Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Pour la quatrième fois cette année, Johann Zarco a conclu son week-end sans le moindre point. Le problème, c’est que cette contre-performance vient conclure deux semaines difficiles au guidon de la Honda pour le Français. Arrivé au Balaton Park en affichant clairement ses prétentions pour rejoindre le HRC, il est tombé tous les jours sur ce Grand Prix de Hongrie. Et c’est à haute vitesse qu’il a terminé sa course dimanche.
“Je vais avoir des gros bleus”, explique-t-il. “J’ai souvent des bleus sur les chutes, mais là, je sens que ça a tapé fort… Ça allait vite, du coup ça fait mal. Les graviers ont l’air assez gros sur cette piste. Ce sont même des petites pierres, pas des graviers. Du coup, ça fait mal.”
“Je perds l’avant parce que la moto se met un peu à sauter. C’est un endroit assez critique. Quand on utilise le vibreur, si on ne plonge pas exactement au bon endroit, la moto prend une bosse. Et je pense que le fait de manquer de stabilité de l’arrière, pendant tout le week-end, fait que l’avant a croisé et je n’ai pas réussi à la récupérer.”
Cette chute a “dégoûté” Johann Zarco, alors en lice pour ramener les points de la 12e place. “Je voulais au moins finir la course, au moins prendre des points. C’est une manière de dire que tu as bossé et que tu as eu ta paye. Mais quand tu casses des motos et que tu te retrouves avec zéro point, moi, ça me mine beaucoup. Là, je suis juste pressé de rentrer, de me poser, pour recharger une meilleure énergie avant Barcelone.”
Zarco évoque “nervosité” et “crispation”

Johann Zarco était dans les points jusqu’à sa chute.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
Dans cette séquence de deux Grands Prix difficiles, Johann Zarco ne cache pas que les interrogations autour de son avenir jouent contre lui, alors qu’il attend de savoir s’il restera chez LCR ou s’il sera l’heureux élu de l’équipe officielle Honda.
“C’est sûr que ça perturbe”, reconnaît-il. “Je voulais prendre position, parce que c’était important. Je souhaite être numéro un depuis un moment. Je pensais l’être chez LCR, malheureusement ce n’est pas vu de la même manière. Est-ce que je peux être numéro un au HRC ? Je ne sais pas pour l’instant.”
“Après, si je ne peux pas l’être, je l’accepterai et je ferai mon job, parce qu’on a quand même un vrai soutien de Honda. Chez Lucio [Cecchinello], ça se passe beaucoup mieux que ce qu’il a eu par le passé. Mais là, il y a eu quelques courses qui se sont enchaînées et qui ont été difficiles, avec en effet une différence avec les autres motos.”
“On dirait que les autres sont sur une lancée où ils travaillent, où c’est positif, et nous on stagne. Du coup, voir ça, ça crée de la nervosité, de la crispation, ça fait moins bien travailler pendant le week-end de course, et ça joue énormément. Quand tu rates ta qualif, tu vois que tu souffres trop pendant les courses.”
Assurant qu’il ne “peut pas répondre” sur les différences spécifiques qu’il y aurait entre les motos du HRC et la sienne depuis deux Grands Prix, Johann Zarco maintient toutefois, comme la veille, ne pas disposer du même matériel que Joan Mir et Luca Marini.
“Dernièrement, il y a eu un écart”, insiste-t-il. “Il y a des pièces qu’on a essayées et qui étaient bonnes, et dont je n’ai pas bénéficié. Il y a plein de trucs, mais je ne vais pas aller dans le détail là-dessus, ce n’est pas à moi de dire ça. On savait qu’on devait attendre, mais là, dernièrement, le team LCR doit attendre plus que le team HRC. Et ça fait peut-être perdre une vague plutôt positive, un élan de bons résultats, qu’on peut perdre sur un enchaînement de trois ou quatre courses.”
Les nouveautés sur sa machine, Johann Zarco pense qu’elles lui feraient “peut-être” franchir un cap, mais il ne les attend “clairement pas pour Barcelone”, théâtre de la prochaine manche. “Je ferai un test à Barcelone après le Grand Prix, pour tester peut-être de nouvelles pièces et confirmer des éléments aérodynamiques, mais je dois trouver une solution sur ma moto pour le moment”, assume-t-il. “C’est la moto que j’ai, et je dois être performant avec.”
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Lire l'article complet - Auteur de l'article : Basile Davoine |