Álex Márquez juge le dégagement “très dangereux” après sa chute

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

Vainqueur du sprint samedi et annoncé favori pour la course longue, Álex Márquez a vu son Grand Prix mal tourner dès le départ lorsqu’il est tombé alors qu’il entrait en tête dans le premier virage. Le pilote Gresini était deuxième sur la grille et il a pris le meilleur envol, mais a été éjecté de sa moto à Abbey. La cause ? “Le variateur de hauteur et le fait d’avoir été trop optimiste”, a-t-il reconnu.

Mais plus que les raisons de la chute, ce sont donc les instants qui ont suivi qui concentrent son attention. Au moment de s’exprimer sur cet après-midi mouvementé, qui l’a finalement vu repartir puis prendre la cinquième place, l’Espagnol s’est en effet dit mécontent de la zone de dégagement de ce virage, composée d’une longue bande d’asphalte qui ralentit peu les pilotes avant les barrières.

“Concernant la sécurité, je veux être assez critique. Il n’y avait pas de graviers à l’endroit où je suis tombé. C’est la même chose qui est arrivé à [Carlos] Tatay à Portimão [en Junior Moto2 en 2023] et je suis passé très proche du mur. Ma moto a fini dans le mur et moi je l’ai évité pour 15 mètres”, a expliqué Álex Márquez, auteur d’une longue glissade sur un bitume qui ne le ralentissait pas.

VIDÉO – RÉSUMÉ : Les meilleurs moments du GP de Grande-Bretagne

“Il faut éviter ces choses-là et il faut prendre des décisions, analyser ça, parce que la Dorna a sa propre commission de sécurité. Il faut qu’ils soient un peu plus attentifs à ça. Il faut qu’on fasse quelque chose avant qu’il se passe quelque chose. Je suis assez en colère par rapport à ça.”

Álex Márquez estime qu’une chute dans un tour rapide, en arrivant donc à une vitesse plus élevée qu’après un départ arrêté, aurait pu avoir de graves conséquences : “Dans la dernière partie, il y a des graviers, mais pas à l’endroit où on peut tomber. J’ai été très chanceux que ce soit au départ. Si c’était arrivé dans un tour rapide, je serais arrivé dans le mur avec la moto, donc ce qui s’est passé était très dangereux.”

Questionné sur les propos de son frère, Marc Márquez a abondé dans son sens : “Il faut qu’ils mettent du gravier à cet endroit, sinon on reste derrière la moto tout du long et si elle tape le mur… Ça a du sens et c’est complètement vrai.”

La moto d'Alex Marquez sous l'airfence du virage 1.

La moto d’Álex Márquez est allée taper l’airfence du virage 1.

Photo de : Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

De son côté, le pilote officiel Ducati s’est illustré par une autre chute insolite, lorsqu’il est allé taper avec la tête les blocs de mousse à Becketts, après une longue glissade dans laquelle il avait maintenu fermement son guidon. Il a assuré toutefois que l’épisode n’avait rien eu d’effrayant, puisqu’il savait que le choc serait relativement doux.

“C’est comme dans un waterpark !”, a décrit l’aîné des Márquez, rigolard. “J’étais là, en train de glisser, et j’ai vu arriver comme un mur mais je savais que ce serait mou. Quand j’ai su qu’il allait y avoir un impact, il fallait que je m’endurcisse, et paf, taper dedans. C’était un peu compliqué parce que c’était après une chute mais ça n’est pas un moment qui m’a fait peur, je savais que j’allais m’arrêter.”

Les deux chutes des frères Márquez sont survenues en l’espace de deux minutes. Mais tous deux ont estimé avoir eu de la chance car un autre accident en fond de peloton, l’accrochage entre Franco Morbidelli et Aleix Espargaró à la fin du premier tour, a conduit à la suspension de la course afin de nettoyer la piste. Moins de trois tours ayant été bouclés, tous les pilotes ont été autorisés à repartir lors de la nouvelle procédure de départ.

Álex Márquez était un peu perdu puisque contrairement à son frère, il n’a pas pu rejoindre son stand avec sa moto. “Il y a eu une petite incompréhension parce que je suis monté sur un scooter, et j’étais en train de rentrer quand j’ai vu sur un écran géant qu’il y avait un drapeau rouge”, a-t-il raconté. “Alors je suis revenu pour prendre ma moto mais quand je suis arrivé, elle n’était plus là. Je suis reparti parce que je pensais que je devais revenir aux stands avec la moto. Heureusement, il y avait eu moins de trois tours. C’est pour ça que je suis arrivé assez tard dans le garage.”

Le pilote Gresini finira par sauver la cinquième place de ce Grand Prix, à six secondes de la victoire qu’il visait.

Lire aussi :

Dans cet article

Vincent Lalanne-Sicaud

MotoGP

Álex Márquez

Gresini Racing

Soyez le premier informé et souscrivez aux alertes mails pour recevoir les infos en temps réel

Lire l'article complet - Auteur de l'article : Vincent Lalanne-Sicaud
Retour en haut