Nom de l’auteur/autrice :Lena Buffa

Moto GP

Le week-end mouvementé des officiels KTM à Losail

Il risque d’être assez complexe pour les ingénieurs KTM de dresser des conclusions claires du week-end passé à Losail, et pour cause, les performances et les sensations ont beaucoup varié d’un pilote à l’autre et même d’un jour à l’autre. Alors que Maverick Viñales a surpris son monde en disputant la course à l’avant alors qu’il connaît encore peu la RC16 (à l’instar de son coéquipier, Enea Bastianini), les pilotes de l’équipe officielle ont vécu un Grand Prix beaucoup moins linéaire que le sien.
Pedro Acosta, en particulier, est passé par toutes les émotions. Cela a bien débuté puisqu’en réaction à son septième temps vendredi, il estimait avoir passé un cap. Le déclic ? Le retour à des pièces de 2024, à savoir la selle et le châssis. “Ça faisait longtemps que je n’avais pas pris autant de plaisir”, se réjouissait l’Espagnol. “À Austin, on a beaucoup insisté pour qu’ils apportent des choses de l’année dernière qui fonctionnaient, et c’est comme ça que le soleil est revenu. C’est exactement ça, le soleil est revenu !”
Pour lui, ce retour en arrière n’est absolument pas négatif puisque ce qui compte, c’est bien que ses performances s’améliorent. “Il faut être direct quand on demande des choses comme ça, surtout parce qu’on est dans une très mauvaise situation, presque embarrassante pour l’usine et les pilotes. Dans le MotoGP actuel, et sachant que le test de Jerez sera très important, ça n’est pas grave de faire un pas en arrière si ça permet de faire deux pas en avant.”

À chaque fois que je monte sur la moto de l’année dernière, je suis plus rapide. Maintenant, c’est clair.

Le lendemain, Acosta restait très enthousiaste sur ce point. “Je roule avec la moto de l’année dernière et dans les freinages, c’est-à-dire là où j’avais des problèmes, c’est bien mieux, vraiment bien mieux. Le problème que j’avais à Austin a pratiquement disparu”, expliquait-il.
“Les freinages étaient incroyablement bons ! Comme la première fois où je suis monté sur la moto. Ce qui est désormais clair pour moi c’est qu’à chaque fois que je monte sur la moto de l’année dernière, je suis plus rapide, je n’ai pas de problèmes au freinage, je ne risque pas de tomber à chaque fois que je freine. Maintenant, c’est clair.”
Un sprint “horrible” pour Acosta
À ces propos positifs portant sur ce choix se mêlait néanmoins un constat amer, celui d’un sprint largement gâché par un ensemble de facteurs : une faible position de départ après des qualifications ratées, le choix du pneu tendre qui a tant mis en difficulté la plupart des pilotes qui l’avaient sélectionné, et surtout le retour des vibrations.
Qualifiant sa course de “horrible”, l’Espagnol regrettait d’avoir choisi ce pneu mais il pestait plus encore contre ce chatter qui lui a rendu la vie compliquée, à tel point qu’il dit avoir eu “les deux roues de la moto [qui] se soulèvent”. “Ce n’était pas le meilleur choix de pneu, mais ça ne se limite pas à ça. On a beaucoup de vibrations, tellement qu’elles sortent du cadre”, expliquait-t-il alors, soulignant que le problème s’amplifiait sur la durée : “Sur un tour, on peut l’accepter, on s’accroche et c’est tout. Sur une course de dix ou 22 tours, c’est autre chose.”

Pedro Acosta et Brad Binder ont connu un sprint particulièrement compliqué.
Photo de: KTM Images

Et Acosta d’assurer que ce problème concerne tous les pilotes KTM, quelle que soit la configuration de leur moto : “Il faut qu’on regarde d’où vient ce chatter, parce que ça ne touche pas que ma moto, ce sont les quatre KTM qui ont ce problème.””Je ne me l’explique pas, je n’ai pas de réponse”, a-t-il admis. “L’année dernière, je pilotais exactement la même moto que celle que j’ai aujourd’hui et je n’avais pas de chatter à l’arrière. […] Au final, ce sont quatre motos différentes, avec différents réglages, et je ne peux pas dire d’où ça vient. C’est entre les mains de l’usine, il faut qu’ils fassent des analyses… des PDF, des PowerPoint, peu importe, et qu’ils obtiennent des réponses. Moi je n’ai pas de réponse logique en tête.”
Dimanche, Acosta est à nouveau apparu bien plus positif après avoir décroché la huitième place, et surtout avoir été beaucoup plus épargné par ces vibrations. “Beaucoup mieux ! On peut estimer que ça a été une course acceptable, sans non plus qu’elle ait été bonne. Je suis parti d’assez loin, j’ai fini le premier tour 14e et ça n’a pas été facile de remonter, d’avoir une piste dégagée devant moi pour pouvoir être rapide. Mais ce sont complètement les mêmes sensations que l’année dernière, sans chatter ou quoi que ce soit. On montre que quand on n’a pas trop de problèmes, on peut être rapides.”

VIDÉO – RÉSUMÉ : Les meilleurs moments du GP du Qatar

Saluant le travail de son équipe, il en soulignait cependant les effets encore assez mystérieux. “On a juste pris la piste aujourd’hui et le chatter avait disparu. Je ne sais pas ce qui s’est passé, si c’était dû au choix de pneu du jour ou quoi, mais en tout cas, c’était super de piloter la moto comme ça”, ajoutait Acosta, admettant sa volonté de comprendre ce qui a mené à une amélioration aussi radicale afin d’éviter que ces mouvements puissent réapparaître.
Il y a pourtant bien eu une modification sur sa moto, sans qu’il puisse expliquer si elle a été déterminante. “On a essayé d’éliminer les vibrations en changeant ma position sur la moto”, a-t-il expliqué. “Par contre, ces changements m’ont éloigné du guidon, ce qui a beaucoup sollicité mes avant-bras”, a-t-il ajouté, évoquant un souci qui l’a déjà gêné en Argentine bien qu’il ait été mis à l’époque sur le compte de son équipement.
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Une performance inspirante chez Viñales
Malgré ce top 10 final, il en faudrait plus pour que Pedro Acosta puisse véritablement se réjouir. Il sait que sa position de départ lointaine lui a coûté cher. La performance de Maverick Viñales l’inspire toutefois et, tout en conservant la moto qu’il s’est à présent constitué, il espère bien réussir à l’imiter prochainement.
“Je veux garder le package que j’ai actuellement. Je me suis senti très à l’aise aujourd’hui”, déclarait-il dimanche. “Au final, si on compare ma course avec celle de Maverick, mon plus gros handicap a été ma position de départ. Il a eu un très bon rythme et il a été rapide tout le week-end, et je ne dirais pas que j’aurais pu le battre parce qu’il a vraiment fait une excellente course pour essayer de gagner. Malgré tout, c’était une journée de top 5 [pour moi] alors ce sont de bons signaux.”
“On sait à quel point Maverick peut être rapide quand tout est au point. Aujourd’hui, il n’avait pas de chatter, comme moi, et ces détails comptent. C’est pour ça qu’il a fait une super course. On a montré, et pas que lui, que quand on n’a pas de problèmes comme ce chatter, on peut être aussi rapides que les autres. C’est un bon signal. Je voudrais l’être moi-même mais je suis content aussi pour lui, il le mérite.”

Brad Binder a fini 14e du sprint et 13e du Grand Prix.
Photo de: Honda Racing

De son côté, Brad Binder aura eu des difficultés tout au long du week-end. Au guidon d’une moto qui n’est pas revenue aux pièces de 2024 privilégiées par son coéquipier, le Sud-Africain a vécu un cauchemar dans les deux formats de course.
“Ça n’a clairement pas été le bon choix de pneu, mais franchement c’était le dernier de mes problèmes !”, déclarait-il après le sprint. “À quatre reprises, je suis passé de l’autre côté du vibreur extérieur et je suis sorti de la piste alors ça a probablement été la pire course de ma vie, c’est sûr. Ça n’a clairement pas été une bonne course.”
“Pas beaucoup mieux aujourd’hui”, ajoutait Binder dimanche. “Ça a été dur. On a essayé de changer certains réglages pour la course et c’était correct, jusqu’au dixième tour environ quand j’ai commencé à avoir un énorme sous-virage et à beaucoup patiner. À cinq tours de la fin, le pneu arrière était cuit.”
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Binder serait-il tenté par la configuration de moto utilisée par Viñales ? “À en juger par le résultat d’aujourd’hui, je crois que ça vaut clairement le coup d’essayer !”, a-t-il admis, sans en dire plus sur ce qui diffère entre leurs deux motos. “J’ai une idée, je sais plus ou moins ce que sont les différences par rapport à nous.”
“C’est vraiment bien de le voir être performant. Je pense que notre projet tout entier avait besoin d’un très bon résultat, c’est sûr, alors chapeau à lui. C’est vraiment cool de le voir sur le podium. On va clairement pouvoir tirer beaucoup d’enseignements de sa journée pour avancer.”
Après ce week-end éprouvant, le patron de l’équipe d’usine voulait lui aussi se fixer sur les éléments encourageants à retenir. “Ça a été un début de saison difficile, mais je dois dire qu’à Austin et au Qatar aussi, nous avons fait des progrès. Il est important d’obtenir un résultat positif pour garder la foi et la motivation, car en course, il y a des hauts et des bas”, a commenté Aki Ajo.
“Nous avons vu ce week-end que nous allions de l’avant et je pense que nous pourrons le refaire lorsque nous serons de retour en Europe. Même si la journée de samedi a été difficile, nous sommes restés positifs quant aux performances possibles et aujourd’hui, nous avons prouvé que nous sommes sur la bonne voie en matière de développement et que les pilotes se sentent mieux et plus confiants sur la moto.”
Avec Oriol Puigdemont et Germán Garcia Casanova

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Léna Buffa

MotoGP

Brad Binder

Pedro Acosta

Red Bull KTM Factory Racing

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Rins a failli abandonner après avoir été heurté par un caillou

Les pilotes MotoGP ont beau être équipés de protections renforcées, il leur arrive parfois de recevoir un projectile lorsqu’ils sont en course et d’en porter par la suite les stigmates. C’est la mésaventure qu’a connue Álex Rins dimanche, lors du Grand Prix du Qatar. Le pilote Yamaha a dévoilé après-coup les traces qu’un caillou a laissées sur son bras en le heurtant alors qu’il se trouvait lancé à pleine vitesse, dans la ligne droite.
“Personne n’a envie de sentir un caillou [le heurter] sur le bras en milieu de ligne droite. C’était au septième tour et ça a été très douloureux. Franchement, ça m’a traversé l’esprit de rentrer au stand parce que c’était super douloureux”, a admis le pilote espagnol lorsqu’il a rencontré les journalistes.
“Quand ça m’est arrivé, je me suis déconcentré parce que c’était très douloureux. Je n’arrivais pas à ouvrir les gaz, c’était bloqué sur tout mon gant. C’est comme si [ma main] était engourdie”, a ajouté Rins, qui affiche un bel hématome au creux du coude droit.
En dévoilant une photo de son bras sur les réseaux sociaux, il a ajouté : “Je pilote à 200% à chaque tour et même l’impact d’un énorme caillou sur le bras ne m’arrête pas.”
 
On se souvient que Rins avait déjà subi il y a trois ans un curieux incident à Mandalika, lorsque des petits morceaux de bitume s’étaient retrouvés éparpillés sur son torse. Alors à son arrivée dans le championnat, le circuit indonésien avait aussi valu à Pecco Bagnaia un hématome sur le bras alors que les pilotes se plaignaient unanimement de l’état du bitume, qui se désagrégeait et laisser s’échapper de petits projectiles. Par le passé, des critiques ont aussi été adressées au circuit de Portimão pour la taille des graviers dans ses bacs de bord de piste.
Bloqué dans le peloton, comme Quartararo
Ce qui a rendu cette course très difficile pour Álex Rins, c’est aussi l’ensemble des conditions qu’il a subies avec un manque de performance de la Yamaha qui continue de fortement peser en ligne droite et en sortie de virage.
“On a eu un peu de tout”, a-t-il résumé après avoir pris la 12e place. “Quand on a un pilote devant − pour moi, c’était Ogura − qui nous bloque… Enfin, il faisait sa course mais j’avais plus de performance que lui et j’ai dû attendre qu’il fasse une erreur pour le dépasser. On ne peut pas courir comme ça.”
“L’équipe ne peut pas nous en demander plus”, a ajouté Rins. “En tant que pilote, à chaque séance et à chaque course, j’en demande toujours plus et au final, il n’y a rien à faire. Ils doivent progresser, ils savent ce qu’on a besoin d’améliorer.”
Fabio Quartararo a déploré lui aussi d’avoir été bloqué dans le peloton alors qu’il n’a pas réussi à maintenir l’avantage de son départ de la première ligne, comme il l’avait fait la veille dans le sprint. Le Français a terminé septième, 4″6 devant son coéquipier.
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Léna Buffa

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Álex Rins

Yamaha Factory Racing

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Pris au piège dans le peloton, Quartararo sans solution

Son départ de la première ligne n’a pas donné le même élan à Fabio Quartararo lors du sprint et lors de la course principale au Qatar. Si la veille il s’était illustré en maintenant son rang à l’extinction des feux puis en restant jusqu’au bout en lutte pour la médaille de bronze, cette fois le pilote Yamaha a perdu trois places dès le premier tour.
Il a ensuite continué à reculer dans la hiérarchie, semblant être une proie facile pour ceux qui l’attaquaient, et il s’est retrouvé impliqué dans le groupe très fourni qui s’est constitué au-delà du top 5. Il y a finalement été impuissant face aux Ducati Gresini de Fermín Aldeguer et Álex Márquez, mais a devancé les KTM, Aprilia et Honda qui les accompagnaient.
“Ça a été dur. Les premiers tours n’ont pas vraiment été fun”, a admis Fabio Quartararo, huitième sous le drapeau à damier et finalement classé septième après la pénalité reçue par Maverick Viñales.
“En gros, on a plus ou moins le même problème que d’habitude quand le grip est faible. Ensuite, ça s’améliore un petit peu mais c’est déjà trop tard. Donc, malheureusement, je n’ai pas pu faire les mêmes premiers tours qu’hier. Et le pilotage de notre moto est aussi complètement différent.”
“Vu comment on pilote actuellement, on est tout simplement bloqués”, a-t-il décrit au sujet de ces bagarres dans le peloton. “Au début, en particulier, tous ceux qui nous ont dépassés étaient beaucoup plus rapides que nous. Mais après, on a zéro grip, aucune puissance et on a beaucoup de wheelie, alors il est vraiment difficile de préparer un dépassement et de pouvoir bien piloter. Le seul point fort qu’on a, c’est vraiment le freinage avec la moto droite mais si on n’arrive pas à vraiment préparer le dépassement, ça n’a aucun sens.”
Encore deux GP sans nouvelles pièces ?
“J’ai fait le maximum et aujourd’hui, c’était ce que je pouvais faire de mieux, malheureusement. On verra sur les prochaines courses mais on a besoin de nouvelles pièces pour vraiment avoir plus de grip”, a rappelé Quartararo, conscient de longue date que le pilotage seul ne pourra pas révolutionner la situation. “Ça va aussi beaucoup dépendre de la piste. On sait qu’ici, après le Moto2, les conditions sont un peu moins bonnes. On a besoin de quelque chose pour progresser.”
Attend-il ces nouvelles pièces pour Jerez, théâtre du prochain Grand Prix où un test post-course sera organisé ? “Il semblerait que non, et que ce serait plus après Le Mans. On a un test en Italie, juste après la course, et on va voir si on arrive à trouver quelque chose”, a précisé le Français.
“On travaille beaucoup, on a eu beaucoup de nouvelles pièces mais on n’a jamais vraiment trouvé ce qu’on voulait. Il est donc super important qu’on trouve un gain là où l’on doit progresser. Il faut qu’on avance pas à pas, je veux me battre avec [les leaders] dès que possible mais je sais aussi que ça va prendre du temps. Au moins, ce serait super de pouvoir se battre un petit peu plus.”
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Léna Buffa

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Fabio Quartararo

Yamaha Factory Racing

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Viñales s’est “senti comme à la maison” en tête du Grand Prix

Après une 16e place en Thaïlande, une 12e en Argentine et une 14e au Grand prix des Amériques, Maverick Viñales a fait un bond en avant inattendu à un stade si précoce de la saison et de son adaptation à la KTM. Une pénalité pour ne pas avoir respecté la fenêtre imposée de pression pneumatique l’a finalement privé de la deuxième place qu’il avait acquise sous le drapeau à damier, mais il en aurait fallu plus pour entacher la joie de l’Espagnol.
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Avant même le verdict des commissaires, Viñales l’assurait, tout cela ne lui était “pas vraiment égal” : “Je suis content de mon résultat et de ma performance.” Il perçoit en effet sa prestation du jour comme le signe que de belles heures l’attentent chez KTM, en dépit des difficultés qu’il a pu rencontrer initialement pour se faire à sa nouvelle moto.
Il faut dire qu’il en a étonné plus d’un en coupant l’arrivée derrière Márquez après avoir passé cinq tours en tête ! Et à titre purement personnel, il a savouré cette dose d’endorphines, qui vaut bien plus que les 20 points finalement envolés.
“C’était sympa d’être de retour !”, commentait-il à chaud auprès du site officiel du MotoGP. “On doit s’estimer heureux parce qu’on a fait du super boulot lors des derniers essais et des dernières courses. On a franchi un cap à la course de l’Argentine et maintenant on a réussi. Je suis très, très content de toute l’équipe, de Red Bull et de KTM. Dès le début, on a bien travaillé, calmement, on a beaucoup cru en nous. On peut donc être très satisfaits du résultat d’aujourd’hui mais ça doit être le ‘feu’ pour la prochaine étape alors j’ai hâte de remonter sur la moto.”

VIDÉO – RÉSUMÉ : Les meilleurs moments du GP du Qatar

“Franchement, quand j’étais en tête de la course, je me suis senti comme à la maison ! Je me sentais super bien et je me disais ‘tu peux le faire !’. Il fallait prendre les bonnes trajectoires, les bons marquages. J’ai adopté un bon rythme, en 1’52″7-1’52″8, pas assez pour battre Marc mais on s’en approche. Je suis très content de piloter à ce niveau, c’était fantastique.”
“À un moment donné, j’ai vu +0.7s et je me suis dit ‘Allez, Maverick, tu peux y arriver !’. Mais ensuite, j’ai parlé avec Marc et en fait il était en train de contrôler un peu ses pneus arrière et avant. En tout cas, j’ai essayé, j’ai fait le maximum. Pour moi, c’est plus qu’une victoire, c’est un avant-goût de ce qui arrive. On peut être très heureux, on se bat contre les Ducati et on montre notre potentiel avec la KTM. C’est génial !”
Et si ça n’était que partie remise ?
Déjà vainqueur avec Suzuki et Yamaha, puis l’an dernier avec Aprilia, Viñales a bien cru qu’un nouveau record l’attendait s’il parvenait à gagner avec un quatrième constructeur… “J’y ai beaucoup cru pendant la course ! Mais je continue de croire que je suis capable de le faire alors il faut qu’on reste bien concentré sur notre travail, qu’on fasse preuve de calme et de patience, et qu’on continue de travailler correctement comme on le fait.”

Maverick Viñales
Photo de: Tech3 Racing

“Je croyais en mes chances d’y arriver. Ça n’est évidemment pas facile, on se bat contre des pilotes incroyables, Marc et Pecco sont très rapides, c’est évident. Néanmoins on croit dans le processus qu’on suit, dans notre projet, dans notre KTM, et on a fait du très bon boulot.”
“Il est évident qu’on a commencé l’année d’une manière difficile parce que je ne me sentais pas très bien avec la moto mais j’y arrive peu à peu. Je connais parfaitement mon potentiel, il faut juste que je reste calme et patient et que je donne le maximum comme je l’ai fait aujourd’hui.”
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Léna Buffa

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Maverick Viñales

Tech 3

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Comme un goût d’inachevé pour Bagnaia au Qatar

Pecco Bagnaia a finalement décroché la deuxième place du Grand Prix du Qatar, aidé en cela par la pénalité de Maverick Viñales qui l’a fait remonter d’un cran au classement final. Malgré ces gros points dans sa besace, plutôt inespérés en s’étant qualifié 11e, l’Italien ne pouvait masquer sa déception en soulevant son trophée, et pour cause : celui qui a marqué plus que tous les autres ce week-end, c’est Marc Márquez qui, pour la troisième fois cette saison, a même empoché le score maximal mis en jeu par le Grand Prix.
En bon compétiteur, Bagnaia ne peut évidemment pas se satisfaire d’être battu par un adversaire, et encore moins lorsqu’il s’agit de son coéquipier. Mais l’amertume ressentie est amplifiée par le fait qu’il avait identifié Losail comme une piste pouvant enfin lui sourire, et la journée de vendredi, au terme de laquelle il était très enthousiaste, l’avait confirmé. Or, une erreur en qualifications a totalement changé le cours de ce Grand Prix pour le pilote Ducati, obligé ensuite de limiter les dégâts.
“Il aurait été difficile d’en attendre plus”, a-t-il concédé à l’arrivée alors qu’il a perdu 15 points sur Márquez au championnat. “J’ai poussé fort et en partant de cette position, il était très important de beaucoup utiliser le pneu arrière pour dépasser des pilotes. J’ai essayé de gérer l’arrière mais j’ai poussé fort et quand je me suis battu avec Franky [Morbidelli], on a perdu beaucoup de temps.”
“Ensuite, pour revenir et reprendre cette demi-seconde, j’ai peut-être poussé trop fort, si bien que je n’avais plus du tout de pneu arrière pour les quatre ou cinq derniers tours. J’ai essayé d’être plus rapide mais ça n’a pas été possible. Comme je l’ai appris l’année dernière, il vaut parfois mieux finir là où on est.”
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Bagnaia a en effet mené une course tout en attaque. Il a réussi à gagner quatre places dès le départ, avant de poursuivre une remontée puissante jusqu’au cinquième tour, où il s’est emparé de la deuxième place au détriment, justement, de Márquez. Mais en se retrouvant aux côtés de l’Espagnol, il a vite compris qu’ils n’étaient pas en train de jouer la même partition, Márquez ayant volontairement opté pour une gestion fine de ses pneus là où Bagnaia était obligé de forcer sur la gomme pour refaire son retard.
“Franchement, quand j’ai repris Marc et que je l’ai dépassé, j’étais déjà dans une situation où j’avais poussé un peu trop et je commençais à sentir un peu de vibrations à l’arrière. Quand j’ai vu Marc, j’ai compris qu’il était en train de contrôler parce qu’il n’avait pas besoin de tellement pousser. Donc la seule façon possible d’au moins essayer de me battre pour la victoire aurait été de partir près de lui, et ça n’a pas été le cas, par ma faute car je suis tombé en qualifications et que je suis parti 11e. Donc pour l’avenir, je dois juste m’améliorer.”

Pecco Bagnaia a passé deux tours devant Marc Márquez.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

“Je pense que si j’étais parti plus haut, j’aurais au moins eu une chance de me battre, de me battre contre Marc, parce que je pense que notre rythme était très similaire. Si je n’avais pas autant poussé dans la première partie de la course, je serais arrivé à la dernière partie en ayant plus de gomme et j’aurais pu me battre plus.”
“Mais c’est impossible à savoir, impossible de dire quoi que ce soit, alors soyons contents de ce qui a été fait et essayons de nous améliorer pour la prochaine et de ne pas commettre la même erreur pour la prochaine course”, a voulu retenir le pilote italien.
Le sprint, une faiblesse à corriger en urgence
L’autre source de sa déception appelle elle aussi à améliorer sa copie, et de toute urgence. Bagnaia a en effet retrouvé samedi soir ce qui le met le plus en difficulté depuis désormais plusieurs saisons : la configuration de sa moto requise pour la course sprint, et plus précisément le petit réservoir dont il sent qu’il modifie l’équilibre de la Desmosedici et le prive de son point fort dans le pilotage.
Vingt-quatre heures après l’arrivée du sprint, où il n’avait pu sauver qu’une huitième place, le pilote Ducati avait toujours cette frustration dans les tripes. Car son gain de neuf places dimanche soir prouve bien qu’il avait le potentiel pour être très rapide sur ce circuit, et pourtant, il en a été incapable dans l’épreuve la plus courte. 
“Je suis content du résultat mais pas totalement, parce que si je peux le faire le dimanche, je dois le faire aussi le samedi. Ça arrive plus ou moins à chaque fois en course sprint : je n’arrive pas à être aussi agressif et je n’arrive pas à retrouver la même performance que celle que j’ai le dimanche. Il faut donc améliorer ça. On sait peut-être comment faire et c’est quelque chose que je dois, moi, améliorer car il est clair que c’est un de mes points faibles”, a-t-il admis.
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Pecco Bagnaia

Ducati Team

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Qui est votre pilote du week-end à Losail ?

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Course – Márquez gagne une course totalement imprévisible !

Si vous avez en aversion les courses de sports mécaniques monotones et au résultat couru d’avance, on vous conseille fortement de revoir ce Grand Prix du Qatar MotoGP en replay ! Certes, à la fin c’est Marc Márquez qui gagne, mais que de péripéties et de coups de théâtre pour en arriver à ce résultat…
Hier, pour le sprint, on avait vu plusieurs pilotes subir les effets négatifs d’un choix osé de pneu tendre à l’arrière, le plus mal loti ayant été Johann Zarco, contraint à l’abandon. Cette fois, personne n’a fait preuve d’originalité : tous les pilotes ont opté pour les gommes medium, à l’avant comme à l’arrière.
On était loin aussi de la confusion qui s’était emparée de la grille pour le départ du Grand Prix précédent, à Austin, où le passage de la pluie avait entraîné du stress et une stratégie inattendue de la part de Marc Márquez, à l’origine d’une scène inédite en MotoGP lorsqu’il a quitté sa pole position en courant.
Cette fois encore, le pilote au numéro 93 occupait le meilleur emplacement sur la grille, qu’il n’a encore jamais cédé jusqu’ici, et c’est bien lui qui est entré en leader dans le premier virage. Cependant un contact avec son frère Álex a permis à Franco Morbidelli, parti de la deuxième ligne, de prendre les commandes dans le deuxième virage. C’était le premier coup de théâtre de ce Grand Prix !
 
Maverick Viñales en a profité aussi pour se porter à la quatrième place derrière le duo Márquez tandis que Fabio Di Giannantonio grillait la politesse à Fabio Quartararo. Un peu plus loin, Pecco Bagnaia avait déjà récupéré quatre places lorsque le premier tour est arrivé à son terme, et ce n’était que le début de la remontée du double champion du monde MotoGP.
Au bout de deux tours, Bagnaia était sixième alors qu’il s’élançait de la 11e position après une journée de samedi gâchée par sa chute en qualifications. L’Italien devançait déjà les deux Français du championnat et se rapprochait de Viñales alors qu’un groupe fourni suivait à la queue leu-leu Marc Márquez, à qui il manquait désormais un élément aéro à l’arrière de sa moto.
L’accrochage qui écarte Álex Márquez et Di Giannantonio
On était dans le troisième tour lorsque Di Giannantonio a pris la troisième place à Álex Márquez, une manœuvre à laquelle l’Espagnol a voulu répliquer, ce qui s’est conclu par un gros contact entre les deux hommes et leur passage hors piste. L’Espagnol a tout de suite écopé d’une pénalité long-lap, mais le mal était fait pour Di Giannantonio, relégué en fond de peloton. Abonné à la deuxième place depuis le début de la saison, le pilote Gresini voyait aussi sa belle série s’arrêter là.
 
Dans la foulée de cet incident, Bagnaia a fait son arrivée sur le podium provisoire. Devant lui désormais ? Marc Márquez ! Et il n’a pas perdu son temps car il l’a dépassé dans le cinquième tour, pour se positionner désormais à une grosse seconde du leader Morbidelli.
L’autre conséquence de la touchette entre Álex Márquez et Di Giannantonio est que des écarts un peu plus nets s’étaient créés dans le groupe de poursuivants. Seul Viñales parvenait à tenir le rythme des Ducati d’usine, tandis que Johann Zarco et sa Honda étaient à présent à la cinquième place avec une avance visible sur Fermín Aldeguer.
Le tiers de course n’était pas encore passé lorsque Marc Márquez a repris la deuxième place à Bagnaia. Preuve de sa superbe forme du jour, Viñales a rapidement trouvé l’ouverture sur la Ducati #63 à son tour. Et devinez quoi ? Ça n’était pas fini car Viñales s’est tout bonnement attaqué avec succès à la Ducati de Márquez !
Qui aurait misé sur un podium Morbidelli-Viñales-Márquez ?
La mi-course approchant, la hiérarchie n’était toutefois pas du tout figée. Opportuniste à l’aspiration, Viñales s’est emparé des commandes au détriment d’un Morbidelli soudain en petite forme et attaqué dans la foulée par Márquez, puis Bagnaia.
 
En quelques instants, deux luttes s’étaient créées : celle de Viñales contre Márquez pour la victoire et celle qui mettait en jeu la troisième place et opposait Bagnaia, Morbidelli et… Zarco !
Plus loin, ils étaient dix à se battre pour les accessits, c’est dire à quel point la hiérarchie finale restait ouverte. C’est dans ce groupe que figurait Fabio Quartararo, moins en verve qu’hier dans cet exercice, comme il le craignait.
Márquez saisit sa chance
Cette course, jusqu’ici très surprenante, a pris une tournure plus classique lorsque Marc Márquez a repris le leadership à sept tours de l’arrivée. Le leader du championnat a profité d’une erreur de Viñales, en s’infiltrant alors que le pilote Tech3 a élargi dans le virage 6. Bagnaia était désormais presque revenu au contact, après avoir semé le duo Zarco-Morbidelli.
 
Dès lors, on a retrouvé le Márquez version 2025, celui qui est capable d’écraser la concurrence. Aurait-il jusqu’alors joué avec ses adversaires pour préserver une nouvelle fois sa pression pneumatique ? On le saura très vite, mais force est de constater qu’il a rapidement fait le trou et laissé Viñales savourer une deuxième place déjà inespérée à ce stade de son adaptation à la KTM. Le pilote Tech3 a toutefois été placé sous investigation pour sa pression pneumatique.
Bagnaia n’a plus été en mesure de répliquer, lui non plus, et il a validé les points de la troisième place, tandis que Morbidelli parvenait in extremis à s’emparer de la quatrième position au détriment de Zarco. Aldeguer a une nouvelle fois brillé en fin d’épreuve, pour terminer sixième, dans leur sillage immédiat.
Sous le drapeau à damier, Álex Márquez a finalement pris la septième place, devant Quartararo, Acosta et Bezzecchi.
Jorge Martín, qui disputait son premier Grand prix de la saison, n’aura malheureusement pas vu l’arrivée. Le champion du monde en titre est parti à la faute à huit tours de l’arrivée, une chute qui est venue conclure un week-end épuisant pour lui alors qu’il souffre toujours du poignet. Les commissaires ont dû intervenir pour l’aider à quitter la zone.
 
À noter encore la chute de Jack Miller dans le huitième tour et celle d’Augusto Fernández à dix tours de l’arrivée. Joan Mir a lui aussi abandonné, l’Espagnol qui a souffert d’une gastro-entérite ce week-end et qui a été pris dans un contact avec Di Giannantonio dans le peloton.
GP du Qatar MotoGP

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Léna Buffa

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Bagnaia : “Je sais pertinemment que chaque point compte”

Sur le papier, la huitième place de Pecco Bagnaia à l’arrivée du sprint ne laisse pas apparaître un grand potentiel, pourtant l’Italien pense au fond de lui qu’il avait tout ce qu’il faut pour aller chercher la victoire. Tout, sauf l’efficacité qui devrait être la sienne dans le format sprint puisqu’il continue à se heurter à un mystérieux manque d’équilibre qui le prive de ses points forts lorsque sa moto est équipée du petit réservoir réglementaire.
“C’est dommage parce j’avais le rythme pour me battre. À mon avis, le podium était faisable, même en partant 11e, mais je n’ai pas réussi à exploiter mon package”, observait ainsi le pilote italien à chaud. “Pour demain, par contre, je sais déjà que la situation sera différente, comme toujours dans les courses longues parce que j’arrive à être plus agressif au freinage et plus rapide.”
Au-delà de sa colère pour la chute dont il se sent responsable et qui a entraîné sa mauvaise qualification puis ces difficultés dans le peloton, Pecco Bagnaia ressent donc une profonde envie de se racheter et la conviction qu’il en a les moyens. “J’ai hâte d’être à demain”, trépignait-il samedi soir, alors que cette contre-performance l’a vu prendre dix points de retard supplémentaires sur Marc Márquez.
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“Au moins, on marque deux points alors que ça aurait pu être zéro. On sait combien chaque point compte et il faut qu’on continue comme ça”, soulignait l’Italien, interrogé par le site officiel MotoGP. Depuis le début de la saison, en effet, il continue à engranger des points de manière systématique, même lorsque la situation ne lui est pas favorable.
Mais le double champion du monde MotoGP sait bien, au fond de lui, qu’il ne pourra pas vaincre le colosse Márquez avec de si petites moissons : “Il est certain qu’il faut qu’on s’améliore pour l’avenir parce que ça n’est pas possible de terminer huitième quand on se bat contre un pilote comme Marc. Il va falloir qu’on s’améliore là-dessus pour l’avenir, et dès demain il va être important de gagner des points, ou d’en perdre le moins possible.”
“L’année dernière, j’ai perdu le titre pour dix points, alors je sais pertinemment que chaque point compte. C’est surtout que c’est dommage d’en perdre de cette manière face à un pilote comme Marc Márquez, parce qu’on sait à quel point il est compétitif et qu’il faut être au taquet, plus attentif. Mais j’ai hâte d’être à demain”, répétait-il samedi, “parce que je suis convaincu qu’on a le potentiel pour se battre pour la victoire. Il faut juste réussir à mieux exploiter les premiers tours.”
 
Taquin face aux commentaires négatifs
Jusqu’ici, Bagnaia n’a pas encore fait office de référence lors des courses qui se sont succédé. Il a, certes, gagné à Austin mais en étant le premier à reconnaître qu’il le devait à la chute de son coéquipier, référence indiscutable sur place. Cette fois, alors que c’est lui-même qui aurait dû être cette référence sur une piste qui lui est beaucoup plus favorable et alors que Márquez ne cesse de dire sa surprise d’être performant, Bagnaia s’est retrouvé coincé dans le peloton au lieu de livrer bataille au sommet.
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Il n’en fallait pas moins pour que des critiques naissent et que certains en arrivent à la conclusion que le placide Pecco Bagnaia subirait en réalité la pression pour cette première saison aux côtés du puissant Marc Márquez. Interrogé sur ces commentaires samedi soir, l’Italien les a accueillis avec le sourire, et une pointe de sarcasme.
“Heureusement, je n’écoute pas tellement ce que disent les gens. Je sais que les gens disent parfois des choses qu’ils ne pensent pas. D’anciens pilotes qu’on commence peut-être à oublier et qui ont besoin de se remettre sous le feu des projecteurs, ils disent des choses qu’ils ne pensent peut-être pas, d’anciens ingénieurs aussi…”
“Heureusement, je n’écoute pas ça mais ça me plaît quand je vois un truc comme ça. La pression est toujours là, quoi qu’il arrive, et quand vous êtes rapide les gens parlent de vous, en bien ou en mal. Alors les gens parlent de moi et ça n’est rien, ça veut dire que je fais du bon boulot. Je vais essayer de continuer à travailler pour être toujours plus rapide et essayer d’être compétitif, et j’espère bien que la pression m’accompagnera tout au long de ma carrière.”
Avec Matteo Nugnes
Les plus belles photos de la journée de samedi à Losail

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Léna Buffa

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Pecco Bagnaia

Ducati Team

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L’opportunité gâchée de Bagnaia : “C’est ma faute”

Le Pecco Bagnaia qui rencontrait la presse vendredi soir, à Losail, avait le sourire des grands jours. Il venait de vivre sa “meilleure journée” depuis le début du championnat et se sentait pousser des ailes en retrouvant enfin une piste qui lui est favorable alors qu’il a dû faire le dos rond pendant trois Grands Prix. Mais 24 heures plus tard, l’Italien admet à nouveau son agacement.
Son week-end a déraillé en qualifications, lorsqu’une chute l’a relégué en 11e position sur la grille. “J’ai fait une erreur… Non, j’ai merdé, c’est mieux ! J’ai merdé en qualifs”, décrit-il. Et Bagnaia d’expliquer ce qui l’a conduit à la faute : “J’étais super rapide en pneus usés [en EL2], c’était fantastique et j’arrivais à faire tout ce que je voulais. Ensuite, en qualifications, malheureusement je n’étais pas content de mes sensations dans ma première tentative. Puis, dans ma deuxième tentative, tout allait bien et j’arrivais à pousser.”
“Dans le premier secteur, j’étais déjà en-dessous de mon meilleur temps d’hier, donc j’ai juste essayé d’attaquer comme d’habitude, mais j’en ai trop fait dans le virage 4, je suis arrivé un petit peu trop vite et quand j’ai laissé la moto entrer, j’ai perdu l’avant après avoir un peu perdu l’arrière. C’est ma faute car dans ce genre de situation, quand on n’a pas réussi sa première tentative, il faut rester plus calme mais j’ai tenté, c’était le moment pour ça et c’est tout, je suis tombé.”
 
Impossible de dépasser dans le sprint
En se sachant qualifié sur la quatrième ligne, Bagnaia a tout de suite compris ce qui l’attendait : une course sprint dans laquelle il risquait d’avoir le plus grand mal à se frayer un chemin. Et ça n’a pas manqué, car le double champion MotoGP reste toujours aussi peu à l’aise dans cet exercice, empêtré dans le déséquilibre que génère sur sa moto le réservoir plus petit, réglementairement obligatoire pour le sprint.
“À partir de là, je savais que ça allait peut-être plus dur dans le sprint, parce que ça fait trois saisons déjà qu’on fait des sprints et j’ai toujours du mal à dépasser. Quand je pars derrière, je n’arrive pas à freiner comme je le veux”, décrit-il.
“Pour moi, ça reste difficile à comprendre parce que [même si on se dit que ça vient du] réservoir, je suis le seul à avoir ce genre de sensations. Je dois m’améliorer, il faut que j’apprenne quoi faire en situation de sprint parce que ça n’est pas possible, si je pars derrière, de ne pas pouvoir dépasser. Je vais y travailler et c’est tout.”

Pecco Bagnaia a sauvé deux points.
Photo de: Noushad Thekkayil – NurPhoto – Getty Images

“Ma performance se fait au freinage : quand je freine plus fort, j’arrive à entrer vite dans les virages et je suis rapide. Or, avec le réservoir plein à la course sprint, l’équilibre de la moto est un peu différent et je n’arrive pas à freiner comme je le veux parce que je commence à avoir beaucoup plus de blocages à l’avant. C’est mon plus gros problème.”
Le pilote Ducati a finalement transformé sa 11e place sur la grille en huitième à l’arrivée, non sans avoir passé les trois-quarts de l’épreuve hors de la zone des points. “J’étais réaliste après les qualifications : en partant 11e, je savais qu’au sprint, je n’arriverais pas à gagner beaucoup de places”, souligne-t-il. “J’ai essayé. Dans le premier tour, j’ai tenté de gagner autant de positions que j’ai pu et j’ai dépassé trois ou quatre pilotes, ce qui m’a placé huitième déjà.”
“Mais ensuite, je me suis retrouvé bloqué derrière, j’essayais de forcer sur les freinages mais je perdais l’avant, d’autres pilotes me dépassaient et c’était difficile. Ceci dit, j’ai appris l’année dernière qu’il est plus important de finir que de te tomber et aujourd’hui j’ai pris deux points. Il aurait été difficile de faire plus alors j’ai beau savoir que deux points, c’est très peu sachant que j’aurais peut-être pu en marquer 12 aujourd’hui, c’est toujours mieux que zéro.”
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Malgré sa profonde déception, Bagnaia ne baisse pas les bras car il sait que la configuration de la course longue devrait lui permettre de retrouver ses sensations. “Pour demain, je sais que j’ai le potentiel pour me battre pour le podium, je suis confiant, mais je suis un peu en colère pour mon erreur de cet après-midi”, résume-t-il.
“Dans la course, je n’ai jamais les mêmes sensations qu’au sprint. C’est assez clair, ça s’est passé plein de fois. L’année dernière, ici, j’étais parti P5 et ensuite j’étais sixième ou septième au premier tour [du sprint], mais le dimanche, j’étais premier au bout de trois virages. Pareil à Jerez, j’avais fini le premier tour de la course en première position, alors que le samedi j’étais coincé derrière. C’est quelque chose qu’on sait, qu’on doit améliorer, mais j’ai du mal à arranger ça. On a essayé différentes choses mais rien n’y fait.”

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Léna Buffa

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Pecco Bagnaia

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Quartararo se fait plaisir en retrouvant les premières places

Après la progression déjà observée à Austin, Fabio Quartararo est lancé dans un très bon week-end à Losail. Le pilote Yamaha avait déjà surpris − jusqu’à lui-même − en réalisant vendredi un time attack de toute beauté, qui l’avait envoyé tout droit vers la Q2. Aujourd’hui, il a tiré profit de cette participation à la phase décisive des qualifications pour arracher une place en première ligne, un petit bonheur auquel il n’avait plus goûté depuis 2022.
Et le Français a continué à bien exploiter ce qu’il avait entre les mains puisqu’il a vaillamment maintenu son rang à l’avant lorsque les feux se sont éteints pour les 11 tours du sprint. La Ducati de Franco Morbidelli l’a finalement passé dans le deuxième tour, après quoi il lui a fallu résister à la pression exercée par d’autres Desmosedici en fin d’épreuve, celles de Fermín Aldeguer et de Fabio Di Giannantonio qui émergeaient sur la durée là où d’autres (notamment Maverick Viñales sur la KTM) payaient leur choix d’un pneu tendre.
Et tandis que la lutte pour la victoire était inexistante, Quartararo s’est retrouvé protagoniste d’une lutte qui, jusqu’à la dernière seconde, est restée incertaine : celle qui mettait en jeu la troisième place, que Morbidelli ne tenait plus que du bout des doigts. Cela s’est finalement joué dans le dernier virage, où une petite erreur du Français a permis à Aldeguer de saisir sa chance.
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“J’ai fait de mon mieux. Malheureusement dans le dernier tour, j’ai perdu trois fois l’avant parce que je voulais vraiment me battre pour le podium. Je l’ai complètement perdu dans le dernier virage et Fermin m’a dépassé”, explique Quartararo, qui se sait contraint de compenser l’infériorité de sa Yamaha face aux Ducati, quitte à en faire un peu trop.
Questionné par les journalistes à Losail pour savoir s’il n’était pas frustré d’avoir perdu cette quatrième place dans le dernier virage, le Français a admis que cela lui importait peu, d’autant qu’il ne croyait pas vraiment dans ses chances de passer Morbidelli : “Non, sincèrement, quatrième ou cinquième… Je n’aurais pas fait troisième. Si j’avais été troisième et que j’avais fait ça !”
 
“J’y ai cru mais le problème, c’est qu’on n’arrive pas à préparer un dépassement. Je reviens beaucoup au freinage mais si je n’arrive pas à préparer, ça n’est pas possible”, explique-t-il. “J’ai poussé comme un fou, d’autant que Fermín se rapprochait de moi aussi. J’ai vu que [Morbidelli] avait un peu de mal devant. Mais notre moteur reste beaucoup plus lent que le leur. Il était vraiment important de prendre l’aspiration de Franco mais il nous en manque beaucoup. Le moteur, l’aéro, le grip, la manière dont on pilote, c’est trop différent comparé à eux, et c’était compliqué de préparer un dépassement.”

Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas eu un samedi aussi positif !

Les résultats de cette journée restent néanmoins une grande satisfaction pour Fabio Quartararo, qui a le sourire : “Franchement, ça faisait longtemps qu’on n’avait pas eu un samedi aussi positif !” Et de partager son enthousiasme au micro de Canal+ : “Ça fait plaisir ! Surtout la qualif, ça fait vraiment du bien d’être en première, de ne voir personne devant… Ça change !”
Et le pilote Yamaha de savourer la performance pure qu’il a pu exploiter sur le tour lancé et les sensations grisantes que cela lui a procuré : “Je prends beaucoup plus de plaisir sur un tour qualif que dans une course. Aller à fond comme ça sur un tour, c’est exceptionnel et je pense que c’était le meilleur moment de la journée.”

Marc Márquez ne s’attendait peut-être pas à retrouver Fabio Quartararo en première ligne !
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

De bon augure pour la course longue
Bien que très rapide dans le tour qualif, Quartararo comme son équipe ne cachaient pas leur inquiétude quant au rythme qu’il allait falloir tenir une fois la moto réglée pour la course. Cet avant-goût offert ce samedi a de quoi les rassurer, néanmoins le pilote Yamaha décrypte sa prestation en ayant d’ores et déjà l’esprit tourné vers ce qu’il faudra réaliser dimanche, sur une distance double, et il sait qu’il a encore trop de faiblesses face aux Ducati qui trustent les premières places.
“La course a été assez bien, on a eu un rythme qui était assez bon, mais malheureusement, c’est compliqué de préparer un dépassement sur les Ducati. Même quand Morbidelli m’a passé dans la ligne droite, c’était très compliqué. Je pense avoir fait un très bon départ, un bon premier tour, mais c’était compliqué de faire mieux”, concède-t-il.
“C’est bien, c’est vraiment cool mais il manque ce petit plus de ne pas trop exagérer sur les pneus”, prévient le pilote. Et de préciser : “Il y a des endroits où on voit que c’est compliqué. Dans les virages 10-11, c’est clairement la performance pure du pneu [qui sert]. On pousse beaucoup trop comparé à eux. J’ai surtout vu Álex [Márquez] et Franky, et c’était beaucoup plus souple. Nous, on est toujours en train de bouger, on est super agressifs.”
“Là, on a fait la moitié de la course et je pense que l’autre moitié va être assez compliquée. Mais je crois que ça va être pour tout le monde pareil. On sait juste que les Ducati gèrent un petit peu mieux que nous. En tout cas, je me suis fait vraiment plaisir aujourd’hui et je pense que demain on peut faire la même chose.”
“Ça a été positif de voir le rythme qu’on avait sur 11 tours. J’étais un petit peu inquiet par rapport à ça. Maintenant, on a vu aussi Morbidelli qui a ‘droppé’ pas mal à la fin, Aldeguer et Diggia étaient un petit peu mieux que nous, mais je pense qu’on peut faire une très belle course. [On va] essayer de donner le maximum, surtout en partant de la première ligne, ça aide énormément.”

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Léna Buffa

MotoGP

Fabio Quartararo

Yamaha Factory Racing

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Moto GP

Pit Beirer remet les points sur les i face aux difficultés de KTM

Après plusieurs mois difficiles, KTM semble commencer à sortir la tête de l’eau. Au Qatar, la marque sera représentée sur la deuxième ligne de la grille de départ, comme il y a deux semaines à Austin, et on a même entendu un Pedro Acosta très positif à l’issue de la première journée sur place, où il dit avoir retrouvé de meilleures sensations.
Si la concrétisation manque pour le moment, des signaux encourageants semblent donc enfin parvenir, comme pour mieux permettre au groupe autrichien de tourner la page après un hiver gâché par la crise financière traversée. Il y a comme le sentiment que la situation tend à se stabiliser, ce que Pit Beirer accueille avec un certain soulagement.
“Parfois, ça m’a mis en colère”, explique le directeur de KTM Motorsports auprès du site officiel du MotoGP, “parce qu’on dirait que tout le monde a tout mis dans le même sac : la crise de KTM, les résultats qui n’arrivent pas, ils n’ont pas d’argent pour acheter des pièces… Au final, tout ça, ce sont des conneries parce que nous étions préparés pour la saison, nous avons apporté beaucoup de nouvelles pièces, mais ensuite nous n’avons tout simplement pas pu tout mettre ensemble.”
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“Après, il y a eu des rumeurs disant que nous ne pouvions pas faire de tests : non, nous n’avons pas pu en faire car la piste de Jerez a été endommagée alors que nous avions prévu d’y aller”, rappelle l’Allemand, en référence aux essais privés ayant dû être reprogrammés après les intempéries qui ont touché l’Andalousie en mars.
“La semaine dernière, nous avons fait un test à Misano, même s’il n’a pas été formidable du fait des conditions météo. La semaine d’avant, nous sommes allés en soufflerie, donc nous donnons tout. Nous avons une équipe très solide à la maison qui travaille pour les pilotes qui sont ici.”
“Quand tout cela est mis ensemble et qu’il n’y a pas de résultats, c’est facile de pointer la crise. Non, je dirais que nous sommes préparés pour le futur de KTM et nous recevons un gros soutien au sein de l’entreprise pour continuer à courir à un niveau très élevé. Il suffit de regarder les autres disciplines : le Dakar, le motocross, le supercross, le Moto3… Nous gagnons partout, mais le MotoGP est tout bonnement très dur.”

Maverick Viñales représentera KTM en deuxième ligne au GP du Qatar.
Photo de: Mirco Lazzari GP – Getty Images

Lucide quant au manque de réussite de KTM en ce début de championnat, Pit Beirer veut tout simplement dissocier les difficultés du groupe de ces résultats sportifs inférieurs aux attentes. Il se dit même persuadé que le travail mené sur la RC16 va permettre de renouer avec la victoire cette saison.
“C’est ce que je souligne auprès de tous ceux qui me parlent : nous ne voulons pas l’attribuer à la crise. Nous avons tout ce qu’il faut pour performer et c’est aussi la raison pour laquelle nous devons nous ressaisir et mettre en place une base solide”, souligne le patron du programme, réaliste malgré tout sur les étapes à franchir.
“Il ne s’agit pas de rêver de gagner ici, nous ne devons pas être déçus si nous ne gagnons pas. J’ai le sentiment que là où nous devrions stabiliser notre projet, c’est autour de la cinquième place, puis avancer à partir de là et nous allons aussi gagner des courses cette année.”
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“Les résultats viennent si les pilotes se sentent en confiance. Tant qu’ils ne sont pas en confiance, nous ne pouvons pas attendre de résultats. C’est assez simple !”, constate également Pit Beirer en réaction aux propos positifs tenus hier par Acosta.
Un retour en arrière pour mieux se relancer à Jerez
L’Espagnol a cependant expliqué également qu’il revenait à du matériel de l’an dernier afin de se remettre sur de bons rails avec le tournant espéré pour le test post-course de Jerez, en fin de mois.
“L’année dernière, la moto était super sympa, super naturelle, et puis je ne sais pas comment, mais entre novembre et février, ça a été chamboulé et je n’ai plus réussi à être rapide”, justifie le pilote. “Donc quitte à être en difficulté, pour ces courses qui précèdent le test de Jerez, autant recontrôler ce qu’on a, même si c’est plus vieux, et ensuite commencer à bâtir.”

Brad Binder, 11e, est le pilote KTM le mieux classé au championnat actuellement.
Photo de: KTM Images

N’est-ce pas un aveu d’échec pour les développements menés par KTM en vue de cette saison ? “Nous avons apporté énormément de nouvelles pièces. Ça n’était pas un problème d’avoir de nouvelles pièces mais tout ce que l’on apporte n’est pas forcément meilleur”, constate Pit Beirer. “Sur certaines pièces, nous avons donc dû faire un pas en arrière pour que Pedro retrouve sa confiance. Ça aussi, c’est normal en course donc tout va bien. Nous avons juste besoin de le prouver.”
Le patron du programme attend aussi que la roue tourne pour ses troupes, car il faut encore concrétiser les signaux positifs perçus çà et là. “Je crois que nous n’avons pas eu beaucoup de chance, comme en Amérique où Brad [Binder] a transformé une très mauvaise position de départ et que sa moto s’est arrêtée à deux ou trois tours de l’arrivée alors qu’il avait grimpé à la cinquième place.”
“Cette cinquième place aurait été vraiment très importante pour nous, tout simplement pour tout stabiliser et pour montrer notre potentiel. En Amérique aussi, Pedro était quatrième en qualifications et il est tombé. Je pense qu’entre une chose et l’autre, nous n’avons pas concrétisé ce qui était notre potentiel. Ça aussi, c’est la course, il faut faire des résultats.”
Ce week-end, c’est Maverick Viñales, nouveau venu dans le groupe et de plus en plus à l’aise , présent qui a placé sa KTM le plus haut sur la grille, en sixième position. Pedro Acosta, rapide vendredi, a dû se contenter de la dernière place en Q2. Brad Binder et Enea Bastianini sont quant à eux empêtrés dans un week-end bien plus compliqué.
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Léna Buffa

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Enea Bastianini

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Moto GP

Marc Márquez met une pièce sur Álex pour la victoire au Qatar

Juste avant le début du week-end de course au Qatar, Marc Márquez a accordé une longue interview à notre reporter MotoGP, Oriol Puigdemont. L’occasion pour lui de brosser tout un tas de sujets quant à sa vie et sa carrière, et notamment d’évoquer son frère, Álex.
Tous deux se trouvent en effet dans une situation inédite aujourd’hui, en tête du championnat. Ils le doivent aux cinq doublés qu’ils ont enchaînés en autant de sprints et de courses au lancement de la saison. Sa deuxième place au GP des Amériques lorsque son aîné est tombé a ensuite permis à Álex Márquez de prendre les commandes au classement général.
Il s’agit d’une situation tout à fait nouvelle pour le plus jeune de la fratrie, arrivé dans la catégorie reine en 2020 et passé par trois équipes depuis. Malgré seulement trois ans d’écart entre eux, Álex Márquez a depuis toujours pâti de la comparaison avec son illustre aîné, titré huit fois toutes catégories confondues. Alors Marc ne se fait pas prier pour ouvertement rappeler le mérite qu’a eu son frère tout au long de sa carrière, auréolée de deux sacres que d’aucuns tendraient à oublier un peu vite.
Il a aussi gagné deux courses sprints en 2023 et décroché pour le moment huit podiums dans les courses principales. Pour le moment, il lui manque la victoire ultime en Grand Prix. Néanmoins, interrogé par Motorsport.com, Marc Márquez a répété sa conviction que le pilote Gresini va bel et bien trouver le chemin de la victoire cette année… et il s’est même risqué à parier que cela pourrait se produire dès ce week-end !
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Álex n’est pas seulement ton frère, mais probablement aussi ton meilleur ami. Aujourd’hui, vous vous battez pour des victoires et peut-être même aussi pour le titre. Est-ce que cette bataille affecte votre relation d’une manière ou d’une autre ?
Non, je pense qu’en ce moment, notre relation est encore plus étroite. Parce qu’on parle la même langue, vous voyez. Parfois, quand vous gagnez et que l’autre, votre ami ou votre frère dans ce cas-ci, finit dixième et qu’il y a huit dixièmes de différence au tour, ou une seconde, alors il est difficile de parler des mêmes choses parce que vous êtes sur deux chemins différents. Vous roulez d’une manière différente. Mais maintenant, on est super soudés.
Je suis super content pour lui. Il le mérite, parce que pendant sa carrière, j’ai toujours beaucoup lu qu’il était le frère de Marc, qu’il était en MotoGP parce qu’il est le frère de… Il est double champion du monde ! Il a vraiment un super talent, mais il a besoin de prendre son temps. Et quand il trouve la moto parfaite pour son pilotage, il est capable d’être super rapide.

La victoire ce week-end pour Álex Márquez ?
Photo de: Karim Jaafar – AFP – Getty Images

Il va gagner des courses cette année. Peut-être que la première sera celle-ci, au Qatar. Vous pouvez parier sur lui si vous voulez ! Il sera rapide ici. En tout cas, je suis très heureux pour lui. Et puis, on travaille ensemble. Après, une fois sur la piste, je défends les couleurs rouges et il défend les couleurs de Gresini. Mais ce qu’il y a de bien aussi c’est qu’on roule tous les deux pour Ducati et qu’on peut parler des petits détails. Une fois sur la piste, par contre, tout le monde se donne à 100%.

Pendant sa carrière, j’ai toujours beaucoup lu qu’il était en MotoGP parce qu’il est le frère de… Il est double champion du monde !

Et que disent vos parents de cette bataille entre vous ?
Ma mère plaisante : Faites attention avec les dépassements s’il vous plaît !”. C’est juste ça. Pour le reste, ils savent qu’au final, si j’ai besoin de le dépasser, j’essaierai et lui aussi, il essaiera. Personne ne veut faire d’erreur dans un dépassement. Ça ne vaut pas seulement qu’avec ton frère. Même pour un adversaire, on ne veut pas faire d’erreurs parce que c’est dangereux pour tout le monde, pour soi-même comme pour les autres. Mais au final, ce sont des courses et ils connaissent les risques. En tout cas, ils sont tout le temps super heureux en ce moment. Je pense juste qu’ils ne savent pas quels conseils nous donner, alors ils disent “continuez comme ça !”.
Est-ce que tu comprendrais qu’ils préfèrent qu’Álex gagne parce qu’il n’a pas encore remporté de titre MotoGP, alors que toi, tu en a six ?
Oui. Bien sûr, qu’Álex gagne ou que je gagne, ils sont heureux dans les deux cas. Et moi, je le dis, je suis heureux, et parfois même plus heureux quand mon frère gagne des courses que quand je gagne. J’ai besoin de voir ce que ça fera s’il gagne à une course contre moi… Là, peut-être que je ne serai pas tellement content ! [rires] Mais non, ils seront tout aussi heureux. C’est vrai qu’Álex mérite, il mérite une victoire en MotoGP et il mérite de se battre pour le titre parce qu’il travaille beaucoup.
Le reste de l’interview de Marc Márquez est à retrouver dans la vidéo en tête de cet article, sous-titrée en français.

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Léna Buffa

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Marc Márquez

Álex Márquez

Ducati Team

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Moto GP

Quand les pilotes VR46 sont transcendés par la présence de Valentino Rossi

C’est l’événement dans l’événement : Valentino Rossi est à Losail, où il assiste à son premier Grand Prix MotoGP cette saison. Cela tombe bien, car les pilotes de son équipe ont placé les couleurs de VR46 au plus haut vendredi. Jamais encore ils n’avaient fait aussi bien lors d’une première journée de Grand Prix en ce tout début de championnat.
C’est même une nouvelle étape dans une progression très constante de leur part : lors du premier GP, Franco Morbidelli s’était classé cinquième le vendredi ; puis en Argentine, Fabio Di Giannantonio avait fait deuxième, au Texas ils étaient tous deux dans le top 3, et cette fois ils figurent à deux parmi les quatre premiers mais avec le meilleur temps du jour dans la besace du #21.
Et Morbidelli n’était pas peu fier d’avoir réussi à franchir ce pas en présence de son mentor. “Je suis très content de connaître un début de week-end comme celui-ci alors qu’il est ici”, assurait-il vendredi soir, soulignant auprès de Sky Sport MotoGP en Italie : “Ses conseils sont de l’or et j’essaye de toujours les mettre en pratique.”
“On s’est beaucoup parlé juste après les EL1, puis à nouveau avant la deuxième séance. On a parlé de trajectoires et de la manière d’aborder la séance. Son énergie est clairement d’une grande aide pour l’équipe et pour les pilotes, et particulièrement pour moi”, a ajouté le pilote italien, qui n’oublie jamais de rappeler l’aide que lui a apportée Valentino Rossi dans ses plus jeunes années.
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Son coéquipier Fabio Di Giannantonio a beau être entré dans la famille VR46 beaucoup plus récemment, il a bien compris lui aussi la valeur inestimable qu’ont les conseils de la légende et il s’efforce d’y accorder une oreille très attentive.
“C’est toujours super de l’avoir dans le garage. Ça fait la différence parce que ses analyses sont extrêmement précises”, explique-t-il. “Il a toujours les bons mots, les bonnes analyses à étudier pour la séance suivante. Ces analyses précises permettent de faire toutes les manœuvres beaucoup plus facilement. Ça aide vraiment à aller plus vite, avec moins d’effort.”

Franco Morbidelli, leader de la première journée sous les couleurs de VR46.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

“Vale, c’est Vale, il est incomparable”, poursuit le Romain au micro de Sky, pointant “un effet énorme” ressenti dans le stand avec la visite du grand patron. “Valentino sait tout de suite donner un conseil en plus, comme s’il avait été en piste avec nous il y a encore une minute. Il nous comprend vraiment bien et on peut travailler avec lui sur des détails de pilotage. S’il nous arrive de ne pas remarquer quelque chose, il se charge de nous mettre sur les bons rails, y compris sur des détails. C’est quelque chose de fantastique.”
“Il arrive à rendre simples les choses compliquées, ne serait-ce que dans la manière dont il les explique. Il donne une clé qui aide ensuite dans la lecture des situations et qui fait que tout est plus facile. Il a un talent incroyable et on le sait tous. Il arrive à être très analytique et il explique bien ce qu’on doit faire. Après, il faut y mettre du sien, mais ça vient facilement ensuite.”
L’occasion de fêter une victoire avec Rossi ?
Fabio Di Giannantonio ne cache pas que la présence de Valentino Rossi n’est sans doute pas étrangère aux bonnes performances de cette première journée qatarie. “C’est une très grande motivation, car ici, plus que jamais, je veux décrocher le podium ou la victoire parce qu’il est là, je veux faire la fête avec lui.”
“Évidemment, ça n’est pas là-dessus qu’on se concentre. Ce serait l’objectif mais on se concentre sur le fait de progresser séance après séance. Pour autant, l’avoir ici est fantastique et ce serait incroyable d’obtenir ensemble un très bon résultat.”
Le fait est que le niveau affiché par les deux pilotes VR46 vendredi les place aussi en concurrence directe pour la suite du week-end. Pas de quoi perturber Di Giannantonio, auteur de sa première victoire MotoGP ici-même, en 2023.

C’est une très grande motivation. Ici, plus que jamais, je veux décrocher le podium ou la victoire parce qu’il est là.

“Travailler pour figurer parmi les quatre premiers, les Quatre Fantastiques, c’est déjà super. Alors peu importe s’il faut se battre contre Franco ou contre quelqu’un d’autre. Ça n’est pas le plus important, ce qui compte pour moi, c’est d’être là”, assure-t-il. “Et on est de plus en plus proche du fait de figurer parmi les Quatre Fantastiques cette année. C’est vraiment bien pour moi et c’est l’objectif pour cette année.”
“Après, c’est sûr que ça aide beaucoup d’avoir un coéquipier qui est fort parce qu’on peut étudier beaucoup de choses chez lui, on partage le même stand. Et les gens qui sont dans le garage peuvent aussi se parler et on peut donc chiper quelques secrets. Il peut aussi le faire avec moi quand je suis un peu plus rapide, c’est sûr, mais dans l’ensemble c’est bien pour l’équipe. L’équipe est contente, les sponsors sont contents, il n’y a que du positif pour nous. Après, en piste, le coéquipier est l’adversaire, il est l’homme à battre.”
Avec Giacomo Rauli
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Moto GP

Bagnaia enthousiasmé par sa “meilleure journée” de la saison

Serait-on en train de retrouver Pecco Bagnaia ? Le double champion du monde avait averti de longue date que la quatrième étape du championnat, à Losail, pourrait marquer un tournant pour lui après trois pistes qui lui étaient beaucoup moins favorable. Finalement arrivé ici dans la foulée d’une victoire inespérée à Austin, qu’il sait devoir à la chute de Marc Márquez, l’Italien a bel et bien semblé franchir un autre cap au premier jour de ce Grand Prix.
Pour lui, pas de doute : cette journée a été la meilleure qu’il ait connue depuis le début de la saison, fruit d’un travail de fond que son équipe et lui réalisent pour qu’il se sente de plus en plus à l’aise. Sa bonne entente avec le circuit a fait le reste et, pour la première fois, il se sent apte à rivaliser à armes égales avec les deux hommes qui le devancent au championnat. La bagarre ne fait que commencer…
Pecco, c’est ton meilleur vendredi !
Oui, le meilleur vendredi et je dirais que c’est aussi la meilleure journée depuis le début de la saison en termes de sensations sur la moto. Je suis satisfait. On a très bien travaillé et, entre ce matin et cet après-midi, on a réussi à faire un pas en avant, toujours dans la direction qu’on suit depuis la première course, c’est donc très positif. Je dois dire que c’est une piste sur laquelle j’arrive à très bien m’adapter, donc oui, c’est mon meilleur vendredi.
On travaille dur. On a tout le temps fait de petits progrès à chaque séance et à Austin, pour la première fois, on a fait un grand pas en avant, et aujourd’hui on en a fait un autre. Je suis content. Mon style de pilotage convient très bien à cette piste, donc ça aide, mais ma confiance a été très élevée, j’ai pu attaquer et ressentir la limite, alors que c’est difficile à ressentir quand les choses ne sont pas sous contrôle.
Tu pilotes comme avant ?
C’est trop tôt pour le dire. Je pense qu’il faut attendre au moins la course de dimanche. Mais d’une manière générale, ce que j’ai senti que j’arrivais à faire aujourd’hui, c’est que les choses venaient sans que j’exagère. Ça veut dire que tout est sous contrôle, et c’est la première fois que ça m’arrive [cette année].

Pecco Bagnaia a signé le deuxième temps du jour.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Il est vrai que j’ai été compétitif à Austin, mais je n’étais pas le plus rapide. Ici, par contre, je pense qu’on est à égalité avec les plus rapides et c’est donc positif de réussir à tout gérer, de réussir à gérer les pneus, d’essayer plusieurs pneus et d’être rapide avec tous. Ça a donc été un vendredi très positif sur le plan technique.
Tu admettais que Marc était plus rapide que toi dans les trois premiers Grands Prix. C’est encore le cas ici ou pas ?
Il est clair que son frère et lui restent les références mais on va voir pendant le week-end. Je suis plus proche, à mon avis.
Qu’en est-il en termes de rythme ?
Selon moi, personne n’a encore testé son rythme. Ça aurait été dur aujourd’hui, d’autant qu’il a fallu essayer tous les pneus, tester en continue le medium et le soft dans les conditions de la course. C’est vrai qu’on a donc eu une heure, mais ça n’était pas suffisant. Ceci dit, je me suis senti assez à l’aise quand j’ai monté le medium.
Je pense que Marc et moi on est actuellement les plus forts en termes de rythme mais c’est difficile à analyser parce qu’il fallait qu’on essaye les pneus aujourd’hui. En tout cas, c’est la première fois que je suis très proche.
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À Austin, tes progrès avaient concerné le freinage : qu’en est-il aujourd’hui ?
À nouveau, au freinage en entrée de virage. J’ai réussi à entrer en étant plus en confiance, à laisser la moto entrer et tourner. Le plus gros progrès, c’est de me rendre la vie plus facile parce que j’ai eu moins besoin de me battre contre la moto, j’ai une grosse confiance pour entrer sur les freins, puis les relâcher et laisser la moto tourner. C’est quelque chose que j’avais beaucoup de mal à faire en Argentine, par exemple. Je m’étais amélioré à Austin, mais ça n’était pas encore à 100%. Ça a donc été le plus gros pas en avant.
C’est spécial d’avoir la présence de Valentino Rossi ?
Je suis content que Vale soit là. Je savais qu’il allait venir et je suis content. Ce soir ou demain, j’irai parler avec lui parce que je sais qu’il est allé regarder en bord de piste et son œil a toujours quelque chose de plus.
Tu as déjà débriefé avec lui ?
Pas encore. D’habitude, on le fait au téléphone et cette fois, vu qu’il est ici, je dois attendre qu’il termine d’abord avec son équipe, ce qui est normal.

VIDÉO – Son approche et ses sacrifices : Marc Márquez se confie à Motorsport.com

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Léna Buffa

MotoGP

Pecco Bagnaia

Ducati Team

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Moto GP

Quartararo arrache la Q2 avec un tour “hors de contrôle”

La journée semblait plutôt mal engagée pour Yamaha, qui n’avait placé aucun pilote dans le top 10 au cours de la première séance d’essais disputée cet après-midi à Losail et qui reproduisait ce schéma durant la première partie de la seconde séance. Mais sous les projecteurs désormais allumés à Losail, Fabio Quartararo a finalement réussi à sauver les meubles.
Le Français n’y est pas allé de main morte, car il a gagné 1″2 dans la phase de time attack. Lui-même avoue qu’il était totalement à la limite pour sortir un tel tour. “J’étais hors de contrôle !”, résume-t-il dans un rire.
Le Niçois décrit notamment le virage 15, le dernier droite en fin de tour, dans lequel il avait jusqu’alors eu des sensations médiocres : “J’ai juste poussé la moto jusqu’à la corde. Je ne m’attendais pas non plus à prendre autant d’angle, j’ai touché avec le coude très, très tôt dans le virage. J’ai senti que j’étais vraiment à la limite au freinage et dans le virage 16. J’ai senti que c’était très bien mais je ne m’y attendais pas.”
 
Avant ce tour livré tel un tir de canon, Quartararo avait déjà obtenu une amélioration dans son premier time attack mais restait nettement sur sa faim. “Pour le premier tour qualifs, on a eu une incompréhension dans le box”, relate-t-il. “Si vous regardez le chrono, j’ai fait le premier tour très, très lentement pour ensuite faire deux tours rapides mais ça n’était clairement pas une super idée et j’étais plutôt énervé.”
“Par contre, mon deuxième time attack a été vraiment bon. Je savais qu’il fallait que je pousse à la limite pour être dans le coup. Franchement, le chrono a été bien meilleur que ce à quoi je m’attendais. C’était bien de me sentir aussi bien à cette vitesse !”
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Encore de la marge pour la suite
L’essentiel est acquis pour aujourd’hui puisque Quartararo a son ticket pour la Q2 – au contraire de son coéquipier Álex Rins qui en a été privé par Johann Zarco pour 30 millièmes – mais ce qui l’attend pour la suite demande encore un peu de travail.
“Pour être honnête, je ne me suis pas senti vraiment super bien, surtout au virage 15”, explique-t-il. “Je sens qu’on a un peu de marge dans le secteur 2 parce qu’on a voulu mettre trop de puissance et au final c’était nettement moins bien. Et le secteur 3 est celui dans lequel on a du mal.”
“Donc on a de la marge dans le secteur 2, on n’en a pas tellement dans le secteur 1 et il faut qu’on s’améliore dans le secteur 3, en particulier dans les virages rapides et les changements de direction”, résume le pilote Yamaha, qui concède un manque de grip arrière qui se fait ressentir en entrée de virage au fil des tours.
“C’est plutôt OK sur un tour mais plus on fait de tours, plus on glisse en entrée et ça empire nettement, les sensations deviennent assez mauvaises. On verra, je pense que le positif est fait pour aujourd’hui et on va penser au rythme ce soir. On va essayer de trouver un bon rythme mais je suis plutôt content de mon tour lancé.”
Quid de son agacement contre Franco Morbidelli ce matin ? “Ça fait longtemps que je connais Franky”, lance-t-il, “c’est typique de lui. Mais tout va bien avec lui, on vient de se parler et ça va. C’étaient les EL1, si c’était arrivé dans la séance d’Essais, j’aurais peut-être été plus en colère.”
 

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Léna Buffa

MotoGP

Fabio Quartararo

Yamaha Factory Racing

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Moto GP

Essais – Morbidelli emmène un quintuplé Ducati, les Français en Q2

La nuit est désormais tombée sur le Losail International Circuit et les pilotes MotoGP ont pu expérimenter une première séance à la lumière des projecteurs, dans des conditions comparables à celles qu’ils retrouveront pour le sprint et la course.
Il n’a fallu attendre que trois tours pour voir Marc Márquez pénétrer dans la zone des 1’51, jusqu’alors inédite aujourd’hui. À cet instant, à un stade bien entendu encore très prématuré dans cette séance, le pilote Ducati affichait une demi-seconde d’avance sur son plus proche poursuivant et son chrono de 1’51″810 allait tenir jusqu’à la mi-séance.
Pecco Bagnaia puis Álex Márquez se sont chargés de réduire la marge du leader au cours du premier quart d’heure, le pilote Gresini s’invitant lui aussi sous les 1’52, d’abord timidement avant de passer en tête à la demi-heure. Au même moment, les deux pilotes VR46 se sont hissés dans le haut du classement, derrière les frères Márquez.
Le trio de tête du championnat a poursuivi son effort en allant chercher quelques poignées de millièmes de mieux, si bien qu’à 20 minutes du drapeau à damier on retrouvait Álex Márquez, Pecco Bagnaia et Marc Márquez tous trois réunis en 1’51″7.
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Il manquait toutefois la phase la plus intense de cette séance, celle qui allait attribuer les dix premières places disponibles en Q2 avec en point de mire la lutte pour la pole position qui fera rage demain. Les améliorations de chrono se sont alors multipliées sur les tableaux de bord et l’on a notamment vu le leader de la séance changer deux fois en très peu de temps, avec l’apparition de Morbidelli au sommet puis celle de Bagnaia avec un tour en 1’50″975.
Au même moment, KTM se faisait remarquer en plaçant deux de ses pilotes (Pedro Acosta et Maverick Viñales) dans le top 5 provisoire, mais c’était sans compter sur la réplique des frères Márquez : Marc s’est hissé au deuxième rang, à 22 millièmes de Bagnaia, et Álex au quatrième. Les deux pilotes VR46 n’avaient pas dit leur dernier mot eux non plus, efficaces à chacune de leurs sorties pour la plus grande satisfaction de leur boss, Valentino Rossi, qui est présent sur place.
Quartararo et Zarco en Q2
La dernière salve de tours lancés, dans les cinq dernières minutes, a vu Fabio Quartararo porter sa Yamaha au sixième rang, une bouffée d’air frais alors que le constructeur japonais avait passé toute la première moitié de la séance hors du top 10. Johann Zarco (LCR Honda) accompagnera son compatriote en Q2 samedi, puisqu’il a arraché le dixième temps à Álex Rins sous le drapeau à damier.
 
Tout en haut, le dernier mot est finalement revenu à Franco Morbidelli, auteur d’un dernier tour en 1’50″830 que personne n’a plus été en mesure de battre. L’Italien termine donc en leader devant quatre autres Ducati, celles de Bagnaia, Marc Márquez, Di Giannantonio et Álex Márquez. Quartararo et Zarco encadrent les KTM d’Acosta et Viñales et une autre Ducati, celle de Fermín Aldeguer, dans un top 10 dont toutes les Aprilia sont en revanche exclues.

Jorge Martín devra disputer la Q1 pour son retour.
Photo de : Gold and Goose / Motorsport Images

Jorge Martín a poursuivi ses essais sans encombre. De retour aujourd’hui à la compétition après deux grosses blessures, le champion du monde en titre n’a pas donné de signes d’inquiétude quant à sa condition physique. On l’a vu se concentrer véritablement sur son adaptation à l’Aprilia, qu’il connaît à peine, et à en juger par son langage corporel c’est surtout la motricité de la RS-GP et sa connexion à l’accélérateur qui occupaient son esprit, plus que ses douleurs au poignet.
À noter que l’Espagnol a été gêné dans un tour rapide en fin de séance, lorsqu’il a rejoint à pleine vitesse Morbidelli et Raúl Fernández, au ralenti. Martín a en tout cas poursuivi son effort jusqu’au dernier moment, sans démériter bien qu’il soit pour le moment en fond de classement.
On retiendra encore que le virage 4 a fait deux nouvelles victimes ce soir : Somkiat Chantra en début de séance, puis Augusto Fernández à la demi-heure. Jack Miller est quant à lui tombé dans le virage 7 en fin de séance, une chute à haute vitesse dont l’Australien s’est relevé indemne mais qui le laisse 15e au classement. Brad Binder a, lui, chuté dans son dernier tour et il en sera quitte lui aussi pour un passage par la Q1.
 
Rendez-vous samedi pour les derniers essais libres à 14h heure française, puis les qualifications à partir de 14h40 et le sprint de ce GP du Qatar à 19h.
GP du Qatar MotoGP – Essais

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Léna Buffa

MotoGP

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Moto GP

Martín ne part pas totalement à zéro pour son premier GP

En faisant une visite surprise à son équipe lors du dernier Grand Prix en date, au Texas, Jorge Martín a voulu commencer à créer un lien avec un groupe qu’il connaît encore peu. Ensemble, ils ont partagé un premier test au mois de novembre, deux jours seulement après le titre que le Madrilène a fêté avec Pramac Racing et Ducati, puis ils ont à peine eu le temps de lancer les essais d’avant-saison, début février. La suite, ce furent deux gros accidents et de multiples fractures, et un Jorge Martín écarté des pistes pendant deux mois.
“Pour moi il était très important d’être à Austin parce que tout est nouveau donc ça, au moins, ça ne l’est pas complètement ici, au Qatar. J’ai déjà rencontré l’équipe, j’ai déjà vécu une course avec eux, j’étais vraiment à l’intérieur du stand, et maintenant j’ai le sentiment d’arriver ici en étant habitué”, explique le pilote espagnol, toujours associé à l’ingénieur Daniele Romagnoli, avec qui il travaillait déjà chez Pramac.
Réaliser un test privé destiné à évaluer sa condition physique aurait pu lui donner cette opportunité de commencer à prendre ses marques avec son équipe, mais l’unanimité des autres constructeurs n’a pas été obtenue pour permettre cette expérience que ne prévoit pas le règlement actuel.
“Ça venait complètement de l’équipe, ça n’était pas mon idée”, explique le pilote, “mais je comprends que ça ne se soit pas fait. C’est normal, on ne permet pas à un adversaire de faire cela à ce moment-là [une fois la saison lancée, ndlr]. Je pense néanmoins que c’est une très bonne idée pour l’avenir.”
“Je crois qu’ils en discutent donc ils pourraient laisser le pilote s’essayer [en piste] sans qu’il ait besoin d’aller sur un week-end de course pour cela. C’est mon cas aujourd’hui, j’ai besoin de comprendre, je ne sais pas quelle est ma condition physique et j’ai besoin de l’évaluer pendant un week-end de course, ce qui est un peu moins sûr, disons. Donc je pense que c’est une très bonne idée pour le futur.”
Un potentiel “élevé” pour l’Aprilia
C’est donc avec à l’esprit de grandes interrogations quant à sa condition physique qu’à partir de 14h45 heure française, le pilote de l’Aprilia #1 lancera enfin sa saison. “J’ai vraiment hâte de commencer, ça va être un week-end difficile, c’est sûr, mais je vais faire de mon mieux”, promet-il. Une impatience proportionnelle à la souffrance qui a été la sienne durant les Grands Prix qu’il a vécus en spectateur, qu’il a suivis essentiellement pour pouvoir étudier le niveau de la RS-GP face à la concurrence.
“J’ai tout suivi attentivement. Enfin, pour être honnête, je n’ai pas regardé toutes les séances d’essais ! J’ai regardé toutes les courses, par contre. La Thaïlande a été facile à regarder parce que j’étais vraiment mal, mais ensuite, pour l’Argentine c’était déjà difficile de regarder la course. J’avais du mal, mes émotions étaient fortes.”
“Il y a évidemment eu une grosse domination de Ducati, comme on s’y attendait, mais j’ai vraiment regardé Aprilia et j’ai le sentiment que les progrès qu’ils ont accomplis par rapport à la saison dernière sont importants, ils sont plus proches de Ducati. J’ai juste besoin de temps pour m’habituer à la moto mais ensuite, je sens que le potentiel est élevé et je pense qu’on peut combler ce retard.”
Son nouveau coéquipier, Marco Bezzecchi, s’est retrouvé soudainement responsabilisé dans la définition du package technique de la nouvelle Aprilia lorsque l’Espagnol s’est blessé. Il occupe aujourd’hui le huitième rang du championnat, un petit point et deux positions derrière Ai Ogura, rookie étonnant sur la RS-GP du team Trackhouse et dont le butin souffre d’une disqualification en Argentine.
Au Qatar, Martín va partir de la moto de Bezzecchi, déjà évoluée par rapport à la version qu’il a testée en novembre dernier et même de celle qu’il avait à peine commencé à prendre en main à Sepang quand il s’est blessé.
“La moto actuelle est très différente de celle que j’ai essayée à Sepang, ou disons à Montmeló. Ils ont développé pas mal de choses, donc pour moi c’est une nouvelle moto. Je vais partir de la base de réglages de Marco mais même lui, il fait quelques changements parce que lui aussi s’adapte à la moto. On va commencer comme ça et ensuite je vais suivre mon chemin.”
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Jorge Martín

Aprilia Racing Team

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