Acosta libéré de la douleur : “Comme si mon bras allait exploser”

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

8 mai, 2025 15:13

Trois pilotes touchés physiquement, pour diverses raisons, devaient passer une visite médicale ce jeudi au Mans. Pedro Acosta, Miguel Oliveira et Franco Morbidelli ont tous reçu le feu vert pour prendre la piste vendredi. Acosta fait partie des deux pilotes, avec Somkiat Chantra, à avoir été opérés pour un arm-pump la semaine dernière. Si Chantra devra faire l’impasse sur le GP de France, le pilote KTM ne devrait pas avoir de limite particulière au cours du week-end.

Les fortes sollicitations sur les bras peuvent provoquer une accumulation du sang autour des muscles de l’avant-bras, qui peuvent provoquer des douleurs et tétaniser le bras, ce qui mène à un arm-pump, ou syndrome des loges. L’opération consiste à sectionner la loge qui entoure le muscle, et la convalescence est en général rapide. “Tout s’est passé comme prévu”, a confirmé Acosta à son arrivée au Mans ce jeudi. “L’opération a été plutôt bonne, il n’y a pas de gros souci. Il faut qu’on soit satisfaits.”

Acosta a précisé avoir été uniquement touché par cet arm-pump “cette année” et évoquait déjà des douleurs à Termas de Río Hondo. Elles se sont accentuées ces dernières semaines, jusqu’à devenir difficilement soutenables : “C’était déjà là en Argentine et au Qatar, mais ce n’était pas aussi critique. Au test de Jerez, j’avais des problèmes mêmes dans des relais courts, ce qui n’était pas normal. C’était mieux de le faire maintenant.”

“Les fois où j’avais des problèmes [auparavant], ils étaient très mineurs”, a précisé Acosta. “J’avais un peu mal au bras, c’était tout. Mais lors des deux dernières courses, c’était comme si mon bras allait exploser. Même pendant le test, je devais regarder ma main parce que c’était comme si elle allait s’ouvrir.”

Pedro Acosta, Red Bull KTM Factory Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Acosta pense payer un engagement physique trop important pour essayer de compenser les faiblesses actuelles de sa KTM… ce qui s’est finalement avéré contre-productif : “Je ne devrais pas prendre le bras pour excuse, mais cela m’a sûrement coûté quelques places. C’était le bon moment pour s’en occuper.”

“C’était inquiétant que ça arrive dans des relais de quatre tours à Jerez. Les soucis que j’ai avec le bras sont probablement dus au fait d’avoir surcompensé. C’est encore un peu enflammé, mais ça ne me fait pas mal, même en touchant la zone.”

Oliveira n’a plus qu’un “petit inconfort”

Miguel Oliveira était quant à lui absent depuis le sprint du GP d’Argentine, après avoir été touché à l’épaule gauche lors d’une chute, provoquée par un contact avec Fermín Aldeguer. Le Portugais souffrait d’une luxation sterno-claviculaire, une lésion de l’articulation qui relie la clavicule gauche et le sternum, et d’une rupture d’un ligament, ce qui a nécessité une longue convalescence.

“Je me sens bien”, a assuré Oliveira ce jeudi. “La seule chose qui me manque beaucoup, c’est de piloter la moto. Je n’ai pas eu la possibilité de le faire. J’ai encore un petit inconfort, naturellement, mais le reste est plutôt bon.”

Les pilotes de retour après une longue blessure ont parfois besoin de tester leur condition en piste, mais Oliveira n’a aucun doute sur sa capacité à disputer l’intégralité du week-end : “Je suis sûr que je vais faire la course. Si rien ne se passe, je fais la course dimanche ! [rires]”

“Je suis vraiment impatient”, a ajouté le pilote Pramac, qui a une impression de rentrée des classes : “Après près de deux mois de pause, c’est un peu bizarre d’être ici, pas pour la pré-saison mais avec l’impression d’une pré-saison.”

Franco Morbidelli était de son côté touché par une grosse contusion cervicale après une chute pendant le GP d’Espagne, au lendemain d’une première chute qui lui avait déjà provoqué des douleurs au cou. Le pilote VR46 avait dû renoncer au test de Jerez au lendemain de la course.

“Je me sens beaucoup mieux que dimanche dernier”, a commenté Morbidelli. “C’est positif, je suis autorisé à faire la course. Je vais suffisamment bien pour reprendre la piste.”

Avec Oriol Puigdemont