Nom de l’auteur/autrice :Lena Buffa

Moto GP

La méthode Honda : aller “toujours de l’avant”, sans empressement

Honda a déjà marqué au championnat des constructeurs environ le double de points qu’elle n’en a cumulés sur l’ensemble de la saison dernière. Si l’on prend l’ensemble de ses pilotes, la marque a engrangé 194 points alors qu’elle n’en comptait que 51 l’an dernier après le même nombre de Grands Prix. Tout cela n’étant pas uniquement dû à la victoire de Johann Zarco sous la pluie du Mans, ces chiffres traduisent une progression réelle du niveau de performance.
Néanmoins, des améliorations sont encore attendues par les pilotes, et ceux-ci n’ont pas peur de manifester leur impatience comme l’a fait le Français, le mieux classé du groupe, en expliquant être coincé “depuis trop de mois” avec un matériel qui stagne. Au moment de l’entrée dans la pause, à l’heure où chacun se retourne sur cinq premiers mois de compétition et en dresse le bilan, il y avait consensus pour dire que les problèmes identifiés de longue date sur la RC213V restent en effet inchangés aujourd’hui.
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La course de Brno n’a pas aidé à faire pencher la balance vers le positif, le circuit ayant particulièrement mis à rude épreuve les pilotes du groupe. Alors que d’autres pistes et conditions climatiques ont permis de gommer ses défauts, la Honda a montré une certaine lenteur sur le circuit tchèque, due en partie à un grip arrière “inexistant” selon le constat fait par Luca Marini, avec tout ce que cela entraîne. Sans adhérence sur la roue arrière, la moto génère des vibrations en entrée de virage, ce qui complique la tâche des pilotes pour l’incliner, la faire tourner, puis générer la bonne motricité pour sortir du virage.
Luca Marini le décrivait déjà très bien en marge du GP d’Italie : “Le plus gros problème pour nous, c’est que quand on monte un pneu tendre neuf, on n’arrive pas à extraire le supplément de grip du pneu. On a toujours beaucoup de soucis avec le grip arrière, avec la roue arrière qui glisse, et ça ne nous aide pas faire tourner la moto et à la redresser, donc on est lents aussi à l’accélération. On y travaille. On connaît très bien le problème, c’est juste qu’il faut qu’on trouve des solutions. On essaye beaucoup de choses mais on n’a pas encore réussi à sortir de ce problème.”
La faible vitesse de pointe de la Honda n’aide pas à améliorer le tableau, et là aussi, les conclusions sont déjà tirées depuis longtemps. Au Mugello, l’analyse de Marini était très aboutie quant à la globalité du problème à résoudre. Il jugeait que le grip arrière comme “le domaine dans lequel [Honda] est le plus loin de tous les autres constructeurs” et ajoutait : “Bien sûr, on manque toujours de vitesse de pointe mais ça sera plus facile à trouver avec une meilleure aéro et surtout une meilleure performance moteur – on a un bon moteur mais il faut en extraire un peu plus de performance, on le sait. Pour ce qui est du grip arrière et de la manière dont on gère les gaz quand on accélère sur l’angle, c’est sans doute là que se situe la plupart du temps qu’on perd.”
L’exemple d’Aprilia et de KTM
Si la domination exercée par Ducati ne permet pas vraiment à Honda d’espérer rivaliser, il existe en revanche un entre-deux, que vise la marque japonaise. Logiquement, les pilotes se comparent à ceux des autres marques, et le constat n’est pas toujours indolore. “J’ai eu l’occasion de rouler face aux KTM de Binder et Pol Espargaró, et la différence est impressionnante”, constatait par exemple Marini à Brno. “Quand on perd déjà une demi-seconde en ligne droite, la course se complique, c’est évident.”

Honda cherche à suivre la progression d’Aprilia et KTM pour s’extraire du peloton.
Photo de: Honda Racing

“Aprilia et KTM ont progressé et c’est bien pour le championnat. Je pense que l’on arrivera bientôt à leur niveau mais il faut que l’on attende certaines mises à jour sur la moto, dont on sait qu’elles vont arriver”, soulignait le pilote italien, avec l’espoir que la lutte puisse s’intensifier dans la seconde partie du championnat. “Ils ont bien progressé, et on va en faire nous aussi. Je m’attends à ce que l’on soit nous aussi capables de se battre d’ici à la fin de l’année, non pas contre toutes les Ducati mais sûrement contre quelques-unes de plus.”
“C’est une période difficile mais je pense que lorsque des mises à jour seront là, on arrivera à très bien progresser. Quelque chose va arriver en Autriche”, ajoutait Luca Marini en quittant Brno, tout en sachant déjà que cela ne pourra qu’être une étape : “Ça n’est pas suffisant, mais c’est quelque chose que j’ai essayé au test de Brno [avant le Grand Prix].”
Honda avance à son rythme
Parfaitement réaliste sur le niveau affiché durant cette première moitié de championnat, Alberto Puig ne cache pas une certaine lenteur dans les avancées. Mais à un tel niveau de compétition et compte tenu du retard qu’a pris Honda depuis plusieurs années, stagner peut déjà être perçu comme une réussite.
“Je pense que pour le moment, ça va plus ou moins dans la direction que l’on attendait”, observait le team manager espagnol début juillet. “Ce n’est pas fantastique mais on ne régresse pas. On comprend comment corriger les choses sur la moto.”

On n’avance pas super vite mais on va toujours de l’avant. On ne s’arrête pas avant d’arriver à destination.

“Ce qui est important, c’est de connaître les faiblesses de la machine et c’est le cas. Le problème est de lancer des nouveautés. C’est ce qui prend le plus de temps mais par rapport à il y a quelques années, quand nous étions un peu perdus. Je pense que l’on sait plus ou moins ce que l’on doit faire, et maintenant, c’est juste une question de temps pour vraiment trouver comment le faire.”
“Les concessions aident beaucoup et on essaie de faire des tests. On a un gros groupe de pilotes d’essais qui aident beaucoup. On suit ce système japonais typique : on n’avance pas super vite mais on va toujours de l’avant. On l’a compris et quand on l’a à l’esprit, on ne s’arrête pas avant d’arriver à destination. La seule chose que l’on peut faire est de continuer à aller de l’avant et attendre que ça arrive.”

Johann Zarco, ici devant l’Aprilia d’Ai Ogura.
Photo de: Team LCR

“Je n’ai pas dit que c’était un processus lent, j’ai dit qu’on allait à notre rythme”, a poursuivi Alberto Puig. “On n’est pas où l’on le veut mais ça ne veut pas dire qu’on est arrêtés. On prend notre temps mais Honda est une entreprise qui, quand elle fixe un objectif, l’atteint normalement.”
La restructuration n’est pas encore terminée
Pour tenter d’atteindre ses objectifs, Honda s’est ouverte à des méthodes venues de l’extérieur, une évolution suffisamment rare pour porter en elle de très grandes attentes. Romano Albesiano incarne la quintessence de cette mutation, lui qui a quitté Aprilia pour prendre la tête du département technique de Honda, seulement il ne peut tout changer en un claquement de doigts.
“Romano est arrivé cette année. Ce n’est pas facile d’arriver dans une entreprise comme Honda et de changer les choses en cinq ou dix minutes”, a tenu à rappeler Alberto Puig. “Il faudra du temps pour que ce soit prêt mais on fait beaucoup d’efforts, pas seulement au Japon mais aussi en Europe, pour créer un nouveau centre de développement, pour la dynamique du véhicule. On fait beaucoup de choses.”
“Romano ne sera pas seul et nous prévoyons même de recruter de nouvelles personnes. Je pense que c’est une combinaison des gens qui viennent chez Honda, [et de ceux] à l’usine principale et avec les ingénieurs principaux au Japon, pour avoir un changement. C’est le plan que nous avons à l’esprit.”
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Du côté des pilotes, on a bien conscience également que tout ce processus requiert du temps, néanmoins Luca Marini perçoit dans la présence de Romano Albesiano la clé pour enfin accélérer les progrès. “Je pense qu’il a trouvé une très bonne connexion avec certains ingénieurs japonais, il travaille avec beaucoup d’entre eux pour essayer de bâtir une meilleure organisation et une réaction un peu plus rapide aux requêtes des pilotes, pour essayer d’être plus rapides et d’apporter de nouvelles pièces”, constate l’Italien.
“Le chemin est encore long”, concède Marini, “car on se rapproche sur certaines pistes mais on est encore trop loin sur d’autres. En particulier dans le time attack parce que si on arrivait à faire de meilleures qualifs, alors peut-être qu’on pourrait se battre pour une bonne position en course […] mais on part parfois de la 14e ou de la 16e place, et il est alors impossible de remonter avec le niveau qu’on a actuellement.” À l’impatience qui s’exprime parfois fait face la conscience que la situation ne s’inversera pas radicalement à court terme. “Je pense que ce n’est que le début de ce nouveau projet”, résume le pilote italien, pragmatique.
Avec Vincent Lalanne-Sicaud

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Simon Crafar, un commissaire qui veut protéger avant de punir

Devenu président du panel de commissaires MotoGP à la suite de Freddie Spencer, Simon Crafar a voulu marquer un changement avec son prédécesseur, souvent contesté. Ses premiers mois d’exercice lui ont permis de s’attirer les louanges de pilotes jusqu’ici souvent échaudés par des décisions qu’ils jugeaient erratiques. Il a voulu orienter son rôle vers plus de dialogue, quitte à surprendre comme au GP d’Italie lorsque Marc Márquez et Pecco Bagnaia ont été convoqués simplement pour expliquer un contact n’ayant pas donné lieu à la moindre sanction.
Simon Crafar parle aussi à la presse, et c’est également un changement. C’est donc dans une longue interview accordée à GPOne peu avant la pause estivale qu’il explique être lui-même positivement surpris par ses débuts. “J’étais convaincu qu’il allait me falloir un ou deux ans pour ne serait-ce que me sentir bien, mais la vérité c’est que je me suis tout de suite senti très bien. Et je m’amuse, car je peux exploiter au maximum tout ce que j’ai appris dans le passé”, se félicite-t-il.
Ancien pilote, vainqueur d’un Grand Prix 500cc en 1998 et monté une dizaine de fois sur le podium en WorldSBK, Simon Crafar a aussi été commentateur pour le site officiel du MotoGP ces dernières années. Initialement mal à l’aise dans ce rôle, il y a finalement appris à écouter et comprendre les points de vue de tous, et à correctement exprimer ce qu’il souhaitait dire, apprécié notamment pour la qualité de ses analyses techniques. Aujourd’hui, à 56 ans, c’est avec l’ensemble de ce bagage qu’il essaye d’enrichir son nouveau rôle, qu’il opère aux côtés de deux autres commissaires nommés comme lui par la FIM, Andrés Somolinos et Tamara Matko.
“Bien sûr, je connaissais et je comprenais déjà les dynamiques d’un accident, mais avec mon travail précédent j’ai appris comment communiquer certaines choses, comment maintenir une très bonne communication avec les pilotes et les équipes. C’est très important, parce que si on ne communique pas bien avec eux, ils vont ensuite difficilement comprendre leur pénalité et on se retrouve alors avec des personnes en colère face à soi”, observe-t-il.

Beaucoup voient mon rôle comme celui qui punit. Pour moi, c’est un travail qui vise à protéger les pilotes.

“Avec ces motos, tout est difficile, et c’est aussi pour cela qu’il est devenu encore plus important de parler avec les pilotes”, poursuit le Néo-Zélandais. “Ils ont des informations que nous, en tant que juges, nous n’avons pas. Je les entends toujours avant d’émettre le moindre jugement, avec mes collègues.”
“Il arrive souvent des choses aux pilotes qu’on ne peut pas savoir. On se retrouve parfois face à des incidents qui peuvent avoir été causés par des problématiques techniques sur la moto, ce qu’on ne peut pas savoir sans parler avec les pilotes. Ça fait toujours beaucoup réfléchir parce que nous savons que, derrière certains incidents, il faut prendre en compte des hypothèses techniques et c’est précisément pour cela que nous parlons beaucoup avec les pilotes avant de juger.”
Déjà à l’aise à la tête du panel de commissaires, Simon Crafar se perçoit comme quelqu’un qui éduque les pilotes, à commencer par les plus jeunes, plus que comme un punisseur : “Beaucoup voient mon rôle comme celui qui punit, qui distribue des sanctions. Moi, je vois les choses différemment. Pour moi, c’est un travail qui vise à protéger les pilotes.”

Augusto Fernández est l’un des derniers pilotes à avoir été sanctionné, après avoir fait chuter Takaaki Nakagami à Brno.
Photo de : Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“Les règles sont rédigées comme elles le sont afin de protéger les pilotes des dangers, et je pense qu’une part de mon travail sert précisément à éviter que les pilotes commettent plusieurs fois les mêmes erreurs. Mais il s’agit aussi de les protéger de dangers qui peuvent potentiellement avoir de graves conséquences. Je crois que mon rôle va au-delà du fait de simplement être celui qui punit tel ou tel pilote.”
“Je savais qu’éduquer les jeunes faisait partie de mon travail, mais je n’avais pas réalisé à quel point cet aspect était important pour nous, et ça me plaît énormément. Nous cherchons à bâtir un avenir plus sûr pour ces pilotes une fois qu’ils arrivent dans les catégories supérieures.”
Lorsque son prédécesseur est évoqué, Simon Crafar apporte un regard différent sur celle qu’a été sa situation. En dépit des critiques qu’aura essuyées Freddie Spencer durant des années, le Néo-Zélandais souligne avoir trouvé en arrivant une situation bien plus simple qu’elle ne l’était quelques années auparavant.
“Quand Freddie est arrivé, le travail à faire était assez différent. Je m’estime chanceux parce qu’il a apporté de nombreux changement lorsqu’il était en poste. Je n’ai pas eu les mêmes problèmes que lui”, argumente-t-il. “Au début, il était dans la même pièce que la direction de course, mais les équipes étaient différentes. Il a littéralement bâti une équipe et il a fait du très bon travail car elle est formidable. J’ai simplement eu de la chance d’arriver aujourd’hui et non à cette époque-là.”
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Bastianini voit le bout du tunnel : “J’ai traversé des mois difficiles”

On a parfois pu se demander jusqu’où irait la descente d’Enea Bastianini. Très en souffrance depuis qu’il a intégré le groupe KTM, l’Italien n’a pas réussi à suivre le rythme de ses collègues, balayé notamment par la réussite vite obtenue par son voisin de garage, un Maverick Viñales qui, comme lui, ne connaissait rien à la RC16 avant cette année.
Jamais qualifié plus haut que 16e, jamais dans les points en sprint et seulement quatre fois dans le top 10 en course principale : ce n’est un secret pour personne que les performances de Bastianini ont été inférieures à ses attentes durant cette première moitié du championnat, lui que l’on a connu vainqueur à sept reprises ces dernières saisons.
“On a vu tout de suite que ça n’était pas à la hauteur de ce que je fais habituellement, que c’était une moto avec laquelle j’allais avoir plus de mal. Je cherche à étudier [les autres] pour réussir à faire quelque chose, y compris en course”, expliquait le natif de Rimini avant de se lancer dans le week-end de Brno.
Il sortait tout juste de l’hôpital, car aux difficultés en piste s’est ajoutée une intoxication bactérienne qui l’a mis KO et l’a obligé à manquer un Grand Prix. Difficile donc de croire qu’il allait pouvoir redresser la barre avant la pause. Et pourtant, à peine quelques jours plus tard, Bastianini est parti en vacances avec le sourire, cette visite en République tchèque ayant soudain marqué un vrai tournant.
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“J’ai moi aussi parfois perçu la lumière, réussi en tout cas à être plus efficace que d’autres pilotes KTM, mais on n’a pas encore défini la voie que je voudrais suivre. Je crois que ça va venir avec le travail, avec les nouveautés qui vont arriver”, soulignait-il encore avant d’attaquer le Grand Prix tchèque.
Tout n’était pas totalement noir en effet dans son bilan à ce stade. Ces éclaircies, il en a bénéficié dans les semaines qui ont précédé la pause, au Mugello ou encore à Assen notamment. Mais s’il arrivait parfois à terminer ses week-ends avec des sensations en progrès, il subissait lourdement son manque de sensations en pneus neufs, et donc ses faibles qualifications, ainsi qu’une inconstance marquée.
Sur ce point, le week-end de Brno a véritablement balayé le passé. Ce Grand Prix a permis à Bastianini de retrouver le sourire et il l’a placé dans une belle dynamique avant la pause, avec des performances solides de bout en bout du week-end. Une meilleure adhérence a contribué à hausser le niveau des quatre KTM, cependant le bond du pilote Tech3 a été tout bonnement spectaculaire.

Une médaille synonyme de délivrance pour Enea Bastianini.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Ses performances à Brno (une qualification directe en Q2, la troisième place du sprint et la quatrième de la course avant sa chute) ont été tellement supérieures à sa moyenne de l’année que cela paraissait même un peu dur à croire après les grosses difficultés des derniers mois.
“J’ai toujours pensé que quand j’arriverais à faire quelque chose de plus, le step serait important, et ça a été le cas”, a-t-il cependant fait remarquer. “Parce que quand on manque de confiance, on perd non pas un ou deux dixièmes, mais plutôt sept ou huit. Et quand on a un bon feeling, tout ça change, on peut progresser. C’est ma chance de pouvoir à présent revenir et prendre du plaisir.”
“J’ai traversé des mois difficiles, je ne le nie pas, mais j’ai toujours gardé conscience de mon potentiel. Quand les choses sont au point, j’arrive à m’exprimer, la journée [de samedi à Brno] a été de celles-là. Dans ce genre de situation, les gens que l’on a autour de soi comptent beaucoup et j’ai une belle famille qui m’entoure. Je tiens à la remercier, ils m’ont toujours soutenu.”

Je n’ai pas encore tout sous contrôle, c’est certain, mais le jour viendra où ce sera le cas.

“Cette année a été très difficile jusqu’ici, mais ça a été plus facile [à Brno], on était tout le temps aux avant-postes. Le départ continue à nous limiter un peu. En partant plus haut, tout est plus simple, évidemment”, faisait tout de même remarquer Bastianini en quittant Brno, où il s’élançait 11e et a “payé cher” une erreur dans le septième tour, le privant de la quatrième place qu’il occupait alors. 
“Il faut qu’on travaille dans cette direction”, insistait le pilote Tech3 en quittant la République tchèque, conscient qu’il tient maintenant une voie à explorer. “Je crois que la direction prise est la bonne. Je n’ai pas encore tout sous contrôle, c’est certain, mais le jour viendra où ce sera le cas.”

Enea Bastianini a-t-il passé un cap durablement ?
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Il serait, certes, très prématuré d’estimer que la domination Ducati s’effrite, mais ce dernier Grand Prix avant la pause a en tout cas montré une autre hiérarchie, avec une plus grande mixité de marques aux avant-postes. “Le fait qu’on n’ait pas couru sur cette piste depuis longtemps a été un désavantage pour eux. On était tous plus proches. La vérité, c’est qu’aujourd’hui aussi, les Ducati étaient assez rapides”, faisait remarquer Bastianini. “Mais il est clair qu’on essaye de pousser fort pour combler notre retard. Je crois que, petit à petit, on y arrivera.”
Maintenant que KTM est en capacité de produire certaines évolutions sur-mesure pour ses pilotes, l’Italien attend impatiemment une pièce bien précise, qu’il a demandée avant l’été et qu’il devrait recevoir à la reprise, en Autriche. “J’ai cette exigence de recevoir une nouvelle selle parce que je suis sûr que ça va m’apporter un gros bénéfice. Pour le moment, je ne peux pas prendre la position que je voudrais quand je suis à la corde et j’ai vraiment du mal à rester agrippé à la moto, alors ça va m’aider.”
À cela s’ajoutent les bonnes nouvelles en provenance de KTM, dont le nouveau PDG a été vu à Brno. “Dans le box, il a motivé tout le monde et c’était bien”, a observé le pilote Tech3. “Il est bourré d’énergie, ça se voit, alors je suis content qu’il soit passé à la tête de KTM. Je l’ai vu pour la première fois ce week-end alors je ne le connais pas bien mais il m’a fait une bonne première impression.”
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“Unique et inhabituel” : les impressions des pilotes Ducati au Balaton Park

Mardi, les six pilotes MotoGP de Ducati ainsi que le pilote essayeur de la marque ont profité d’une journée d’entraînement atypique. Tous étaient réunis au Balaton Park, le nouveau circuit qui, dans un peu plus de deux semaines, accueillera le Grand Prix de Hongrie.
Pour cette nouvelle épreuve intégrée au calendrier cette année, le championnat s’appuie sur un circuit ouvert il y a deux ans et jusqu’ici dédié aux courses automobiles. Jugé par endroits dangereux pour les motos, il a été retouché ces derniers mois, avec l’ajout de chicanes qui ont eu pour but de casser le rythme et ont ralenti l’ensemble du tour.
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Les pilotes WorldSBK en ont fait l’expérience il y a quelques jours, en y disputant la huitième manche de leur championnat. Une sorte de grande répétition avant que les motos les plus puissantes investissent les lieux du 22 au 24 août. Les pilotes essayeurs des constructeurs MotoGP ont aussi pu faire un test au Balaton Park fin juin et les titulaires des équipes Ducati ont donc à leur tour roulé sur place mardi au guidon de Panigale V4 S.
Ducati a communiqué sur cette journée de “team building” de ses pilotes, visant toutefois plus à “se familiariser avec la piste hongroise” qu’à créer du lien entre chacun. Accompagnés par Michele Pirro, qui connaissait déjà les lieux, Marc Márquez, Pecco Bagnaia, Álex Márquez, Fermín Aldeguer, Franco Morbidelli et Fabio Di Giannantonio ont limé le bitume pour apprendre les enchaînements de ce tracé de 4 kilomètres.
“Une super journée en piste avec tout le groupe Ducati Corse”, témoigne Marc Márquez, qui a pu découvrir une nouvelle piste tournant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, comme il les aime, mais également au caractère stop-and-go très marqué.
“Je suis content”, se réjouit le leader du championnat. “Le tracé est unique et inhabituel. Cela va demander un style de pilotage légèrement différent. C’est une piste stop-and-go et il va falloir s’adapter. Plus on entrera vite dans le rythme, mieux ce sera, et on pourra vraiment apprécier la vitesse. Le bitume est bon, ils ont fait du bon boulot. J’ai hâte de courir ici avec la MotoGP.”
 
“Mes premières impressions au sujet du circuit du Balaton sont bonnes”, ajoute son coéquipier Pecco Bagnaia. “La piste est petite, il faut faire attention dans les chicanes, mais je suis satisfait. Le tracé est unique et il permet de s’amuser. Ce sera différent avec la Desmosedici GP, mais pour le moment je prends du plaisir avec la Panigale V4 et j’essaye même de la faire glisser.”
Ducati indique que le duo de son équipe d’usine a bouclé environ 70 tours de la piste au total mardi. Ils ont pu rouler de 11h à 17h environ, dans des conditions chaudes. Ils reprennent désormais quelques jours de vacances avant de faire leur retour à la compétition la semaine prochaine, en Autriche.

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Le pari gagné de Marc Márquez cinq ans après sa blessure

Sa violente chute dans le virage 3 de Jerez restera comme l’un des moments marquants de l’histoire des Grands Prix moto, comparable à celle de Mick Doohan au même endroit 21 ans plus tôt. Mais là où la carrière de l’Australien avait été stoppée, celle de Marc Márquez a réussi à se relancer. Il a eu besoin pour cela d’un soupçon de chance, de médecins clairvoyants et de gros efforts physiques et mentaux.
Trouver ennuyeuse sa domination actuelle serait manquer de respect à l’Espagnol pour tout ce qu’il a dû endurer depuis cinq ans pour réussir à retrouver les sommets. Il lui a fallu renoncer intégralement au championnat 2020, alors qu’il suivait une saison record l’ayant mené à son huitième titre mondial, puis à une partie de la saison 2022 et se faire opérer trois fois lourdement dans cet intervalle de temps.
Humainement, il a souffert, et en tant que pilote il lui a fallu mettre de côté durant plusieurs années les ambitions qui avaient motivé toute sa carrière jusqu’alors. Il a aussi dû modifier son pilotage, car il explique ne plus pouvoir être aussi agressif qu’avant. “J’ai changé mon style de pilotage après ma blessure. Je ne suis plus autorisé à piloter de façon agressive pendant beaucoup de tours. Ça m’a forcé à adapter mon pilotage à ma nouvelle condition physique. Ça fonctionne bien mais je dois piloter différemment”, explique le #93.
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Dans ce très long chemin emprunté par Marc Márquez, le dernier déclencheur est venu de sa moto, qui est désormais la Ducati. Machine dominatrice sur le plateau actuel, elle répond à ce qu’il est à présent capable de faire physiquement. “Je me sens super bien avec la moto. Quand on se bat contre la moto, parfois on est plus lent. Mais là, il semble que plus je suis smooth, plus je suis rapide. J’aime ça parce que c’est moins exigeant physiquement. Il faut continuer à avancer parce qu’il reste des domaines dans lesquels on sait qu’on peut s’améliorer, mais on ne peut pas avoir une moto parfaite de toute façon.”
Pour en arriver à enfourcher la moto italienne, Marc Márquez, jusqu’ici indissociable de Honda, a dû opérer un changement lui aussi très douloureux, c’est-à-dire rompre son contrat de longue durée avec le constructeur et se séparer de son équipe technique. Un crève-cœur mais qui était motivé par le fait qu’il sentait qu’il s’agissait de sa seule et unique chance de retrouver confiance et efficacité au guidon.
“J’ai misé sur moi fin 2023”, résume-t-il. “J’ai décidé de prendre la meilleure moto de la grille pour essayer de comprendre s’il était possible de revenir à mon plus haut niveau, et je l’ai fait alors je suis très heureux.”

Marc Marquez, Ducati Team
Photo de: Dorna

Márquez a quitté le programme d’usine Honda pour une Ducati satellite et sa saison 2024 chez Gresini a été décisive. Il a repris confiance et a vite compris qu’il s’était désormais remis sur de bons rails, ceux qui pouvaient le mener vers le succès à nouveau. “L’année dernière a été déterminante. Le team Gresini m’a donné l’opportunité de revenir et j’ai piloté, non pas parfaitement, mais en tout cas j’ai peu à peu pris confiance en moi.”
Cinq années qui ont fait grandir Márquez
Aujourd’hui, Marc Márquez l’admet aisément : depuis sa blessure, il a perdu des opportunités de titre mais il a beaucoup grandi. Cinq ans après la blessure la plus grave de sa carrière, il peut dire qu’il a gagné son pari et qu’il est redevenu le pilote redoutable qu’il était, différent mais toujours aussi puissant lorsqu’il prend la piste.
“Il est vrai que ces cinq années ont été difficiles mais dans le même temps, j’ai beaucoup grandi tant dans ma vie personnelle que professionnelle, et maintenant je suis un peu plus mûr, plus calme”, constate-t-il. “Durant ces cinq années, j’ai peut-être perdu l’opportunité de me battre pour des titres à cause de ma blessure, mais dans le même temps j’ai beaucoup grandi dans ma vie personnelle. Ça n’est jamais bon de vivre ces moments-là, mais parfois cela aide les gens à voir les choses, voire à changer de caractère dans certaines situations.”
Invaincu depuis cinq Grands Prix, Marc Márquez affiche 120 points d’avance à la pause du championnat. Lorsqu’il reprendra la compétition la semaine prochaine, ce sera pour aller chercher le titre, ce qu’il assume désormais. “La seconde partie de la saison comporte dix courses et j’ai un gros avantage. Il faut être honnête : je ne peux que perdre [le titre]. J’ai besoin de gérer et de rester concentré”, prévenait-il avant de partir se ressource en vacances.
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Quant à savoir ce que lui procurera ce neuvième titre (le septième en MotoGP) qui lui paraît à présent promis, il s’en est déjà ouvert. “Pour moi, que le neuvième titre arrive ou pas… J’ai déjà réussi le plus grand défi de ma carrière, à savoir revenir d’un moment très bas”, rappelait-il il y a quelques semaines, à la veille du GP d’Italie. “Il y a trois ans, j’étais dans cette même conférence de presse et j’annonçais que j’allais aller aux États-Unis pour casser à nouveau mon bras afin de le remettre droit.”
“Donc j’ai déjà réussi mon plus gros challenge. Tout le monde a sa propre carrière, tout le monde a ses blessures, son style de pilotage, son caractère, mais je suis content [d’avoir réussi] ce challenge et maintenant je prends juste du plaisir.”

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Moto GP

Le tour de force de Johann Zarco pour gagner les 8H de Suzuka

Johann Zarco aime tellement la moto qu’il ne pouvait refuser de participer, une fois encore, aux 8 Heures de Suzuka. Grand-messe de la course moto pour les constructeurs japonais, cette épreuve emblématique dans l’endurance mondiale centralise les ambitions de chaque marque du Pays du soleil levant – et de celles qui veulent tenter de les vaincre sur leur terrain. Une question d’honneur à laquelle Zarco adhère pleinement, lui qui a une nouvelle fois tenu son rang avec brio.
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Le défi s’annonçait pourtant compliqué cette année, et il l’a été. D’abord parce que l’équipage initialement prévu à trois s’est réduit à deux pilotes. Iker Lecuona s’est en effet blessé lors de la dernière manche de WorldSBK et son remplaçant annoncé, Xavi Vierge, s’est retrouvé bloqué par des questions administratives. L’Espagnol n’a pas réussi à obtenir son visa à temps et il a donc laissé Johann Zarco seul avec Takumi Takahashi à la veille des qualifications.
C’est donc à deux qu’il a fallu se partager les efforts de ce week-end hors normes et les relais des 8 heures de course. Zarco et Takahashi s’en sont sortis, malgré une chaleur à la limite du supportable décuplant un peu plus encore l’effort fourni. Sans troisième homme, les pilotes ont dû réduire leurs temps de récupération entre les relais, s’accordant environ 40 minutes et des pauses dans une piscine pour se remettre, ce qui est très en deçà du rythme habituel du pilote MotoGP.
 
Il a beau avoir eu assez de jus pour offrir un nouveau salto arrière depuis le podium du circuit, Johann Zarco n’a pas caché qu’il ressentait la fatigue au moment de conclure le week-end. Il faut dire que cela venait clore un programme qui l’avait beaucoup sollicité ces dernières semaines.
Il a rejoint Suzuka après le Grand Prix disputé à Brno et qui marquait l’entrée dans la pause estivale du MotoGP. Pause qu’il a donc dédiée jusqu’à présent aux essais puis à la course japonaise. Avant cela, il a effectué des tests au Japon après les GP de Grande-Bretagne et d’Aragón. Il y a un mois, il admettait déjà avoir un peu tiré sur la corde au point d’avoir “un peu perdu [son] énergie”.

Johann Zarco a passé l’arrivée en vainqueur.
Photo de : Honda HRC

“C’est toujours bien quand on peut contrôler la course en tête, mais le faire en n’étant que deux pilotes dans l’équipe, ça rend les choses très compliquées”, a reconnu le pilote de 35 ans à l’arrivée dimanche, visiblement éprouvé. “Il faisait très chaud, on transpire, on est très fatigué et on a très peu de temps pour récupérer. C’est difficile quand il faut ensuite remonter sur la moto.”
Malgré ces conditions très éprouvantes, Johann Zarco a donc remporté les 8 Heures de Suzuka pour la deuxième fois de sa carrière, et son coéquipier et lui ont contrôlé la course sans jamais vaciller. Seule l’entrée en scène de la voiture de sécurité dans la phase finale a quelque peu pimenté la course, mais sans véritablement permettre au second équipage, l’équipe Yamaha dans laquelle figurait Jack Miller, de menacer la Honda.
Pour le Français, cette participation et le résultat final sont une véritable preuve d’engagement envers sont constructeur, avec lequel il discute depuis plusieurs mois des modalités de prolongation de son contrat. L’annonce d’un nouvel accord de deux ans ne devrait désormais plus tarder.
Johann Zarco a maintenant quelques jours pour récupérer de ces efforts en profitant de la dernière partie de la pause estivale du MotoGP. Il reprendra la piste la semaine prochaine pour le GP d’Autriche, mais ne semble en tout cas pas vacciné contre Suzuka et prévoit déjà d’y revenir l’année prochaine. “J’espère qu’on sera trois cette fois. J’adore cette course, on a l’une des meilleures motos et c’est un plaisir de la piloter. J’aime que mes vacances soient dédiées à ça”, a-t-il souri.

C’est la quatrième année de suite que Honda gagne les 8H de Suzuka.
Photo de : Honda HRC

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Le tour de force de Johann Zarco pour gagner les 8H de Suzuka Lire l’article »

Moto GP

Quels circuits sont indispensables au calendrier MotoGP ?

Le calendrier MotoGP compte aujourd’hui 22 circuits, répartis dans 18 pays dont une majorité en Europe. Jamais une saison de Grand Prix moto n’avait compté un agenda aussi chargé, et pourtant les débats sur les pistes qui mériteraient de figurer au calendrier pourraient durer à l’infini.
Alors que les instances continuent à étudier sans discontinuer les différents terrains sur lesquels le MotoGP aurait intérêt à s’implanter, certains pilotes ont récemment été questionnés sur les pistes dont la place mériterait, selon eux, d’être sanctuarisée. Une question loin d’être si évidente, d’autant qu’il leur a été demandé de n’en choisir que six…
“Le Mugello, Austin, Brno, la Malaisie, Phillip Island, Assen !”, a répondu Pecco Bagnaia lorsqu’il a tenté de lister les circuits indispensables. Sauf qu’il en aurait bien ajouté quelques-uns… “Il y a aussi Barcelone, et bien plus que six”, a reconnu le double champion du monde.
“Les six sur lesquels je le suis le plus rapide seraient l’idéal pour moi !”, a quant à lui répondu Brad Binder, très pragmatique, avant de tenter d’en citer six : “Je pense qu’on ne peut pas faire l’impasse sur le Mugello, Phillip Island, Assen, Brno est génial, Jerez… Et si je devais en choisir un sixième, je ne sais pas, j’aime vraiment beaucoup le tracé en Amérique mais j’y suis inutile alors je crois que j’éviterais celui-là !”

Phillip Island semble faire l’unanimité chez les pilotes !
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“Par rapport à la Formule 1, je pense qu’on a beaucoup de chance parce qu’on a beaucoup de belles pistes”, a fait remarquer Luca Marini. “Il n’y en a pas vraiment six que je préfère, c’est plus ou moins comme l’a dit Brad : si on est rapide sur une piste, on l’aime, et sinon on l’évite ! Mais ça dépend toujours de la moto et des sensations qu’elle nous donne. De mon point de vue, on peut être rapide partout.”
Le pilote Honda s’est tout de même lancé : “Le Mugello avant tout, Misano parce que je peux y aller en voiture ou à vélo, Portimão, Phillip Island, Austin est très sympa aussi, et Brno.”
Les goûts personnels, la nationalité et le palmarès peuvent bien sûr influencer l’avis des pilotes, mais d’autres critères entrent en compte également comme l’a rappelé Bagnaia. “Les pistes doivent vraiment se concentrer sur le fait de développer la sécurité. Pour moi, il y en a qui sont obligatoires mais où la sécurité n’est pas très élevée, comme Jerez dans le virage 4 ou le 7 ; on a vu Álex Rins et Franky Morbidelli tomber à ces endroits et arriver très vite sur l’airfence. Ou bien Barcelone, où le niveau d’adhérence est très faible. Il y a donc des pistes obligatoires sur lesquelles il faut améliorer la sécurité.”

Le circuit de Brno
Photo de: Pramac Racing

C’est justement à cause du mauvais état de la piste que Brno a été absente du calendrier durant quatre ans. Beaucoup de pilotes ont toutefois exprimé leur joie de retrouver le circuit tchèque le mois dernier, soulignant qu’il fallait peut-être chercher à dépasser les difficultés de ce type et à mener les travaux requis afin de préserver les tracés les plus excitants.
“Je suis content d’être ici parce que c’est une très belle piste qui, à mon avis, aurait mérité qu’on y coure ces quatre années où l’on n’est pas venus”, avait ainsi fait remarquer Marco Bezzecchi avant son podium à Brno.
Le calendrier 2026 dévoilé il y a quelques jours a révélé que le nombre de Grands Prix resterait inchangé la saison prochaine et la plupart des circuits conservés. Seule l’Argentine va quitter le programme pour céder sa place au Brésil, avec une épreuve qui s’implante sur le nouveau circuit de Goiânia. L’Argentine doit faire son retour dès 2027, mais à Buenos Aires et non plus à Termas de Río Hondo.
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Avec cet échantillon de pilotes, on voit donc que le Mugello, Austin, Brno et Phillip Island sortent du lot. Et pour vous, quel est LE circuit du calendrier MotoGP auquel il ne faudrait surtout pas toucher ?
 

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Moto GP

Les carburants non-fossiles obligatoires pour toutes les catégories en 2027

La Commission Grand Prix a entériné l’adoption prochaine par toutes les catégories du championnat du monde de carburants à 100% issus d’énergies non-fossiles, faisant ainsi table rase de ceux dérivés du raffinage du pétrole brut.
Il s’agit de la dernière étape d’une transition entamée en 2024, lorsque la catégorie MotoGP a commencé à utiliser des carburants durables. Ceux-ci devaient dans un premier temps être constitués d’un minimum de 40% d’énergies non-fossiles, avant de faire passer ce taux à 100% à partir de 2027. On sait donc désormais que le MotoGP sera suivi dans cette démarche par les championnats Moto2 et Moto3.
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La Commission Grand Prix ayant voté ce changement a également précisé dans une note publiée aujourd’hui la manière dont ces carburants seraient évalués. “Il a été convenu que la nature 100% non fossile de ces carburants serait évaluée par le test C14”, est-il indiqué. “Le test C14 mesure la fraction de C14 (l’isotope du carbone à courte durée de vie qui manque dans les substances fossiles en raison de sa désintégration sur une longue période) par rapport au carbone total et la compare aux niveaux standard trouvés dans l’atmosphère.”
“Pour ce qui est des carburants MotoGP 2027, ces chiffres devraient être identiques moins une tolérance, ce qui signifie que la teneur en C14 de l’échantillon de carburant devrait être la même que celle de l’atmosphère, excluant ainsi la possibilité que le carburant soit d’origine fossile”, est-il ajouté. On comprend donc que la conformité des carburants utilisés sera jugée lors d’un contrôle mené à l’issue des courses.
En précisant que les carburants ne seront “plus obtenus par raffinage du pétrole brut” comme cela a été le cas jusqu’à présent, la Commission Grand Prix détaille la manière dont ils pourront être produits. Il pourra en l’occurrence s’agir, soit de biocarburants (obtenus à partir de bio-sources), soit de e-carburants (obtenus par captage direct du CO2 dans l’atmosphère). “La combustion de carburants non fossiles libère la même quantité de carbone que celle qui a été captée auparavant”, précise la note.
Cette dernière phase de la transition vers des carburants plus propres vient compléter le cadre d’un championnat qui va connaître un changement profond en 2027. Le MotoGP adoptera en effet un nouveau règlement technique, lequel s’appuiera sur une cylindrée réduite, passant de 1000 à 850 cm3, des éléments aérodynamiques eux aussi de moindre importance et la suppression des correcteurs d’assiette. Il a également été annoncé que Michelin cèderait sa place à Pirelli en tant que manufacturier pneumatique de la catégorie reine.

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Moto GP

Comment Aprilia a vu Bezzecchi se révéler en leader et vainqueur

À mi-parcours dans ce championnat, Aprilia a enfin semblé réunir toutes les pièces du puzzle pour relancer sa saison avec une équipe au complet et débarrassée de ce qui la parasitait. Jorge Martín est de retour, en pleine forme, et il a abandonné son projet de départ anticipé, désireux à présent de fédérer un groupe autour de lui.
Lire aussi :

Entre-temps cependant, Marco Bezzecchi a bel et bien fait sa place dans cette équipe qu’il connaissait à peine lorsque le champion du monde s’est blessé. Propulsé au rang de pilote d’usine, l’Italien, initialement intimidé, a dû très vite se jeter dans le grand bain pour pousser le groupe de Noale à garder l’espoir que la saison n’était pas perdue d’avance, et aussi pour développer cette moto qu’il découvrait tout juste.
À Brno, où le cap de la mi-saison a été passé, Massimo Rivola a pris le temps de faire le point et tressé les louanges du pilote italien, non seulement pour la victoire obtenue en Grande-Bretagne mais aussi pour l’attitude qui a été la sienne au cours de ces quelques mois.
“Marco, qu’est-ce que vous voulez lui dire ? Au début de l’année, son point faible était les premiers tours – parce que l’arrière de la moto le poussait, parce qu’il était un peu plus en difficulté avec le plein de carburant… Et là, il fait des départs comme [celui de Brno], il se bat dans le premier tour comme personne d’autre.”
“On apprécie vraiment la croissance qu’il a faite avec son talent et son travail”, a observé le PDG d’Aprilia Racing, alors que Bezzecchi sort d’une belle série de trois Grands Prix passés aux avant-postes.

Marco Bezzecchi a pris ses habitudes aux avant-postes.
Photo de: Aprilia Racing

“Et j’ajouterais une autre chose, qui est fondamentale et dans laquelle Marco est très bon”, a poursuivi Massimo Rivola, “c’est qu’il sait former une équipe autour de lui et emmener tout le monde avec lui, à chaque seconde et dans chaque chose qu’il fait. C’est une de ses caractéristiques et il le fait de façon naturelle, et ça rend tout cela encore plus beau.”
Bezzecchi était “un peu triste” en début de saison
Passé au quatrième rang du championnat à Brno, Marco Bezzecchi peut se satisfaire des résultats obtenus au cours de la première partie de la saison. Outre sa victoire à Silverstone, il a décroché deux deuxièmes places le dimanche et deux médailles le samedi.
Sa courbe de résultats a grimpé de façon notable à partir du week-end anglais, avant cette accélération lors des trois derniers Grands Prix où il s’est systématiquement qualifié parmi les cinq premiers et aurait été classé aux quatre premières places de chaque course, en format sprint comme long, s’il n’était pas tombé en Allemagne.
Interrogé sur le bilan qu’il tire de sa première partie de la saison, le pilote italien a logiquement admis que la balance penchait du bon côté. “Elle a été bonne”, a-t-il en effet répondu. Pourtant, il lui a d’abord fallu trouver sa place et dépasser des moments quelque peu compliqués avec une moto qu’il ne connaissait pas.

La majeure partie du développement reposait sur moi et ça a été dur. Mentalement et physiquement, j’étais un peu détruit.

“Les premières courses ont clairement été dures parce que je sortais d’essais de pré-saison qui avaient été différents et difficiles. Je les avais faits seul et j’avais développé la moto. J’ai bien sûr eu l’aide de Sava [Lorenzo Savadori] et des gars de Trackhouse, mais la majeure partie du développement reposait sur moi et ça a été dur.”
“Mentalement et physiquement, j’étais un peu détruit – surtout mentalement. Donc dans les premières courses, quand les résultats n’arrivaient pas, j’étais un peu triste parce que je m’attendais à un peu mieux vu tout le travail qu’on avait fait. Mais on a gardé notre calme et tout a commencé à aller un peu mieux, on a continué à travailler pour progresser et tout s’est un peu amélioré. On a commencé à obtenir de bons résultats et ça a été fantastique. Merci aux gars d’Aprilia !”
Bezzecchi n’est pas là pour être deuxième
Maintenant que Bezzecchi est lancé sur de bons rails et que Martín est de retour, tout porte à croire que le championnat d’Aprilia va prendre une tournure différente après la pause. Questionné sur la manière dont il va pouvoir gérer le fait d’avoir en quelque sorte deux coqs dans le poulailler, Massimo Rivola est apparu plus excité qu’inquiet par cette perspective.
“Avoir deux coqs dans le poulailler est un problème que j’ai hâte de gérer”, a-t-il répondu, soulignant que Bezzecchi n’avait pas volé sa place aux avant-postes. “Marco n’a jamais été pris pour être un porteur d’eau. Il y a deux ans, il a fait troisième du championnat avec Ducati. Je pense que c’est l’endroit idéal pour lui, d’un point de vue humain et en ayant une usine qui travaille [pour lui].”

Marco Bezzecchi a réussi à fédérer l’équipe Aprilia.
Photo de: Aprilia Racing

“La première fois qu’il est venu à Noale, nous lui avons montré toutes les personnes qui travaillent là-bas, et nous lui avons fait comprendre que ce sont toutes des familles qui non seulement le soutiennent, mais qui sont aussi prêtes à travailler pour lui, comme Jorge bien sûr.”
“Prendre sur ses épaules la responsabilité d’une entreprise, surtout avec ce qui est arrivé à Jorge dans les premiers mois, est un signe énorme de maturité et de force. Et je peux vous assurer que les fois où il chute ou commet une erreur, il est le premier à être particulièrement en colère contre lui-même et à s’excuser auprès de l’équipe. Et ce n’est pas du tout une évidence.”
Et le patron du programme Aprilia compte bien continuer à pousser son pilote pour qu’il reste sur cet élan qu’il a su construire durant ces quelques mois où il a trouvé avec la RS-GP le chemin vers les avant-postes. “Marco n’est pas encore le vainqueur [qu’il veut être] : il en a gagné un seul et l’objectif est d’être le vainqueur [absolu]. Dès que Marco sera numéro 2 au championnat, je vais le challenger pour qu’il devienne numéro 1”, a-t-il prévenu.
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Comment Aprilia a vu Bezzecchi se révéler en leader et vainqueur

À mi-parcours dans ce championnat, Aprilia a enfin semblé réunir toutes les pièces du puzzle pour relancer sa saison avec une équipe au complet et débarrassée de ce qui la parasitait. Jorge Martín est de retour, en pleine forme, et il a abandonné son projet de départ anticipé, désireux à présent de fédérer un groupe autour de lui.
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Entre-temps cependant, Marco Bezzecchi a bel et bien fait sa place dans cette équipe qu’il connaissait à peine lorsque le champion du monde s’est blessé. Propulsé au rang de pilote d’usine, l’Italien, initialement intimidé, a dû très vite se jeter dans le grand bain pour pousser le groupe de Noale à garder l’espoir que la saison n’était pas perdue d’avance, et aussi pour développer cette moto qu’il découvrait tout juste.
À Brno, où le cap de la mi-saison a été passé, Massimo Rivola a pris le temps de faire le point et tressé les louanges du pilote italien, non seulement pour la victoire obtenue en Grande-Bretagne mais aussi pour l’attitude qui a été la sienne au cours de ces quelques mois.
“Marco, qu’est-ce que vous voulez lui dire ? Au début de l’année, son point faible était les premiers tours – parce que l’arrière de la moto le poussait, parce qu’il était un peu plus en difficulté avec le plein de carburant… Et là, il fait des départs comme [celui de Brno], il se bat dans le premier tour comme personne d’autre.”
“On apprécie vraiment la croissance qu’il a faite avec son talent et son travail”, a observé le PDG d’Aprilia Racing, alors que Bezzecchi sort d’une belle série de trois Grands Prix passés aux avant-postes.

Marco Bezzecchi a pris ses habitudes aux avant-postes.
Photo de: Aprilia Racing

“Et j’ajouterais une autre chose, qui est fondamentale et dans laquelle Marco est très bon”, a poursuivi Massimo Rivola, “c’est qu’il sait former une équipe autour de lui et emmener tout le monde avec lui, à chaque seconde et dans chaque chose qu’il fait. C’est une de ses caractéristiques et il le fait de façon naturelle, et ça rend tout cela encore plus beau.”
Bezzecchi était “un peu triste” en début de saison
Passé au quatrième rang du championnat à Brno, Marco Bezzecchi peut se satisfaire des résultats obtenus au cours de la première partie de la saison. Outre sa victoire à Silverstone, il a décroché deux deuxièmes places le dimanche et deux médailles le samedi.
Sa courbe de résultats a grimpé de façon notable à partir du week-end anglais, avant cette accélération lors des trois derniers Grands Prix où il s’est systématiquement qualifié parmi les cinq premiers et aurait été classé aux quatre premières places de chaque course, en format sprint comme long, s’il n’était pas tombé en Allemagne.
Interrogé sur le bilan qu’il tire de sa première partie de la saison, le pilote italien a logiquement admis que la balance penchait du bon côté. “Elle a été bonne”, a-t-il en effet répondu. Pourtant, il lui a d’abord fallu trouver sa place et dépasser des moments quelque peu compliqués avec une moto qu’il ne connaissait pas.

La majeure partie du développement reposait sur moi et ça a été dur. Mentalement et physiquement, j’étais un peu détruit.

“Les premières courses ont clairement été dures parce que je sortais d’essais de pré-saison qui avaient été différents et difficiles. Je les avais faits seul et j’avais développé la moto. J’ai bien sûr eu l’aide de Sava [Lorenzo Savadori] et des gars de Trackhouse, mais la majeure partie du développement reposait sur moi et ça a été dur.”
“Mentalement et physiquement, j’étais un peu détruit – surtout mentalement. Donc dans les premières courses, quand les résultats n’arrivaient pas, j’étais un peu triste parce que je m’attendais à un peu mieux vu tout le travail qu’on avait fait. Mais on a gardé notre calme et tout a commencé à aller un peu mieux, on a continué à travailler pour progresser et tout s’est un peu amélioré. On a commencé à obtenir de bons résultats et ça a été fantastique. Merci aux gars d’Aprilia !”
Bezzecchi n’est pas là pour être deuxième
Maintenant que Bezzecchi est lancé sur de bons rails et que Martín est de retour, tout porte à croire que le championnat d’Aprilia va prendre une tournure différente après la pause. Questionné sur la manière dont il va pouvoir gérer le fait d’avoir en quelque sorte deux coqs dans le poulailler, Massimo Rivola est apparu plus excité qu’inquiet par cette perspective.
“Avoir deux coqs dans le poulailler est un problème que j’ai hâte de gérer”, a-t-il répondu, soulignant que Bezzecchi n’avait pas volé sa place aux avant-postes. “Marco n’a jamais été pris pour être un porteur d’eau. Il y a deux ans, il a fait troisième du championnat avec Ducati. Je pense que c’est l’endroit idéal pour lui, d’un point de vue humain et en ayant une usine qui travaille [pour lui].”

Marco Bezzecchi a réussi à fédérer l’équipe Aprilia.
Photo de: Aprilia Racing

“La première fois qu’il est venu à Noale, nous lui avons montré toutes les personnes qui travaillent là-bas, et nous lui avons fait comprendre que ce sont toutes des familles qui non seulement le soutiennent, mais qui sont aussi prêtes à travailler pour lui, comme Jorge bien sûr.”
“Prendre sur ses épaules la responsabilité d’une entreprise, surtout avec ce qui est arrivé à Jorge dans les premiers mois, est un signe énorme de maturité et de force. Et je peux vous assurer que les fois où il chute ou commet une erreur, il est le premier à être particulièrement en colère contre lui-même et à s’excuser auprès de l’équipe. Et ce n’est pas du tout une évidence.”
Et le patron du programme Aprilia compte bien continuer à pousser son pilote pour qu’il reste sur cet élan qu’il a su construire durant ces quelques mois où il a trouvé avec la RS-GP le chemin vers les avant-postes. “Marco n’est pas encore le vainqueur [qu’il veut être] : il en a gagné un seul et l’objectif est d’être le vainqueur [absolu]. Dès que Marco sera numéro 2 au championnat, je vais le challenger pour qu’il devienne numéro 1”, a-t-il prévenu.
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Moto GP

Gresini et VR46 veulent prolonger avec Ducati

Ducati appuie aujourd’hui son programme MotoGP sur trois équipes : son team d’usine et deux équipes dites satellites que sont Gresini Racing et VR46 Racing. Ces deux formations sont liées à la marque jusqu’à la fin de la saison prochaine, leurs contrats ayant épousé la durée du cycle réglementaire et de l’ensemble des accords passés entre les constructeurs et le championnat.
L’année 2027 verra en effet le MotoGP adopter un nouveau règlement technique, une étape rare et qui servira de marqueur pour sceller de nouveaux accords ou renouveler les investissements en cours. Alors que la supériorité de Ducati sur l’ère actuelle n’est plus à prouver, les deux équipes satellites liées à Borgo Panigale expriment chacune leur volonté de prolonger cette union pour vivre ce challenge du renouvellement des motos aux côtés de la marque qui aura tout gagné ces dernières années.
“Honnêtement, je souhaite poursuivre notre formidable histoire avec Ducati”, a ainsi déclaré Michele Masini, directeur sportif de Gresini Racing, bien qu’il ait précisé ne pas avoir encore entamé les discussions. “Notre relation est très bonne et forte. Et je crois que quand on entre dans une nouvelle ère, il est très important d’avoir une sorte d’élément constant et solide.”
Pablo Nieto, team manager pour l’équipe VR46, a fait écho à ces propos : “C’est très important de continuer dans ce projet. Nous avons bâti quelque chose ensemble, que nous pouvons faire grandir. Il est très important que nous continuions avec tout [ce que nous avons]. Nous allons entrer dans cette nouvelle ère, avec un nouveau manufacturier pneumatique qui arrive et ça va être l’un des points les plus importants. Je pense qu’il est très important que Ducati, Gresini et nous-mêmes travaillions ensemble pour essayer de faire quelque chose d’important ensemble. Tous les constructeurs progressent mais je sais que nous avons quelque chose d’important à dire.”

Gresini et VR46 sont les deux seules équipes satellites que conserve Ducati.
Photo de : MotoGP

Après Pramac Racing, qui a longtemps été le premier partenaire de Ducati et a réussi à remporter le titre pilotes l’an dernier, c’est aujourd’hui VR46 qui dispose d’une moto d’usine, la seule fournie par Ducati en dehors de son team factory. Bien que sans victoire pour le moment, l’équipe multiplie les apparitions aux avant-postes cette année et voit ses deux pilotes figurer aux six premières places du championnat à la pause.
De son côté, Gresini s’appuie toujours sur un modèle de l’an dernier, mais Álex Márquez l’exploite à la perfection au point d’avoir émergé comme le numéro 2 de cette première partie de championnat. L’équipe dirigée par Nadia Padovani est la dernière arrivée dans le clan Ducati, mais elle a gagné chaque année depuis lors. Elle a aussi eu l’honneur d’aligner Marc Márquez l’an dernier et est déjà engagée à faire rouler Fermín Aldeguer, sous contrat avec le constructeur, pour deux ans.
“Notre relation avec eux est actuellement plus forte que jamais”, a souligné Michele Masini. “Cette année, nous nous battons pour quelque chose de grand, nous sommes deuxièmes au championnat [pilotes] avec Álex, deuxièmes aussi au classement des équipes. Je crois que nous progressons chaque année, chaque mois et chaque Grand Prix, y compris nos ingénieurs, et ce sera crucial au moment d’entrer dans ce nouveau règlement. Un autre point d’interrogation pour nous va être le nouveau manufacturier pneumatique car, en partant de zéro, il va falloir qu’on se montre intelligents avec nos ingénieurs et ceux du constructeur. Ce sera une nouvelle ère synonyme de gros challenge.”

Álex Márquez et Gresini Racing ont gagné le GP d’Espagne cette année.
Photo de : Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

La garantie d’attirer de grands noms
Le responsable sportif de l’équipe Gresini a bien conscience de ce qu’un tel partenariat apporte, au-delà même des succès glanés en piste : “Nous sommes reconnaissants envers notre constructeur. Chaque année, le package de la moto est de plus en plus proche [de celui de l’usine], nous pouvons extraire tout le potentiel de la moto et nous continuons bien sûr à nous battre contre les pilotes d’usine.”
“Je ne pourrais pas en être plus fier car le fait d’être compétitifs nous rend aussi plus attractifs pour les top pilotes et cela nous permet aussi d’atteindre des sponsors pour faire grandir notre projet et voir les choses en plus grand.”
Un point de vue partagé par Pablo Nieto, alors que l’équipe VR46 s’est liée à Ducati un peu plus tôt que Gresini, dès son arrivée dans la catégorie reine, et qu’elle a profité de ce soutien technique pour rapidement trouver sa place. “C’est très important pour nous car nous nous battons pour le championnat, face aux constructeurs. Ça signifie que nous pouvons faire quelque chose d’important, comme l’a fait Pramac l’année dernière”, a observé l’Espagnol.
“Au fond, ça signifie aussi que tous les pilotes peuvent avoir envie de venir chez nous, et je pense que c’est très important pour notre sport. Nous ne cessons de nous rapprocher et je crois qu’à l’avenir, il faut que nous soyons tous comme des constructeurs. Ce serait beaucoup mieux à la fois pour le championnat et pour les équipes.”
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Moto GP

À quoi s’attendre avec le nouveau circuit du Balaton Park ?

Deux ans après son ouverture, le circuit du Balaton Park accueillera le mois prochain son premier Grand Prix MotoGP. Un moment très attendu par Marc Márquez, qui voit arriver au calendrier une nouvelle piste tournant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, ce qu’il aime le plus.
L’Espagnol a sans doute été l’un des rares à s’enthousiasmer lorsqu’est apparue sur les réseaux sociaux la vidéo ci-dessous montrant les images embarquées d’un tour du Balaton réalisé par l’ancien pilote hongrois Gabor Talmacsi. Là où la plupart des observateurs voyaient surtout un tracé au rythme très haché, le sourire de Márquez s’élargissait à mesure qu’il comptait les virages à gauche… Il y en a dix au total, contre sept virages à droite. “J’ai aimé !”, avait-il réagi. “De ce que j’ai vu des caméras embarquées et sur le papier, j’ai aimé le circuit. Après, il faudra voir ce qu’on pourra y faire.” 
 
En ce sens, le Balaton Park n’est pas sans rappeler le Sachsenring, déjà très apprécié par le leader du championnat. Bien que plate au contraire du circuit qui accueille le GP d’Allemagne, la piste hongroise est elle aussi assez courte avec seulement 4,08 km à parcourir, et sans longue ligne droite, la principale ne couvrant que 668 mètres. 
S’il peut aujourd’hui être critiqué pour sa lenteur, le circuit a justement mené ces derniers mois des travaux visant à gommer certaines portions trop rapides qui correspondaient aux exigences des courses automobiles. C’est le cas avec la création du virage 8, un droite assez abrupt qui vient casser une longue accélération ; avec la chicane 13 également, qui semble pincer la piste à l’endroit d’une très longue courbe ; et enfin de la dernière portion du tracé où les pilotes vont enchaîner trois virages quasiment à angle droit, avec une première partie en forme de chicane et une seconde un peu plus rapide.
“Elle n’est pas rapide, sans longue ligne droite. Ce sont des virages lents, beaucoup de chicanes lentes, une piste très technique”, a résumé Michele Pirro pour le site officiel du MotoGP après avoir fait un test sur place.
“Le tracé est sympa, c’est une piste très technique avec beaucoup de chicanes, elle est donc spéciale”, a quant à lui décrit Augusto Fernández. “Elle est lente, avec des virages lents, mais plutôt fun. Ça va demander un gros boulot aux pilotes pour trouver les bonnes trajectoires et s’adapter. Je pense qu’on peut voir de belles courses ici. C’est une piste atypique, différente de toutes les autres, donc ça peut être sympa.”

Le MotoGP courra au Balaton Park du 22 au 24 août.
Photo de : Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“Elle est assez singulière”, a concordé Stefan Bradl. “Je dirais qu’elle est un peu étroite, avec beaucoup de gros freinages, et il faut faire très attention à prendre les bons points de freinage, ce qui va être compliqué. Ce sont de gros freinages, mais aussi de grosses accélérations. Pas une piste rapide, car il n’y a pas de longue ligne droite, mais physiquement ça va être dur.”
“C’est une petite piste. Il y a beaucoup de changements de direction, ce qui va rendre ce circuit assez physique”, a expliqué Pol Espargaró, lui aussi convaincu, d’autant qu’il a estimé que les problèmes liés à la sécurité ont été résolus. “Les vitesses ne sont pas très élevées, c’est une piste qui est lente, et on a de bonnes conditions de sécurité, ce qui est très important pour nous.”
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Les pilotes essayeurs de tous les constructeurs MotoGP ont récemment pu faire un test sur place, l’occasion de recueillir des données qui vont permettre d’anticiper les bases de réglages et notamment la longueur des rapports de boîte, même si ce travail ne pourra devenir véritablement concret qu’une fois le week-end du Grand Prix lancé.
En attendant, le WorldSBK a disputé sa première manche sur place ce week-end, de quoi confronter la piste hongroise aux exigences de la compétition moto bien qu’avec des machines moins puissantes que les MotoGP. Et il y en a un qui a apprécié l’expérience : Toprak Razgatlioglu, attendu en Grand Prix l’année prochaine et particulièrement amateur des chicanes lentes du Balaton, a remporté les trois courses au programme, assorties des meilleurs temps, et décroché la pole.
 
Si le futur pilote Pramac a apprécié la typologie de la piste, en revanche Nicolò Bulega, qui est lui aussi attendu en MotoGP à moyen terme, n’a pas caché son manque d’enthousiasme à l’idée de passer le premier virage avec une moto plus rapide que celle qu’il pilote actuellement. On a pu voir que cette épingle à droite faisait l’effet d’un entonnoir, ce qui n’est pas sans causer quelques sueurs froides à la perspective d’imaginer les MotoGP aborder ce passage.
“À mon avis, le virage 1 est un peu serré et se passe au coude-à-coude, donc on peut facilement faire une erreur ou élargir sa trajectoire”, a décrit Nicoló Bulega, cité par GPOne. “Si on manque le freinage ne serait-ce que de trois mètres, on s’éloigne de la bonne trajectoire, et ça arrive en particulier au départ quand il y a beaucoup de motos ensemble. Ça devient plus compliqué d’identifier la référence pour le freinage. Étant donné que les MotoGP sont plus rapides, je ne voudrais pas être à leur place.”

Le Balaton Park présente 17 virages, dont plusieurs qui sont très serrés.
Photo de : Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Les images que l’on connaît à présent du Balaton Park montrent un circuit stop-and-go de facture assez classique, quoique sans alternance entre les portions lentes et des virages plus rapides. Il y a donc essentiellement un enchaînement de gros freinages et d’accélérations, certes technique mais qui risque de faire se sentir quelque peu à l’étroit les MotoGP, sans possibilité de lâcher les chevaux.
D’après le manufacturier du WorldSBK, Pirelli, la configuration de la piste a en revanche offert une performance pneumatique constante, sans portion du tracé pouvant générer de fortes températures dans la gomme et donc l’user particulièrement. La qualité du bitume fait encore discuter à ce stade, l’asphalte n’étant pas aussi gommé que ceux des circuits déjà éprouvés par plusieurs types de courses. Son abrasivité a cependant été jugée modérée, contribuant aussi à une usure faible et à une performance constante de la part des pneus.
En WorldSBK, le meilleur temps établi durant ce premier week-end de course au Balaton Park a été de 1’38″357, ce qui donne une moyenne de 149,151 km/h. La vitesse de pointe a quant à elle été de 282,0 km/h. Rendez-vous dans moins d’un mois désormais pour savoir ce que produiront sur place les MotoGP !
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Márquez ne s’en cache pas : il est sur la même lancée qu’en 2019

La saison 2019 n’a pas seulement été la dernière avant la grosse blessure de Marc Márquez. Ce fut une année de domination impressionnante de la part de l’Espagnol, certainement à son meilleur niveau pour aller chercher son sixième titre dans la catégorie MotoGP. En 19 manches, il avait systématiquement figuré sur l’une des deux premières marches du podium, à une seule exception près : le GP des Amériques, où il était tombé alors qu’il se trouvait en tête. Malgré cette bévue, il avait tout de même décroché 12 victoires et établi ce qui était alors un nouveau record de points dans un championnat.
La première course de la saison suivante a coupé net Márquez dans cette phase si prolifique de sa carrière, mais cinq ans plus tard, le voici relancé sur un très gros rythme qui n’est pas sans rappeler ce qu’il avait réalisé lors de sa dernière campagne victorieuse. En concluant le week-end de Brno, il ne pouvait plus vraiment faire la fine bouche et se devait d’être franc face à ses résultats, écrasants. Il a en effet gagné en République tchèque son cinquième Grand Prix de suite, et compte déjà en l’espace de 12 manches huit victoires le dimanche et 11 en course sprint.
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Ce cinquième succès d’affilée n’est pas une nouveauté pour lui – il a gagné dix Grands Prix de suite en 2014 -, en revanche c’est du jamais vu pour un pilote Ducati. “J’ai conscience de ce qu’on a fait sur cette première partie de saison”, observait l’Espagnol dimanche. “C’est l’un des meilleurs moments de ma carrière. Mes sensations sont comme en 2019 ou 2014. Je pilote très bien, je suis calme. J’arrive à gérer les courses comme je le veux.”
“On vit un très bon moment, l’équipe travaille très bien et la moto aussi. Tout est donc là. J’ai essayé de tout le temps contrôler mon instinct et de ne pas attaquer à chaque tour, de me contrôler, et ça aide beaucoup à avoir cette constance.”

Marc Márquez (Ducati)
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Au-delà de ce qu’il a réussi à produire à titre personnel dans son pilotage, Márquez a aussi rapidement trouvé ses marques dans sa nouvelle équipe et dans l’atmosphère de travail d’une marque italienne pourtant très différente de celle qu’il a connue précédemment. Cette équipe, il la trouve intéressante, conscient de la qualité des efforts investis pour écrire la domination actuelle.
“Je veux remercier l’équipe, il ne faut pas oublier que c’est une nouvelle équipe pour moi mais ça rend les choses plus intéressantes dans cette première partie de saison. La marge était là et quand on a été parfaitement connectés, on s’est mis à beaucoup progresser”, a-t-il observé. “Ils ont beaucoup d’outils – tout le monde en a, mais ils sont super intelligents pour utiliser tous les outils qu’ils ont, tous les paramètres, et tirer le maximum de chaque situation. Je me sens donc très à l’aise.”
Ne pas se laisser déconcentrer par la domination
“J’aimerais bien avoir une course la semaine prochaine, parce que je suis dans un très bon moment, mais c’est important de se reposer aussi”, a glissé l’Espagnol en descendant du podium de Brno. Il a désormais trois semaines pour souffler avant de réattaquer mi-août pour dix Grands Prix dont il espère qu’ils le mèneront au titre.
“Il faut qu’on garde la même mentalité, qu’on reste concentrés”, a-t-il d’ores et déjà prévenu, et le message s’adresse en grande partie à lui-même alors qu’il a réédité ce qui avait été son erreur de 2019. “Une des raisons pour lesquelles j’ai fait une erreur à Austin, c’est parce que j’ai perdu ma concentration. Mais un problème, une solution. Si on fait une erreur, il faut y travailler et j’ai commencé à le faire. Maintenant, je semble capable de mieux conserver ma concentration.”
“Ça n’est pas quelque chose qui a été un problème dans ma carrière, c’est juste que quand on a parfois un gros avantage, il est difficile de conserver la même intensité. [Dimanche à Brno], par exemple, je poussais plus dans certains tours et moins dans d’autres, juste pour continuer à jouer avec mon mental, pas avec les limites de la moto.”
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Raúl Fernández a eu une réunion déterminante avec Davide Brivio à Brno

Frustré à l’issue du GP d’Allemagne car incapable de dépasser en course, Raúl Fernández a montré un bien meilleur visage en République tchèque, une semaine plus tard. Pour expliquer l’approche bénéfique qui a été la sienne, le jeune pilote espagnol a révélé avoir eu un entretien important avec son team principal, Davide Brivio, à la veille des premiers essais. Il en a tiré de précieux enseignements qui l’ont guidé dans l’attitude à avoir durant le week-end.
“J’ai eu une très belle conversation avec Davide jeudi. Ça m’a beaucoup aidé”, a expliqué le pilote Trackhouse Racing. “J’étais super relax pendant le week-end, j’ai pris beaucoup de plaisir sur la moto et ça m’a beaucoup aidé.”
“Il m’aide beaucoup. Je suis jeune, j’ai 24 ans. Quand on travaille avec Davide, qui travaille dans le paddock depuis plus de 25 ans, on peut toujours apprendre quelque chose”, a poursuivi Raúl Fernández. “J’apprécie la manière dont il m’aide à certains moments. Cette conversation a été très importante pour moi et pour ma carrière future. Je prends ses conseils comme quelque chose de positif pour ma vie.”

Cette conversation a été très importante pour moi et pour ma carrière future.

“Je pense avoir beaucoup progressé et avoir compris beaucoup de choses. Je suis encore jeune et je dois comprendre que chaque jour je peux m’améliorer, en tant que personne et en tant que pilote. Ça m’aide beaucoup, j’essaye de me concentrer sur mon travail et de me donner à 100%, mais je comprends aussi que je peux progresser et apprendre des choses jour après jour.”
L’autre raison de ses progrès : les qualifications
Cinquième dimanche, Raúl Fernández a égalé son meilleur résultat en MotoGP. Vendredi, il avait manqué ce qui était son objectif annoncé pour ce Grand Prix, à savoir se qualifier directement pour la Q2, la faute à 39 millièmes l’ayant privé du top 10 lors des Essais sous la pluie. Il a malgré tout réussi à sortir de la Q1, puis à décrocher la sixième place sur la grille de départ, très au-dessus de sa moyenne de l’année.
Il s’agit du deuxième élément qu’il cite pour expliquer le bon week-end qu’il a vécu à Brno, car partir si haut lui a permis de se positionner tout de suite parmi les places qui comptent. “Quand on est 11e ou 12e [sur la grille], le début de la course est assez difficile. Aujourd’hui, c’était assez facile pour moi parce que je n’ai pas eu trop de problèmes pour dépasser des pilotes au début de la course, je n’en avais pas tellement devant moi alors ça a beaucoup aidé”, observait-il après la course.

Raúl Fernández a connu son meilleur week-end de la saison à Brno.
Photo de : Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“Le début de la saison n’a pas été facile pour moi, mais petit à petit on commence à tout améliorer. On a fait du très bon boulot, aujourd’hui mais aussi tout au long du week-end”, a-t-il souligné. “C’est le résultat de ce qu’on a commencé à faire il y a plusieurs courses. Sur les sept dernières courses, je suis entré six fois dans le top 10, alors ça n’est pas le fait de venir ici qui a fait qu’on était rapides. En Allemagne, j’ai manqué de chance, mais au Mugello j’étais septième, à Assen huitième. Au Mugello et à Assen j’avais la base, peut-être pas pour faire un top 5 mais sixième ou septième.”
“La grande différence, ce sont les qualifications. En MotoGP aujourd’hui, quand il fait chaud pour la course et qu’il faut bien gérer les pneus, c’est assez difficile de dépasser et je crois que c’est plus facile si on est devant. Donc je pense que ça ne vient pas juste du week-end, on a beaucoup progressé depuis le test de Jerez. Et je pense que pour l’avenir, il faut qu’on se concentre beaucoup sur les qualifications, car c’est la clé en MotoGP. Je crois aussi qu’on va avoir des mises à jour sur la moto pour la prochaine course, alors on va essayer de faire de notre mieux.”
Ce Grand Prix réussi de bout en bout constitue le meilleur week-end de Raúl Fernández depuis le début de la saison avec la sixième place du sprint et la cinquième de la course principale. Un résultat qui tombait à point nommé, avant de s’accorder un peu de repos en vue de la seconde moitié du championnat.
“Quand on traverse une situation compliquée, ça n’est pas facile d’aller en vacances. Une des erreurs que j’ai faites l’année dernière, par exemple, a été que pour la pause estivale j’ai essayé d’obtenir plus que ce que j’ai fait, et ensuite j’étais très frustré dans la seconde partie de l’année. Bien finir avant la pause, ça aide beaucoup. Il faut remettre les compteurs à zéro pendant quelques jours, c’est vraiment nécessaire, et ensuite reprendre le travail mais en étant plus relax. C’est la clé pour la seconde partie de l’année.”
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Dall’Igna veut “apprécier chaque petit signe” positif dans la saison de Bagnaia

Encore une fois, Brno a été un week-end à deux visages dans l’équipe officielle Ducati, entre un Marc Márquez dominateur et capable de se jouer de toutes les difficultés, et un Pecco Bagnaia aux performances notablement inférieures. L’écart très net qui s’est créé entre les deux pilotes s’est encore creusé, et ce malgré une pole position de l’Italien, sa première de l’année mais en partie due à la chute de Márquez en qualifications et n’ayant pas donné lieu aux résultats qu’il espérait dans les courses.
“Pecco a fait une belle course et il a roulé fort jusqu’au bout”, a malgré tout estimé Gigi Dall’Igna à l’heure du bilan du Grand Prix pour la chaîne italienne Sky Sport MotoGP. “J’espérais qu’il allait réussi à obtenir le podium, parce que je crois qu’il le méritait. Non pas qu’Acosta ait fait une mauvaise course, loin de là, mais Pecco méritait un peu de satisfaction en plus après ce qui lui est arrivé dans le sprint.”
En l’occurrence, Bagnaia a subi un coup du sort douloureux durant la course du samedi. Un mauvais réglage électronique a en effet généré des alertes erronées sur sa pression pneumatique, ce qui l’a poussé à se laisser dépasser pour, croyait-il, faire repasser les valeurs au-dessus du seuil requis. Cette mésaventure, rarissime, a certes gâché son sprint, mais il n’en était plus question le lendemain.
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“Il n’en demeure pas moins qu’il a fait deux belles courses, avec un rythme digne des premières places”, a voulu retenir Gigi Dall’Igna. Sauf que, dimanche, Pecco Bagnaia a vu son rythme baisser durant quelques tours après avoir mené le tout début de course. Et s’il a repris du poil de la bête par la suite, il s’est une nouvelle fois heurté aux difficultés qui apparaissent lorsqu’il se rapproche d’un autre pilote et n’a donc pas pu tenter de dépassement sur Pedro Acosta pour s’emparer du podium.
“Je crois que c’est dû à l’équilibre qu’a la moto quand le réservoir se vide. Elle a une répartition des masses un peu différente et cela peut influencer un peu le pilotage et les sensations de Pecco”, a analysé l’ingénieur, percevant cependant une solution : “Disons que nous sommes petit à petit en train d’écarter ces problèmes, même s’ils perdurent clairement et qu’il reste des choses à gommer. Mais nous travaillons fort avec lui et je crois que nous réussirons à en sortir.”
“Il a probablement fait son meilleur week-end ici, parce qu’il a fait la pole position et deux belles courses. Il a été malchanceux à cause de nous, et je ressens donc vraiment cette responsabilité,” a ajouté le directeur général de Ducati Corse. Et dans sa chronique sur LinkedIn, il a également voulu écarter toute négativité : “Il faut être capable d’apprécier chaque petit signe et chaque réaction positive en provenance de la moto, et surtout du pilote ainsi que de l’équipe : le plus important, c’est de ne jamais baisser les bras et, pour nous tous, de travailler dur ensemble.”

Gigi Dall’Igna voit des signes positifs dans le week-end de Pecco Bagnaia à Brno.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Interrogé sur les raisons de son optimisme pour le double champion du monde MotoGP, Gigi Dall’Igna a expliqué : “Étant donné qu’il a décroché sa première pole position de l’année, c’est certainement un pas en avant par rapport à toutes les autres courses. Mais je dois dire aussi qu’il a fait deux très bonnes courses, au-delà de la façon dont elles se sont terminées. Il a affiché des chronos au niveau des premiers, il n’y a eu que trois ou quatre tours au début où ils étaient légèrement plus haut mais il les a ensuite rattrapés. Il a signé le troisième meilleur tour en course, et à mon avis ce sont des signes clairs que ça va mieux.”
Mais la meilleure nouvelle pourrait bien se trouver dans l’éclaircissement apporté par le patron du programme Ducati, lorsqu’il a été interrogé sur 2026. Alors que Pecco Bagnaia se plaint d’avoir perdu ses points forts depuis le passage à la GP25, qui n’intègre que peu de changements par rapport au modèle précédent mais ne peut se débarrasser actuellement de son moteur, Gigi Dall’Igna a rassuré : ce sera possible pour la saison prochaine, le gel imposé par le règlement ne concernant que de nouveaux développements.
“Il y a la possibilité de changer. Il y a deux spécifications et ce qui compte, c’est de s’en tenir à ces deux-là. Ensuite, nous pouvons choisir laquelle des deux utiliser pour chaque pilote”, a précisé l’ingénieur, sachant que ce choix engage ensuite pour la saison entière.
Avec Matteo Nugnes
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Rivola fier d’avoir résisté à Martín : “C’était la bonne chose pour tout le monde”

Massimo Rivola s’est dit logiquement heureux du dénouement de l’affaire qui a opposé Aprilia à Jorge Martín ces dernières semaines. S’il a pu, au premier abord, être assommé par la requête du pilote de sortir de son contrat, exprimée pendant sa longue convalescence après un début de championnat extrêmement perturbé, le grand patron d’Aprilia Racing n’a jamais failli.
L’abandon de toute tentative de rupture par le champion du monde en titre est une victoire pour le responsable, qui a farouchement tenu à défendre les intérêts de son employeur et a refusé toute option proposée par le clan Martín. Ses efforts ont fini par payer mais c’est sans vanité qu’il a accueilli cette résolution. “Je crois qu’être cohérent et constant paye toujours. Il s’agit juste de respecter ce que sont la philosophie et les idées de l’entreprise”, a-t-il réagi le week-end dernier, à Brno.
Ce Grand Prix marquait le retour à la compétition de Martín, qui avant de reprendre la piste, a tenu à clarifier qu’il serait bien un pilote Aprilia la saison prochaine et qu’il comptait à présent commencer à bâtir sa relation avec l’équipe. Bien qu’il n’ait pas jugé opportun de s’excuser de quoi que ce soit, l’Espagnol a tout de même pris la parole devant son team jeudi soir et a multiplié les attentions à l’égard de ses techniciens tout au long du week-end.
Dimanche, à son retour au stand après la course, il a été accueilli par des applaudissements et des accolades qui, pour Massimo Rivola, faisaient plaisir à voir. “Évidemment, le premier jour a été un peu froid d’une certaine façon, mais c’est comme si je savais que ça allait arriver. Donc l’avoir vu sourire, gagner en confiance, avoir vu les gens l’enlacer spontanément, c’est quelque chose [que j’attendais] et je pense qu’il va apprécier cela de plus en plus au sein de cette équipe”, a-t-il observé.
 
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“On forme une super équipe, une super famille. C’est difficile à croire, mais en trois jours seulement, je me sens à la maison.” Ces mots tenus par Jorge Martín à la fin du week-end ont été salués avec enthousiasme par le dirigeant : “Je suis très heureux d’entendre cela. Je pense que c’est la dernière fois que je vais faire un commentaire là-dessus et ensuite on va avancer, mais nous devons tous comprendre ce que peut avoir à l’esprit un champion, un athlète, un être humain qui pendant tant de mois ne voit pas la lumière au bout du tunnel. Et encore plus quand c’est quelqu’un comme Jorge, qui est une personne très active.”
“Je savais qu’il était juste de maintenir notre position et je savais que c’était la bonne chose pour tout le monde, y compris pour Jorge. Donc je suis content d’entendre ce qu’il a dit, content de le voir sourire, de voir qu’il est déjà assez confiant sur la moto. Il ne lui manque pas grand-chose, même si cette partie est la plus difficile à obtenir en matière de performance. Nous ne pouvons pas être plus positifs.”
“Le mot d’ordre à présent ? Ne pas regarder derrière”
Martín a marqué dimanche ses premiers points de la saison, en conclusion d’un week-end qui l’a vu progresser continuellement. En bien meilleure forme qu’il ne l’était au mois d’avril lors de l’unique Grand Prix qu’il avait disputé jusqu’à présent avec Aprilia, l’Espagnol s’est également dit positivement surpris par les progrès accomplis sur la moto dans cet intervalle.
“Jorge était vraiment content des sensations qu’il avait eues avec son corps et avec la moto. Ses sensations vont clairement continuer à s’améliorer. Il a été très intelligent en ne prenant pas de risques inutiles, donc d’un certain point de vue, il a aussi su se résigner à cette position. Vingt-et-un tours ici, quand vous n’avez pas piloté depuis longtemps, et surtout avec ces MotoGP, c’est beaucoup, alors je suis très heureux qu’il ait réagi de cette manière, à la fois physiquement et en termes de performance”, a ajouté Massimo Rivola.
“Je suis content qu’il ait pu faire une course avant la pause, c’était important parce que maintenant il a trois semaines pour s’entraîner et pour réfléchir, pour digérer les sensations qu’il a eues pendant ces trois jours, dans différentes conditions.”
Ne cachant pas son soulagement, le patron n’a désormais qu’une volonté, celle d’aller de l’avant  avec une équipe enfin au complet : “Le mot d’ordre à présent est de ne pas regarder derrière. C’est en quelque sorte mon motto, que mon ancien boss Stefano Domenicali m’a enseigné : regarder devant, aller de l’avant. C’est le mot d’ordre que nous devons tous avoir.”
Les plus belles photos du GP de République tchèque

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Une “petite erreur” n’entache pas le Grand Prix réussi de Bastianini

Le rêve éveillé qu’a vécu Enea Bastianini en décrochant la troisième place du sprint de Brno s’est terminé brutalement, dans un bac à gravier du circuit, où il est tombé dans le septième tour du Grand Prix. Il occupait alors une belle quatrième position, très au-dessus de ce qu’il a réalisé jusqu’à présent cette année.
Il venait de prendre cette place à Pecco Bagnaia, après s’être déjà défait de Fabio Quartararo, Raúl Fernández et Jack Miller précédemment, dans un début de course agressif, où il a pu dépasser “aisément”. Cette prestation qu’était en train de réaliser le pilote Tech3 s’inscrivait dans la continuité d’un week-end tout de suite bien embarqué.
Content de ses sensations dès les premiers essais, il a réalisé son meilleur vendredi avec KTM, s’est qualifié directement en Q2 avant de décrocher la 11e place sur la grille après des qualifications quelque peu perturbées. Puis, samedi, il y eut l’émotion de son premier “podium” avec la marque.
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“[Vendredi] j’ai vu qu’on allait pouvoir faire quelque chose de bien ce week-end. Je me suis tout de suite senti à l’aise avec la moto, ce qui n’était pratiquement jamais arrivé, et j’en ai donc profité”, a expliqué l’Italien dans le courant du week-end. “Être pour la première fois sur une nouvelle piste avec la MotoGP a été un avantage pour moi, parce que je n’ai aucune référence du passé. Sur tous les circuits, j’ai les références de ma moto précédente, mais pas ici”, a-t-il estimé, saluant aussi le travail de KTM et de Tech3 pour en arriver à ce résultat.
Dimanche, donc, ces quelques tours parfaitement réussis ont “confirmé” ce que Bastianini avait perçu la veille. “J’en étais conscient, je savais que je pourrais faire une belle course”, a-t-il assuré. Sauf qu’il n’a pas eu le loisir de profiter bien longtemps de son potentiel : “Le départ a été moins bon qu’hier, par contre il m’a été plus facile de dépasser les autres pilotes. J’étais déjà quatrième mais je suis arrivé au virage 3 où, pour la première fois, je n’avais pas d’aspiration et la moto a eu une forte glissade quand j’ai freiné, [la roue arrière] n’a pas recommencé à tourner et j’ai fait cette petite erreur.”
 
“La course s’est terminée trop tôt pour moi, mais jusqu’à ce moment-là, j’ai été rapide et je suis satisfait de ce que j’ai fait”, a-t-il souligné. “J’étais plus relax sur la moto, sa stabilité était très bonne ici, avec le grip. Je pense que ce nouvel asphalte nous a beaucoup aidés, parce que ma moto est parfois instable, on a des mouvements, mais pas ici. Pedro [Acosta] et moi, on a été très rapides tout au long du week-end et j’espère me revoir à cette position à l’avenir.”
Un Grand Prix qui fait du bien
Le passage à Brno a en effet souri au clan KTM dans son ensemble, et Bastianini n’a eu que peu de vibrations par rapport à d’autres circuits. Physiquement, il a tenu, même si la reprise a été un peu éprouvante pour lui après la forte intoxication bactérienne qu’il a subie quelques jours plus tôt.
“[Jeudi] je n’étais pas à 100%. Après mon hospitalisation, j’ai passé du temps à la maison, et après être venu ici et avoir fait plein de choses, j’étais un peu fatigué”, avait-il expliqué, avant de ressentir une petite fatigue musculaire au lancement des essais puis de voir son état s’améliorer progressivement.
Ce qui ressort finalement de ce week-end, c’est le plaisir qu’a pris le pilote Tech3. “Dans ces quelques tours que j’ai faits aujourd’hui, et aussi au sprint, je me suis amusé”, soulignait-il dimanche soir.

Enea Bastianini était quatrième avant de tomber.
Photo de : Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“Ça faisait longtemps que je n’arrivais pas à dépasser, ou en tout cas à bien terminer un dépassement. Dans les dernières courses, je devais tout le temps dépasser en étant à la limite, toujours avec la moto assez ‘énervée’ et j’avais du mal à bien refermer la trajectoire. Par contre, ce week-end, ça a été différent, j’ai réussi à piloter proprement, à faire de beaux dépassements, et j’espère que le peu de tours que j’ai faits ont été amusants à voir.”
Quelle impression ce Grand Prix lui laisse-t-il à la pause ? “Je pense que ça n’a pas été un hasard. Être rapide sur un circuit comme celui de Brno signifie qu’un step a été fait parce que c’est une piste très difficile”, a-t-il voulu retenir.
“Pedro et moi, on a tout de suite été rapides alors le fait que la piste ait eu tellement de grip nous a aidés, j’en suis sûr, mais il y en aura d’autres qui auront une adhérence similaire et il y en aura aussi sur lesquelles on souffrira beaucoup. Il va donc falloir rester concentrés. Il va aussi y avoir des nouveautés qui vont arriver, je ne sais pas quand mais je pense que quelque chose pourrait arriver dès l’Autriche. Je suis certain que KTM pousse fort pour nous permettre d’être compétitifs.”
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Le GP du Japon au calendrier MotoGP pour cinq ans de plus

Les prolongations de contrats s’enchaînent entre le MotoGP et les organisateurs des Grands Prix. C’est aujourd’hui la manche japonaise qui est annoncée pour cinq ans de plus. Elle sera maintenue jusqu’en 2030 sur le circuit de Motegi, connu pour son tunnel et emblématique d’une typologie de piste stop-and-go, avec un rythme haché et une courte ligne droite.
Construit dans les années 1990 pour accueillir les essais maison de Honda, le Twin Ring Motegi devait son nom au fait d’associer un anneau et un circuit routier, avant de devenir récemment le Mobility Resort Motegi. Il a intégré le calendrier MotoGP en 1999 pour une première édition du GP du Japon sur place. Ensuite hôte du GP du Pacifique pendant quatre ans, il a définitivement pris la succession de Suzuka pour l’épreuve nationale à partir de 2004.
Prévu fin septembre cette année, ce Grand Prix ouvrira la tournée outre-mer qui s’étend traditionnellement à l’automne. D’ici-là, on devrait connaître le calendrier 2026, que la Dorna promet de révéler “bientôt”, mais on sait donc d’ores et déjà que le Japon y aura une place.
“Le Japon est un marché établi et important pour notre sport, réunissant une fanbase réputée dans le monde entier pour son implication et sa passion pour le MotoGP”, souligne Dorna Sports dans l’annonce faite aujourd’hui. Son PDG, Carmelo Ezpeleta, salue ce public atypique et la qualité de l’organisation : “Motegi offre toujours un formidable show et il est une référence du calendrier pour son organisation. Les fans japonais de MotoGP sont d’incroyables experts et nous sommes heureux de confirmer que nous courrons avec eux jusqu’en 2030.”
Ce déplacement tient logiquement une place centrale pour les constructeurs asiatiques du championnat, et en premier lieu Honda. Tsuyoshi Saito, président de Honda Mobilityland Corporation, propriétaire du circuit, exprime sa “sincère gratitude” à l’égard de Carmelo Ezpeleta et de Dorna Sports. Mais il promet surtout des efforts de la part des organisateurs de ce Grand Prix pour booster son attractivité à l’égard du public, son affluence étant parmi les plus faibles de la saison.
“Nous allons continuer à viser le développement du sport moto et la gestion durable de l’épreuve. En tirant le meilleur parti de la richesse de l’environnement naturel de Motegi, nous continuerons à travailler pour présenter des Grands Prix qui pourront être appréciés par encore bien plus de fans. En coopération avec les habitants des préfectures de Tochigi et d’Ibaraki, la ville de Motegi et diverses agences gouvernementales, nous espérons proposer des Grands Prix encore plus attractifs qu’avant.”
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