Nom de l’auteur/autrice :Lena Buffa

Moto GP

Buenos Aires lance un grand plan pour accueillir MotoGP et F1

Un événement organisé à l’Autodromo Óscar y Juan Gálvez lundi a officialisé l’information que nous communiquions dans la journée, à savoir le retour du GP d’Argentine MotoGP à Buenos Aires à partir de 2027.
Après avoir investi Termas de Río Hondo durant plusieurs années, le championnat retrouvera donc la capitale du pays, où il courait déjà dans les années 1960 et a encore fait des apparitions dans les années 1980 et 1990. Malgré la fin du contrat liant le MotoGP à Termas, l’Argentine ne sera finalement absente du calendrier que l’an prochain. Le déménagement vers Buenos Aires est présenté comme une “évolution”, capable de générer une plus grande affluence et de braquer les projecteurs sur la ville la plus développée du pays.
“Nous savons qu’il s’agit d’une opportunité fantastique à la fois pour la ville et pour notre sport, car nous serons en mesure de toucher beaucoup plus de fans”, a déclaré Carlos Ezpeleta, directeur sportif de Dorna Sports, présent sur place lundi après une première visite en début d’année. “Cet événement ne sera pas seulement une course, ce sera un divertissement pour tout le monde, un impact économique, le développement de l’accueil, du tourisme et des hôtels. C’est la véritable valeur apportée par le fait d’accueillir une course MotoGP.”
“Nous avons accueilli dix Grands Prix [moto] et, près de 30 ans plus tard, nous allons à nouveau figurer parmi les circuits les plus importants au monde, comme Barcelone et Silverstone”, se félicite le chef du gouvernement de la ville, Jorge Macri, qui fait coïncider ce retour du MotoGP avec le fait que Buenos Aires a été nommée Capitale mondiale du sport pour 2027.

Le circuit de Buenos Aires va être entièrement rénové.

Après le Brésil, qui fera son retour l’an prochain, c’est donc l’assurance qu’une autre course sud-américaine figurera au calendrier MotoGP à l’avenir. Carlos Ezpeleta a évoqué un accord qui “couvre un minimum de quatre années, de 2027 à 2030”.
“C’est une nouvelle excitante pour le MotoGP et pour les fans d’Argentine et d’Amérique latine”, commente pour sa part Carmelo Ezpeleta, PDG de Dorna Sports. “La passion du public que nous avons vu lors des récents Grands Prix en Argentine, et qui vient de partout, est légendaire et nous sommes heureux de leur faire savoir où et quand nous les reverrons, car nous continuons à travailler avec le groupe OSD pour faire venir le sport le plus excitant de la planète en Argentine.”
Des travaux en deux phases pour le MotoGP et la F1
Le projet est en effet porté par le promoteur local, le groupe OSD, qui était déjà en charge de la course organisée à Termas, et il dépasse le cadre du MotoGP. Le circuit doit être entièrement rénové, des travaux pris en charge par l’entreprise de Hermann Tilke, avec pour objectif de le mener au niveau des standards requis par la catégorie reine de la moto, mais aussi par la Formule 1.
“Nous avons un plan en deux phases”, explique Herman Tilke. “La phase 1 est pour le MotoGP en 2027, et la phase 2 est pour la Formule 1. Cela signifie [obtenir] une licence de Grade A auprès de la FIM et une licence de Grade 1 [auprès de la FIA] pour la Formule 1.”
Les investissements prévus porteront sur les infrastructures, la sécurité, la logistique et la connectivité. Concernant la piste en elle-même, une partie du tracé d’origine sera conservée et d’autres, utilisées par la F1 jusqu’en 1998, vont disparaître. Herman Tilke promet un résultat excitant à la fois pour les pilotes et pour les spectateurs, jugeant “très important” de les impliquer.
Avec Federico Faturos
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Márquez a fait le trou : Le titre ? “Désormais, je ne peux que le perdre”

Marc Márquez part en vacances avec 120 points d’avance au championnat, alors qu’il en reste 370 en jeu d’ici à la fin de la saison. Il est invaincu depuis cinq Grands Prix, courses longues et sprints inclus, et sur l’ensemble des 12 manches disputées jusqu’ici, il a cumulé 11 succès le samedi et huit le dimanche. Des chiffres qui ont de quoi dégoûter la concurrence, mais l’Espagnol avance tel un ogre, jamais rassasié.
Il fait du titre sa “seule priorité” à présent, comptant les mois (les semaines ?) qui le séparent de cette ultime étape dans son retour au sommet, six ans après son dernier sacre, écrasant. Lui souvent excessivement prudent, incarnation jusqu’au-boutiste de l’adage qui veut qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, il se montre désormais beaucoup plus concret et réaliste : ce titre, dit-il, il ne peut désormais que perdre.
Voici ce qu’il avait à en dire après sa victoire à Brno, dimanche.
Vu comment tu es lancé, tu es en capacité de battre de nombreux records cette année, notamment le nombre de victoires et le nombre de points marqués dans une saison. Est-ce que ça te motive, étant donné l’avance que tu as déjà au championnat et le fait que le titre paraisse déjà acquis ?
Pour moi, la priorité principale, la seule priorité est de gagner le championnat. J’essaye toujours d’être honnête : désormais, je ne peux que le perdre. Il reste dix courses, durant lesquelles je vais devoir conserver la même mentalité, où l’équipe va devoir aussi garder le même état d’esprit et où on va essayer de faire le maximum. Mais, les records, je m’en fiche, je veux juste redevenir champion du monde.

Les records, je m’en fiche, je veux juste redevenir champion du monde.

En t’imposant à Brno, tu es devenu le premier pilote Ducati à gagner cinq Grands Prix de suite. Penses-tu possible de battre ton propre record de dix victoires consécutives ?
Les records existent, bien sûr, mais ça n’est pas le plus important. Quand on parle d’un record, c’est seulement parce qu’un pilote est proche de le battre. Dans la seconde partie de la saison, on va essayer de gagner le championnat, ce sera l’objectif principal. Décrocher cinq victoires de suite, je l’ai déjà fait dans le passé mais aujourd’hui, de mon point de vue, c’est encore plus difficile à réaliser parce qu’on a le sprint plus la course principale. J’ai pris les 37 points sur les cinq derniers Grands Prix et je trouve que c’est encore plus difficile que d’enchaîner les victoires le dimanche.

Costaud, Marc Márquez !
Photo de : Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Au vu de ton avance, tu pourrais gagner le titre en n’obtenant plus que des deuxièmes et troisièmes places, sans même avoir besoin de gagner. Est-ce que ça va changer ta stratégie ?
Finir en contrôlant les points n’a jamais été et ne sera pas ma manière de faire. Si je peux attaquer, je vais le faire à chaque course.
Et si tu gagnais ton neuvième titre à Misano, terres de Valentino Rossi ?
[Il rit] Je ne pense pas que ce soit possible ! Il reste beaucoup de Grands Prix, avec les courses principales et les sprints… J’ai l’expérience de 2014, où j’ai essayé de continuer à gagner, gagner, gagner pour valider le titre le plus tôt possible et où finalement je suis tombé à Misano et en Aragón. Il faut que je fasse attention à tout ça.
C’est vrai que j’ai une grosse avance mais il va y avoir beaucoup de courses qui vont s’enchaîner, alors il faut rester concentré. Pas de stress ! J’ai eu assez de pression à gérer dans cette première partie de la saison, et maintenant qu’on a cette avance, ça me permet d’avoir moins de pression et de gérer cette situation. Je vais évidemment essayer de marquer les 37 points à chaque week-end, mais ça n’est pas toujours possible.
Tu domines de manière évidente cette saison. Quelle est ta plus grande crainte par rapport au championnat ?
Me blesser.
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La course opportuniste de Bezzecchi : “J’ai joué tous mes jokers en un virage !”

Trois chutes, dans trois virages différents, entre les essais de vendredi et les qualifications ont d’abord fait craindre que Brno ne serait pas le week-end de Marco Bezzecchi. Cependant, le pilote Aprilia a redressé la tête avec brio pour terminer avec un nouveau podium à son actif et en grimpant au quatrième rang du championnat.
Déjà passé tout près de la médaille de bronze dans le sprint, l’Italien a su rectifier ce qui devait l’être dans la course principale. Sa performance a d’abord reposé sur un excellent premier tour qui l’a vu se faufiler jusqu’à être en position de prendre le leadership à Pecco Bagnaia en entrant dans le deuxième tour, pour ensuite mener pendant six boucles.
“La course a été fantastique”, se réjouit-il. “J’ai pu prendre un bon départ, comme je l’avais prévu. J’avais longtemps réfléchi à une stratégie pour essayer de me placer en première position dès que possible, afin surtout d’essayer d’apporter de l’air frais sur le pneu avant […]. J’ai pris beaucoup de risques dans les premiers tours, mais ensuite je me suis retrouvé là où je voulais être.”
Des risques, il en a pris, en effet, et notamment en s’attaquant à Fabio Quartararo, qu’il a passé à l’extérieur du virage 3 dans une superbe manœuvre. “C’était vraiment dingue ! Je crois que j’ai additionné tous les risques que je pouvais prendre pendant la course et que je les ai mis dans un seul virage !”, savoure-t-il au micro du site officiel du MotoGP.
 
“Ce moment-là a probablement été le meilleur pour moi, celui qui a été le plus riche en adrénaline. Le dépassement a été génial parce que Fabio a pris l’intérieur et, hier, en le suivant au départ, j’avais été passé par Pedro [Acosta], alors je me suis dit que cette fois j’allais passer à droite et essayer de lui faire l’extérieur. Je crois que j’ai joué tous mes jokers en un seul virage !”
“Heureusement, ça a payé”, poursuit Marco Bezzecchi. “Ça a été le moment décisif parce que j’ai réussi à passer devant et c’était essentiel pour le pneu avant parce que cette piste était vraiment exigeante pour l’avant.”

Marco Bezzecchi a pris la tête en entrant dans le deuxième tour.
Photo de : Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Impuissant face à Márquez, sauf au freinage
Par la suite, le pilote Aprilia a montré qu’il réussissait à être fort dans toutes les phases de la course. Lorsqu’il a été en tête, il a appliqué une gestion intelligente, se sachant voué à être repris par Marc Márquez, puis il a terminé en force, capable de signer son meilleur temps dans le dernier tour.
“Franchement, je savais que Marc gérait, et je gérais moi aussi parce que je ne voulais pas pousser pour essayer de m’échapper tout en sachant qu’il avait encore de la réserve. Donc j’ai essayé d’imprimer mon rythme, de tout bien faire chauffer et de me tenir prêt. Quand il m’a passé, je voulais me battre mais il était plus rapide que moi, par rapport à Assen où j’étais plus proche.”
Il ne s’est donc pas fait beaucoup d’illusions quand la Ducati #93 lui a pris les commandes. “Je savais qu’il allait être très fort et, quand il m’a passé, je n’ai pas trop paniqué. J’ai essayé de le suivre mais j’ai vu qu’il était plus rapide et qu’il augmentait son avance tour après tour. J’ai gardé mon calme et ma concentration et j’ai essayé d’imprimer mon rythme sans trop stresser la moto. Ensuite, la fin a été la clé parce que j’avais encore de la vitesse dans les deux ou trois derniers tours et il me restait de la gomme pour échapper à Pedro et finir deuxième.”

La menace Márquez a toujours été présente.
Photo de : Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Où Marc Márquez a-t-il été supérieur ? “Disons qu’il était un peu plus fort dans la zone de traction, par rapport à moi. J’arrivais à être fort sur les freinages, je crois même que j’étais parfois plus fort que lui, mais une fois qu’il ouvrait les gaz, il emmenait beaucoup de vitesse de passage, il arrivait à être sur une très bonne lancée, très coulé, et peut-être qu’en freinant aussi fort je n’étais pas vraiment smooth. Sur cette piste, c’est essentiel parce qu’elle est très rapide et fluide.”
“En tout cas, mon rythme a été formidable, j’ai fait mon meilleur temps dans le dernier tour, donc je suis très content d’avoir fait un week-end comme celui-là”, ajoute Marco Bezzecchi.
En ayant décroché deux podiums lors des trois derniers Grands Prix – un troisième lui a échappé en Allemagne avec sa chute – et trois placements parmi les quatre premiers en course sprint, le pilote Aprilia a réalisé une belle moisson avant la pause. Couplée au creux des pilotes VR46, cela lui permet de gagner deux places au classement général.
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Tous les résultats et classements du GP de République tchèque MotoGP 2025

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Marc Márquez pilote du week-end à Brno

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Moto GP

Championnat – Márquez part en vacances sur un matelas, Bezzecchi 4e

Cinq fois le score maximal de 37 points : voilà ce que Marc Márquez a réalisé depuis un mois et demi, invaincu à chaque course, quel qu’en soit le format. L’avance de l’Espagnol au championnat est désormais de 120 points, aidée également par le score vierge de son dauphin ce week-end, Álex Márquez ayant pour la première fois de l’année marqué le pas.
Pecco Bagnaia perd encore du terrain sur son coéquipier et pointe à présent à 168 points, mais il a un nouveau poursuivant. Marco Bezzecchi avait perdu l’opportunité de grimper à la quatrième place en Allemagne en chutant lors de la course principale ; cette fois, l’Italien est parvenu à ses fins, en profitant de l’absence de Franco Morbidelli et du week-end “sans” de Fabio Di Giannantonio.
Avec sa double entrée dans le top 3, Pedro Acosta confirme quant à lui l’avantage pris sur Johann Zarco, qui recule au huitième rang. Fabio Quartararo n’est plus qu’à sept points de son compatriote, toujours devant Fermín Aldeguer, qui complète le top 10.
On retiendra aussi de ce week-end que Jorge Martín marque enfin ses premiers points de la saison grâce à sa septième place en course ce dimanche.
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Championnat pilotes après le GP de République tchèque (12/22)

Championnat constructeurs après le GP de République tchèque (12/22)

1
Ducati
430
37
37
37
37
37
32
28
37
37
37
37
37



2
Aprilia
187
17
5
11
10
10
9
31
10
15
27
16
26



3
KTM
175
12
10
12
8
16
18
12
18
14
17
13
25



4
Honda
147
10
16
10
13
7
29
25
9
5
4
13
6



5
Yamaha
133
8
5
15
14
20
10
12
5
3
6
20
15



Championnat équipes après le GP de République tchèque (12/22)

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Qu’est-il arrivé à Álex Márquez au départ du sprint ?

Pour la première fois cette année, Álex Márquez est reparti bredouille d’un sprint. Lui qui a longtemps été abonné à la deuxième place dans cet exercice, qui s’est imposé à Silverstone et a encore sauvé deux points en Allemagne quelques jours après avoir été opéré d’une fracture à la main, il a cette fois manqué le coche à Brno.
Sa course de samedi a mal tourné dès l’extinction des feux, lorsque la Ducati #73 a subi une grosse glissade au moment de s’extraire de la grille. La cause en est inconnue, même si le pilote a évoqué à chaud un tear-off, possiblement celui que Marc Márquez avait enlevé de sa visière en rejoignant son emplacement deux lignes plus haut sur la grille.
Le bout de plastique était bien retombé sur la place d’Álex Márquez, néanmoins celui-ci a cherché à s’en débarrasser et suggérait donc samedi soir que son problème pouvait avoir été d’une autre nature. Il est même allé vérifier son emplacement de la grille hier soir, ce qui lui a permis d’écarter une autre hypothèse, celle de la présence d’huile ou d’un autre élément qui aurait à nouveau pu le gêner cet après-midi.
 
“C’était un peu étrange. Je me suis battu avec un tear-off venu d’un autre pilote. Mais je pense que ça n’était pas le tear-off [la raison du patinage], je l’avais écarté. Par la suite, j’ai patiné et c’était étrange”, a expliqué le pilote Gresini. “J’étais le seul à avoir ça, donc c’était un peu bizarre. C’était déjà arrivé à Marc au Qatar il y a quelques années. Donc on va essayer d’analyser ce qui s’est passé exactement.”
Le fait est qu’Álex Márquez a perdu près de dix places avec ce départ en glissade. Et une autre mésaventure l’attendait dans le virage 3, où il a eu un contact avec Fermín Aldeguer. “J’ai essayé de le dépasser mais j’ai trop hésité, ensuite c’était trop tard. Devant, il s’est passé quelque chose avec Oliveira et quelqu’un d’autre, ils ont un peu freiné, Fermin aussi a freiné en entrant dans le virage et je n’ai pas réussi à éviter le contact.”
“C’est comme ça, il ne s’est rien passé, sauf que le dernier pilote avec qui on veut avoir un contact c’est son coéquipier”, a ajouté le pilote espagnol. Et Aldeguer d’expliquer pour sa part : “Je ne l’avais pas vu. J’ai freiné je suis entré dans le virage et il était derrière. Il m’a demandé pardon pour cette collision, c’était un contact de course, donc ça n’était rien, mais c’est dommage pour lui parce qu’il a perdu des places supplémentaires et plus de temps.”

Le départ du sprint s’est révélé très compliqué pour plusieurs pilotes.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Álex Márquez s’est en effet retrouvé 19e après cet incident et il n’a plus été en mesure de remonter dans le peloton. “Quand on est si loin, il faut simplement prendre les choses calmement et recueillir des informations. Mes sensations n’étaient pas géniales alors je ne sais pas si j’ai patiné à cause de mon pneu ou à cause du tear-off. Ensuite, je n’avais pas de très bonnes sensations avec l’arrière de la moto, j’avais des vibrations et beaucoup de problèmes”, a-t-il ajouté, hors des points samedi mais toujours solidement accroché à la deuxième place du championnat.
Ce passage compliqué dans le virage 3 a aussi eu des conséquences sur Álex Rins, qui a dû éviter d’être lui-même heurté par les pilotes Gresini. “Ça a été chaotique parce que j’ai été pris dans une action entre Álex Márquez et Aldeguer. J’étais à l’extérieur et j’ai redressé la moto, sinon on aurait fait des dominos ! Je me suis retrouvé dernier ou avant-dernier”, a expliqué le pilote Yamaha, dès lors bloqué à l’arrière.
Départ manqué pour Mir et Di Giannantonio
Deux autres pilotes ont connu un départ mouvementé pour ce sprint, samedi. Ça a été le cas de Joan Mir qui partait depuis le milieu de la deuxième ligne après avoir égalé sa meilleure qualification avec Honda, mais n’était plus que dixième au moment de plonger dans le premier virage.
“Il s’est passé plusieurs choses, pas juste une”, a fait savoir le Majorquin. “J’ai eu un problème avec le launch control. Il faut qu’on comprenne ce qui s’est passé : j’ai appuyé sur le bouton mais, pour une raison quelconque, je n’ai pas réussi à l’activer, il faut qu’on comprenne pourquoi, peut-être que je ne l’ai pas bien fait, il faut qu’on voie.”

Joan Mir est passé hors piste au bout de quelques virages.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Après cela, le pilote Honda s’est écarté dans le gauche-droite des virages 3 et 4, ce qui l’a repoussé en dernière position. “J’étais au milieu du peloton, j’ai freiné et j’ai réalisé que j’avais un problème en provenance de l’arrière, en termes de chauffe du pneu. L’arrière était comme de la glace, je n’arrivais pas du tout à stopper la moto. Puis, pour éviter Zarco, j’ai dû tirer tout droit. Après ça, j’étais dernier et j’ai juste essayé de faire chauffer ce pneu arrière pour comprendre ce qui s’était passé car c’était très étrange.”
Tout était à refaire pour Joan Mir après sa belle qualification, mais il a aussi suggéré auprès du site officiel du championnat qu’une erreur de réglages pouvait être en cause : “Je pense qu’on n’avait pas bien réglé les pressions et je n’ai rien pu faire de plus. C’est très court, une course sprint, et je n’ai pas eu la possibilité de dépasser ou de faire quoi que ce soit d’autre à cause de ce problème à l’avant.”
Enfin, l’autre grand malheureux de ce début de sprint a été Fabio Di Giannantonio, qui a lui aussi manqué son départ, en proie à un souci également jugé étrange. “J’ai fait les manœuvres habituelles mais la moto a tout simplement calé, c’était très bizarre”, a-t-il décrit. “Parfois, il faut qu’on soit très précis avec l’embrayage quand les conditions changent et ce genre de choses, donc l’équipe essaye de comprendre [ce qui s’est passé] parce que je n’avais jamais fait un départ comme celui-ci.” Le pilote VR46 n’a toutefois pas eu l’opportunité de se rattraper, il est tombé dans le cinquième tour.
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Bastianini enfin récompensé : “Une satisfaction gigantesque !”

Il y avait une joie toute particulière, samedi, lors de la remise des médailles pour la course sprint de Brno. Derrière un Marc Márquez plus qu’habitué à l’exercice, on retrouvait en effet deux pilotes du groupe KTM, et notamment un Enea Bastianini que l’on a vu en grande difficulté depuis le début de la saison.
De son manque de performance avec une RC16 qu’il a eu du mal à prendre en main jusqu’au coup de grâce qu’a été son hospitalisation la semaine dernière, victime d’une forte intoxication alimentaire qui l’a mis KO pendant plusieurs jours, le pilote italien semblait traverser le Purgatoire. Mais depuis son arrivée à Brno, bien qu’affaibli par ses 3 kg perdus et son manque d’entraînement des derniers jours, il a montré un tout autre visage.
Alors qu’il ne s’était encore jamais qualifié plus haut que la 16e place avec KTM, Bastianini a obtenu son accession directe pour la Q2 dès vendredi, puis la 11e place sur la grille. Un excellent départ l’a ensuite propulsé dans la lutte aux avant-postes. À la mi-course, il a fait son entrée dans le trio de tête et, malgré l’apparition de vibrations dans les derniers tours, il a réussi à s’y maintenir jusqu’au bout.
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“C’est absolument incroyable d’être là”, a-t-il réagi auprès du site officiel du MotoGP. “J’ai conscience de ma vitesse mais depuis le début de la saison, ça a été très compliqué pour moi d’être rapide. Aujourd’hui, on a fait un boulot incroyable, et hier aussi. Après mon passage à l’hôpital pour une bactérie, je ne sais pas… quelque chose a changé, je vais mieux ! Je suis très content de tout ça.”
Ravi, Bastianini a finalement très vite mis derrière lui sa mésaventure de la semaine dernière, partie d’une bactérie attrapée dans de la nourriture. “Je suis content parce que je sors de l’hôpital et ce podium est inattendu pour moi. Je pense que je retournerai dans ce restaurant !”, s’en amuse-t-il à présent.

Enea Bastianini s’est bien senti à Brno dès le début du week-end.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Mais sa troisième place vient surtout apporter un grand soulagement à Enea Bastianini après une première moitié de championnat éprouvante pour lui. “C’est une satisfaction gigantesque parce que cette année j’ai pas mal souffert et obtenir un résultat comme celui-ci, y compris après ce qui s’est passé la semaine dernière, c’est incroyable”, a expliqué le pilote Tech3.
“C’est fort en émotions. Pour revenir de cette situation et pour être ici, j’ai sacrifié un peu de ma vie parce que je n’arrêtais pas de me demander ce que je pouvais faire, à la fois quand j’étais à la maison et ici. Ça a aussi été le cas du team, toute mon équipe a poussé fort sur tous les circuits pour me donner la meilleure moto possible. Cette fois, ça s’est réalisé !”
“Quand on est derrière, qu’on essaye de tout faire et que rien ne marche, on se met à gamberger sur sa situation. Mais je n’ai jamais été frustré, jamais, et je pense que c’est la clé parce qu’il faut rester conscient de qui on est. Je le suis et je suis maintenant de retour sur le podium.”
De bonnes sensations à Brno dès le début des essais
Pour expliquer ce déclic qu’il a connu ici, Enea Bastianini souligne la qualité de l’adhérence offerte par le nouveau bitume, unanimement complimenté. Il suggère aussi que partir de zéro, en n’ayant jamais couru à Brno dans la catégorie MotoGP, l’a sans doute aidé.
“Le fait est que je n’avais jamais roulé ici avec une MotoGP et c’est un petit avantage pour moi car je n’avais aucune référence, aucune trajectoire. J’ai débuté ce Grand Prix avec un état d’esprit différent par rapport à ça, et ça a été mieux”, a-t-il expliqué, seulement déçu de sa position sur la grille qui ne reflète pas le potentiel qui est le sien ce week-end.
“J’ai un peu manqué de chance pendant les qualifications parce que j’ai eu du trafic dans mon dernier tour alors qu’il aurait été assez bon pour partir de la deuxième ligne. Au final, j’ai pris le départ du sprint dans l’idée de prendre du plaisir et j’ai fini par décrocher mon premier podium avec KTM.”

Enea Bastianini a partagé sa joie avec toute l’équipe Tech3.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“Le grip offert par la piste est incroyable. On a encore souffert d’un peu de chattering avec l’avant dans les deux ou trois derniers tours. L’avant pompait un peu, surtout dans les virages rapides, dans lesquels on ne freine pas”, a-t-il expliqué. “À un moment donné, j’ai pensé à la victoire parce que je voyais que c’était là, mais quand j’ai vu les mouvements que j’avais, je me suis dit que non, qu’il valait mieux [maintenir ma position].”
Peu importe ce qu’il aurait pu réaliser sans ces vibrations, cette troisième place est déjà bien supérieure à ce qu’Enea Bastianini a connu depuis le début de la saison. Et chez Tech3, on ne cache pas non plus la grande joie de fêter ce résultat après de premiers mois compliqués pour le pilote italien.
“Je crois que ça nous a un peu tous surpris, parce que nous ne savions pas vraiment à quoi nous attendre à Brno, étant donné qu’Enea revient de blessure et qu’il nous fallait d’abord comprendre quelle serait sa condition physique”, a expliqué le team manager, Nicolas Goyon.
“Il a fait son meilleur vendredi de la saison, en se qualifiant directement pour la Q2, puis il a atteint la 11e place sur la grille après avoir été bloqué par un pilote dans sa dernière tentative. Nous savions qu’il avait un rythme solide et il a tout donné en piste pendant le sprint. Il a affiché un très bon rythme, avec le quatrième meilleur temps du sprint, de magnifiques dépassements, et il s’est très bien défendu face au retour de Marco Bezzecchi à la fin. Félicitations à Enea pour son premier podium de la saison, ça va énormément booster sa confiance !”
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Un sprint modeste mais réussi pour Martín : “J’avais un peu peur du départ”

Jorge Martín avait le sourire à l’issue de la deuxième journée du GP de République tchèque, malgré des résultats bruts qui ne sont pas encore à la hauteur de son palmarès. Qualifié directement pour la Q2 grâce à sa performance de vendredi après-midi, il a signé le dernier temps de cette séance, n’ayant pas trouvé la roue à suivre qu’il espérait, et a donc hérité de la 12e place sur la grille de départ. Puis, dans le sprint, il a un temps figuré dans les points avant d’en sortir, dépassé par deux KTM dans les derniers tours.
Mais ce que retient l’Espagnol, c’est qu’il se sent bien et qu’il pose peu à peu les fondations de son retour au plus haut niveau. Voilà trois mois qu’il était absent des pistes et huit qu’il n’avait pas couru dans de bonnes conditions, sa participation au GP du Qatar, en avril, ayant été rendue difficile par les blessures de l’avant-saison qu’il n’avait pas encore totalement fini de consolider.
Aujourd’hui en bien meilleure forme, Martín reprend pratiquement du début son apprentissage de l’Aprilia et cherche à retrouver ses marques dans le peloton. “Je suis très heureux, c’est génial de reprendre la course”, a-t-il témoigné samedi soir. “J’étais un peu nerveux avant la course. J’avais un peu peur du départ, parce que je pensais que mes qualifications auraient été un peu meilleures et que j’aurais été positionné un peu plus haut, mais je n’ai pu faire que 12e.”
“J’étais très concentré pour essayer de prendre un bon départ. J’étais à l’intérieur, c’était plus ou moins une bonne position, et au premier virage j’étais sixième, donc c’était super ! Ensuite, j’ai simplement essayé de faire des tours, d’apprendre.”
 
“Je pense que j’avais un peu plus de marge dans les deux ou trois premiers tours, pour peut-être dépasser Marco [Bezzecchi] mais je me suis dit que la meilleure façon de faire était de rester derrière, d’essayer d’apprendre ses trajectoires parce qu’il pilote la moto à la perfection. C’est le moment que je traverse : j’essaie de faire des tours, de gagner en confiance et de croire dans ce processus, car la route est longue.”
Sixième après cet excellent départ, Martín a peu à peu reculé dans le peloton, sans chercher à trop en faire pour résister à des pilotes plus rodés que lui. “Je suis très bien parti, j’ai essayé de me porter devant mais j’ai senti que tout le monde cherchait à me dépasser très vite. Ils savent bien que je ne suis pas dans mon meilleur moment. Ce qui m’a donc un peu choqué c’est qu’ils ont été assez agressifs, mais parfois j’ai répliqué et c’est important.”
Physiquement, le champion du monde en titre n’a eu aucune alerte : “Mon corps est bien, il s’améliore. C’est clair que la partie droite de mon corps était fatiguée parce que ça tourne tout le temps à droite et que les côtes [fracturées] étaient du côté droit. C’est comme Tetris pour le moment, les choses se mettent en place ! Mais je me sens bien.”
Trouver la confiance et repousser ses limites
Le cœur de son week-end tient finalement en un mot, qu’il répète à l’infini : la confiance. Il la cherche dans les réactions d’une moto qu’il ne connaît pas encore et tâtonne pour en trouver les limites.
“Au test, mes sensations étaient très bonnes mais je n’avais pas poussé tellement fort. Je faisais un très bon rythme, mais à une seconde du rythme de la victoire, disons. Là, je pousse un peu plus fort, je gagne de plus en plus en confiance à chaque tour, mais maintenant je sens que l’arrière bouge et l’avant se bloque, alors c’est là qu’il faut qu’on s’améliore. Il faut que je gagne en confiance sur ces points-là.”

Jorge Martín cherchera à marquer ses premiers points de la saison dimanche.
Photo de : Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“Et puis, quand on est seul, tout va bien, mais quand on est dans le peloton, ça devient plus chaud et je dois comprendre comment l’Aprilia fonctionne dans ces conditions, parce que je suis habitué à une autre moto. J’ai juste besoin de temps et je pense qu’on arrivera à ce qu’on veut, c’est juste une question de temps.”
Jorge Martín souligne qu’il ne sait “pas encore” ce que sa RS-GP est capable de faire, aussi il observe attentivement les autres pilotes Aprilia et se montre à l’écoute de chaque réaction d’une moto qui ne lui avait pas plu dans ses expériences précédentes. “Je freine de plus en plus tard et l’avant tient toujours, alors il faut que j’arrive à sentir la limite. Je ne la sens pas encore à l’avant, c’est pour ça que j’ai besoin de faire des tours.”

Peu importe que je finisse 11e, quatrième ou cinquième… Je m’en fiche un peu. L’important, c’est de faire des tours.

Que cherche-t-il à apprendre ? “Pour le moment, c’est un peu de tout. La confiance vient, c’est certain. Dans les derniers tours, j’ai amélioré mes deux premiers secteurs avant de me faire dépasser. Je gagne en confiance à chaque tour, donc c’est super. Après, il y a l’équipe qui doit me comprendre. Et puis, il y a les réglages. Aujourd’hui, j’ai senti que j’avais une limite, et il faut donc maintenant repousser cette limite.”
“Mais de toute façon, pour le moment, peu importe que je finisse 11e, quatrième ou cinquième… Je m’en fiche un peu. L’important, c’est de faire des tours, de gagner en confiance et de progresser”, a ajouté le pilote espagnol.
Aujourd’hui, une course de 20 tours l’attend et, contrairement à Losail, il n’envisage pas de ne pas réussir à en voir l’arrivée. “Terminer la course est le meilleur entraînement que je puisse faire. Je suis bien mieux préparé qu’au Qatar il y a trois mois, et après ces deux jours, ne pas terminer [la course] ne me passe pas par la tête.”
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Un sprint modeste mais réussi pour Martín : “J’avais un peu peur du départ” Lire l’article »

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La grille de départ de la course au GP de République tchèque MotoGP

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Bagnaia a cru, à tort, ne pas respecter la pression pneumatique

À la simple lecture du classement final du sprint de Brno, on peut imaginer sans risquer de beaucoup se tromper que Pecco Bagnaia a manqué sa course, contraint de laisser passer d’autres pilotes pour faire remonter sa pression pneumatique, comme l’a fait Marc Márquez, mais sans doute aussi touché par ses habituelles difficultés. Et pourtant, le pilote italien a donné une tout autre explication.
S’il a reculé alors qu’il détenait une solide place aux avant-postes dans les premiers tours, c’est bien pour chercher à respecter le seuil minimal de pression dans son pneu avant, mais ce qu’il ignorait c’est qu’il était déjà dans les clous. Or, une indication erronée sur sa moto l’a contraint à rétrograder jusqu’au septième rang, inutilement.
“J’arrivais à bien piloter, mais j’ai malheureusement eu un problème”, explique-t-il. “Plus que de pression, je dirais que c’était un problème électronique, avec le tableau de bord. Il m’indiquait que je n’étais pas au-delà de la limite, mais en dessous. Je n’arrivais pas à la faire remonter.”
“C’est pour ça que je suis resté derrière jusqu’au bout, je ne voulais pas prendre la pénalité, mais je n’ai pas réussi à la ramener au-dessus [du seuil], donc j’étais sûr de la prendre. Et puis, je suis rentré au stand, j’ai regardé les écrans et j’ai vu que je n’étais pas sous investigation, donc je ne comprenais pas. Ensuite, j’ai regardé la télémétrie et, dès le deuxième tour, j’étais au-dessus du seuil. C’est donc malheureusement le tableau de bord qui m’a donné une indication erronée.”
Ça a beau l’agacer, le pilote Ducati garde le sourire après avoir décroché aujourd’hui sa première pole position de la saison et senti qu’il détenait un meilleur potentiel que dernièrement. “Ça a été une journée positive, j’ai compris beaucoup de choses et c’est ça qui compte”, veut-il retenir.
“Aujourd’hui, je n’arrive pas à être triste parce que j’ai fait la pole, avec un très bon tour. J’ai enfin réussi à comprendre plusieurs choses, y compris en course en suivant Marc. Il est vrai qu’au bout de deux ou trois tours, il s’était un peu détaché, mais j’étais à l’aise et j’aurais clairement pu faire deuxième avec une belle avance sur le troisième.”
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Nakagami a été blessé au genou dans l’accident avec Fernández

Mauvaise nouvelle chez LCR : Takaaki Nakagami, qui disputait ce week-end de course à Brno pour remplacer Somkiat Chantra, blessé, a lui-même été touché. Le Japonais a été la victime impuissante d’un gros travers d’Augusto Fernández au début du sprint, qui s’est terminé par un impact que le pilote essayeur Yamaha n’a pu éviter. Cela vaut à l’Espagnol une pénalité long-lap à appliquer demain, dans la course principale.
 
Quant à Nakagami, envoyé au tapis sans pouvoir réagir, il pensait avoir échappé à toute conséquence importante, cependant les heures qui ont suivi ont révélé qu’il avait été blessé dans cet accident. “Ce que l’on a d’abord cru être une contusion mineure a ensuite été diagnostiqué comme une déchirure du ligament croisé postérieur dans le genou droit”, indique l’équipe LCR.
“Aujourd’hui au tout début de la course sprint, au virage 3, Augusto m’a malheureusement heurté et j’ai subi un gros impact ainsi qu’une chute. Le premier impact a endommagé mon genou droit”, raconte Nakagami. “Ensuite, je me sentais plutôt bien, je n’avais pas mal, mais au bout d’une demi-heure, j’ai eu une sensation très étrange dans le genou droit. Je suis allé au centre médical et ils ont contrôlé la mobilité [de mon genou]. Ils ont découvert que j’avais une blessure du ligament.”
“Je suis donc malheureusement inapte pour la course de demain et j’ai décidé de rentrer au Japon dès que possible pour contrôler cela avec les médecins et faire une IRM. J’espère que ça n’est pas une grosse blessure mais les médecins ont dit que j’avais besoin de rentrer au Japon pour contrôler cela attentivement.”
Outre son forfait pour la suite du week-end, il faudra comprendre dans les prochains jours de combien sera l’indisponibilité de Takaaki Nakagami. “Une IRM sera effectuée pour confirmer l’étendue de la blessure. Dans les prochains jours, Nakagami et l’équipe détermineront les prochaines étapes en termes de traitement et de rétablissement”, précise LCR.
Au-delà de son précieux rôle de pilote essayeur pour Honda, il était le remplaçant désigné de Somkiat Chantra, qui soigne lui-même… une blessure du genou. Lucio Cecchinello s’est récemment montré très prudent au sujet du retour du rookie après la pause estivale, indiquant que sa participation au GP d’Autriche n’était pas encore acquise.
Par ailleurs, Aleix Espargaró est lui aussi blessé. L’Espagnol, devenu à son tour pilote essayeur pour Honda cette année, a été touché à la main dans une chute il y a quelques jours, alors qu’il participait à une première course en tant que cycliste professionnel.
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Comment Márquez a géré sa pression : “J’ai fait confiance à la technologie”

Marc Márquez a refait le coup ! Celui de laisser volontairement passer un adversaire en tête de la course, pour mieux lui reprendre la victoire à la fin. Comme en Thaïlande, en ouverture de la saison, c’est une alerte portant sur la pression de son pneu avant qui a poussé l’Espagnol à agir ainsi puisqu’il savait qu’il n’allait pas pouvoir respecter le seuil minimal de 1,80 bar sur 30% des tours s’il restait en tête avec une piste dégagée devant lui.
Dans le sixième tour, à peine passé le cap de la mi-course, Márquez a donc renoncé à ses 2″7 d’avance et s’est retourné pour laisser Acosta le rattraper, puis le dépasser. Une aubaine pour le pilote KTM ? Pas vraiment, car il n’avait pas les moyens de s’échapper et a vu la Ducati #93 lui coller à la roue jusqu’à le repasser avec une aisance crâneuse.
“On a une fenêtre suffisante pour bien travailler”, explique Márquez au sujet de cette question de la pression pneumatique, qui interfère régulièrement dans les courses. “Le truc, c’est que c’est une compétition et, sur certaines pistes, les ingénieurs essayent tout le temps d’être à la limite en termes de pression parce qu’on obtient parfois un peu plus de performance. Parfois, pas toujours, quand on augmente la pression, ça aide un peu sur d’autres aspects.”

VIDÉO – RÉSUMÉ : La course sprint au GP de République tchèque

“Aujourd’hui, il y a eu deux choses différentes : le fait qu’on n’ait pas roulé sur le sec hier, et le nouvel asphalte qui est super bon, avec beaucoup de grip, mais qui fait qu’on pilote différemment. Le grip arrière est même trop important, et du coup on ne peut pas forcer sur l’avant. Donc tout cela mis ensemble a un peu compliqué la vie des ingénieurs.”
“Ils essayent toujours de trouver ce qu’il y a de mieux, et j’apprécie cela. Ce qui serait facile pour des ingénieurs, c’est d’augmenter la pression et de laisser faire le pilote, mais ils essayent toujours de nous fournir la meilleure performance. Aujourd’hui, c’était vraiment très limite, on parle d’un rien du tout, mais une fois que j’ai pris l’aspiration, j’étais déjà revenu dedans.”
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Quand a-t-il su qu’il allait avoir un souci ? “Je l’ai remarqué dans le quatrième tour, j’ai vu que la pression était insuffisante. Pendant un tour, j’ai poussé très fort sur les freins pour essayer de la faire monter, j’ai vu que ça n’allait pas suffire et j’ai donc décidé de couper l’accélération et d’attendre le deuxième pilote, en l’occurrence Acosta.”
“J’ai fait confiance à la technologie”, poursuit le pilote espagnol, serein jusqu’au bout. “On a un indicateur sur le tableau de bord, avec un chiffre qui nous dit combien de tours il nous reste pour être dans la bonne fenêtre. Ici, il fallait juste faire trois tours [30% de la course, qui comptait dix tours, ndlr] et quand j’ai vu 0, j’ai attaqué Acosta.”

Je n’avais pas réalisé que j’étais sous investigation, donc j’étais tranquille, tout allait bien.

Lorsqu’il a passé l’arrivée en vainqueur, Marc Márquez a été notifié qu’il était sous investigation pour sa pression pneumatique, comme deux autres pilotes. Pourtant, il n’a fallu que quelques minutes pour que le panel des commissaires indique ne pas prendre de sanction. L’Espagnol, lui, avait déjà eu le temps de se dire très confiant auprès des médias venus recueillir sa réaction à chaud, certain d’avoir fait le nécessaire pour être dans les clous.
“Je n’avais pas réalisé que j’étais sous investigation, donc j’étais tranquille, tout allait bien. [Gigi Dall’Igna] m’a demandé : ‘Mais tu étais dedans ou pas ?’. Et je lui ai dit : ‘Oui, le tableau de bord dit que oui'”, raconte le pilote. On apprendrait par la suite que le signalement initial des commissaires était dû au fait que le système d’alerte de la direction de course était mal réglé et qu’il n’y avait effectivement aucune infraction.

Marc Márquez, Ducati Team
Foto de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Cette légère confusion à l’arrivée n’enlève rien au fait que Márquez, comme son coéquipier d’ailleurs, a bien eu à gérer cet élément extrêmement délicat pendant ce sprint et qu’il s’en sort encore une fois à merveille. S’il ne conteste aucunement cette règle – “Je suis d’accord avec cette règle, elle est faite pour la sécurité”, dit-il -, il juge néanmoins que la pénalité prévue est trop lourde et influe forcément sur le comportement qu’il a dans une telle situation.
“Pour moi, la pénalité est trop lourde. Je trouve qu’il faudrait la réduire de moitié : quatre secondes au sprint et huit dans la course longue, ça aurait plus de sens. Huit secondes au sprint et 16 dans la course longue, c’est une pénalité énorme. Il vaut mieux attendre les autres.”
On peut toutefois se demander si le Marc Márquez d’aujourd’hui n’avait pas suffisamment de marge pour coller neuf secondes à ses adversaires et ainsi pouvoir encaisser la pénalité à l’arrivée sans que sa position en pâtisse. Parti deuxième après sa chute en qualifications, il avait pris les commandes dès le premier tour, au détriment de Pecco Bagnaia, et apparaissait très supérieur.
“Ma stratégie était de mener la course dès le début et de trouver mon rythme parce que je m’étais senti super bien ce matin en EL2”, explique-t-il. “Aujourd’hui, j’avais quelque chose en plus, je pilotais bien.” Modeste ou réaliste quant à la manière dont il a su profiter du temps d’essais réduit sur piste sèche, il reste méfiant en vue de la course principale : “Le bilan est bon, mais demain, ce sera un peu plus serré. Aujourd’hui, c’était comme vendredi. La pluie a coûté cher à tout le monde, mais elle m’a un peu aidé.”
Avec Oriol Puigdemont
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Championnat – Marc Márquez ne lâche toujours aucun point

Toujours invaincu depuis un mois et demi, Marc Márquez a encore allongé son avance au championnat en remportant le sprint de Brno, la 11e course de ce type qu’il gagne en 12 tentatives cette année. Il profite même de la grosse contre-performance de son frère, hors des points, et de la septième place d’un Pecco Bagnaia qui subit un nouveau revers, pour afficher à présent 95 points de marge sur l’un et 156 sur l’autre.
La chute de Fabio Di Giannantonio et le forfait de Franco Morbidelli ce week-end laissent le duo VR46 en stand-by et permettent à Marco Bezzecchi de se rapprocher, bien que le pilote Aprilia soit toujours sixième du classement général.
Pedro Acosta prend l’avantage sur Johann Zarco, et Fabio Quartararo en fait de même sur Fermín Aldeguer mais à égalité de points. On notera encore que Jorge Martín, de retour de blessure, a bien cru pouvoir inscrire son premier point de la saison avant de perdre plusieurs places dans les derniers tours pour finir 11e.
Au championnat constructeurs, Ducati empoche à nouveau le maximum de points grâce à cette victoire de Marc Márquez, tandis que KTM réalise une bonne opération pour revenir à huit unités d’Aprilia. Dans le classement des équipes, une fois n’est pas coutume, les deux teams satellites Ducati terminent la journée bredouilles mais leur avance sur la concurrence est tellement large qu’ils ont de quoi voir venir et l’ordre derrière eux ne change pas.
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Championnat pilotes après le sprint du GP de République tchèque (12/22)

Championnat constructeurs après le sprint du GP de République tchèque (12/22)

1
Ducati
393
37
37
37
37
37
32
28
37
37
37
37

2
Aprilia
161
17
5
11
10
10
9
31
10
15
27
16

3
KTM
150
12
10
12
8
16
18
12
18
14
17
13

4
Honda
141
10
16
10
13
7
29
25
9
5
4
13

5
Yamaha
118
8
5
15
14
20
10
12
5
3
6
20

Championnat équipes après le sprint du GP de République tchèque (12/22)

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Moto GP

Márquez met sa chute sur le compte de la distraction après celle de Zarco

Lancé dans un tour très rapide en toute fin de séance qualificative à Brno, Marc Márquez apparaissait parfaitement en mesure de prendre la première place à Pecco Bagnaia. Pourtant, il est finalement passé à côté de la pole position, à cause de sa chute dans le virage 10.
Un accident plutôt incongru et qui aurait pu avoir de graves conséquences sachant que Johann Zarco venait lui-même d’y partir à la faute et se trouvait dans le bac à gravier lorsque la moto de l’Espagnol y est entrée à haute vitesse. Cet incident aurait aussi pu valoir au leader du championnat un double long-lap, pénalité prévue par le règlement en cas de chute sous drapeau jaune, mais tout semble indiquer que celui-ci n’a pas eu le temps d’être brandi.
“Ma chute était plus due à la distraction parce que j’étais déjà en train de freiner super fort”, a expliqué Márquez au site officiel du MotoGP qui l’interrogeait dans le parc fermé. “Il n’y avait évidemment pas de drapeau jaune, sans quoi j’aurais relâché. Mais quand Zarco est tombé, j’ai vu de la fumée, puis mon regard est parti un peu sur le côté et j’ai un peu élargi, et ensuite j’ai perdu l’avant.”
Questionné par Canal+ pour savoir s’il a été perturbé par Johann Zarco, Marc Márquez a ajouté : “Je ne peux pas dire que Johann m’a perturbé… Peut-être [qu’il m’a] déconcentré, mais bien sûr, c’est quelque chose qui peut arriver. Il était au milieu du virage, j’étais au point de freinage, donc je n’étais pas sous drapeau jaune.”
 
“Je suis content de cette deuxième place”, a ajouté le pilote Ducati, “surtout qu’aujourd’hui c’était particulier, la manière de piloter était spéciale. Ça a été difficile de faire le premier time attack du week-end dans les qualifications. Je suis content malgré tout.”
Malgré cette chute, Marc Márquez partira de la première ligne pour la dixième fois en 12 Grands Prix cette année. Il sera encadré par Pecco Bagnaia, auteur de sa première pole de la saison, et Fabio Quartararo, qui a expliqué avoir été quelque peu gêné dans son premier tour rapide, puis ralenti par un drapeau jaune.
Avec Fabien Gaillard
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La grille de départ du GP de République tchèque MotoGP

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Moto GP

La “journée très particulière” d’Aprilia avec le retour de Martín

Quelles que soient les traces d’amertume qu’il puisse rester chez les uns et les autres, Aprilia et Jorge Martín ont relancé leur mariage, selon la métaphore utilisée par le pilote lui-même. Brno accueille le nouveau départ de son championnat, après plusieurs mois marqués par les blessures.
Ce fut aussi une période chamboulée par son désir de quitter prématurément le constructeur qu’il venait tout juste de rejoindre, mais en ayant à présent renoncé à cette démarche, le champion en titre espère réussir à remobiliser son équipe autour de lui.
C’est ce qu’il a tenté de faire, jeudi soir, après avoir donné une longue conférence de presse pour s’expliquer. Bien qu’il ait expliqué ne pas sentir le besoin de s’excuser, Jorge Martín s’est exprimé devant toute son équipe avant de lancer ce week-end de course.
“Il est en pleine forme, mieux qu’à Doha, c’est certain, et très motivé”, expliquait vendredi le team manager Paolo Bonora, interrogé par le site officiel du MotoGP. “Une chose qui le confirme, c’est qu’hier soir il a voulu faire une courte réunion avec son côté du stand pour se montrer tout à fait clair avec eux, pour leur montrer quels sont ses objectifs et pour partager avec toute l’équipe autour de lui qu’il revient dans le championnat avec une motivation totale et qu’il veut de la part de chacun des membres de l’équipe exactement la même motivation car il a confiance en tout le monde et qu’il veut avoir l’énergie des membres de l’équipe. C’était quelque chose de bien et tous les techniciens en ont été heureux.”

Jorge Martin, Aprilia Racing
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Vendredi marquait donc ce nouveau départ que Martín et son équipe attendaient avec tant d’impatience. “Une journée très particulière”, a résumé Paolo Bonora, ravi. “Nous attendions ce moment depuis Doha, ça fait longtemps même si on ne dirait pas. Beaucoup de kilomètres ont été parcourus par les autres par rapport à Jorge ! Ce matin, ça a été une bonne séance, il n’a pas pris de risques. C’est ce qui était prévu, de tout garder sous contrôle et d’aborder les choses calmement, et il l’a très bien fait. Son premier commentaire a été bon.”
Dix-septième de la séance d’ouverture, disputée en conditions mixtes, Jorge Martín a ensuite brillé dans l’après-midi lorsque la pluie s’est faite plus marquée. Il a terminé les Essais en cinquième position, d’ores et déjà qualifié pour la Q2, ce qu’il n’avait pas réussi à faire à Losail, lors du seul Grand Prix qu’il ait disputé jusqu’à présent avec Aprilia.
“Quand un pilote manque beaucoup de courses et revient dans un championnat d’aussi haut niveau, une séance sur le mouillé représente probablement un avantage”, a estimé Paolo Bonora, “parce qu’il n’y a pas à se battre avec la moto, tout est plus smooth. Et le plus important, les adversaires n’attaquent pas à 100% ! Donc tout est beaucoup plus facile. Après, évidemment, il y a un désavantage car vous ne pouvez pas pousser à fond et comprendre quelle est votre condition physique.”
Aprilia avait pour approche de contenir son pilote, qui pourtant trépignait depuis plusieurs semaines à mesure que ce retour prenait forme. “Notre plan est de ne pas attaquer, de rester calme et d’attendre au moins trois courses pour voir son potentiel”, a prévenu Paolo Bonora. Quel est donc l’objectif dans ce contexte ? “Qu’il retrouve son potentiel à 100%. Donc il va garder son calme, avancer pas à pas, séance après séance et course après course, mais en se focalisant sur la suite pour être compétitif et dans la position à laquelle nous sommes habitués à voir Jorge Martín.”
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Une stratégie manquée laisse Bagnaia amer

C’est une nouvelle déception pour Pecco Bagnaia : il n’a pas réussi à se qualifier directement pour la Q2 vendredi, n’ayant obtenu que le 13e temps de la séance dont l’entrée dans le top 10 était indispensable pour obtenir son ticket. Certes, la séance a été perturbée par la pluie et n’a donc probablement pas montré ce qui aurait été la hiérarchie à la régulière, néanmoins ses principaux adversaires ont bien réussi à se qualifier, et même Álex Márquez malgré sa chute à sept minutes de la fin.
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“Je n’y suis pas parce qu’on a complètement manqué notre stratégie”, a expliqué le pilote Ducati lorsqu’il lui a été demandé pourquoi lui ne figurait pas parmi les dix premiers. “J’étais au box quand les autres étaient en train d’améliorer leur chrono. Chaque fois que j’entrais au stand, j’étais dans le top 10, mais au moment décisif j’en suis sorti.” Et de préciser : “On a décidé d’essayer quelque chose qui était trop long à changer. On a manqué le moment où tout le monde faisait son temps le plus rapide.”
“Au dernier moment, la seule possibilité de figurer dans le top 10 était de sortir avec le pneu arrière medium, or on a décidé de prendre le soft. C’était la mauvaise stratégie”, a poursuivi Bagnaia. “Dans la dernière partie, je voyais qu’il valait mieux prendre le medium, mais les techniciens étaient convaincus qu’il fallait le soft. J’ai donc décidé de suivre leur stratégie, mais elle n’était pas bonne.”
“Je pense que le potentiel pour être dans le top 10 était clairement là, on a juste pris toutes les mauvaises décisions”, a résumé Pecco Bagnaia, implacable et visiblement lassé de l’accumulation de revers qu’il subit.

C’est déjà une saison compliquée. Si on la complique encore plus, c’est dommage.

C’est en effet un nouvel épisode dans une saison compliquée pour le pilote italien. Malgré la positivité qu’il tentait d’afficher jeudi à son arrivée à Brno, la réalité l’a encore une fois rattrapé et c’est abattu qu’il a bouclé cette première journée.
“Honnêtement, c’est déjà une saison compliquée, durant laquelle mes sensations ne sont pas les meilleures. Et si on complique encore plus la situation, alors c’est dommage, et ça a été le cas aujourd’hui”, a-t-il regretté avec amertume, et ce d’autant plus qu’il ne se sentait pas si mal durant cette séance.
“Ce matin j’étais plutôt compétitif, je faisais de bons chronos. Cet après-midi, j’étais toujours en difficulté mais je crois qu’on avait trouvé quelque chose pour s’améliorer, puis dans le dernier instant de la séance on a tout simplement manqué la stratégie.”

Pecco Bagnaia va disputer la Q1 pour la deuxième fois cette saison.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“Quoi qu’il en soit, il faut qu’on se montre positifs et aujourd’hui, on a trouvé quelque chose qui m’aide sur le mouillé, donc c’est une bonne chose. Demain, il sera important de cumuler les tours avec le soft et ensuite d’exploiter pleinement notre potentiel pour passer en Q2. Je pense que tous les pilotes les plus rapides sont dans le top 10, donc j’espère réussir à survivre à la Q1 pour peut-être avoir plus de potentiel en Q2”, a conclu Pecco Bagnaia.
C’est la deuxième fois cette saison que le double champion du monde va devoir disputer la Q1. En Thaïlande, lors du Grand Prix d’ouverture du championnat, il s’en était sorti en signant le meilleur temps de cette courte séance qui met en jeu deux tickets de repêchage.
Parmi les autres déçus des Essais, vendredi, on trouve Raúl Fernández, que l’amélioration spectaculaire d’Álex Márquez a exclu du top 10 pour 39 millièmes, ainsi que Fermín Aldeguer et Fabio Di Giannantonio, entre autres. Fait rare, seules deux Ducati ont réussi à obtenir une place parmi les dix premiers dans cette séance.
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