Nom de l’auteur/autrice :Lena Buffa

Moto GP

Márquez : “On ne peut pas être le plus rapide partout”

Une fois n’est pas coutume, Marc Márquez figure au quatrième rang après la première journée d’essais du GP de Catalogne, devancé par deux KTM et par son frère, Álex. C’est lui que le leader du championnat prend ce soir comme référence, et pas uniquement car il est à ce stade le second homme de cette saison, mais parce que ce circuit proche de leur ville natale a toujours beaucoup mieux convenu au plus jeune de la fratrie.
Certain désormais de remporter le titre, sauf cataclysme, le pilote au numéro 93 a eu plusieurs fois l’occasion de dire qu’il souhaitait que son frère connaisse un bon week-end barcelonais, quitte à repousser ce sacre sur lequel ne plane plus le moindre doute. Mais on ne changera pas l’esprit de compétition qui a été le moteur de Marc Márquez tout au long de sa carrière : il mène malgré tout une préparation minutieuse des courses qui se profilent ce week-end, afin d’être prêt à saisir toute opportunité qui pourrait se dessiner.
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Cette journée a-t-elle été meilleure que ce à quoi tu t’attendais, sachant que tu as clairement indiqué qu’il ne s’agit pas de ton circuit préféré ?
Oui, pour Montmeló, ça n’est pas mal ! Je savais que ça n’allait pas être comme au Balaton Park, et j’ai en effet eu plus de mal, mais j’ai commencé en attaquant à fond dès les EL1 pour essayer de comprendre où était ma limite. C’est l’un de mes points forts, si je veux atteindre la limite dès le premier run, je peux le faire. Et c’est ce que j’ai fait, j’ai tout de suite tourné en 1’31″9. Ensuite, j’ai travaillé mon rythme.
Certes, je ne suis pas le plus rapide, Álex l’est un peu plus, mais je ne suis pas très, très loin, donc on va voir si nous arrive à s’améliorer demain. Je dois améliorer mon pilotage, on va voir si l’équipe peut m’aider un peu, et ensemble, on va essayer de nous rapprocher encore plus d’Álex.
Tu as dit que tu voulais mieux comprendre où se situe ta limite. Où était-elle aujourd’hui ?
Aujourd’hui, ma limite, en tout cas là où je perdais le plus, c’était dans les virages rapides à droite. Surtout les deux derniers virages, en descente. J’avais du mal avec le pneu avant, et c’est là que je perdais le plus de temps comparé à Álex, qui a été le plus rapide des Ducati. Sur le reste du circuit, ça n’est pas mal. J’étais dans la limite.
Álex dit qu’il a plus de marge dans les virages rapides, ça veut dire qu’il peut être encore meilleur…
[rires] Oui, normalement, quand un pilote se sent bien, il pense qu’il a plus de marge et il essaie d’en faire plus. Mais il roule déjà très bien dans ces virages, il y est super rapide. S’il est plus rapide dans les virages à droite, je vais essayer de pousser un peu plus dans les virages à gauche pour essayer et compenser !
Si vous arrivez à la fin de la course en bagarre dans le double virage rapide à droite, Álex…
Il est plus rapide ! Je ne peux pas l’attaquer à cet endroit, lui peut-être qu’il pourrait m’attaquer. On verra en tout cas. Si j’arrive à la fin de la course avec Álex, ce sera déjà un très bon signe pour nous. Car au final, dans un championnat de 22 courses, on ne peut pas être le plus rapide partout. Alors mon objectif est, sur un circuit sur lequel je suis fort, d’essayer de marquer 37 points, et sur un circuit difficile, d’essayer de rester avec eux, de me battre pour le podium et pour la victoire, et si je perds, je perds. Mais on verra si on arrive à se rapprocher.

Marc Márquez (Ducati Team)
Photo de: Lluis Gene / AFP via Getty Images

Tu es désormais très proche du titre. Maintenant que ça approche, est-ce que tu prends plus de risques pour le sceller rapidement, ou bien moins de risques pour t’assurer de bien le remporter ?
Non, je vais essayer de garder la même mentalité. Une chose que j’ai apprise par le passé, c’est que lorsque le championnat se termine, ou en tout cas lorsque l’on a atteint son objectif final, l’année suivante commence. Je veux garder la même mentalité et la même approche pour le week-end de course.
Et l’un des points faibles, ou l’un des plus difficiles, va être d’accepter si demain, dimanche ou peut-être à Misano, je n’ai pas la possibilité de gagner. Parce que j’ai maintenant sept victoires consécutives, 14 au total [dix en réalité, ndlr]. Je sais néanmoins que ce n’est pas normal.
Ça doit aussi être difficile de garder la mentalité nécessaire jusqu’à Valence une fois cet objectif atteint, non ?
Oui, c’est difficile pour le corps de garder la même intensité, mais je vais essayer. J’ai besoin de ressentir la pression, et je veux la ressentir, même si j’ai un gros avantage. J’aime la pression parce que normalement, je travaille mieux quand je suis sous pression. Après, on verra. Une fois que le championnat sera scellé, ce que j’espère, je vais essayer de garder la même mentalité.
Dans le passé, des pilotes pouvaient décider de ne pas faire les dernières courses s’ils avaient déjà remporté le titre, ce qu’a fait Giacomo Agostini à plusieurs reprises. Ça te plairait de pouvoir faire la même chose, de gagner le titre puis de partir en vacances ?
Si c’est vous qui posez la question à Gigi [Dall’Igna], oui ! Mais je connais déjà la réponse ! Blagues à part, non, il faut continuer à travailler pour l’avenir.
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Retour à la case départ pour Bagnaia, à nouveau dans le dur

La journée de Pecco Bagnaia aura été douloureuse à observer. Arrivé à Barcelone tout sourire, porté par un changement radical appliqué sur sa moto en Hongrie et qui lui avait permis de retrouver en course de bonnes sensations et une efficacité qui lui avait manqué jusqu’ici, le pilote Ducati subit un revers qui n’en est que plus cruel.
Vingt-troisième et avant-dernier ce matin, à une seconde et demie du leader, il a terminé la seconde séance en 21e position, à une seconde du meilleur temps. Ce matin, Bagnaia a conservé le même pneu arrière tout au long de la séance, sans tenter de time attack, et on évoquait chez Ducati la possibilité d’un souci électronique sur sa moto principale pour expliquer qu’il figure si loin au classement.
“Il n’était pas à l’aise avec les réglages qu’il avait en Hongrie”, avait aussi expliqué Davide Tardozzi au site officiel du MotoGP. Après avoir disputé la première séance avec les réglages définis au Balaton Park, Bagnaia avait deux motos différentes pour la seconde séance : une reprenant cette configuration et l’autre affichant les réglages utilisés l’an dernier lors de sa victoire sur place.
Seulement, durant les Essais, chacune de ses tentatives de tour rapide a échoué. Les drapeaux jaunes apparus dans les instants décisifs n’ont rien arrangé, mais n’expliquent toutefois pas son classement final, qui reflète le niveau de performance qu’il aura affiché de bout en bout de cette journée. Le constat est clair : l’espoir d’un nouveau départ était vain, les problèmes ne sont pas résolus.
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“J’aurais vraiment été heureux de redire ce que je ressentais hier, mais pour une raison quelconque, mes attentes étaient fausses. J’espérais que c’était juste quelque chose qui ne fonctionnait pas ce matin, mais cet après-midi c’était, peut-être pas pire mais en tout cas similaire”, résume ce soir le pilote.
“Après le Balaton, j’étais prêt à faire un week-end positif, en progrès, mais aujourd’hui, malheureusement, il n’y a rien eu de tout ça. Ce matin, j’espérais que c’était quelque chose qui n’avait peut-être pas fonctionné, mais en fait j’ai de très grandes difficultés. Je suis très à la limite, je pousse fort pour finalement rouler lentement. On n’arrive pas à être rapide.”

J’ai du mal à comprendre comment ça peut être aussi difficile, comment je peux pousser aussi fort et être 21e, entouré par deux pilotes essayeurs.

Pecco Bagnaia (Ducati Team)
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Pour la première fois depuis deux ans, Pecco Bagnaia manque deux fois de suite la qualification directe en Q2. Au vu de son palmarès encore récent, et particulièrement à Barcelone, de tels résultats ne peuvent que questionner.
“Ça a été un vendredi très compliqué, surtout sur une piste sur laquelle j’ai toujours eu pas mal de facilité”, constate-t-il. “J’ai du mal à comprendre comment ça peut être aussi difficile, comment je peux pousser aussi fort et être 21e, entouré par deux pilotes essayeurs. Sauf mon respect pour eux, ça n’est pas possible que je sois là. C’est difficile à comprendre pour moi aussi, difficile d’expliquer quoi que ce soit à l’équipe, parce que je pousse très fort, je prends beaucoup de risques avec l’avant mais je suis très lent. C’est difficile à comprendre.”
Il est donc déjà temps de tirer un trait sur l’espoir qu’avait entraîné le gros changement expérimenté en Hongrie ? “J’étais convaincu que ça pourrait marcher ici aussi, mais pour le moment, ça ne fonctionne pas comme ça devrait”, admet Bagnaia. “Avant le Balaton, j’ai toujours pensé que si on ne trouvait pas de solution, cette piste allait être très difficile car il n’y a pas de grip. Et franchement, même si je pensais qu’on avait trouvé la solution au Balaton, ça a été exactement comme je me l’imaginais [sans les progrès]. J’espérais mieux.”
Tardozzi veut voir Bagnaia réagir
Indéfectible soutien du double champion du monde MotoGP, Davide Tardozzi s’est fendu à la mi-journée d’un commentaire qui aurait de quoi faire tiquer le pilote. Le team manager a en effet déclaré à Sky Sport MotoGP, en Italie, que Bagnaia devait “aider son équipe à l’aider”.
“Pecco continue à répéter les mêmes choses depuis le début de l’année, qu’il n’a pas confiance au freinage, alors qu’avec l’entrée dans les virages il s’agit de son point fort”, a expliqué Davide Tardozzi. “J’espère que Pecco va y mettre du sien. Nous pouvons l’aider tant que nous voulons, mais il doit aussi nous aider à l’aider. Nous avons besoin qu’il se concentre plus sur le faire de dépasser les difficultés, qui existent, et nous avons donc besoin qu’il pense plus au pilote qu’il est et au talent qu’il a.”

À quel point le mental pèse-t-il dans les difficultés de Pecco Bagnaia ?
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“Il y a des moments où les pilotes doivent dépasser les problèmes et c’est le cas en ce moment. Je pense que Pecco est capable de le faire, il l’a montré à plusieurs reprises ces dernières années, alors je crois qu’en ce moment il doit nous aider à l’aider”, a insisté le responsable au micro du site officiel.
“Je pense que si Pecco ne performe pas, c’est qu’il y a forcément quelque chose d’ordre technique qui ne fonctionne pas. C’est évident, parce que nous avons confiance en lui en tant que pilote de haut niveau, et cela veut dire qu’il y a quelque chose que nous n’avons pas encore trouvé pour lui permettre de performer correctement.”
“Au-delà de sa 23e position, qui me frappe moi aussi et m’agace quand je regarde le classement, je veux toujours voir le verre à moitié plein”, ajoutait Davide Tardozzi, avant que ne soit disputée la seconde séance. “Je pense que nous avons fait un petit pas en avant par rapport aux dernières courses et j’espère que le nouvel essai de cet après-midi pourra nous apporter d’autres indications.”
De toute évidence, cela n’a pas été le cas. Et aux yeux de Pecco Bagnaia, le problème reste majeur et très profond. Aussi, lorsqu’il lui est rapporté que son team manager croyait encore jeudi qu’un petit déclic pourrait suffire à débloquer la situation, il réagit : “Je ne pense pas la même chose. Après une saison durant laquelle on a essayé beaucoup, beaucoup de choses et sachant que les résultats sont toujours les mêmes, je pense qu’il ne s’agit plus d’une petite chose.”
Puis, lorsqu’il lui est demandé si d’autres facteurs que ceux techniques pourraient être en cause, le champion de 2022 et 2023 accepte la question et y répond frontalement : “Je ne pense pas que ce soit ma préparation parce que je me sens super bien en pilotant, je ne suis jamais fatigué. Mais s’il y a bien une chose à mon sujet, c’est que je me place toujours face aux problèmes avant de juger d’autres choses.”
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“Et j’ai tout essayé : piloter différemment, m’adapter à ce que l’équipe me demandait de faire, mais les résultats restent inchangés cette saison. J’essaye encore de m’adapter et de comprendre ce que je pourrais faire de mieux, mais je ne peux pas piloter comme d’autres, j’ai mon propre style de pilotage, qui a toujours fonctionné à part cette saison. Même si j’essaye de faire des choses différentes dans le pilotage, ça n’est qu’une perte de temps, alors il faut qu’on trouve d’autres solutions, qu’on n’a pas pour le moment.”
“Il faut qu’on réfléchisse à d’autres choses, peut-être remettre les compteurs à zéro ce soir et essayer quelque chose de différent demain. C’est difficile pour moi comme pour l’équipe de comprendre la situation”, ajoute ce soir Pecco Bagnaia. Aujourd’hui, il n’est plus question de revenir à sa moto précédente ou de tenter un autre gros changement : “Non, sûrement pas. On va continuer sur cette voie et essayer d’autres chemins.”
Jugeant que cette journée a peut-être été “pire” que le vendredi du Balaton Park, où il pensait avoir touché le fond, Bagnaia a déjà une idée de ce qu’il peut attendre de mieux pour demain : “Il va me falloir quelque chose d’important pour aller en Q2 parce qu’aujourd’hui, je n’en étais même pas proche. Il nous faut faire un gros pas en avant en termes de pilotage. Pour ce qui est de la course sprint, si j’arrive à finir parmi les sept premiers, ça pourrait être un résultat fantastique.” Et il insiste suffisamment sur ce dernier mot pour que l’on sente cette perspective très éloignée pour le moment…
Avec Téha Courbon

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Essais – Les KTM officielles coiffent les frères Márquez au poteau

Les pilotes étaient au complet pour se lancer dans la seconde séance d’essais du GP de Catalogne, cet après-midi. Maverick Viñales et Aleix Espargaró, qui devaient être revus par le médecin après les EL1 compte tenu d’une condition physique encore soumise à la plus grande prudence, ont bien repris la piste, autorisés à poursuivre leur week-end. Le rookie Somkiat Chantra est bien là lui aussi, de retour après s’être sérieusement blessé au genou au début de l’été.
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Profitant de conditions toujours clémentes et stables, chacun a repris sa préparation et ceux qui ont été les plus rapides ce matin ont confirmé leur vitesse dès le début de cette seconde séance. C’est Álex Márquez qui a d’abord pris les commandes, avec une référence initiale de 1’39″074, suivi de très près par Pedro Acosta. Johann Zarco, qui était deuxième ce matin, s’est très vite installé dans le top 5.
Günther Steiner, nouveau propriétaire de l’équipe Tech3, a eu de quoi apprécier la séance, car après le troisième temps de Maverick Viñales ce matin, c’est Enea Bastianini qui s’est illustré, d’abord en occupant longuement le sixième rang de cette séance puis en en prenant momentanément les commandes dans la phase de time attack.
Momentanément seulement, car les attaques du chrono sont venues de toutes parts une fois les pneus frais montés sur les motos. Marc Márquez a enregistré une très nette amélioration au début du dernier quart d’heure, avec un tour bouclé en 1’38″444 auquel seul Johann Zarco pouvait répliquer à ce moment-là. C’est d’Álex Márquez qu’est venue l’amélioration de cette référence : le pilote Gresini a détrôné son frère aîné en 1’38″349.

Álex Márquez (Gresini Racing)
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Derrière, ça bougeait beaucoup. On a ainsi vu Marco Bezzecchi s’illustrer au guidon de l’Aprilia, rapide du début à la fin de la séance. Mais c’est finalement KTM qui a frappé fort dans les instants décisifs, avec la confirmation de Pedro Acosta mais aussi celle de Brad Binder, qui n’a pas démérité de tout l’après-midi battant notamment le record du circuit de 0″049. Le Sud-Africain a fini par mettre tout le monde d’accord avec un tour canon bouclé en 1’38″141, que personne n’allait ensuite réussir à battre.
Quartararo à 3 millièmes de la Q2 !
Sur une Yamaha notoirement en délicatesse avec la piste de Barcelone, connue pour son manque d’adhérence, Fabio Quartararo a eu plus de mal. Néanmoins, il a réussi à s’extraire de la seconde moitié du classement en étant encore une fois capable de briller dans le time attack. Le Français est allé chercher le quatrième temps provisoire… avant que ses adversaires le fassent reculer jusqu’au 11e rang : pour trois petits millièmes, il manque la qualification directe en Q2.
À l’inverse, Johann Zarco a sauvé sa place. Pourtant, le pilote LCR est tombé dans les dernières minutes, de même qu’Enea Bastianini dont la moto a atterri sur un airfence. Des drapeaux jaunes qui n’ont pas aidé Bagnaia, auteur d’une vraie journée noire.
 
Après ce que Davide Tardozzi a décrit comme ayant été un problème électronique durant la matinée, le pilote italien a utilisé deux motos réglées différemment pour ces Essais, continuant à expérimenter des changements pour trouver la voie à suivre, contrairement à ce qu’il espérait en arrivant ici. Il est en tout cas resté bloqué dans le bas du classement, longtemps 19e et même passé au-delà de la 20e place une fois le time attack lancé. Finalement 21e, il devra en passer par la Q1 demain pour se qualifier.
Les pilotes auront encore une courte séance d’essais libres samedi matin, avant de se lancer dans les qualifications puis de disputer le sprint, à 15h.
GP de Catalogne MotoGP – Essais

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Günther Steiner dit son “humilité” en se lançant en MotoGP

À 60 ans, Günther Steiner se lance dans une nouvelle aventure. Celui qui a déjà connu mille vies en sports mécaniques s’apprête à découvrir un championnat qu’il ne connaît guère, le MotoGP, en rachetant l’équipe Tech3 et en en devenant le PDG à partir de 2026.
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Deux ans après son départ de la Formule 1, lorsqu’il a été remplacé à la tête de Haas, l’Italien se dit excité de se confronter ainsi à la nouveauté, en dépit de tout ce qu’il sait devoir apprendre. Pourquoi n’a-t-il pas choisi d’embrasser un autre projet en F1 ? “Avant tout, je dois dire que c’est quelque chose que j’ai toujours envisagé mais sans avoir le temps. Et puis, c’était intéressant. Je pense que la Formule 1 est à un stade où… Je l’ai fait, j’y suis resté assez longtemps, alors je fais quelque chose de nouveau. J’apprécie les nouveaux challenges”, explique-t-il.
“La Formule 1, c’est fantastique, mais ça n’est pas la seule chose que l’on puisse faire en sports mécaniques. J’ai toujours aimé les défis dans ma vie et faire quelque chose de nouveau”, ajoute Günther Steiner, dont le parcours a en effet déjà connu bien d’autres expériences, dont certaines l’ont mené hors de sa zone de confort.
Lui qui avait débuté comme mécanicien et ingénieur en rallye, qui fut autrefois directeur technique chez M-Sport avant de rejoindre la Formule 1 au début des années 2000, il a expérimenté plusieurs postes à la direction de Jaguar, Red Bull Racing et bien sûr Haas, dont il a été le directeur d’équipe pendant une décennie. Mais il ne s’y est pas limité, puisqu’il a même tenté l’aventure NASCAR, déjà sans se laisser impressionner par son manque de connaissances du secteur.
“Je pense que mon plus gros challenge est d’apprendre aussi vite que possible ce qui se passe ici. Nous abordons cela avec humilité. Nous savons qu’il y a ici beaucoup de bonnes personnes”, anticipe-t-il au moment d’officialiser son arrivée en MotoGP. Mais, à ses yeux, il est trop temps pour véritablement définir quel sera l’aspect le plus complexe pour lui.
“Quand je fais quelque chose de nouveau, j’ai d’abord besoin d’apprendre avant de connaître quels seront mes défis. Je ne peux pas dire quel sera mon plus gros défi, car je ne le sais pas encore. Mon plus challenge est d’apprendre et de voir quel sera mon plus gros challenge. Ça paraître peut-être un peu confus, mais ça ne sera pas la première fois que je suis confus aux yeux des gens !”

Günther Steiner prend la suite d’Hervé Poncharal à la tête de Tech3.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“Au final, c’est ce que je dois faire. J’ai beaucoup appris quand je suis parti aux États-Unis pour diriger une équipe NASCAR – je n’y connaissais rien du tout, mais j’y suis allé et j’ai dit que pendant les six premiers mois, je voulais juste apprendre. J’ai l’avantage ici, d’avoir Hervé à nos côtés en tant que consultant. J’espère que ça me prendra moins de six ou huit mois, mais je me laisse quand même du temps.”
“Pas une mission impossible” selon Poncharal
Günther Steiner sera le PDG de Tech3 à partir de l’année prochaine, accompagné dans cette nouvelle aventure par Richard Coleman, son associé depuis dix ans, qui prendra le rôle de team principal. Impliqué dans la préparation de ce projet, depuis un an et demi, celui-ci insiste également sur l’humilité qui les anime.
“Nous sommes très excités par cette opportunité, mais nous l’abordons aussi avec une énorme dose d’humilité”, promet le Britannique. “Günther l’a dit, nous avons beaucoup à apprendre, nous ne venons pas de la moto et nous en sommes extérieurs pour le moment, mais l’année prochaine sera une année de transition sous de nombreux aspects, notamment le changement de règlement pour 2027. J’espère que l’année prochaine à pareille époque, nous serons plus des insiders que des outsiders. Nous sommes en tout cas très excités par ce qui nous attend.”
Hervé Poncharal s’est montré très confiant quant à la solidité du projet lancé par les deux hommes, et la justesse de leur approche en dépit de leur méconnaissance du MotoGP. “Je n’ai aucun doute”, assure le créateur de Tech3, qui passera la main à la fin de la saison tout en restant consultant. “Günther et Richard sont des personnes intelligentes. Ils connaissent les sports mécaniques. Au final, si vous avez la passion, si vous aimez les gens et le sport, si vous êtes ouvert au fait d’écouter, ça n’est pas une mission impossible. Ils ont tout ce qu’il faut pour avoir du succès, alors je n’ai aucun doute.”

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“Pas de mur” chez Honda : Cecchinello réagit au contrat de Zarco

Honda a pris sa décision et choisi de maintenir Luca Marini et Johann Zarco dans leur équipe respective pour la saison prochaine. Au gré des négociations, lancées il y a plusieurs mois, le Français a plusieurs fois exprimé son désir d’être considéré comme le pilote numéro un du constructeur, voire d’intégrer son équipe d’usine. Il restera finalement dans le Team LCR.
Cette décision pourrait surprendre sachant que Zarco est le premier pilote de la marque à ce jour et que c’est lui qui l’a ramenée à la victoire, au Mans. Pour Lucio Cecchinello, son patron d’équipe, c’est d’abord une chance de capitaliser sur la relation forte qui s’est construite depuis l’an dernier, et cela ne doit pas priver le pilote de la moindre évolution technique.
“Je pense que la décision finale de laisser Johann dans notre équipe est due au fait qu’ils ont clairement estimé que nous avons établi un lien, une relation qui fonctionne très bien. Dans l’équipe, nous sommes tous très contents de continuer avec lui”, réagit Lucio Cecchinello au micro du site officiel du MotoGP.
L’Italien salue aussi le fait qu’avec cette prolongation de deux ans, Johann Zarco est le premier pilote du plateau à disposer d’un contrat pour 2027. “Je pense que le HRC a évalué son expérience. Dans l’optique de 2027, où [le règlement] sera différent, il est très important pour le HRC d’avoir un pilote expérimenté comme l’est Johann”, se félicite-t-il.
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L’annonce faite en début de semaine insiste sur le fait que Zarco reste directement sous contrat avec le HRC, ce qui “assure son statut de pilote d’usine” et lui “garantit l’accès aux mêmes spécifications techniques que l’équipe d’usine officielle, avec des mises à jour et des développements fournis en parallèle”. Ce statut mènera aussi le Français à représenter une nouvelle fois la marque aux 8 Heures de Suzuka.
Pour Lucio Cecchinello, cette définition du rôle de Johann Zarco souligne clairement l’absence de différences de traitement entre lui et le binôme formé par Joan Mir et Luca Marini dans le team du HRC. “Honnêtement, nous avons discuté avec Honda, et ils ont été clairs sur le fait que, c’est déjà le cas actuellement mais ça le sera encore plus à l’avenir, la philosophie est : Honda est Honda. Il n’y a pas de mur entre les deux équipes, pas de différences techniques.”
“Nous avons parfois des tâches différentes, avec des pièces différentes à tester, c’est la réalité, mais ils sont clairement très satisfaits du niveau de notre travail technique, de la manière dont nous travaillons avec Johann. Alors cela représente une valeur, et peu importe que l’on soit dans une équipe ou dans l’autre. Le plus important, c’est de regarder les performances, et Johann réalise de très bonnes performances.”
Il n’empêche que Johann Zarco est apparu frustré par ses récents résultats, de même que par les différences entre sa moto et celle de ses collègues, estimant que lui a stagné là où les autres ont avancé. “La réalité est que ces éléments sont des pièces qui sont encore en cours de développement”, répond Lucio Cecchinello.
“Il y a différents retours de la part des pilotes, entre le test team et les deux pilotes d’usine, et pour le moment le HRC préfère que Johann soit pleinement concentré sur le package qui lui permet de marquer plus de points que n’importe quel autre pilote du HRC. Nous ne voulons pas avoir d’autres variables à ce stade. Dès qu’il sera confirmé que ces pièces sont meilleures, nous les aurons, c’est certain, mais pour le moment Honda vise clairement l’amélioration des résultats afin d’obtenir plus de points pour le championnat du monde des constructeurs.”

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Günther Steiner officialisé à la tête de l’équipe Tech3 en MotoGP

C’est un changement qui fera date sur la grille MotoGP, une page qui se tourne pour l’équipe française Tech3 et son patron emblématique Hervé Poncharal. Comme nous l’anticipions dès le mois dernier, le rachat de l’équipe a été finalisé par Günther Steiner et un consortium d’investisseurs, et ce pour les catégories MotoGP comme Moto3.
La nouvelle a été officialisée ce vendredi midi, en marge du GP de Catalogne, lors d’une conférence de presse exceptionnelle à laquelle participaient l’Italien et celui qui est désormais l’ancien propriétaire de Tech3, Hervé Poncharal. Etaient présents également Carlos Ezpeleta, directeur sportif du championnat, et Richard Coleman, qui deviendra team principal sous la direction de Günther Steiner, PDG de Tech3. Cette nouvelle structure prendra effet en 2026.
Le montant de l’acquisition est estimé à 20 millions d’euros. Le fonds Apex, qui gère le capital de pilotes de renom, est impliqué dans l’opération, après avoir déjà précédemment acquis 20% des parts de l’écurie de Formule 1 Alpine. On sait que Lando Norris en fait partie, aux côtés d’autres athlètes souhaitant conserver l’anonymat.
Cette annonce marque la fin de parcours d’Hervé Poncharal en MotoGP, lui qui a créé l’équipe Tech3 à la fin des années 1980 avec ses acolytes Guy Coulon et Bernard Martignac. Il passera la main à la fin de la saison en cours et prendra un rôle de consultant.
“Comme je le dis souvent, rien ne dure pour toujours”, a déclaré Hervé Poncharal. “Cela fait longtemps que je réfléchis au jour où je donnerai une nouvelle direction à ma vie. C’est un moment très émouvant, c’est certain. Quand on est en MotoGP, on vit pour ça et tout le reste n’est que détails. Donc on ne referme pas ce chapitre très facilement pour aller vivre une autre vite. C’est une forte addiction et je pense que tout le monde ici en est conscient. On a beau se plaindre parfois qu’il y a trop de dates et de déplacements, on adore ça. J’appartiens encore à ce paddock et chaque matin, quand je vies, et que pratiquement tout le monde me serre la main ou me fait une accolade… c’est ma famille.”

Herve Poncharal, Red Bull GASGAS Tech3
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“Alors, oui, c’est émouvant, mais quand on a un enfant et qu’il est en bonne santé, on veut qu’il vive, qu’il grandisse et qu’il ait du succès. A un moment donné, il faut passer le témoin. Je réfléchis depuis pas mal de temps à comment le faire et avec qui le faire. Nous avons rencontré plusieurs personnes et, depuis que Liberty Media est arrivé, un plus grand nombre de personnes ont manifesté leur intérêt et demandé quels étaient nos projets. L’un d’eux, et le gagnant est Günther Steiner.”
Hervé Poncharal décrit en son successeur “une personne très humaine, qui écoute vraiment ce que vous voulez, qui se soucie de vous et de ce que vous avez fait”. Il souligne les points communs entre eux, se disant confiant de la suite qu’il donnera.
Si les termes de l’accord restent bien entendu partiellement secrets, il est néanmoins annoncé que l’équipe conservera le nom de Tech3 ainsi que sa base à Bormes-les-Mimosas. Elle restera engagée dans son contrat actuel avec KTM, qui court jusqu’en 2026 inclus. On estime par ailleurs que Günther Steiner aurait déjà obtenu la garantie de conserver deux places sur la grille MotoGP au-delà de 2026 et de l’expiration des contrats actuels entre les équipes et le MotoGP.
“A partir de 2026, Günther et Richard dirigeront l’entreprise, et s’ils ont besoin de moi, je serai là”, promet Hervé Poncharal. “Je veux rassurer tout le monde, tous nos partenaires : l’entreprise restera basée là où elle se trouve, dans nos locaux, elle utilisera notre logistique et 100% du staff et des pilotes [resteront en poste]. Je veux dire que tout est sécurisé : 2026 se passera exactement comme cela se serait passé sans accord.”
Tech3 a brillé en catégorie 250cc, avant d’intégrer la catégorie reine en 2001 et d’en devenir une structure centrale. L’histoire de Tech3 a connu plusieurs chapitres, certains plus complexes que d’autres, mais elle aura été l’équipe satellite emblématique de Yamaha durant de longues années, avant de se lier à KTM en 2019. Des victoires sont arrivées en 2020, venant récompenser deux décennies d’efforts parmi l’élite mondiale.
Ce grand changement intervient alors qu’Hervé Poncharal a déjà passé la main à la présidence de l’IRTA plus tôt dans l’année, et alors que Liberty Media a finalisé l’acquisition de Dorna Sports, devenant de fait détenteur des droits commerciaux du MotoGP. Il s’agit de la première opération d’envergure de ce type, alors que le MotoGP entre dans une nouvelle ère sous l’égide du géant américain Liberty Media.
Plus d’informations à suivre…

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Moto GP

Bagnaia galvanisé par les changements opérés en Hongrie

Maintes fois, cette année, Pecco Bagnaia a cru avoir dépassé ses difficultés avec la Ducati de 2025, pour finalement se confronter à un retour brutal à la réalité. Mais cette fois, le pilote italien semble avoir toutes les raisons d’être confiant. Le changement apporté à sa moto lors d’un week-end hongrois particulièrement éprouvant le motive plus que jamais et lui fait croire que, cette fois, il a enfin les moyens de redevenir le Bagnaia incisif que l’on connaît.
Ce qu’il décrit comme un changement radical restera dans le secret du stand et des réunions d’ingénieurs, néanmoins Bagnaia insiste sur le fait que la modification réalisée sur sa Ducati est notable : “On parle de centimètres. Quand vous modifiez autant une moto, vous le ressentez beaucoup. On parle de moins de deux centimètres.”
“C’est un step à nous qui ressemble un peu plus à ce que l’on avait dans le passé, jusqu’aux dernières années. C’est une sorte de retour à ce qu’on avait avant”, précise le champion du monde 2022-2023.
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Jusqu’à présent, l’Italien avait du mal là où il excellait par le passé, à savoir dans les freinages et les entrées de virage. Il peinait à se rapprocher d’une autre moto et à porter des attaques, ce qu’il a en revanche réussi à faire lors des courses du Balaton. Bien que ses progrès aient été masqués par un classement encore modeste, dû à son départ lointain et à une pénalité, il a senti que quelque chose de déterminant avait changé.
“Le freinage en ligne droite était très similaire, mais la plus grande différence, c’est que quand j’entrais dans les virages, j’avais la possibilité de mieux stopper la moto en étant sur l’angle. C’est quelque chose qui m’avait manqué toute la saison [quand] je suivais les autres. Quand vous suivez les autres, le sillage ne vous aide pas à vous arrêter, et si vous n’arrivez pas à vous arrêter en ayant de l’angle, vous êtes foutu. C’est le problème que j’avais. Or, ce qu’on a fait en Hongrie nous a aidés là-dessus.”
Comment croire que, cette fois, ce changement va fonctionner ? “Le truc, c’est que quand je roulais seul, j’étais toujours content et compétitif. Si je regarde tous les vendredis et samedis matins, j’ai toujours été compétitif”, rappelle Bagnaia. “Et puis, pour une raison quelconque, j’arrivais en qualification et, certes, j’étais rapide, mais sans n’avoir jamais le type de vitesse que j’espérais. Et puis, pendant la course, je suivais les autres et c’était toujours un cauchemar.”
“Cette fois-ci, j’ai fait les deux courses, le sprint et la course du dimanche, en suivant un autre pilote, et pour la première fois, j’ai pu les suivre de près et les dépasser, donc c’était génial.”
Besoin de toucher le fond pour mieux rebondir
Vu de l’extérieur, on peut s’interroger sur le temps qu’il a fallu pour parvenir à cette solution, surtout s’il s’agit d’un retour à des réglages passés et si cela permet enfin de résoudre les profondes difficultés connues par le pilote depuis le début de l’année. Mais lui-même assume avoir attendu de toucher le fond, en étant mal classé lors des essais du Grand Prix de Hongrie et exclu de la Q2, avant de franchir le pas.
“Au final, je terminais troisième ou deuxième, donc ça ne valait pas le coup de faire un changement aussi grand. Au Balaton, je n’ai pas fait une seule séance parmi les dix premiers, alors c’était le bon moment”, tranche Bagnaia.

Pecco Bagnaia attend confirmation de ses progrès en course.
Photo de: Ducati Corse

“C’est quelque chose qu’on avait en tête et on avait déjà essayé de prendre cette direction cette saison, mais jamais autant. Ça avait toujours été une solution intermédiaire. Or, comme je l’ai appris par le passé, les solutions intermédiaires ne fonctionnent jamais. Il vaut toujours mieux passer directement à un gros step. Au final, ça a été une bonne chose.”
Reste à voir à présent ce que Pecco Bagnaia parviendra à exprimer sur une piste différente, sur laquelle il s’est imposé à deux reprises l’an dernier. Si ses bonnes sensations se confirment et qu’il parvient à se montrer plus incisif en course, alors il pourra définitivement s’estimer soulagé. Mais, pour le moment, il préfère rester encore un petit peu sur ses gardes…
“Ce qu’on a essayé en Hongrie, le samedi au sprint et le dimanche en course, ça a été quelque chose qui m’a permis de piloter plus la moto, de sentir un peu plus ce qu’elle faisait, de mieux gérer les gaz, l’usure. Et c’est quelque chose que je n’avais pas encore réussi à faire à 100% jusqu’à présent, donc ça me fait dire que ce week-end pourrait commencer différemment.”
“Mais avant les courses, je ne me sens pas de dire qu’on a pris la bonne voie”, souligne-t-il. “Je pourrai dire quelque chose après le sprint. Avant ça, je vais travailler, essayer de comprendre, de m’améliorer et on verra si le step qu’on a fait est le bon.”
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Jorge Martín est sorti renforcé des épreuves

Le Grand Prix de Catalogne marque pour beaucoup de pilotes et de structures du paddock MotoGP un retour à domicile. Pour Jorge Martín, il s’agit aussi des retrouvailles avec le lieu de son sacre dans la catégorie, un titre arraché au pilote d’usine Pecco Bagnaia alors que lui-même courait sous les couleurs de l’équipe Pramac et s’apprêtait à quitter le groupe Ducati.
Cet exploit reste lié aux souvenirs d’une liesse incomparable pour le Madrilène, avant que son parcours ne plonge dans une phase beaucoup plus tourmentée. Ses lourdes chutes en début d’année ont meurtri Jorge Martín, physiquement et moralement, et l’ont conduit à un conflit avec Aprilia qui a profondément chamboulé cette saison, avant qu’il ne décide lui-même de calmer le jeu au début de l’été.
Aujourd’hui, le champion bientôt déchu par Marc Márquez considère qu’il sort renforcé de ces épreuves. “C’est dingue de voir tout ce que j’ai traversé depuis dix mois, ou même un an”, constate-t-il au micro du site officiel du MotoGP. “Mais maintenant que je vais bien, que je suis en bonne santé, je pense que ça a été bon pour moi et pour ma vie. Je suis une personne meilleure, plus forte. J’ai traversé des moments difficiles, c’est sûr, mais maintenant je peux dire que ça a peut-être été bon pour ma vie.”
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Aussi doux soient les souvenirs, ces retrouvailles avec Barcelone ne font toutefois pas dévier Jorge Martín de ses objectifs du moment, loin de ceux d’il y a dix mois. “C’est différent. Les souvenirs de la dernière fois où on est venus ici sont incroyables, j’avais pris énormément de plaisir en gagnant le titre. Mais les souvenirs, ce sont les souvenirs. Il est temps de se concentrer pleinement sur le travail qu’on a à faire”, prévient-il.
Interrogé pour savoir s’il pourrait viser un premier podium avec Aprilia, dans la continuité d’un Grand Prix réussi en Hongrie, il y a deux semaines, l’Espagnol se montre très clair : “Non, non, non. Je n’ai aucune attente. Je sais que c’est une bonne piste pour Aprilia et pour moi, mais ce n’est pas ce qui m’importe. Ce qui m’importe, c’est d’améliorer mon package, d’améliorer mon pilotage. Je suis ouvert à accueillir tout ce qui pourrait arriver. Je vais me donner à 100 % pour faire du bon boulot, mais pour le moment, les résultats ne comptent pas vraiment.”
L’heure est la compréhension de l’Aprilia
“Je ne veux pas penser à des résultats”, a-t-il également expliqué jeudi en conférence de presse, bien que conscient que le Circuit de Barcelona-Catalunya a vu Aprilia briller ces dernières années. “On verra jusqu’où on peut aller. Je sais que c’est une piste pour Aprilia, mais la dernière fois que j’ai roulé ici avec l’Aprilia, en test, ça avait été assez dur.”

Jorge Martín revient mais ne veut pas brûler les étapes.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“C’est une très bonne opportunité à présent, parce que la moto a beaucoup changé pendant ces quelques mois, donc c’est une moto complètement nouvelle et on verra comment elle fonctionne. On ne verra peut-être pas de différence par rapport au passé mais je suis sûr qu’elle fonctionne bien et on va essayer de faire de notre mieux.”
“Ce sera une très bonne opportunité de continuer à apprendre la moto et à travailler avec l’équipe”, veut retenir Jorge Martín. “On a fait de gros progrès en Hongrie, mais il y a encore un step à faire à Barcelone. On verra. C’est une piste compliquée, sur laquelle il va falloir trouver beaucoup de grip, elle est assez exigeante alors on va essayer de se montrer intelligents.”
“Il va être important de comprendre comment la moto fonctionne, je dois continuer à gagner en confiance. Je progresse bien. Je sais que c’est une bonne piste pour moi, pour Aprilia, mais je ne veux pas nourrir trop d’attentes, je veux avancer pas à pas et on verra où on peut arriver.”
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Acosta compare Márquez à Michael Jordan et Rafael Nadal

La supériorité de Marc Márquez sur le championnat est telle que les félicitations ont déjà commencé pour le titre qui lui tend les bras. On le sait, il ne lui manque déjà plus que quelques points pour obtenir une première opportunité d’être sacré, ce qui pourrait intervenir dès la semaine prochaine lorsque le paddock s’installera à Misano.
Ce titre promis à l’Espagnol ne viendra pas seulement récompenser une saison pratiquement parfaite. Il bouclera une longue phase mouvementée de sa carrière, qui s’est ouverte il y a cinq ans avec une chute violente survenue alors qu’il était au sommet de son art. Après des années de souffrance et quatre opérations, mais aussi un changement de constructeur impensable au moment de cette blessure, Marc Márquez a construit un retour au sommet qui force le respect.
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Questionné sur ce que réalise son aîné, lors de la conférence de presse qui marquait aujourd’hui le lancement du week-end de course à Barcelone, Pedro Acosta a livré une comparaison de taille pour dire toute l’admiration qu’il a pour ce parcours. Alors que Carmelo Ezpeleta regrettait, il y a quelques jours, que Marc Márquez ne bénéficie pas de “l’importance mondiale qu’il mérite”, le pilote KTM place son compatriote à la table des plus grands.
“J’ai déjà dit il y a quelques semaines qu’il était clair que Marc va remporter le championnat. S’il gagne, ce sera le plus grand comeback de l’histoire dans le monde du sport”, a affirmé Pedro Acosta lorsqu’il lui a été demandé ce que tout cela lui inspire.
“On peut comparer ça à Michael Jordan quand il est allé faire du baseball avant de revenir au basket [avec trois nouveaux titres à la clé, ndlr]. Je pense qu’il sera le premier pilote MotoGP à pouvoir s’asseoir à la table de Nadal, Alonso et Gasol. Je pense que ce sera l’un des plus grands comebacks de l’histoire du sport.”

Pedro Acosta, Marc Márquez et Jorge Martín en conférence de presse, jeudi à Barcelone.
Photo de : Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Une inspiration pour Jorge Martín
En 14 Grands Prix disputés jusqu’à présent cette saison, Marc Márquez s’est imposé dix fois le dimanche et 13 fois en course sprint. Il a fait carton plein lors de dix week-ends, et notamment les sept derniers. Ce titre qui lui tend les bras sera son septième titre en MotoGP, le neuvième toutes catégories confondues, comme son ennemi juré, Valentino Rossi.
Le champion sortant, Jorge Martín, aurait certes aimé pouvoir offrir une certaine opposition à Marc Márquez, mais au vu de ce qu’a été sa situation personnelle cette année, il ne peut que saluer lui aussi la prouesse en cours. Le niveau imposé par le #93 est tel que le pilote Aprilia y voit surtout une source d’inspiration pour lui-même.
“Pour moi, ce que Marc a accompli est dingue, son niveau est incroyable”, a salué le Madrilène. “Pour moi, c’est un exemple formidable. Je regarde toujours ceux qui sont les meilleurs pilotes, les plus talentueux, afin de m’améliorer. Donc, si le niveau est sans cesse meilleur, c’est mieux pour moi parce que je vais repousser mes limites. Alors il est l’homme à battre aujourd’hui et je vais essayer de continuer à travailler pour réduire l’écart [face à lui].”
Questionné dans la foulée par les journalistes espagnols, Martín a ajouté : “Ce que fait Marc est très difficile à égaler, vraiment très difficile. On peut être champion ou pas, mais le plus difficile c’est de gagner des championnats comme il le fait, pratiquement sans concurrence. Actuellement, il n’a pas de rival.”
Avec Germán Garcia Casanova
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Viñales et Espargaró seront réexaminés par les médecins après les EL1

Le Grand Prix MotoGP qui se déroule cette semaine en Catalogne voit deux pilotes essayeurs rejoindre le peloton pour mener des essais requis par leur marque. C’est le cas de Lorenzo Savadori pour le compte d’Aprilia, mais aussi d’Aleix Espargaró, aligné par Honda. Or, la présence de l’Espagnol peut paraître surprenante, étant donné qu’il s’est sérieusement blessé au dos lors d’une récente chute à vélo.
Ce jeudi, Espargaró a reçu le feu vert du médecin du championnat lorsqu’il a passé le contrôle obligatoire servant à valider le retour en piste de tout blessé. Pour autant, il est bien conscient lui-même que sa condition physique est loin d’être idéale.
“Je suis vraiment à la limite”, admet-il. “En fait, je vais essayer demain et voir si je peux continuer le week-end. J’ai eu deux vertèbres complètement fracturées il y a seulement deux semaines et demie, donc c’est un peu juste pour courir, mais Honda apporte beaucoup, beaucoup de nouveautés ici.”
“On a un châssis, de l’aérodynamique, le moteur… Donc je ne voulais pas manquer cette course. Au dernier moment, lundi, j’ai dit à Alberto [Puig] que je voulais essayer et on verra bien. Ce sera difficile, surtout dans les changements de direction parce que la moto est lourde et que je n’ai pas de force dans le dos. J’ai encore pas mal de douleur, mais je veux essayer.”
 
Aleix Espargaró a été autorisé à prendre part aux Essais Libres 1, vendredi matin, mais son état devra être réévalué par les médecins à l’issue de la séance. Maverick Viñales se trouve dans la même situation, lui qui tente un nouveau retour après celui manqué en Autriche, mais souffre encore des conséquences d’une blessure de l’épaule plus sérieuse qu’initialement imaginé lorsqu’il est tombé en Allemagne.
Le pilote Tech3 dit se sentir “beaucoup mieux”, mais pressent qu’il pourrait être limité dans certains mouvements. Là aussi, sa participation à la première séance d’essais, vendredi matin, l’éclairera quant à sa capacité à disputer convenablement ce Grand Prix.
“Je ne sais pas comment je vais me sentir, on verra quand je serai sur la moto”, a indiqué le pilote Tech3, qui n’attend pas de guérison complète avant la fin de la saison. “La douleur a presque disparu. Donc c’est une grande amélioration, car maintenant je peux monter sur la moto, alors qu’en Autriche c’était impossible. Rien qu’avec ça, je pense que c’est suffisant pour commencer à travailler sur la moto.”
Chantra “à 90%” pour son retour
Enfin, Somkiat Chantra fait lui aussi son retour à la compétition, après une absence très longue consécutive à une blessure ligamentaire au genou survenue il y a deux mois, avant le GP d’Allemagne. Le Thaïlandais a reçu l’accord des médecins, sans réserve.
“Ça va mieux”, promet-il. “Ça fait neuf semaines que j’ai été opéré. J’ai repris l’entrainement au bout de six ou sept semaines, ça a commencé à aller mieux, et avant de venir ici, j’ai recommencé à rouler à moto. Je suis plus ou moins à 90%, il y a juste quelques mouvements qui me font encore mal. Je vais continuer à travailler et essayer de faire de mon mieux. Ça a été très long de regarder [les courses] à la TV. Au fond de moi, je me disais qu’il fallait que je revienne.”
Outre sa condition physique et la mobilité qu’il a pu retrouver durant sa convalescence, Chantra va aussi découvrir quelles performances il sera capable de réaliser au guidon de la Honda. Déjà en grande difficulté avant cet accident, il sait qu’il va lui falloir réapprendre ce qu’il avait réussi à intégrer durant ses premiers mois dans la catégorie.
“J’en ai parlé avec l’équipe. Je dois reprendre petit à petit. J’ignore comment ça va se passer demain, parce que ça fait très longtemps que je n’ai pas piloté la moto. Maintenant que je remonte sur la moto, on va y aller pas à pas”, conclut Chantra, qui se sait sur la sellette dans le team LCR.
Avec Téha Courbon
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Márquez : “Peut-être le moment où va s’arrêter cette série de victoires”

Rares sont les pilotes à avoir gagné un Grand Prix MotoGP à Barcelone avec plusieurs marques, et Marc Márquez pourrait bien rejoindre ce cercle très restreint ce week-end s’il poursuit sa série de succès en cours depuis trois mois. Plus que jamais cependant, l’Espagnol affiche sa prudence, tant il sait les difficultés que lui réserve ce circuit, pourtant le plus proche de ses terres.
Sa ville natale de Cervera a beau n’être qu’à 85 km du Circuit de Catalunya, l’octuple champion du monde voit passer ce rendez-vous de la saison comme un moment éprouvant. Depuis toujours, cette piste lui a réservé des difficultés, malgré ses deux triomphes de 2014 et 2019. Pourquoi ? Il l’ignore lui-même.
“C’est une bonne question ! C’est vrai qu’il fait partie des pistes les plus difficiles pour moi”, concède-t-il. “Elle est proche de ma ville natale, mais c’est peut-être la piste sur laquelle j’ai le moins roulé dans ma vie, parce qu’on allait tout le temps à Valence, Albacete ou Jerez. […] Pourquoi ? Je ne sais pas. Après, il est vrai que depuis ma blessure au bras, j’ai même un petit peu plus de mal que par le passé.”

Marc Márquez a fait deuxième et troisième l’an dernier lors des Grands Prix disputés à Barcelone.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Réaliste, l’Espagnol sait que la concurrence pourrait être plus nourrie ce week-end. La piste convient en effet à son frère, Álex Márquez, aux Aprilia qui sont sur une bonne lancée, sans oublier Pedro Acosta ou Pecco Bagnaia, qui ont faim de succès. Peut-on dire que ce week-end s’annonce comme le plus difficile pour lui ? “Ça se pourrait ! C’est peut-être le moment où va s’arrêter cette série de victoires. On ne sait pas.”
“On va essayer de travailler pour [gagner], de se battre pour le top, mais il y a Álex, il y a aussi Pecco qui a gagné ici les deux derniers dimanches, et Aprilia était aussi super rapide avec Aleix [Espargaró]. Donc on verra ce qu’on arrive à faire, si on peut figurer parmi ce groupe de tête.”

Si le circuit se trouvait à l’autre bout du monde, ce serait le dernier où j’irais.

Au vu de la dynamique de cette année et des victoires déjà obtenues sur tout type de circuit, les choses ne s’annoncent-elles pas différentes pour lui et sa Ducati officielle ? “N’importe quelle autre année, le week-end de Barcelone est l’un de ceux que j’aurais marqué en rouge en pensant ‘on va souffrir’, mais cette année, j’y arrive l’esprit ouvert pour voir jusqu’où on arrivera à aller”, admet Márquez, bien conscient que sa saison exceptionnelle le voit capable de se sortir de toute situation compliquée.
Il insiste pourtant plus que jamais sur son manque d’atomes crochus avec le Catalunya. “J’apprécie Montmeló parce que c’est mon circuit à domicile, mais je le détesterais si ça n’était pas le cas”, glissait-il il y a quelques jours. “Si le circuit se trouvait à l’autre bout du monde, ce serait le dernier où j’irais. Mais comme c’est ma course à domicile, c’est toujours un Grand Prix très spécial. […] Ce n’est pas que le circuit soit laid, au contraire, c’est l’un des plus beaux du calendrier, mais c’est celui qui m’a toujours posé le plus de difficultés.”
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Alors Marc Márquez fait profil bas, comme à plusieurs reprises durant la première moitié de l’année. “Ce pourrait être un week-end comme celui des Pays-Bas, par exemple, où j’ai réussi à gagner sans être le plus rapide”, anticipe-t-il, tout en jugeant par avance que “le podium serait un excellent résultat”.
Pour autant, n’allez pas croire que le leader du championnat, à deux doigts d’un nouveau titre à présent, revoie véritablement ses objectifs à la baisse malgré le peu d’enthousiasme que la piste lui procure. Quand on est invaincu depuis trois mois, on se laisse tout de même une chance de s’en sortir…
“Comme tous les ans, ici à Montmeló je sais que je vais devoir travailler un peu plus que sur un autre circuit pour essayer d’atteindre le top niveau, ce qui sera l’objectif ce week-end”, résume-t-il. “On arrive en bonne forme. C’est vrai que c’est une de mes plus mauvaises pistes au calendrier mais le fait que ce soit mon Grand Prix à domicile me donne une motivation supplémentaire, pour la course sprint et aussi la course principale, là où on va essayer de marquer le maximum de points.”
Avec Germán Garcia Casanova

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Quartararo impatient de voir le V4 en course : “Il faut qu’on accélère”

L’annonce par Yamaha, au lendemain du Grand Prix de Hongrie, que son nouveau prototype conçu autour d’un moteur V4 disputerait un premier Grand Prix dès Misano a pu surprendre par sa forme peu académique. Mais pour les pilotes qui se battent aujourd’hui avec une M1 indéniablement arrivée en fin de course, c’est surtout le signe que les choses avancent.
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Cette nouvelle moto est attendue sur la grille dès la saison prochaine, et cette première confrontation à la réalité d’un Grand Prix doit permettre d’évaluer le chemin restant à parcourir pour qu’elle soit au niveau. Ce test grandeur nature aura lieu la semaine prochaine, avec Augusto Fernández aux manettes, et sera suivi dès le lendemain par un autre test, tout aussi attendu : celui qui verra les titulaires essayer pour la première fois ce nouveau concept développé par Iwata.
“Ça fait partie du processus. Quand un nouveau projet comme celui-ci évolue et prend bonne forme… Ils sont confiants pour anticiper cette wild-card à Misano”, constate Álex Rins. “C’est parce qu’ils ont besoin de ces informations pour continuer à progresser. Ils ont besoin de faire rouler la moto en piste aux côtés d’autres constructeurs pour mieux voir les différences. Un test, c’est assez différent d’un week-end de Grand Prix. Donc je suis content que le projet évolue, c’est une très bonne nouvelle qu’ils aient avancé ce test.”
“C’est important pour moi”, souligne Fabio Quartararo, “car ils savent qu’ils ont des mois et des mois de retard. Et au final, la moto que l’on aura lors du premier test et que j’utiliserai sera très similaire. Pour moi, il faut vraiment qu’on accélère le développement et je dois tester la moto pour qu’on ne prenne pas trop de retard.”
Honda a pris le dessus sur Yamaha
Depuis plusieurs années déjà, le championnat est entré pleinement dans une ère de domination des marques italiennes, Ducati en tête. Mais dans la sorte de “coupe japonaise” qui oppose Yamaha à Honda, Fabio Quartararo est persuadé que c’est la marque de Tokyo qui a désormais pris le dessus. “On est clairement derniers. Ça ne fait aucun doute”, tranche-t-il. “On a beau travailler très dur, on a vu qu’au Red Bull Ring, on a tous les quatre terminé aux dernières places. En Hongrie, certains pilotes sont tombés, mais on était les trois derniers.”
“Il est clair que l’on a beaucoup de mal”, constate le Français, qui veut néanmoins croire qu’une accélération du développement du V4 pourrait aider à remonter la pente. “Je pense qu’ils se concentrent déjà pleinement sur le V4. On n’aura plus rien à tester jusqu’à la fin de la saison. Et j’espère qu’ils vont vraiment pouvoir accélérer le développement, car c’est une moto complètement nouvelle. Ce n’est pas parce que c’est une V4 qu’elle va forcément fonctionner.”
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“On a bien vu que Honda a eu du mal pendant de nombreuses années et qu’ils commencent maintenant à revenir. On a vu que Mir était rapide à Brno, ils étaient super rapides au Red Bull Ring, en Hongrie aussi. Ils ont donc passé un cap et on n’y est pas encore arrivés. J’espère qu’ils pourront vraiment tout mettre en place avec le V4.”
Très critique à l’égard de Yamaha en Hongrie, avant que cette annonce ne soit faite, Quartararo défend sa manière de pousser son employeur. Il l’a dit et répété, l’échéance qu’il s’est fixée pour être convaincu par le potentiel technique ne pourra pas être repoussée. C’est dès cet hiver qu’il devra comprendre s’il a un avenir à vivre avec Yamaha ou non.

Fabio Quartararo continue à pousser fort Yamaha et l’assume.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“Pour moi, c’est aussi un moyen de leur faire voir que je pousse vraiment fort. Si je le voulais, je pourrais ne rien dire”, explique le champion du monde 2021, interrogé sur sa sévérité à l’égard de Yamaha.
“Je suis celui qui reste le plus longtemps dans les réunions, qui essaie d’améliorer ce que l’on peut, parce que je veux vraiment qu’on revienne là où je pense que l’on peut être. Et je pense que c’est une bonne façon pour moi d’être agressif et de travailler de manière vraiment efficace. Je suis peut-être sévère, mais dans le box, je suis celui qui essaie vraiment de faire le maximum.”
Le week-end qui se profile s’annonce compliqué avec le faible grip traditionnel de la piste de Barcelone, mais on le comprend, les esprits sont tournés vers l’avenir. Le rendez-vous de Misano marquera un tournant en ce sens et il n’y a pas à douter que Fabio Quartararo observera attentivement les performances d’Augusto Fernández avant de lui-même essayer la nouvelle moto au lendemain de la course.
La suite ? Le règlement n’autorise pas les titulaires actuels à changer de moto d’ici à la fin de la saison, en revanche rien n’empêche Yamaha d’inscrire son pilote essayeur sur d’autres courses. “Ce serait formidable de voir Augusto courir avec le V4”, admet Fabio Quartararo.

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Viñales se sent “beaucoup mieux” et retente un retour

Après deux mois marqués par les conséquences de sa chute, survenue lors des qualifications du GP d’Allemagne, Maverick Viñales paraît désormais pleinement apte pour relancer sa saison. Il a fait une première tentative de retour en Autriche, finalement avortée à cause d’une épaule gauche encore trop douloureuse et trop rigide, et s’est depuis octroyé trois semaines de repos supplémentaires qui devraient lui permettre de ne plus faire d’impasses.
Le pilote espagnol retrouve sa place chez Tech3 cette semaine à Barcelone. “Il y a une semaine, je ne pensais pas pouvoir courir à Montmeló”, admet-il, lui qui est aux prises avec la blessure la plus lourde qu’il ait eu à gérer dans sa carrière. Malgré tout, le verdict du contrôle médical qu’il doit passer ce jeudi ne laisse pas de place au doute, ses propres médecins l’ayant déjà rassuré, de même que ce qu’il a ressenti en intensifiant son entraînement.
“Je ne peux pas faire de pompes, c’est sûr, mais ça n’est pas un drame. J’ai roulé en 600cc sur une piste de karting, j’ai fait de longs relais”, explique Maverick Viñales. “Ma seule inquiétude, c’est à quel point je peux résister au guidon de la MotoGP, car c’est très différent. Il faudra voir. En Autriche, certains endroits où j’avais le sentiment d’être en difficulté étaient OK finalement, alors qu’à d’autres endroits j’avais du mal.”
“La douleur a presque disparu. Donc c’est une grande amélioration, car maintenant je peux monter sur la moto, alors qu’en Autriche c’était impossible. Rien qu’avec ça, je pense que c’est suffisant pour commencer à travailler sur la moto”, explique Viñales, qui assure se sentir “beaucoup mieux”. Il s’attend néanmoins à être gêné dans certains mouvements. “Je ne sais pas comment je vais me sentir, on verra quand je serai sur la moto. Peut-être que je pourrai attaquer au maximum, je ne sais pas. En tout cas, je suis content d’être de retour.”

Cette fois, Maverick Viñales devrait faire tout le week-end.
Photo de: Alexander Trienitz

“Pour le moment, je pense qu’il va surtout s’agir de retrouver des sensations et de voir où on se situe, on le comprendra très vite demain. Mais je ne pense pas que je serai très gêné pour piloter la moto”, souligne le pilote, qui avait pâti de son manque de mobilité en Autriche. “Mon défi, c’est de me mettre à l’intérieur de la moto en ligne droite, c’est ça mon véritable défi. Je le comprendrai demain, mais ça s’est beaucoup amélioré par rapport à il y a trois ou quatre semaines.”
“Le médecin m’a dit d’y aller tranquillement, évidemment !”, ajoute-t-il. “[Je ne suis] pas à 100%, c’est sûr. Je pense qu’en étant réaliste, je serai à 100% à la fin de la saison, c’est notre objectif. Mais je pense qu’en ce moment, c’est suffisant pour rouler et commencer à retrouver les sensations avec la moto.”
“Je vais peut-être juste avoir un peu mal. Mais il m’a dit que j’aurais besoin d’au moins trois mois, après quoi je commencerai à me sentir beaucoup mieux. Je n’en suis même pas à la fin du deuxième mois. Il m’a dit que c’était suffisamment sûr pour que j’entre tranquillement dans le rythme. Le truc, c’est que je ne sais pas si je serai à 100% pour pousser au maximum, par contre il est certain que je peux piloter la moto.”
Outre Maverick Viñales, le médecin officiel du MotoGP doit également voir aujourd’hui Somkiat Chantra, absent depuis l’Allemagne pour une blessure du genou. Aleix Espargaró est également sur la liste des inscrits pour ce week-end, en tant que wild-card pour Honda, et ce deux semaines seulement après s’être fracturé deux vertèbres.
Avec Téha Courbon
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Jack Miller officialisé chez Pramac Yamaha pour 2026

Nous avions anticipé l’information lors du dernier Grand Prix, qui s’est tenu en Hongrie il y a deux semaines, et elle est à présent officialisée. Jack Miller restera en poste la saison prochaine, ce que Yamaha et l’équipe Pramac Racing ont confirmé ce jeudi matin depuis Barcelone. L’Australien est annoncé comme “pilote Yamaha officiel” au sein de l’équipe italienne, avec une prolongation de son contrat pour une saison.
Le doute entourait la destinée de l’Australien et de son coéquipier Miguel Oliveira depuis que l’arrivée en MotoGP de Toprak Razgatlioglu a été annoncée, il y a déjà trois mois. Longtemps tenté par les Grands Prix, le Turc a fini par obtenir son ticket d’entrée avec Yamaha et sa nouvelle équipe partenaire. Cela mettait donc sur la sellette l’un des deux pilotes ayant rejoint la formation de Paolo Campinoti cette année, Miller et Oliveira étant tous deux arrivés sans connaissance de la Yamaha.
Les deux hommes ont été directement confrontés par leur équipe afin que soit désigné celui qui pourrait conserver sa place. En termes de résultats, c’est Miller qui se démarque : il occupe actuellement la 17e place du championnat, là où Oliveira est 23e avec 42 points de moins. Le Portugais vient de décrocher son meilleur résultat en Hongrie avec la 12e place sous le drapeau à damier, tandis que Miller s’est classé dans le top 5 dès la troisième manche de la saison.
La blessure subie par Oliveira dès les premières semaines de course a toutefois faussé la donne, sa longue absence ayant logiquement perturbé son adaptation. L’Australien, quant à lui, a renforcé ses liens avec Yamaha en participant cet été aux 8 Heures de Suzuka pour la marque, avec ce que Yamaha qualifie de “contribution importante” à la deuxième place obtenue dans cette course majeure pour les groupes japonais.

Jack Miller a décroché la cinquième place à Austin, cette année.
Photo de: David Buono – Icon Sportswire – Getty Images

Âgé de 30 ans, Jack Miller est un pilote d’expérience, lui dont les débuts dans la catégorie reine en 2015 avaient été jugés prématurés puisqu’il n’était pas passé par la case Moto2. Depuis, il a eu l’opportunité de piloter une Honda (2015-2017), une Ducati (2018-2022) et une KTM (2023-2024), occupant à deux reprises une place dans des équipes d’usine en plus d’avoir déjà couru pour Pramac. Il compte quatre victoires, une première décrochée de manière spectaculaire avec la Honda satellite du team Marc VDS en 2016 puis trois autres avec le rouge Ducati.
Au début du week-end hongrois, Miller avait laissé entendre qu’il était prêt à quitter le MotoGP pour rejoindre le WorldSBK. Il affichait surtout son impatience, lassé d’attendre la décision de Yamaha, qui avait initialement promis d’avoir fixé son choix au retour de la pause estivale, et cet ultimatum a fini par avoir l’effet escompté.
“Je suis vraiment heureux et excité de rester chez Yamaha et dans l’équipe Prima Pramac Yamaha MotoGP”, déclare aujourd’hui Jack Miller. “Cette année a marqué pour moi un retour incroyable chez Pramac Racing. J’ai hâte de travailler dur avec Yamaha pour aider à développer la moto et réduire l’écart avec les autres constructeurs. Je pense que le meilleur reste à venir. Mais avant tout, je tiens à adresser un immense remerciement à Yamaha, Pramac Racing et les deux Paolo, Pavesio et Campinoti, pour leur confiance indéfectible en ma contribution au projet.”
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“Ce n’est un secret pour personne que j’ai beaucoup d’affection pour Jack”, admet le team principal Paolo Campinoti, “un pilote qui a connu une étape importante de sa carrière chez Pramac Racing et dont le retour cette saison a été accueilli avec beaucoup de joie par tous les membres de l’équipe. Au-delà de l’aspect humain, la contribution de Jack a été essentielle pour aider Yamaha dans le développement de la YZR-M1. Sa confirmation en tant que pilote officiel Yamaha chez Prima Pramac Yamaha pour 2026 est importante et précieuse.”
“Je suis très heureux que Jack continue avec nous la saison prochaine”, lui fait écho Gino Borsoi, directeur de l’équipe. “Après tant de mois passés ensemble, nous nous connaissons mieux, nous avons compris ce dont il a besoin et je suis convaincu que nous pouvons continuer à progresser. Deux ans, c’est la durée idéale pour peaufiner tous les réglages et nous travaillons déjà pour préparer 2026 de la meilleure façon possible.”
Oliveira vers la sortie du MotoGP

Fin de parcours pour Miguel Oliveira ?
Photo de: Alexander Trienitz

Miguel Oliveira se retrouve par conséquent sur la touche. Le Portugais avait rejoint Pramac avec un contrat de deux ans, cependant la seconde saison était sujette à une clause de performance. Son départ de l’équipe italienne sonne aussi, selon toute vraisemblance, comme la fin de son parcours en MotoGP puisque la seule place officiellement encore à pourvoir sur la grille est celle que Honda et LCR réservent à Diogo Moreira.
“La gestion d’une équipe nécessite parfois des choix difficiles”, réagit Paolo Campinoti, “et à cet égard, je tiens à remercier sincèrement Miguel pour l’engagement et le professionnalisme dont il a fait preuve ces derniers mois, ainsi que pour la facilité avec laquelle il s’est intégré à notre équipe. Cela a été un plaisir de l’avoir à nos côtés et de découvrir non seulement un grand professionnel, mais aussi une personne formidable.”
“Je tiens à remercier Miguel pour l’excellent travail qu’il a accompli tout au long de la saison”, ajoute Gino Borsoi. “Je suis vraiment désolé que la blessure qu’il a subie au début du championnat ne lui ait pas donné la possibilité de montrer son immense talent. J’espère toutefois que, grâce au travail de développement que nous continuons à mener, il pourra obtenir dans les dernières courses des résultats à la hauteur de sa véritable valeur.”
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Marini veut être sur la Honda quand elle retrouvera les sommets

Honda a officialisé cette semaine deux de ses pilotes pour la saison prochaine. En plus de Joan Mir, dont le contrat couvrait déjà 2026, le constructeur a maintenu à leur poste respectif Johann Zarco dans l’équipe LCR et Luca Marini dans l’équipe officielle.
Pour le pilote italien, il s’agit d’une nouvelle garantie de continuité après un premier accord biannuel signé lorsqu’il a été débauché au clan Ducati, fin 2023. S’il ne porte pas le palmarès le plus prestigieux du quatuor de pilotes du HRC, Marini fait valoir son sérieux et son implication dans le développement, avec une attitude saluée de tous en plus d’une capacité d’analyse fine.
Ses résultats s’améliorent également, à tel point qu’il occupe aujourd’hui la 13e place du championnat, à 42 points de Zarco et 26 points devant Mir, alors même qu’il a manqué trois Grands Prix après son grave accident du printemps. En Hongrie, il y a deux semaines, il a particulièrement profité de l’opportunité que représentait la nouvelle piste en décrochant une quatrième place au sprint et une cinquième dans la course principale, devant son coéquipier.
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Pour parvenir à ces résultats, Marini a profité de la dynamique générale qui porte aujourd’hui Honda. La marque a renoué avec la victoire grâce à Zarco au Mans et elle semble surtout avoir pris le dessus sur Yamaha, qu’elle devance de 35 points au championnat des constructeurs, classement dont elle est nettement la lanterne rouge l’an dernier.
“Je suis vraiment fier de ce qu’on a fait depuis le début de la saison”, se félicite Luca Marini dans une interview accordée au site officiel du MotoGP. “On développe la moto d’une très bonne manière, on travaille dans la bonne direction. Il est certain que ce ne sont pas encore les résultats que l’on veut obtenir, ils n’arrivent pas encore, donc il faut qu’on prenne un peu plus de temps pour finir de développer certains détails. Mais, de mon point de vue, on fait un travail fantastique et je suis super satisfait à ce stade.”
“Je sais aussi que d’ici à la fin de la saison, on peut faire beaucoup plus”, ajoute Marini. Déjà tourné vers 2026, il a les idées claires quant au calendrier des prochaines étapes. D’abord, il profitera du Grand Prix de cette semaine, à Barcelone, pour mener des essais comparatifs du nouveau châssis qu’il a reçu cet été et sur lequel il conserve des doutes.
Puis viendra Misano, et dans la foulée le dernier test post-course de la saison, une échéance majeure pour valider de premiers choix en vue de l’an prochain. Ensuite, le pilote italien compte sur une intersaison intelligemment menée pour repartir du bon pied lorsque s’ouvrira le prochain championnat, avec dans un coin sa tête l’espoir d’élever ses résultats.

Luca Marini a obtenu un double top 5 au GP de Hongrie.
Photo de: HRC

“J’ai vraiment de grandes attentes pour l’année prochaine, parce qu’on a désormais beaucoup de matériel sur lequel travailler”, souligne-t-il. “Ça n’est pas facile de tout améliorer pendant un Grand Prix normal parce qu’on n’a pas le temps, alors il nous faut un peu de tests. Quand viendra le test de Misano, on aura une meilleure idée pour l’année prochaine et je pense que ce sera un moment clé pour comprendre notre potentiel pour la saison prochaine.”
“Ensuite, l’hiver sera très important. Il ne faut pas qu’on perde de temps pendant l’hiver. C’est une partie de l’année dans laquelle on a fait des erreurs par le passé, et je pense qu’aujourd’hui, avec plus d’expérience, il y a beaucoup de choses que l’on comprend mieux.”
Honda n’a pas besoin de désigner un pilote numéro 1
“J’apprécie vraiment de faire partie de cette famille”, poursuit Luca Marini, cantonné auparavant à un rôle de pilote satellite. “Je sais que l’on représente un grand constructeur, qui a fait l’histoire de ce sport, et je suis fier d’être ici. J’ai le sentiment depuis que je suis ici que l’on progresse énormément. Tout a changé par rapport au premier jour où je suis arrivé chez Honda.”
“C’est formidable de sentir qu’on fait partie de ce changement. Je sais que dans le futur, [Honda] va revenir au sommet et se battre pour le titre, et je veux être le pilote qui sera au guidon de la Honda à ce moment-là”, ajoute le pilote italien.
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En Hongrie, alors que sa prolongation de contrat et celle de Johann Zarco n’avaient pas encore été annoncées, Luca Marini avait défendu sa place au sein de l’équipe d’usine. “Moi aussi, je peux gagner”, avait-il argué. “Je me trouve très bien actuellement avec Joan, on fait du très bon travail dans l’équipe officielle. On travaille vraiment bien.”
Interrogé sur les aspirations du Français d’accéder au statut de pilote numéro un du groupe Honda, quelle que soit l’équipe qui l’accueille, Marini s’était montré circonspect. “Je ne sais pas”, avait-il réagi lorsqu’il lui avait été demandé si Honda avait besoin d’un tel statut parmi ses pilotes, “c’est très difficile de répondre à cette question. Je pense que Honda a besoin de mettre en place la moto la plus forte de toute la grille et, ensuite, d’aider le pilote le plus fort à gagner.”

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Morbidelli retient les bienfaits de l’électronique face aux critiques de Stoner

Une visite de Casey Stoner dans le paddock MotoGP fait toujours beaucoup parler. Depuis 13 ans qu’il a mis un terme prématuré à sa carrière, l’Australien conserve une aura qui ne se dément pas, mais aussi un franc-parler qui alimente immanquablement de grands débats lorsqu’il prend la parole. Sa venue au Grand Prix d’Autriche, cet été, n’a pas fait exception, puisqu’il s’est montré très critique de la direction prise par le MotoGP.
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Le double champion du monde a notamment réitéré ses reproches à l’égard de l’électronique, qui a selon lui pris trop de place dans le pilotage, au point de gommer les difficultés et de favoriser une maîtrise des systèmes plutôt que les compétences pures. Bien que lui-même peu séduit par certaines nouvelles technologies en MotoGP, Marc Márquez n’avait pas tardé à réagir aux propos de son prédécesseur en minimisant le niveau actuel de l’électronique.
Lui aussi amené à réagir aux commentaires de Casey Stoner, Franco Morbidelli s’est lancé pour sa part dans une analyse plus large. S’il dit ne pas avoir voulu donner son opinion, l’Italien n’a toutefois laissé aucune place au doute quant à sa position sur ce sujet, régulièrement débattu mais qu’il a voulu élargir.
“Il y a deux manières de penser à l’électronique sur une MotoGP”, a d’abord expliqué celui qui vient d’être prolongé par VR46 pour une saison supplémentaire. “L’une est de se dire que l’électronique aide le pilote à commettre moins d’erreurs et le package à offrir plus de performance. Et l’autre manière d’y penser est de se dire que ces aides couvrent le niveau actuel du pilote.”

Pour Franco Morbidelli, le MotoGP et la moto en général s’enrichissent de ces technologies.
Photo de: Media VR46

“Ce sont deux manières d’y penser. Je comprends les deux, mais la réalité est que si l’on regarde les résultats, les meilleurs pilotes sont de toute façon ceux qui seraient les meilleurs avec moins d’électronique. Alors est-ce que la différence entre chaque pilote est réduite ? Oui. Est-ce que cela rend les courses plus intéressantes et plus compliquées ? Peut-être que oui.”
Voir la technologie comme une aide et non comme un blocage
Convaincu que la hiérarchie ne serait pas diamétralement différente de celle qu’elle est aujourd’hui si les MotoGP intégraient moins d’aides électroniques, Franco Morbidelli appuie également le rôle de la discipline dans l’amélioration des motos de route grâce au transfert de technologie qui s’opère une fois certains systèmes éprouvés.
“Mon idée est que le MotoGP est un show qui a aussi une sorte de devoir à l’égard des fans de moto, à savoir développer la technologie qui va ensuite sur les motos utilisées par les passionnés”, a souligné le pilote italien. “On le voit avec l’aérodynamique, avec l’électronique, les pneus, les jantes, les cadres… Tout ce qui est utilisé de nos jours sur les motos l’a été par n’importe laquelle de vos légendes préférées du passé. Il a utilisé cette technologie avant vous, il est tombé avec ou il a pesté contre elle pour la développer et faire en sorte que vous l’utilisiez aujourd’hui sur la route, que vous soyez plus en sécurité et que vous appréciez votre balade à moto.”

Je pense qu’on montre trop du doigt la technologie. La technologie est une aide, pas quelque chose qui empêche quoi que ce soit.

“Alors, il y a différentes manières de voir les choses et on devrait aussi penser à ça. Après, il est certain que le MotoGP est un show et le show est peut-être plus sympa s’il y a plus de highsides ou que le premier fait plus de différence sur le troisième parce qu’il arrive à faire glisser la moto… Mais je pense qu’il faut avoir le bon regard là-dessus.”
“Avec cette réponse, je ne vous dis pas comment je vois les choses mais je vous dis quelles sont les différentes manières de raisonner et [je cite] l’une des choses dont je n’entends pas beaucoup parler mais qui a besoin d’être prise en considération, à savoir ce développement de technologie qui est au cœur du MotoGP. Je pense qu’on montre trop du doigt la technologie. La technologie est une aide, pas quelque chose qui empêche quoi que ce soit. La technologie est une manière d’avancer dans ce monde, alors pourquoi la pointer du doigt à ce point ?”
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Le programme du GP de Catalogne MotoGP 2025

Situé à Montmeló, dans la périphérie de Barcelone, le Circuit de Barcelona-Catalunya est l’une des pistes les plus emblématiques de la discipline, depuis sa première visite sur place en 1992 pour le GP d’Europe avant la création du GP de Catalogne en 1996, et n’a jamais manqué à l’appel depuis.
C’est une piste que les pilotes connaissent bien, mobilisée l’an dernière pour organiser au pied levé le dernier Grand Prix de la saison après les intempéries ayant touché la région de Valence, avec à la clé le titre de Jorge Martín. Cette fois, le MotoGP retrouve la Catalogne en conditions classiques, quoi qu’à une date inhabituelle puisque l’épreuve a délaissé le printemps.
Les horaires du GP de Catalogne

Date

Séance

Heure française

Vendredi 5 septembre
Essais Libres 1
10h45 – 11h30

 
Essais
15h00 – 16h00

 
 
 

Samedi 6 septembre
Essais Libres 2
10h10 – 10h40

 
Qualifications
10h50 – 11h30

 
Course sprint
15h00

 
 
 

Dimanche 7 septembre
Warm-up
9h40 – 9h50

 
Course
14h00

Les horaires du Grand Prix seront classiques pour le format européen des épreuves. La course sprint du MotoGP sera ainsi disputée samedi à 15h et la course principale s’élancera dimanche à 14h.
Retrouvez le programme à votre heure ici.
Où regarder le Grand Prix de Catalogne ?
Les chaînes du groupe Canal+ sont le diffuseur officiel du MotoGP en France. Comme à l’accoutumée, elles retransmettront l’intégralité du programme du GP de Catalogne cette semaine. Il faudra s’installer sur Canal+ Sport 360 pour suivre les deux premières journées, pour les trois catégories, ce qui inclut les essais, les qualifications et la course sprint MotoGP. Dimanche, le warm-up sera toujours diffusé sur Canal+ Sport 360, de même que les courses des catégories Moto3 et Moto2. En revanche, il faudra basculer sur Canal+ pour la course MotoGP.
Le Circuit de Barcelona-Catalunya
C’est une piste rapide qui attend les pilotes, un tracé caractérisé notamment par une ligne droite d’un kilomètre et l’une des plus hautes vitesses de pointe du calendrier. Après l’accident qui fut fatal à Luis Salom, en 2016, la piste a subi plusieurs modifications jusqu’à adopter il y a quelques années une configuration suscitant le consensus grâce à un nouvel asphalte et aux retouches apportées à certaines portions, puis une nouvelle modification du virage 10 en 2021.
Le tracé catalan s’en est trouvé légèrement raccourci, sans toutefois perdre de son charme aux yeux de nombre de pilotes, notamment grâce à son dénivelé et à ses virages rapides. Ceux-ci requièrent en majorité le deuxième ou le troisième rapport et poussent les machines à dépasser allègrement les 100 km/h. Cette configuration de la piste crée de nombreuses opportunités de dépassement et a fait du Grand Prix de Catalogne le théâtre de certaines des plus belles courses de l’Histoire, à l’image de l’exceptionnel duel opposant Valentino Rossi et Jorge Lorenzo en 2009, resté dans les annales.
Barcelone est malgré tout un rendez-vous craint par certains, du fait de son manque d’adhérence, problématique pour certaines marques. Après le très bon grip de la Hongrie, cette nouvelle épreuve pourrait bien marquer un changement de hiérarchie, du moins derrière Marc Márquez qui a jusqu’à présent montré sa capacité à performer absolument partout.

VIDÉO – Un tour virtuel à Barcelone en caméra embarquée

Caractéristiques de la piste :

Construction
1991

Longueur de la piste
4,657 km

Largeur de la piste
12 m

Virages
6 gauche – 8 droite

Plus longue ligne droite
1047 m

Pole position
à gauche

Distance de la course MotoGP
111,048 km (24 tours)

Distance de la course sprint
55,884 km (12 tours)

Records en vigueur :

Record absolu de la piste
A. Espargaró
1’38″190
2024

Meilleur temps en course
P. Acosta
1’39″664
2024

Record V-max

B. Binder

358,8 km/h

2024

Record vitesse moyenne
A. Espargarô
170,7 km/h
2024

Le palmarès MotoGP à Barcelone
Valentino Rossi est le pilote le plus victorieux à Barcelone, avec dix succès cumulés toutes catégories confondues. Parmi les pilotes actuels, trois partagent un palmarès comparable avec un triple succès : Marc Márquez, Álex Márquez et Fabio Quartararo. Mais l’Aprilia est également une spécialiste des lieux, elle qui a connu d’importantes réussites sur place ces dernières années, avec Aleix Espargaró.
Pecco Bagnaia, victime d’un grave accident ici il y a deux ans, a effacé ce mauvais souvenir en inscrivant son nom au palmarès lors du Grand Prix la saison dernière, ce qui était une première pour un pilote Ducati depuis 2019. Marc Márquez, quant à lui, n’y a plus gagné depuis 2019…
Le derniers polemen et vainqueurs à Barcelone :

* GP de la Solidarité, disputé en conclusion de la saison
Course suivante : Grand Prix de Saint-Marin (12-14 septembre)
Calendrier MotoGP
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Bagnaia a-t-il enfin entamé sa remontée après avoir “touché le fond” ?

Pecco Bagnaia a sans doute vécu en Hongrie le week-end le plus compliqué de sa saison, mais aussi celui qui pourrait bien représenter la première marche vers son retour. Alors que Marc Márquez raflait tout à nouveau, l’Italien était concentré sur un changement radical apporté à sa moto et qui a été à l’origine de sensations progressivement meilleures. Bien que modeste neuvième sous le drapeau à damier dimanche, il avait le sourire de celui qui sait au fond de lui qu’un cap a été passé.
Très enthousiaste après la course, il expliquait : “De toute ma vie, je n’ai jamais été content pour une neuvième place. Aujourd’hui, je ne suis évidemment pas satisfait du résultat, par contre mes sensations étaient bonnes, j’arrivais à pousser, à forcer les freinages et c’était bien de réussir à décider quelles trajectoires prendre. C’est quelque chose que je n’ai jamais réussi à faire depuis le début de l’année.”
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Ce qui a enfin provoqué ce déclic, c’est un gros changement apporté à la moto de l’Italien samedi. “Les modifications ont été globales, sur toute la moto. On parle de centimètres, donc c’est important”, a-t-il expliqué. “Au sprint, où l’on venait de faire le gros changement, j’avais déjà senti que ça pouvait être la bonne voie. Aujourd’hui, je suis convaincu que c’était la bonne chose à faire. En travaillant, on arrivera à être toujours plus forts.”
“À partir du moment où j’ai compris le potentiel, j’ai commencé à être plus rapide, donc c’est la bonne voie”, a ajouté Bagnaia, avouant que c’est pour lui un “énorme” soulagement. Lointain 14e vendredi, 18e samedi matin en EL2, puis qualifié 15e, l’Italien était hors des points au sprint mais le travail des ingénieurs a fini par lui faire entrevoir la lumière au bout du tunnel. Il l’a finalement résumé de manière très directe : “Je dois dire qu’après avoir touché le fond ce week-end, c’est le premier signe d’une remontée.”
Dall’Igna : “Nous croyons en Pecco, et il le sait”
Alors, peut-on désormais dire que la saison de Bagnaia enfin connu le tournant tant attendu ? Comme son pilote, Gigi Dall’Igna s’est montré confiant dans la voie empruntée avec ce changement réalisé sur la moto #63. “À mon avis, il a fait une belle course. C’est dommage pour sa pénalité long-lap, sans quoi il aurait pu finir plus haut. Il est clair que ça n’est pas sa position, mais par rapport aux essais, il a fait un pas en avant important en course”, a déclaré le directeur général de Ducati Corse pour Sky Sport MotoGP.
Sa neuvième place tient en effet en partie de cette confiance arrivée progressivement pour le pilote, qui a admis avoir cherché à forcer car il se sentait “tellement bien”, avec pour conséquence une chicane coupée et un long-lap à effectuer. Mais l’essentiel est ailleurs, et Gigi Dall’Igna en est aussi conscient que son pilote, jusqu’ici en manque cruel de confiance.
“Ce qui est important, ce sont ses sensations. Nous avons effectué une modification sur les réglages qui est assez importante. Ensuite, nous en avions une autre que nous n’avons malheureusement pas réussi à essayer au warm-up [à cause d’un souci technique, ndlr] mais nous espérons avoir trouvé la bonne voie. Il s’agit seulement de lui permettre de trouver un peu de confiance avec cette moto pour qu’il arrive à faire ce qu’il sait fait, car nous savons qu’il est un grand champion et nous avons confiance en lui.”

Gigi Dall’lgna croit dans la voie empruntée.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Dans sa chronique sur LinkedIn, ce mercredi, Gigi Dall’Igna reprend : “Ce fut un week-end vraiment compliqué pour Bagnaia, depuis les essais jusqu’aux qualifications, puis au Grand Prix. Il n’y a eu qu’une seule note positive, mais elle était importante : ses sensations pendant la course grâce aux changements de réglages significatifs effectués après les qualifications.”
“Ce qui importe pour le moment, ce n’est pas le résultat de la course en lui-même, mais le feeling qu’il a retrouvé sur la moto. Les résultats ne viendront qu’après qu’il aura pleinement retrouvé la confiance nécessaire, ce qui implique également de s’habituer à faire des choses qui devraient être normales, mais que la configuration précédente ne lui permettait pas de faire. La prochaine étape sera donc importante pour confirmer la voie choisie : nous sommes impatients d’y être. Nous croyons en Pecco, et il le sait.”
C’est donc dans un état d’esprit radicalement différent que s’est conclu ce Grand Prix de Hongrie pour Pecco Bagnaia, avec l’espoir qu’il ne subisse pas de douche froide au moment de passer à la piste très différente de Barcelone. “C’est une piste sur laquelle j’ai toujours été compétitif, mais on verra car cette année, en général, les pistes offrant peu de grip m’ont plutôt mis en difficulté. Mais je suis convaincu qu’avec ces réglages j’arriverai à obtenir quelque chose de mieux”, veut croire le pilote.
Et à ceux qui s’étonnent qu’un tel changement n’intervienne que maintenant, pendant le 14e Grand Prix d’une saison si éprouvante pour lui, le double champion du monde MotoGP argumente : “Il faut être dans les conditions de ce week-end pour faire un changement drastique. Au final, les week-ends précédents, j’étais toujours troisième ou quatrième, on parlait de dixièmes [d’écart]. Quand les difficultés commencent à être [plus importantes] et qu’on parle de sept ou huit dixièmes… Ce week-end, je n’ai jamais été parmi les dix premiers. C’était important de le faire et c’était le bon moment pour le faire.”
Avec Matteo Nugnes
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