. La puissance de cette averse a causé une concentration d’eau dans certaines parties du circuit. Cela a été le cas en particulier à proximité du cours d’eau Arroyo del Gato, qui traverse le site et a débordé, “inondant les virages 7, 8et 11 d’eau, de boue et des graviers des zones de dégagements”.
La partie la plus impactée du circuit a toutefois été la zone située autour du virage Jorge Lorenzo (virage 13). “Non pas le virage en lui-même, qui se trouve dans un état optimal”, fait savoir le circuit, “mais plus précisément l’échappement bitumé situé sur son côté droit, qui s’est soulevé à différents endroits et devra être réparé”.
 
Le circuit de Jerez promet qu’il garantit malgré tout le maintien du GP d’Espagne MotoGP. Cinquième manche du championnat, il est prévu du 25 au 27 avril afin d’ouvrir la saison européenne après plusieurs épreuves outre-mer.
Pour assurer sa bonne tenue, le circuit indique que les travaux ont débuté dès aujourd’hui afin que les infrastructures soient prêtes à temps. “Dès la première heure ce matin, les opérateurs du circuit ont réalisé des travaux de nettoyage, qui vont durer plusieurs jours”, fait notamment savoir une communication officielle.
“Pour la tranquillité des fans, le circuit de Jerez assure que les travaux réalisés dès aujourd’hui sur les installations garantissent que le Grand Prix d’Espagne aura lieu comme prévu du 25 au 27 avril, et que seule l’activité de ces jours-ci sera affectée par ces travaux de nettoyage et de réparation des dégâts. Le Circuito de Jerez-Ángel Nieto a mobilisé tous les moyens humains et matériels pour reprendre son activité dès que possible.”
C’est la deuxième fois en l’espace de quelques mois à peine qu’un circuit espagnol du championnat est frappé par des intempéries. Fin octobre, une tempête dévastatrice a causé d’importants dégâts et de nombreuses victimes dans la région de Valence, poussant finalement le MotoGP à déplacer le dernier Grand Prix de la saison à Barcelone.
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Le premier GP “tout simplement incroyable” d’Ai Ogura

“Un miracle”, voilà comment Ai Ogura décrit son premier week-end de course en tant que pilote MotoGP. Il ne sera finalement sorti du top 10 qu’une fois, lors d’un warm-up anecdotique. Sixième des essais libres, puis neuvième des pré-qualifications de vendredi après-midi, il a décroché la cinquième place sur la grille de départ.
C’était déjà suffisant pour lui attirer les louanges de l’ensemble du paddock, mais le Japonais est allé bien plus loin en prouvant qu’il pouvait tenir ce rang sur la durée. Au sprint, il est resté dans la roue de Pecco Bagnaia pour aller chercher les points de la quatrième place, ce qu’il a complété dimanche par un top 5.
Entre son manque d’expérience et son choix osé de deux pneus tendres pour affronter 26 tours dans une chaleur accablante, peu auraient prédit que le pilote Trackhouse puisse aussi vaillamment tenir le rythme, et pourtant. Il a pris l’avantage sur Jack Miller dès le début de course et n’a par la suite cédé qu’une place à Franco Morbidelli dans le quatrième tour.
S’en est suivi un exercice de constance, qui l’a vu graduellement se détacher de ses poursuivants et afficher des chronos bien souvent comparables à ceux des meneurs. Lorsque le drapeau à damier est apparu au bout de 26 tours, il affichait sept secondes de retard sur le vainqueur et le même écart sur le premier homme du peloton, Marco Bezzecchi, au guidon d’une Aprilia comme lui.
“Ce week-end a été tout simplement incroyable”, résume Ai Ogura auprès du site officiel du MotoGP. “Je me suis bien qualifié, j’ai fait une bonne course sprint et même une bonne course principale. Je ne pourrais pas suffisamment remercier l’équipe. Continuons à travailler comme ça !”
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Aussi timide que mal à l’aise en anglais, le champion du monde Moto2 est un homme de peu de mots. Il les choisit néanmoins attentivement pour décrire son propre étonnement de se voir aussi performant pour cette grande première.
“Pas qu’un peu !”, a-t-il répondu à un journaliste lui demandant s’il était un peu surpris de se voir si haut classé. “Je suis encore plus content aujourd’hui”, a-t-il ajouté en référence à la satisfaction déjà ressentie à l’issue du sprint. “Après le sprint, il y avait des choses [à rectifier]. J’ai eu une petite conversation avec mon équipe quant au fait qu’il ne comptait que 13 tours et que la course principale serait un peu plus compliquée. Mais aujourd’hui, même sur la distance de la course principale, j’étais toujours là alors je suis content.”

Ai Ogura, un pilote discret mais qui a marqué les esprits.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

La chaleur qui a fortement éprouvé certains pilotes ? C’est tout juste s’il y a fait attention. “Dans des conditions de chaleur comme celles-ci, j’ai un avantage, je pense que c’est plus difficile pour d’autres pilotes. Je ne l’ai pas tellement ressentie, alors c’est un bon point”, a-t-il indiqué, estimant qu’il gère mieux peut-être ces conditions “parce [qu’il a] fait beaucoup de courses en Asie quand [il était] en Asian Talent Cup”.
“Le plus difficile pour moi a été de gérer les pneus”, a néanmoins ajouté Ogura, “mais j’ai beaucoup appris de la part de Pecco [au sprint] alors j’ai juste fait comme [samedi] et mon rythme est resté plutôt bon jusqu’au bout.”
“La dégradation des pneus a été telle que je m’y attendais. Les six ou sept derniers tours ont été assez difficiles à gérer, ce à quoi je m’attendais avant le départ. Ça n’a donc pas été une mauvaise surprise pour moi, c’était gérable.”
“Ouvert à accueillir le bon et le mauvais”
Ai Ogura accueille donc sans effervescence ceux qui sont tout bonnement les meilleurs débuts d’un rookie depuis Marc Márquez en 2013. Il sait néanmoins qu’il s’agit d’un marqueur sans doute peu fiable compte tenu du fait qu’il a beaucoup roulé pendant la pré-saison et a notamment bénéficié de deux jours de préparation sur ce même circuit, ce qui ne sera pas le cas sur la suite de la saison.
“C’est une autre bonne expérience. J’ai passé toute la course derrière Franco et il y avait trois autres Ducati devant donc c’était très bien de voir les différences en piste. J’ai beaucoup appris d’eux, c’est une expérience fantastique”, a-t-il voulu retenir. “C’est un bon départ, c’est sûr, mais je suis un rookie et ce sera peut-être complètement différent sur d’autres circuits. Je veux poursuivre mon chemin, je suis très ouvert à accueillir le bon et le mauvais, alors on verra en Argentine.”
“Nous sommes très fiers”, assure quant à lui le team principal Davide Brivio au sujet de ce Grand Prix inattendu de la part du jeune pilote, mais il ajoute : “Je pense que cette formidable performance ne change pas nos plans, c’est-à-dire lui permettre d’apprendre aussi vite que possible et essayer d’exploiter ces journées pour qu’il s’améliore, pour qu’il comprenne mieux le MotoGP et qu’il apprenne continuellement. Nous allons tout remettre à zéro, aller en Argentine et nous verrons ce qu’Ai pourra faire là-bas.”
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La livrée spéciale Gulf de Trackhouse

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Léna Buffa

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Ai Ogura

Trackhouse Racing Team

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Mener en Thaïlande a été utile pour l’avenir selon Álex Márquez

Toujours en quête d’une première victoire en MotoGP, Álex Márquez a semblé ne jamais en être aussi proche qu’aujourd’hui lorsqu’il a pris la tête du GP de Thaïlande alors qu’il comptait déjà une seconde et demie d’avance sur Pecco Bagnaia, puis qu’il s’est maintenu aux commandes durant 16 tours. Sauf que durant tout ce temps, un certain Marc Márquez n’a pas quitté son échappement, signe que ce leadership n’était pas arrivé totalement par hasard.
L’aîné de la fratrie a vite révélé avoir délibérément cédé la première place afin de faire monter en température et en pression son pneu avant, ayant compris que s’il restait seul en tête il risquait une pénalité. Sur le moment, le pilote Gresini n’a pas tout à fait compris ce qui se passait, mais cela ne l’a pas empêché de saisir le cadeau des deux mains.
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“Au début, j’ai d’abord pensé qu’il y avait peut-être un drapeau rouge parce que j’étais à la corde et je ne voyais pas les panneaux lumineux”, explique Álex Márquez. “Après, je me suis demandé s’il avait eu un problème, mais ensuite… J’avais moi aussi un tout petit peu le même problème que lui et je me suis dit ‘OK, il a une pression avant trop basse et il veut faire chauffer un peu son pneu’.”
“Plus tard, je me suis dit qu’il voulait peut-être aussi économiser un peu d’énergie pour aller au bout parce que c’est vraiment dur de faire toute la course devant ici”, ajoute le pilote Gresini auprès du site officiel du MotoGP, alors que la chaleur extrême a fait des dégâts dans le peloton.

VIDÉO – RÉSUMÉ : Les meilleurs moments du GP de Thaïlande

“J’ai fait quelques erreurs à ce moment-là, je me suis un peu déconcentré parce que je m’attendais à ce qu’il reste tout le temps en tête et je pensais juste essayer de garder cette référence pour ne pas faire d’erreurs”, poursuit-il, lui qui a finalement passé 25 minutes en tête, talonné par l’octuple champion du monde.
“C’était long ! On n’a pas la clim alors c’était vraiment dur, mais je pense que ça l’était encore plus pour Marc et Pecco que pour moi parce qu’ils étaient derrière et qu’ils recevaient tout l’air chaud de ma moto. J’ai juste essayé de me concentrer sur moi-même, de le prendre comme un entraînement ou quelque chose comme ça et de ne pas faire d’erreurs.”
À l’approche de l’arrivée, la Ducati rouge a porté une attaque imparable sur la Gresini. “La moto bougeait beaucoup et je perdais beaucoup de performance à ce moment-là”, raconte Álex Márquez. “J’ai réalisé que mon pneu commençait à être fini, mais j’ai essayé de continuer à attaquer jusqu’au bout. Je sais que j’ai usé un peu plus mon pneu arrière que lui parce que j’étais devant et que j’essayais d’imprimer mon rythme.”
“Donc j’ai essayé de rester concentré jusqu’au bout, mais quand il m’a dépassé j’ai réalisé en l’espace de deux virages qu’il était impossible à suivre alors j’ai juste contrôlé et poussé jusqu’au bout pour garder Pecco derrière moi.”

Marc Márquez est repassé devant Álex quand il l’a décidé, en toute aisance.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Une expérience précieuse pour la suite
Álex Márquez n’a aucun regret. Déjà deuxième des qualifications et deuxième du sprint, il sait qu’il ne pouvait espérer meilleure entame du championnat. “C’est un super début ! La semaine dernière, j’étais à la maison et je me disais que monter sur le podium ce serait déjà super, mais être deuxième sur la grille, puis deuxième hier et à nouveau aujourd’hui et partager tous ces moments avec mon frère, c’est vraiment quelque chose de spécial.”
“Si on m’avait dit que je ferais deuxième au sprint et à la course longue, j’aurais signé immédiatement. C’est vraiment positif de commencer de cette manière. Je pense qu’on a fait du très bon travail hier, mais encore plus aujourd’hui parce que c’était vraiment une course difficile pour moi.”
“Ce sont des courses dans lesquelles on souffre beaucoup mais elles apportent aussi l’expérience quant à la manière de tout gérer, comment piloter la moto correctement. Ça a été la course parfaite pour moi, j’ai juste essayé de piloter, sans sur-piloter ni faire d’erreurs. Je suis arrivé à la fin en étant un peu à la limite avec mon pneu arrière, mais c’était normal. Je suis très content de mon week-end.”
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Léna Buffa

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Álex Márquez

Gresini Racing

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Bagnaia s’est senti spectateur : “Marc a joué avec nous”

La course principale du GP de Thaïlande n’a pas effacé la déception de Pecco Bagnaia, une nouvelle fois troisième et dans l’ombre des frères Márquez comme il l’a été samedi au sprint. Il n’a pu se positionner devant Álex Márquez que quelques instants et n’a jamais véritablement été en mesure de menacer sa deuxième place, pas même lorsque le pilote Gresini a ralenti en fin d’épreuve à cause de l’usure de son pneu.
Et que dire de Marc Márquez, vainqueur facile d’une course qu’il a même pu se payer de luxe de laisser son frère mener pendant 16 tours pour gérer la pression de son pneu avant. “J’ai essayé mais j’étais comme au cinéma. J’étais là, derrière, j’essayais de les rattraper”, expliquera Bagnaia après-coup, résigné mais néanmoins piqué au vif d’avoir vu son nouveau coéquipier “jouer” avec ses adversaires.
Le mot est sensible car il n’est pas sans rappeler au #93 celui qui, dans la bouche de Valentino Rossi, avait déclenché le cataclysme de 2015, néanmoins le contexte est totalement différent et l’intention de Bagnaia très éloignée de celle de son mentor à l’époque. Cette fois, Márquez est bel et bien en lice pour le titre, redevenu favori pour la première fois depuis six ans. En faisant entrer un adversaire si féroce dans son équipe, Bagnaia savait pertinemment qu’il serait attendu au tournant et le premier round a de toute évidence tourné en faveur de son rival, tant sportivement que psychologiquement. Il en reste 21.
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Pecco, tu as obtenu une place en première ligne sur la grille puis la troisième position lors des deux courses ce week-end. Tu es là pour gagner, bien sûr, mais quel bien tires-tu de ce premier Grand Prix ?
Effectivement, je suis ici pour gagner, pas pour terminer troisième, alors je ne suis pas content. Je suis malgré tout satisfait, pas complètement mais ça pourrait être pire. On a fait du très bon travail pendant le week-end pour résoudre certains soucis qu’on avait eus pendant le test. On a peut-être fini le boulot trop tard parce que je n’ai commencé à me concentrer sur la course que samedi matin. C’est trop tard.
Je n’ai pas bien essayé les pneus avant ; hier j’ai pris le hard, mais ça n’était pas le bon choix, et aujourd’hui j’ai utilisé le soft et il fonctionnait beaucoup mieux. Je pense malgré tout que je n’avais pas les bons réglages pour essayer d’avoir un avantage. Je pense que Marc a un peu joué avec nous aujourd’hui, y compris avec son problème de pression. Dès qu’il a décidé de s’échapper, il m’a mis 2″3 en trois tours ! Il était donc beaucoup plus rapide et je dois m’améliorer, apprendre ce qu’il fait de mieux et combler ce retard.

Longtemps, Pecco Bagnaia n’a pas été au contact des frères Márquez.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Qu’est-ce qu’il t’a manqué ce week-end ?
Franchement, du grip arrière. Aujourd’hui, pendant la course, je gagnais beaucoup sur les freinages et j’étais assez compétitif en vitesse de passage, mais ensuite dans toutes les accélérations je perdais trop de temps, dans les virages 1, 3, 7 et 11… J’ai aussi eu un petit problème pendant la course. Il faut qu’on se concentre là-dessus et qu’on comprenne ce que je peux mieux faire.
Tu t’es battu avec Álex pendant la course…
De loin !
En fin de course, tu es revenu à une demi-seconde : as-tu pensé pouvoir viser la deuxième place ?
Chaque fois que je me rapprochais, je reperdais parce que j’avais besoin de laisser un peu de place par rapport à la pression du pneu. J’ai juste essayé de me maintenir aussi proche que possible pour voir si jamais il faisait une erreur. Mais la seule possibilité de le dépasser était d’avoir le même rythme que Marc, car il jouait avec nous ! J’étais un peu plus rapide que lui mais pas suffisamment pour pouvoir recoller et le dépasser.
Aurais-tu signé au début du week-end pour ces deux troisièmes places ?
Non ! Je ne suis pas ici pour finir troisième. J’ai appris l’année dernière qu’il est important de toujours prendre le maximum et de prendre les bons risques. Aujourd’hui, j’ai juste essayé de gérer la situation. Je prenais un peu de risques pour terminer troisième parce que j’étais derrière et chaque fois que j’essayais de me rapprocher, j’avais des problèmes avec l’avant.
Je ne signerais jamais pour une troisième place, mais c’était le maximum que je pouvais faire. La prochaine fois, je vais essayer de faire deuxième et la fois d’après premier ! Mais il faut que je commence à travailler sur les réglages de ma moto comme on l’a fait samedi, et me rapprocher d’eux.
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Léna Buffa

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Pecco Bagnaia

Ducati Team

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Bagnaia s’est senti spectateur : “Marc a joué avec nous” Lire l’article »

Moto GP

Marc Márquez explique pourquoi il a laissé passer son frère

L’étrange manège auquel s’est livré Marc Márquez au GP de Thaïlande a vite trouvé une explication. L’Espagnol, qui semblait parti pour une course menée de bout en bout, a ouvert grand la porte à son frère Álex au bout de sept tours pour le laisser prendre les rênes, avant de le réattaquer à quelques encablures du drapeau à damier et de se réapproprier la victoire avec une aisance évidente.
Aucun problème technique ou usure pneumatique particulière à déplorer pour expliquer qu’il se soit laissé devancer pendant 16 tours : c’est dans la pression du pneu avant de la Ducati qu’il faut chercher une explication, comme l’a lui-même révélé l’octuple champion du monde quelques minutes après l’arrivée. Il s’inquiétait en effet de rouler trop longtemps avec une pression trop basse dans son pneu avant, ce qui aurait pu entraîner une pénalité.
“J’ai décidé de ralentir”, a confirmé Marc Márquez, préférant se laisser devancer pour forcer la pression de son pneu à remonter avec la hausse de température entraînée par le fait de rouler dans le sillage d’une autre moto. Il avait déjà adopté cette stratégie l’an dernier au GP des Pays-Bas, où il avait laissé Fabio Di Giannantonio passer devant lui afin de faire remonter la pression de son pneu avant.
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“Quand j’ai commencé, je me suis senti smooth et rapide dans les deux premiers tours. Je pilotais très bien, mais j’ai vu que la pression pneu n’était pas dans bonne fenêtre, elle était trop basse”, raconte le vainqueur du jour. “Alors j’ai commencé à freiner plus fort, tout seul, pour voir si j’arrivais à la faire remonter, mais je n’y arrivais pas seul et j’ai attendu Álex.”
Le règlement impose de passer au moins la moitié de la course au-dessus de la pression demandée par Michelin et le pilote Ducati a expliqué savoir qu’il avait trois tours de marge pour repasser son frère.
“Ma stratégie était claire : prendre un bon départ, attaquer dans les deux premiers tours parce que je prédisais que c’était là que Pecco allait m’attaquer. J’avais la vitesse alors j’ai attaqué dans les deux premiers tours et j’ai vu qu’Álex était deuxième, puis j’ai contrôlé mon avance autour d’une seconde et demie. Mais quand j’ai réalisé que je n’étais pas dans la fenêtre de la pression des pneus pendant un tour, puis deux, trois… je me suis dit que j’allais changer de stratégie.”
“Je comptais le nombre de tours qui restaient et ceux dont j’avais besoin pour rester dans la fenêtre, et j’ai vu que j’étais à la limite alors j’ai coupé l’accélération. Je me suis mis derrière lui. C’était très difficile de piloter parce que l’avant se dérobait, mais j’avais le rythme aujourd’hui pour compenser ce problème.”

Marc Márquez est repassé en tête à quatre tours de l’arrivée.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

“Je comptais les tours qui restaient par rapport à ceux dont j’avais besoin. Je n’avais que trois tours de marge, c’est pour ça que je suis resté derrière lui jusqu’à trois tours de l’arrivée [quatre en réalité, ndlr] et, quand j’ai vu que j’étais à nouveau dans le nombre minimum de tours, j’ai décidé d’attaquer. Mais c’est parce que j’avais la vitesse aujourd’hui et j’ai pu gérer ça.”
En se positionnant dans la roue d’Álex Márquez, un autre problème s’est posé pour le #93, celui de résister à la chaleur extrême dégagée par les motos. “J’ai un peu souffert, je n’ai pas vraiment pris de plaisir parce que tout brûlait mais j’ai dû rester derrière lui à cause d’un problème de pression de pneu”, explique-t-il. “Quand j’étais derrière lui, vous ne pouvez pas imaginer… J’étais super proche tout le temps et j’avais beaucoup de mal à respirer, tout brûlait.”
S’il s’en sort finalement avec une victoire malgré tout, Márquez sait qu’il va falloir attentivement analyser les faits afin de comprendre s’il aurait fallu mieux paramétrer la pression de son pneu avant le départ.
“Il faut qu’on comprenne pourquoi, parce qu’ils ont fait les calculs hier, mais je suis nouveau dans l’équipe et il faut encore qu’ils apprennent à me connaître”, constate-t-il en évoquant son équipe technique. “Quand j’ai le rythme le dimanche, parfois je change de style de pilotage, je pilote différemment, je pousse moins sur l’avant parce que c’est comme ça qu’on peut tomber et c’est la seule chose que je veux éviter.”
“Alors j’ai pas mal changé de style de pilotage, car sur cette piste j’arrive à piloter avec deux ou trois manières différentes tout en maintenant les mêmes chronos. Or, changer ce style a peut-être fait que la pression n’était pas la bonne. Mais c’est de l’expérience pour le futur.”
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Les photos du GP de Thaïlande MotoGP

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Léna Buffa

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Marc Márquez

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Moto GP

Miller a “ignoré tous les signaux d’alerte” de la Yamaha

Il s’en serait bien passé, mais Jack Miller aura eu l’honneur d’être le premier à tomber en course cette saison. L’Australien, qui débute avec Yamaha, admet ne pas avoir suffisamment prêté attention aux signaux d’alerte que lui a envoyés sa moto alors que son pneu se dégradait et que l’adhérence commençait à devenir critique.
Attiré par le top 5 qu’il sentait à sa portée, et peut-être même mieux au vu des écarts plutôt faibles dans la file indienne qui s’était formée, Miler a fini par se faire rappeler à l’ordre par la M1 et mordre la poussière.
 
“J’attaquais fort et j’ai ignoré tous les signaux d’alerte que la moto m’envoyait”, reconnaît le pilote Pramac. “J’ai eu quelques chaleurs − enfin, pas des chaleurs mais juste un peu de sous-virage dans le dernier virage, puis au virage 6 et j’ai continué à pousser, peut-être un peu trop à ce moment-là.”
“Mais je n’ai pas changé [la manière d’entrer] dans le virage 8, j’ai freiné de la même façon, avec la même inclinaison, la même trajectoire. C’est juste qu’elle s’est dérobée. On était simplement à ce moment critique du pneu, quand il a atteint son pic de température et de pression. Tout était sous contrôle, mais disons qu’on passe alors d’un très bon pneu à un pneu qui commence à se dérober, et j’ai ignoré les signaux d’alerte.”
Au moment de passer le cap de la mi-course dans ce sprint, Miller occupait la sixième place à moins d’une seconde de Franco Morbidelli, lui-même tout proche d’Ai Ogura et de Pecco Bagnaia. Premier pilote Yamaha dans la hiérarchie grâce à la quatrième place qu’il a décrochée sur la grille puis à un bon départ, l’Australien n’a pas résisté à la progression qu’il croyait encore possible pour la seconde partie de l’épreuve.
“J’avais Frankie devant moi et je revenais sur Pecco, donc j’espérais qu’une bagarre allait commencer entre eux, qu’ils allaient perdre un peu de temps et que ça allait m’aider. J’avais l’impression de m’être détaché des gars derrière moi et j’essayais juste de m’accrocher autant que possible, mais c’était un peu trop… Mais bon, j’ai pris du plaisir et on va apprendre de cette expérience et, j’espère, faire mieux demain.”
Débrancher le cerveau ? Évidemment !
Il a pris du plaisir, en effet, car malgré cette issue malheureuse à son sprint, Jack Miller montre d’évidents signes de bonne adaptation à la Yamaha, lui qui tend actuellement à rivaliser avec les performances de Fabio Quartararo, voire à faire encore mieux que le Français, habituellement leader du clan d’Iwata. Alors que le champion du monde 2021 a commenté cette performance de l’Australien en déclarant qu’il “débranche plus le cerveau”, le principal intéressé rit plutôt de cette description.
“Absolument”, répond-il quand il lui est demandé s’il débranche son cerveau pour de qualifier. “En Q1 et en Q2, je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de gars qui ne débranchent pas leur cerveau. Quand vous lancez une moto dans un virage à 300 km/h… Si mon cerveau était connecté, il me dirait de m’arrêter ! Mais non, c’est ce qu’on doit faire.”
“Pendant le sprint, mon cerveau fonctionnait, je savais ce que j’essayais de faire, c’est-à-dire essayer de semer les gars qui étaient derrière moi et de rester aussi longtemps que possible au contact avec [ceux de devant]. Comme je l’ai dit, je pensais que ce groupe était en train de se resserrer et j’espérais qu’il y aurait des dépassements.”

Jack Miller (Pramac Racing)
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Plus qu’une approche simplement téméraire et irréfléchie, Miller met sa performance globale sur le fait qu’il est déjà en phase avec la M1 : “C’est l’impression que ça donne, clairement. Quand les signaux d’alerte sont apparus cet après-midi, je l’ai senti […] mais je les ai en quelque sorte ignorés. Je sens clairement que je peux placer la moto là où j’ai besoin, la faire glisser et lui faire faire ce que je veux. C’est juste une question d’intuition du pilote par opposition à la volonté, disons. Au final, j’étais là et je me sentais bien, et je ne voulais pas perdre ça. Malheureusement, ça a été le cas alors on va apprendre de ça et aller de l’avant.”
Il admet volontiers se sentir tout de suite plus performant qu’avec la KTM l’année dernière − “Oui, le pneu arrière n’essaie pas de se faire la malle à chaque fois que je passe un virage” − et ne souffre d’aucune vibration. “C’est la raison pour laquelle j’ai un grand sourire sur le visage à chaque fois que je descends de la moto ! Même aujourd’hui, après ma chute : on comprend pourquoi c’est arrivé, c’est assez clair.”
Et de réfléchir tout de même : “Peut-être que j’aurais dû garder mon cerveau un tout petit peu plus connecté… Mais après trois ou quatre mois sans monter sur la moto, et après ne pas avoir été compétitif depuis un moment, ça fait du bien d’être de retour à l’avant et de challenger ces gars-là, surtout sur un circuit comme celui-ci où l’on a fait des tests et où tout le monde est à un niveau très élevé.”
Lire aussi :

VIDÉO – RÉSUMÉ : la course sprint du GP de Thaïlande

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Léna Buffa

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Jack Miller

Pramac Racing

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Moto GP

Ogura surprend pour ses débuts et s’offre 13 tours derrière Bagnaia

Ai Ogura s’est attiré les louanges de tout le paddock avec sa performance du jour en Thaïlande. Le timide pilote japonais dispute son tout premier Grand Prix dans la catégorie MotoGP après avoir remporté l’an dernier le titre Moto2 et, au sein du team satellite Aprilia, il n’était pas forcément celui sur qui s’orientaient les paris pour cette manche d’ouverture. Et pourtant !
S’il avait déjà montré des signaux très positifs pendant les tests hivernaux, il a cette fois mis à profit sa toute jeune expérience dans les moments clés de cette première partie de week-end. D’abord, en se plaçant dans le top 10 vendredi après-midi pour décrocher sa qualification directe en Q2, puis en bouclant un tour canon au moment où s’est définie la grille ce matin, ce qui lui vaut une excellente cinquième place.
 
Lors du sprint disputé dans la foulée, il a d’emblée grimpé d’un cran dans un premier virage un peu tendu − “Je ne m’attendais pas à ce que les autres freinent si fort !” −, et s’est alors installé dans la roue de Pecco Bagnaia pour ne plus en bouger durant 13 tours. À la clé, ses premiers points en MotoGP, ceux de la quatrième place à 4″3 du vainqueur.
“La course a été top !”, commente-t-il logiquement au micro du site officiel. “Ça n’aurait pas pu mieux se passer. Merci à l’équipe pour ce qu’ils m’ont fourni ce week-end.”
“Avant toute chose, j’ai bien passé le premier virage et ensuite j’ai conservé la quatrième place pendant toute la course. Ce qu’il a de plus important pour moi, c’est que j’ai roulé derrière Pecco pendant 13 tours et c’est une grosse expérience. Ces tours-là ont vraiment été de grande qualité.”

Des débuts très remarqués pour Ai Ogura !
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Ce qu’il a appris dans la roue du vice-champion du monde en titre ? “Principalement à rouler smooth”, répond-il, y voyant lui-même la raison à son absence d’erreurs durant cette première compétition. “Je crois que c’est exactement ce que j’ai appris de Pecco. J’ai juste essayé de copier ce qu’il faisait. Rouler derrière Pecco pendant 13 tours, c’est vraiment de la qualité.”

Nous avons tous été impressionnés par Ai durant la course. Il a couru comme un vétéran.

Ses nouveaux collègues et adversaires ont unanimement salué la performance d’Ogura, et son équipe n’est pas en reste, bien entendu. Davide Brivio en a été quitte pour un pic d’adrénaline comme il en a peu connu jusqu’à présent depuis qu’il a rejoint le team Trackhouse, mais le team principal espère bien que ce n’est que le début.
“Nous avons tous été impressionnés par Ai durant la course. Il a couru comme un vétéran : premier départ en MotoGP et il s’est installé à la quatrième place derrière Pecco, puis s’y est maintenu toute la course, c’est tout simplement incroyable. Il a surpris positivement tout le monde et je ne m’attendais pas à ce qu’il soit aussi rapide, aussi vite.”
“Nous allons donc savourer cet instant. Ce type de course est important aussi car c’est une formidable opportunité pour apprendre, pour mieux comprendre le MotoGP. Nous sommes très heureux du résultat, mais aussi de la manière dont il est arrivé.”
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Léna Buffa

MotoGP

Ai Ogura

Trackhouse Racing Team

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Moto GP

Di Giannantonio explique son abandon par une moto qui le brûlait

Fabio Di Giannantonio a été l’un des deux seuls pilotes à abandonner pendant le sprint du GP de Thaïlande, samedi à Buriram. Mais alors que Jack Miller s’est rendu coupable d’une chute, c’est de sa propre volonté que l’Italien a renoncé, à trois tours de l’arrivée. Il met en cause la chaleur extrême dégagée par sa Ducati, devenue insupportable pour lui.
“Ce qui s’est passé, c’est que la moto brûlait. Elle me brûlait complètement. J’ai des brûlures aux mains, aux jambes, j’ai aussi été brûlé au cou. Je n’ai jamais eu ça auparavant”, explique le pilote VR46 qui dit avoir déjà expérimenté une situation similaire vendredi matin, lors des premiers essais, sans comprendre pour le moment si l’utilisation de la même moto dans les deux cas peut expliquer ce phénomène.
Il est vrai que la météo met les corps à rude épreuve ce week-end, et le thermomètre affichait 37°C dans l’air et 57°C au sol pour ce sprint. Mais pour Di Giannantonio, sa situation personnelle allait bien au-delà du simple inconfort dont témoignent les autres pilotes. “En course, dès le premier tour, ça a été l’enfer. Franchement, je me suis fait un peu peur parce que c’était vraiment trop. Quand on pilote, on a l’habitude que la température augmente, mais peut-être de 5 ou 10°C, or là ça brûlait.”
Un temps en bagarre pour le dernier point, l’Italien a fini par renoncer quand il a compris qu’il fournissait cet effort pour ne rien empocher au final. “C’était trop. J’ai voulu continuer, encore et encore, et puis j’ai failli partir en highside et alors je me suis dit ‘OK, je suis hors des points, la moto brûle, et je souffre aussi, alors ça suffit’. Je n’en pouvais plus, et j’ai économisé des tours pour demain.”

Fabio Di Giannantonio s’est battu aux portes du top 10.
Photo de : Gold and Goose / Motorsport Images

Plutôt content de son week-end jusqu’ici, alors qu’il ne connaît pratiquement pas sa moto et n’a que très peu travaillé avec son chef mécanicien, Di Giannantonio doit aussi gérer une épaule opérée il y a trois semaines. “Pas terrible, franchement”, répond-il quand il lui est demandé comment va sa récente blessure, soulignant néanmoins que les améliorations apportées à sa moto au fil des essais l’aident à économiser son énergie.
Il reste que ce problème de chaleur extrême devra être réglé s’il veut voir le bout des 26 tours de course, dimanche. “Il faut clairement qu’on trouve une solution. En l’état, c’est vraiment critique, très limite pour un humain !”
“On sait que ça n’est pas un problème technique, la moto fonctionnait bien, tout allait bien. Par contre, il faut qu’on comprenne pourquoi je suis le seul pilote qui se brûle. Les autres se plaignent qu’il fait chaud et parfois que les poignées sont chaudes, mais moi… Il m’était impossible de piloter. En ligne droite, j’écartais les jambes et les bras, et quand je freinais j’écartais mes deux pieds. Ça n’était pas pour le freinage, mais juste pour tout éloigner de la moto parce que ça brûlait totalement.”
“J’ai vraiment confiance dans l’équipe, je suis confiant dans le fait qu’on va régler ça. Il faut trouver une solution. Je ne veux pas penser au fait qu’on pourrait ne pas pouvoir courir [comme ça demain], d’autant que mes collègues de la même marque ont gagné la course sans rencontrer ce genre de gros souci. Je ne suis pas trop inquiet, mais aujourd’hui c’est dommage parce qu’on a perdu une petite opportunité de faire du très bon boulot, même avec ma blessure.”
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VIDÉO – RÉSUMÉ : la course sprint du GP de Thaïlande

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Léna Buffa

MotoGP

Fabio Di Giannantonio

Team VR46

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Moto GP

Bagnaia : “Les mêmes sensations que l’année dernière au sprint”

Certes, ce n’est qu’un sprint, le premier en 22 Grands Prix prévus cette saison. Mais la déception de Pecco Bagnaia était palpable à l’arrivée, ce samedi à Buriram. Et peut-être pas tant pour le fait qu’il a été battu par celui qui sera son plus gros adversaire cette année et sa meilleure référence, son nouveau coéquipier Marc Márquez, mais parce qu’il a retrouvé ce dont il espérait s’être débarrassé.
Bagnaia s’est fixé deux objectifs pour 2025 dans l’espoir de corriger sa copie par rapport à l’an dernier : savoir assurer les points quand il n’est pas en mesure de gagner et ne pas devoir attendre la course longue pour trouver de bonnes sensations. Il peut considérer la première case cochée aujourd’hui, puisqu’il a su en effet se contenter de la troisième place de ce sprint thaïlandais sans surpiloter pour tenter de rattraper les deux hommes qui le devançaient. En revanche, le mystère de sensations imparfaites dans cet exercice précis est réapparu.
“C’est super d’être sur le podium, je suis content, mais il faut qu’on travaille parce que j’ai toujours les mêmes sensations que l’année dernière au sprint, avec beaucoup de difficultés en entrée de virage”, a-t-il commenté à chaud dans le parc fermé, le sourire quelque peu crispé.
À peine le temps de rapidement débriefer avec son équipe, et le pilote Ducati tentait de décrypter la situation quelques minutes plus tard auprès du pool de journalistes, en faisant la part des choses entre ce point négatif décidemment récalcitrant et ce qu’il peut aussi retenir de positif.
“J’ai du mal en sprint”, admet Bagnaia. “On a essayé de comprendre et, franchement, la seule chose que l’on change par rapport à la course longue, c’est le réservoir de carburant, qui est plus petit du fait du règlement. Ça change donc un peu la dynamique de la moto et j’ai plus de mal au freinage et en entrée de virage. On y travaille, on essaye de résoudre ça. Aujourd’hui, on l’a fait de façon standard, mais la prochaine fois on va essayer quelque chose de différent.”

Les premiers points de la saison sont attribués et Pecco Bagnaia en a cinq de moins que Marc Márquez.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

“Mis à part ça, j’avais décidé de prendre le pneu avant dur, y compris pour la course de demain, mais j’ai été assez surpris de voir que je l’ai fini avant la fin du sprint. Du coup, pour demain je ne sais pas, on va peut-être réfléchir à faire quelque chose de différent”, poursuit-il. “Mon problème avec le pneu soft, c’est le freinage : je n’aime pas quand le pneu avant bouge beaucoup. Sur cette piste, il y a beaucoup de virages dans lesquels il faut de la vitesse de passage et plus de turning, et le pneu tendre aide un peu, mais j’ai quand même du mal à être aussi rapide qu’avec le dur. Pour demain, on va essayer quelque chose et tenter de résoudre ce problème, sinon je prendrai le soft.”
Avec en poche les sept points de la troisième place, Bagnaia tente de rester pondéré : “Je ne suis pas du tout satisfait, mais compte tenu des tests et la journée d’hier, la troisième place ça n’est pas si mal. C’est la même position qu’en octobre, alors j’espère que demain ce sera pareil qu’à l’époque aussi [la victoire, ndlr].”
Il sait néanmoins que le problème mis en évidence par ces 13 tours va devoir absolument trouver une solution, sans quoi Márquez risque fort d’être inatteignable, tant ce week-end que sur la durée du championnat. Bien qu’il dise avoir déjà testé une simulation de sprint avec le réservoir standard, Bagnaia est conscient que la solution devra venir d’ailleurs : “Oui, je l’ai fait et j’étais plus rapide, mais ça n’est pas quelque chose qu’on est autorisés à faire par le règlement. On essaye quelque chose d’autre, comme les réglages ou des choses au niveau de l’allumage sur la moto.”
“Mais c’est long d’améliorer cela, ça fait déjà deux saisons que le problème est plus ou moins inchangé. Il est vrai cependant que quand je pars devant et que je mène, le problème est moindre. Sans l’aspiration ni personne devant, je peux forcer sur les freinages. Par contre, si j’ai quelqu’un devant, je vais garder un écart d’une seconde pendant dix ou 15 tours et je ne vais pas pouvoir me rapprocher. C’est assez problématique mais on essaye de le résoudre.”
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Pecco Bagnaia

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Sprint – Marc Márquez fait déjà sa loi !

Très performant dans les essais puis auteur de la pole position ce matin, Marc Márquez a déroulé une copie parfaite en remportant le premier sprint de la saison, à Buriram. Sur une piste qui l’a vu afficher son potentiel dès les tests d’avant-saison, qu’il a dominés, l’Espagnol n’a absolument pas tremblé durant ces 13 tours, qu’il a menés de bout en bout.
La Ducati #93 a conservé la position de tête à l’extinction des feux, Márquez emmenant derrière lui son nouveau coéquipier Pecco Bagnaia. L’Italien a momentanément pris l’avantage sur Álex Márquez avant de se faire repasser, et le trio a par la suite maintenu cet ordre jusqu’à l’arrivée, avec des écarts suffisamment marqués pour prévenir toute attaque.
 
Grosse surprise du week-end, le rookie Ai Ogura a gagné une place au départ pour se positionner quatrième, alors que Jack Miller reculait de deux rangs au guidon de l’une des nouveautés de cette grille, la Yamaha violette du team Pramac Racing. L’Australien s’est vite lancé dans un duel avec Franco Morbidelli, lui aussi qualifié en deuxième ligne avec sa Ducati, mais sans que les deux hommes, très expérimentés en MotoGP, ne parviennent à recoller au débutant Ogura, installé dans la roue de Bagnaia.
Fabio Quartararo s’est tout de suite positionné derrière ce petit groupe en gagnant trois places au départ avec la Yamaha officielle. Derrière lui, c’était plus mouvementé. Qualifié seulement 14e, Brad Binder n’a pas fait mentir sa réputation de génie des départs, bondissant à la huitième place avec la KTM pour se faufiler devant son coéquipier, Pedro Acosta, jusqu’ici le meilleur pilote de la marque depuis le début de l’année.
 
Après quelques attaques nourries entre eux, l’Espagnol a pris l’avantage. Puis la donne a changé au septième des 13 tours lorsque Miller, toujours sixième, est tombé. Cela a créé une cassure entre le top 5 et les poursuivants, et c’est finalement Acosta qui a pris la tête des chasseurs en profitant d’une erreur de Quartararo.
 
Márquez seul au monde
Devant, la messe était déjà dite depuis bien longtemps. Impeccable de bout en bout, Marc Márquez n’a jamais été inquiété. L’écart s’est stabilisé autour de 1″3 sur son frère, solide poursuivant. Et le pilote Gresini a lui-même longtemps compté une avance confortable sur Pecco Bagnaia. Pour le vice-champion du monde en titre, la seule différence consistait dans le pneu hard qu’il avait choisi à l’avant alors que Marc et Álex Márquez avaient préféré la gomme soft, mais il expliquera ne pas s’être senti à l’aise et avoir estimé toute attaque trop risquée.
Ogura a tenu bon jusqu’au bout, avec un rythme impressionnant au guidon de son Aprilia satellite : il a passé le drapeau à damier moins d’une seconde derrière Bagnaia ! Derrière lui, Morbidelli a pris les points de la cinquième place après une course plutôt solitaire une fois qu’il a été débarrassé de Miller. Près de six secondes plus loin, Acosta a bien devancé Quartararo, laissant Binder huitième.
La lutte pour le dernier point, celui de la neuvième place a impliqué Johann Zarco. Onzième après le premier tour, le Français s’est retrouvé aux prises avec Joan Mir sur la Honda officielle, ainsi que l’Aprilia de Raúl Fernández et la Ducati de Fabio Di Giannantonio. Ce dernier, qui n’est pas encore en pleine possession de ses moyens après sa récente fracture de la clavicule, a fini par abandonner après s’être fait quelques grosses chaleurs, que l’on imagine douloureuses. Zarco, quant à lui, a fini par manquer la neuvième place pour sept dixièmes.
Au final, les cinq marques de cette grille MotoGP sont représentées dans les points à l’arrivée de ce sprint. On retiendra tout de même que la seule Aprilia récompensée est celle d’Ai Ogura, aux couleurs de Trackhouse et de son nouveau sponsor Gulf. Le pilote officiel Marco Bezzecchi n’a pas démérité, mais un départ totalement manqué l’a relégué en fond de peloton avant une belle remontée jusqu’à la 12e place.
Demain, la course principale du GP de Thaïlande s’élancera à la même heure, à savoir 15h heure locale et 9h en France. La grille de départ sera en revanche différente puisque seront appliquées les pénalités de Franco Morbidelli et de Somkiat Chantra.
GP de Thaïlande MotoGP – Sprint

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Bagnaia : “Plus en colère contre la direction de course que contre Morbidelli”

Pecco Bagnaia commence la saison par une grosse colère. Le pilote Ducati a exprimé son mécontentement auprès de la direction de course à l’issue de la première journée du GP de Thaïlande. Il y était entendu après avoir été la victime d’un incident pour lequel Franco Morbidelli a été pénalisé, mais le vice-champion du monde avait en réalité d’autres griefs.
“Je suis plus en colère contre la direction de course que par rapport à ce qui s’est passé avec Franky”, a-t-il expliqué en rencontrant les journalistes en soirée, un point presse qui de façon assez inhabituelle, a été repoussé après la Commission de sécurité qui réunit chaque vendredi soir les pilotes et les représentants des instances.
“Ils ont fait une erreur vraiment énorme aujourd’hui”, a poursuivi Bagnaia, faisant écho aux propos de Morbidelli lui-même. “Ils ont exposé le drapeau jaune par erreur entre le virage 8 et le virage 3, personne n’était tombé à cet endroit. Ils l’ont admis, ils m’ont dit ‘OK, on a fait une erreur, mais on ne peut pas te rendre ton temps parce que c’est comme ça’. Pour moi, ça n’est pas correct et ça ne l’est pas non plus pour les autres pilotes, on en parlait il y a cinq minutes à la Commission de sécurité.”
“Ça n’est pas la première fois qu’on n’est pas d’accord avec eux. En tout cas, c’est comme ça”, a ajouté le pilote, dépité. Questionné pour savoir pourquoi la direction de course ne lui avait pas rendu son temps si l’erreur humaine était acquise, il n’avait pas de réponse : “Parce qu’il a été supprimé donc ils ne peuvent pas rendre un temps. C’est ce qu’ils ont dit… Parfois, je ne comprends pas.”

Pecco Bagnaia a affiché un bon rythme, mais manqué le top 10 déterminant pour la Q2.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Ce premier Grand Prix de la saison marque la prise de fonction de Simon Crafar, qui remplace Freddie Spencer à la présidence du panel de commissaires. Mais pour Pecco Bagnaia, le Néo-Zélandais n’est pas en cause : “Ce genre de choses, ça vient plus de la direction de course que des commissaires. Simon Crafar a été pilote et il a très bien compris la situation. Je pense que si ça avait été lui, il m’aurait rendu mon temps, mais la direction de course penchait plus de l’autre côté aujourd’hui.”
“Ils m’ont dit que s’ils me rendaient mon temps, ils allaient avoir beaucoup plus de plaintes de la part de pilotes en cas de chrono supprimé. Mais comme je l’ai dit, si un pilote tombe, je l’accepte. J’ai perdu une pole position comme ça à Barcelone, mon chrono a été supprimé à cause d’un drapeau jaune et je l’ai accepté, mais aujourd’hui non.”
Un week-end qui se complique
Ce temps de 1’29″492 qui lui a été supprimé aurait valu à Bagnaia une place dans le top 10, déterminante pour être d’emblée qualifié pour la Q2. Or, l’Italien a dû poursuivre son effort et s’est ensuite retrouvé bloqué par des pilotes au ralenti. Tout a donc mal tourné pour le pilote Ducati, qui admet également une mauvaise stratégie dans cette phase finale des Essais.
“J’ai perdu ma première chance parce qu’on a peut-être commencé les time attacks un peu trop tard dans la séance, il ne restait que 12 minutes. Je n’ai donc eu qu’une tentative avec mon premier pneu. Ensuite, avec le deuxième j’ai perdu, ma première tentative à cause de leur erreur, puis dans la deuxième il y avait une chute mais pas de drapeau jaune… Imaginez le chaos qu’on a eu dans les dernières minutes.”
“Et ensuite, dans mon dernier tour, j’ai dû éviter pas uniquement Franky, mais trois pilotes de plus qui roulaient lentement sur la trajectoire. C’est malheureusement comme ça que ce sont passées les 15 dernières minutes de la séance. Il faut retenir le positif malgré tout, et le positif c’est qu’on est forts, donc ça suffit à me faire garder mon calme. Mais on sait tous à quel point il est difficile de passer de la Q1 à la Q2.”
Voilà qui vient clore une première journée dont Pecco Bagnaia n’a pas été protagoniste, au contraire de son coéquipier, Marc Márquez. S’il ne figurait qu’en dixième position ce matin, l’Italien n’en était pas inquiet. “En réalité, ce matin, je n’ai pas bien exploité mon premier relais pour faire un très bon chrono, mais ensuite mon rythme était bon. Je tournais en 1’31-1’30 à ma dernière sortie, j’étais content. Puis, cet après-midi, je roulais bien, mon rythme était assez régulier même si le pneu arrière soft était assez usé. Je n’étais qu’à un dixième de Marc, qui était le plus rapide aujourd’hui, donc je suis très content en ce qui concerne le rythme, on s’est améliorés par rapport au test.”
“Aujourd’hui, on s’est un peu rapprochés, en utilisant le même pneu. Il a juste changé le pneu avant pour mettre le hard mais la performance était très proche. Et à ce moment-là, il n’était plus rapide que d’un dixième et demi, donc je suis content. Je pense également que Bezzecchi et Álex Márquez sont assez forts aussi, mais je suis content de ma performance en tout cas.”
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“Une journée solide” et un Marc Márquez bien lancé

Marc Márquez se savait attendu et il n’a pas manqué le coche pour la première journée de Grand Prix de la saison. Leader en apparence facile ce matin, il a déjà attiré les regards en conservant le même train de pneus (hard-medium) de bout en bout de la séance, dominant donc sans tenter de time attack. Cet après-midi, il a abaissé sa référence personnelle de 1’29″4 à 1’29″0, et s’est finalement fait griller la politesse par son frère, Álex Márquez, qui l’a battu d’une poignée de centièmes.
Le drapeau jaune exposé en toute fin de séance y est pour beaucoup puisque le #93 a atteint les 1’28″891 avant de voir son chrono annulé. Mais cela restera du domaine de l’anecdotique pour lui, car l’essentiel est ailleurs. Márquez se sent “solide” et son rythme le confirme aisément. Il peut donc se tourner beaucoup plus sereinement que d’autres vers la suite du programme, avec en ligne de mire la pole position et les victoires qu’il tentera d’aller chercher si rien ne vient gripper la machine.
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La journée s’est-elle passée comme tu t’y attendais ?
On essaye évidemment de se montrer optimiste alors j’espérais bien commencer, et dès mon premier relais j’ai retrouvé les sensations que j’avais eues lors du test ici. C’était important. Il est vrai que c’était un peu plus compliqué cet après-midi avec la chaleur, mais on a très vite compris comment résoudre ça. Ça a donc été une journée solide et il faut qu’on continue comme ça demain.
As-tu un message pour ton frère, qui a signé le meilleur temps ?
Évidemment on n’est jamais content de se faire battre, mais si c’est mon frère, ça va ! [rires] Franchement, je suis content pour lui, il pilote super bien et c’était déjà le cas pendant la pré-saison. Je pense que ça n’est pas la dernière fois qu’il va me battre cette année. Il est rapide et je m’attends à ce qu’il se batte pour le podium, et pourquoi pas aussi pour quelques victoires, ce serait super.

Pecco est très proche de moi en rythme de course. J’ai le meilleur rythme sur le papier.

Quelle est la marge de progression restante ?
Ce week-end, il n’y en a pas tellement, mais c’est parce qu’on a fait 200 tours ici en test. Ce matin, quand on a commencé, on a d’emblée roulé en petits 1’29 au premier run. Ça n’est pas la façon normale de travailler sur un week-end, normalement on règle la moto et on progresse beaucoup, mais là, la marge est faible. Il est vrai qu’en regardant les chiffres, j’ai vu que Pecco [Bagnaia] est très proche de moi en rythme de course, sachant que j’ai le meilleur rythme sur le papier pour le moment. Le moment le plus critique, ça va être les qualifications demain, l’objectif sera de partir de la première ligne, ou au maximum de la deuxième.
A-t-on vu aujourd’hui quelque chose qui t’a surpris, auquel tu ne t’attendais pas ?
Non… Pour moi, la plus grosse surprise de la pré-saison, si on regarde en haut du classement, c’était mon frère. Mais maintenant, ça n’est plus une surprise parce qu’il a été rapide à Barcelone, en Malaisie, et même si on peut dire que ce sont des circuits sur lesquels il pilote bien, il a aussi été rapide ici et y compris aujourd’hui. Ça n’est donc plus une surprise. Après, les trois Aprilia sont dans le top 10, donc les autres constructeurs progressent et ne cessent de se rapprocher. Il faut qu’on continue à avancer mais le plus important est que Ducati reste la référence.
La GP24 d’Álex et ta GP25 sont-elles désormais au même niveau ?
Il faudrait poser la question à Davide [Tardozzi] ou Gigi [Dall’Igna], mais ce que je comprends c’est qu’on roule avec la même moto, c’est exactement la même. Bien sûr, au sein de l’équipe d’usine, on va introduire de nouvelles choses dans la saison car ils sont déjà en train de réfléchir à comment progresser. Mais pour cette première course, les motos sont très, très similaires. C’est ma compréhension.
Les photos du jour au GP de Thaïlande

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Léna Buffa

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Marc Márquez

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Miller croit en Yamaha : “Plus optimiste qu’il y a 4 mois”

Après Honda, Ducati et KTM, voici Jack Miller sur le point de courir au guidon d’une Yamaha. Arrivé très tôt dans la catégorie reine, l’Australien a aujourd’hui dix ans de bagages et une pluralité d’expérience qui lui permettent de porter un jugement précis sur ce qu’il pilote. Et après un hiver dédié aux tests de la M1, il ne montre aucun signe d’inquiétude, loin de là.
“Chaque fois que je vais courir, je suis excité de toute façon !”, sourit-il à la veille des premiers essais du GP de Thaïlande. “Mais je dirais que je suis plus optimiste. Après le premier shakedown de la moto, maintenant que je l’ai comprise et que j’ai appris à la connaître, je me sens plus optimiste que je l’aurais été il y a trois ou quatre mois. Les tests se sont très bien passés, tout le programme a très bien fonctionné et on a passé en revue ce dont on avait besoin. Évidemment, on travaille encore, mais ça nous donne des fondations solides sur lesquelles commencer à bâtir.”
Son expérience de travail auprès de différentes marques, et notamment dans un rôle de pilote d’usine avec les deux derniers constructeurs qu’il a pu connaître, permet à Miller d’être ouvert aux méthodes de Yamaha, qu’il découvre. “Ce sont des systèmes différents mais, au final, l’objectif est toujours le même. Il y a toujours des manières de travailler différentes. J’apprécie vraiment ma position actuelle”, assure-t-il.
Se sent-il un pilote d’usine à parti entière, tout en courant pour le team Pramac ? “Pratiquement, oui, c’est identique. En termes de pièces, d’éléments à tester, tout”, promet l’Australien, qui voit Yamaha opérer avec des méthodes qui ne sont ni totalement européennes, ni totalement japonaises, mais “un peu des deux”. “Je pense qu’ils prennent le meilleur des deux. C’est appréciable”, souligne-t-il.

Ils ont toutes les pièces du puzzle, maintenant ils ont juste besoin de temps pour les assembler. On chasse des dixièmes, pas des secondes.

Et l’Australien d’en dire un peu plus sur la manière dont Yamaha implique Pramac dans le développement : “Ils ont complètement ouvert un nouveau chapitre, on peut dire que la structure est ouverte. On a structurellement suivi tout le programme de test. Il a pu m’arriver de tester un châssis qui est ensuite passé dans les mains de tous les autres pilotes pour essayer de recueillir des infos auprès de tout le monde et les aider à franchir la prochaine étape. Je pense qu’ils suivent la bonne voie et ils montrent toute leur implication pour essayer d’améliorer le projet et leur position.”
Que manque-t-il pour franchir cette prochaine étape qui ramènera Yamaha à l’avant ? “Le temps, c’est tout. Ils ont toutes les pièces du puzzle, maintenant ils ont juste besoin de temps pour les assembler. On chasse des dixièmes, pas des secondes. C’est à la fois très proche et très loin, ces derniers dixièmes sont les plus durs à trouver.”

Jack Miller s’est senti pleinement impliqué dans les essais hivernaux.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Le meilleur test team pour soutenir le développement
Dans l’ensemble de ce processus entrepris par Yamaha pour retrouver les plus hauts rangs du MotoGP, Jack Miller incarne, avec son coéquipier Miguel Oliveira, les efforts notables fournis pour faire de l’équipe satellite un véritable partenaire. Mais le groupe de pilotes s’enrichit également d’un test team repensé, qui peut s’appuyer sur deux nouveaux venus : Andrea Dovizioso et Augusto Fernández, venus en renfort alors que Cal Crutchlow continue de soigner une main blessée.
“Ils ont une équipe fantastique pour faire les tests et nous faire parvenir des choses. Je dirais que c’est probablement l’un des meilleurs test teams ici par rapport à la richesse de connaissances de Dovi et aussi à la jeunesse et la gentillesse d’Augusto. Je crois qu’Augusto pense ne pas en avoir fini ici et que ce rôle en tant que pilote essayeur est sa manière de revenir dans le jeu, alors il essaye de donner tout ce qu’il a.”
“On a donc ces deux pilotes qui travaillent ensemble et ça accélère le projet aussi. Alors ils cochent toutes les bonnes cases et font tout ce qu’il faut. C’est juste une question de temps, il faut tout réunir et ils reviendront là où ils méritent d’être”, conclut Jack Miller en confiance.
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Jack Miller

Pramac Racing

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Bagnaia : “On sait à quel point Marc est fort, il faut y être préparé”

À chaque rentrée des classes, c’est pareil : on s’observe, on se jauge et, dans le cas des pilotes MotoGP, on répond à d’innombrables questions de journalistes tournant généralement autour d’un même sujet, les objectifs nourris pour le championnat qui s’ouvre. Pecco Bagnaia y a logiquement droit, mais avec cette année un ingrédient supplémentaire : son nouveau coéquipier, Marc Márquez, que chacun semble considérer par avance comme un très sérieux prétendant au titre, si ce n’est le favori.
Cette impression de se lancer dans un duel au cœur d’un peloton de 22 motos a été encore renforcée par les rendez-vous promotionnels de cette veille de premier Grand Prix, en Thaïlande. Dans un dispositif resserré voulu par Dorna Sports, seule une conférence de presse officielle était organisée et, en l’absence du champion en titre qui se soigne en Europe, le duo Bagnaia-Márquez était le seul sur scène.
L’Italien sait pertinemment que Ducati a ouvert la porte de son stand au rival le plus coriace qu’il pouvait s’imaginer affronter. Il s’attend logiquement à ce que la lutte commence immédiatement, d’autant plus que le #93 a montré toute l’étendue de son potentiel il y a deux semaines sur cette même piste de Buriram, brillant en tests à la fois dans le tour qualifs et sur la durée.
“On n’a aucun accord !”, sourit Pecco Bagnaia lorsqu’il est interrogé sur un éventuel gentlemen’s agreement entre coéquipiers. “Mais on commence la saison, alors ça n’est pas un secret qu’on veut tous les deux gagner le championnat, on est ici pour ça, et l’ambition de notre team est aussi de gagner le titre. On va devoir faire le maximum, je pense qu’on va souvent se battre cette saison.”

En course, on se battra et le meilleur gagnera.

Pour autant, l’Italien n’attend aucun coup fourré de la part de son voisin de stand, du moins pas pour le moment : “Je ne pense pas qu’il va commencer à appliquer des stratégies dès ce Grand Prix. Le plus important à l’heure actuelle est de progresser, d’apprendre la nouvelle moto. Il est vrai qu’elle se base sur la GP24 mais des choses changent chaque année, alors on va essayer de s’y adapter. Et puis, on ne veut pas que les autres constructeurs comblent leur retard sur nous alors il faut qu’on travaille ensemble pour continuer à s’améliorer. Ensuite, en course, on se battra et le meilleur gagnera.”

Pecco Bagnaia et son ingénieur, Cristian Gabarrini
Photo de: Gold and Goose

“Je signerais immédiatement pour un doublé chaque week-end !”, rit-il à nouveau lorsque l’idée est évoquée en conférence de presse. “Je pense que ça va être une lutte intense. On sait à quel point Marc est fort, il est bon en course et il faut y être préparé. On verra bien ce qui se passe mais je ne pense pas qu’on va revivre quelque chose comme l’Argentine 2016, [avec un accrochage] entre coéquipiers. Attendons et on verra bien ce qui va se passer durant la saison. Je pense aussi que beaucoup d’autres pilotes peuvent être rapides, voire plus rapides que nous sur des épreuves en particulier.”
Gagner n’est pas une “obligation”
Pecco Bagnaia entend en effet rappeler que la concurrence n’est pas qu’interne, particulièrement sur ce circuit où d’autres ont montré de belles choses lors des essais d’avant-saison. “Je me sens bien. Je sais que notre moto nous donne la possibilité de gager dès la première course, mais on verra, on ne sait jamais”, prévient-il.
“En voyant les temps lors des tests, je pense que l’Aprilia a été forte avec Bezzecchi. Il y a aussi les autres pilotes Ducati parce que Morbidelli et Álex Márquez ont tous les deux été compétitifs. Il est difficile de dire dès à présent qui sera notre principal adversaire pour le championnat et qui sera le plus constant, mais je pense que pour la première course tous les pilotes Ducati, ainsi qu’Aprilia avec Bezzecchi et KTM avec Acosta peuvent se battre pour la victoire.”
“En tout cas, il faut qu’on soit prêts, bien préparés. Je pense que le niveau de compétition va être plus élevé que jamais. Marc est super en forme alors on verra”, ajoute celui qui a remporté le premier Grand Prix de la saison ces deux dernières années, mais sur d’autres pistes.
“Gagner est la meilleure chose possible alors on va essayer de poursuivre cette série, ça serait super. Cependant, ça n’est pas une obligation. Il y a une chose que je veux apprendre de l’année dernière, et c’est qu’il vaut parfois mieux garder son calme et bien comprendre la situation. Si je vois qu’il y a une possibilité de gagner, je vais essayer de la saisir du mieux possible. J’espère que ce sera une belle bagarre.”
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Léna Buffa

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Di Giannantonio vers “un week-end de test” après sa récente blessure

Fabio Di Giannantonio se présente sur le premier Grand Prix de la saison avec comme unique expérience de piste engrangée pendant l’hiver la seule journée de test à laquelle il ait pu participer, il y a trois semaines. Tombé dans un wheelie alors qu’il terminait cette journée, il s’était cassé la clavicule gauche. Il venait pourtant de reprendre le guidon après avoir longuement soigné une première blessure, plus profonde celle-ci, dans cette même épaule.
Arrivé à Buriram comme ses collègues − à l’exception de Jorge Martín, qui doit faire l’impasse sur le Grand Prix − l’Italien se dit prêt à reprendre la piste. Il a passé avec succès le contrôle médical obligatoire de ce jeudi, généralement une simple formalité pour des athlètes durs au mal, et se confrontera demain à la piste avec sa Ducati GP25.
Depuis son opération du 9 février, il n’a rien piloté, pas même pour juger de sa capacité à se mouvoir sur une moto de plus petite cylindrée. “Non”, confirme-t-il, “parce que je me suis cassé la clavicule à un endroit, disons, particulier, sur le côté de l’os. Donc la plaque qui a été posée se trouve sur le côté et si j’avais stressé la clavicule durant ces 14 jours, elle serait [sortie] et j’aurais dû être opéré à nouveau. Ces 14 jours étaient assez critiques et il a fallu que je sois très précis dans mon travail sur l’épaule. Je vais remonter sur la moto à mon 17e jour après l’opération, donc je pense que c’est le bon moment pour recommencer.”
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Alors que sa blessure précédente sur cette même épaule gauche remonte à l’été dernier et n’a été opérée qu’en novembre, Di Giannantonio aura passé un hiver entièrement dédié aux soins. Il a fait beaucoup de physio, de la piscine aussi au début, mais a dû renoncer aux exercices en salle dès qu’il s’est blessé à nouveau afin de laisser son épaule se reposer.
“C’est écrit aussi dans les livres qu’il faut environ six semaines pour qu’un os récupère complètement, or là ça fait beaucoup moins. Et puis, ne serait-ce que pour la façon dont je me suis blessé, il fallait que je récupère. Il fallait juste que je donne du temps à la plaque et à la clavicule pour récupérer autant que possible, pour ensuite venir ici et fournir des efforts. Ça n’est pas le fait de faire dix ou vingt pompes durant ces quelques jours qui m’aurait rendu plus fort ou mieux préparé pour courir. Le fait de faire du bon travail en un ou deux mois, oui, ça aide, mais refaire des pompes il y a deux ou trois jours aurait été inutile.”
Objectif ? Finir les deux courses
“Maintenant, je me sens prêt à 95% physiquement, mais à 0% au niveau de l’épaule. Quoi qu’il en soit, je me sens bien pour recommencer”, poursuit le pilote VR46. “Je suis totalement confiant, je serai prêt. Je vais clairement manquer de forces dans le bras gauche, mais l’année dernière j’ai fait sept courses avec une épaule qui sortait à chaque freinage, alors je ne suis pas très inquiet.”
“La bonne chose, c’est que l’épaule allait très bien, elle n’a pas été blessée à nouveau, ce qui veut dire que l’opération qu’on avait faite était parfaite. La mauvaise chose, c’est que c’est à nouveau sur la même épaule, donc je n’ai pas pu faire d’exercices ni lui faire subir de poids. Il y a donc du bon et du moins bon, mais je me sens bien.”

Fabio Di Giannantonio n’a roulé qu’une journée pendant les tests hivernaux.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Di Giannantonio entend ne pas se mettre de stress inutile après ce mauvais départ, alors qu’il entre dans sa saison la plus importante à date en MotoGP puisque Ducati lui fournit la même moto que celle de Marc Márquez et de Pecco Bagnaia.
“Je veux me concentrer sur le week-end, apprendre la nouvelle moto, faire beaucoup de tours et juste profiter. Je sais que ça va être un week-end de test pour nous, mais ira. On a 44 courses devant nous entre les sprints et les GP, alors je serai super content si on fait du bon boulot pour commencer.”
Dans ces circonstances, quel est son objectif réaliste pour le week-end ? “Finir les deux courses, faire beaucoup de tours, comprendre la moto et retrouver mon flow, celui que j’avais pendant le premier jour de test. Là, je serais super content. Mais je prendrai ce qui arrive.”
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Léna Buffa

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Fabio Di Giannantonio

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