Aidé par une Ducati “simple”, Álex Márquez veut rester une menace

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

Depuis le début de la saison, Álex Márquez a pris la deuxième place de tous les sprints et a été deuxième de la moitié des Grands Prix. Dans les trois autres, il a connu son premier succès, à Jerez, mais a aussi payé des erreurs, en s’accrochant avec Fabio Di Giannantonio à Losail et en chutant deux fois sous la pluie au Mans.

Mais même dans ces rares occasions où le podium lui a échappé, le cadet des Márquez était dans le rythme. Au Mans, il avait mal entamé le week-end mais a pu trouver de bons réglages qui l’ont replacé sur la voie le samedi. Alors que les pilotes Ducati officiels, Pecco Bagnaia en particulier, ont parfois du mal à tirer le meilleur de la GP25, il profite d’un modèle 2024 éprouvé et plus facile à appréhender.

“C’est une moto qui est simple”, a expliqué Álex Márquez. “Je pense qu’on a une bonne base et avec de petites modifications, de petites choses que l’on change, des millimètres, des réglages d’amortisseurs, tout ça, ça fait déjà un gros changement et ça m’aide dans les sensations. C’est une moto qui ne nécessite pas un changement radical pour améliorer les choses. Ce sont juste de petites choses et quand c’est le cas, c’est facile d’être dans une situation optimale.”

Optimale mais pas dominatrice, puisqu’Álex Márquez a décroché son unique succès dans une course où son frère, Marc Márquez, était parti à la faute. Bien que plus facile à exploiter, la Ducati version 2024 n’est peut-être pas la plus performante, cependant le pilote Gresini fait preuve d’optimisme et ne croit pas à un plafond de verre.

Alex Marquez, Gresini Racing

Álex Márquez

Photo de: Marc Fleury

Il ne veut donc pas voir la deuxième place comme la meilleure possible, et sa priorité est surtout d’engranger des points coûte que coûte, ce qu’il a réussi dans la plupart des courses : “Je ne fixe aucun résultat parce qu’on a vu que quand d’autres font des erreurs, je peux être là. Donc on ne peut pas se relâcher, il faut être là.”

“Mais être réaliste, ça veut dire finir les courses, et surtout voir et comprendre quel est notre niveau à chaque course, pour extraire le maximum, essayer d’être là. Si dans certains Grands Prix, on a un peu plus de mal et qu’on ne peut faire que quatrième ou cinquième, il faut le faire.”

Álex Márquez laisse la pression aux pilotes officiels

Pour le moment, Márquez a été capable de jouer les premiers rôles sur tous les terrains, notamment sur des circuits qu’il redoutait, comme Jerez et Le Mans, même s’il n’a pas pu concrétiser le dimanche sur le second. L’Espagnol a l’espoir de se maintenir à ce niveau quel que soit le terrain, mais a conscience que chaque errement lui coûtera cher.

“J’espère [pouvoir être rapide sur tous les circuits]. C’est sûr qu’il y en aura certains que j’imagine meilleurs pour nous et d’autres où l’on aura du mal. Il faut toujours être vraiment concentré, sans se relâcher. Au Qatar, je pense que je me suis un peu relâché, je savais que c’était une piste où je pouvais être vraiment rapide et je me suis un peu relâché.”

“Il faut que je maintienne l’intensité et le travail de Jerez [sur des circuits plus compliqués]. Ce sont des pistes où le fait d’être rapide ne vient pas vraiment naturellement pour moi. Il faut que je travaille plus, que je sois plus concentré, que j’y consacre plus de temps.”

Alex Marquez, Gresini Racing, Marc Marquez, Ducati Team

Álex et Marc Márquez

Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“Ce qu’on fait est bon mais on ne peut pas se détendre. Il n’y a eu que six courses et on va avoir des circuits importants comme Silverstone, Aragón, etc. Je pense qu’on pourra y extraire notre potentiel mais il faudra la même concentration que maintenant.” 

Fort de ses sensations, Álex Márquez se voit aussi dans une situation plus confortable que celle de son frère et de Pecco Bagnaia, sans le poids de “l’obligation” de gagner qu’ils ressentent dans l’équipe officielle : “Quand on a de bonnes sensations sur la moto, quand on se sent libre, que tout vient facilement, on ne ressent pas la pression et on a de bonnes sensations. Actuellement je me sens vraiment, vraiment bien et cette pression n’est pas là.”

“La pression doit être sur les pilotes officiels. En début de saison, leur objectif doit être de gagner. Je l’ai souvent dit : être dans cette situation est un cadeau, donc il faut tirer le meilleur de ce qu’on a entre nos mains.”

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Dans cet article

Vincent Lalanne-Sicaud

MotoGP

Álex Márquez

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