Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Les hautes vitesses du Mugello ont fait des dégâts dans le peloton MotoGP. Les chutes n’ont pas été particulièrement nombreuses, seulement 11 sur l’ensemble du week-end, mais certaines d’entre elles se sont révélées douloureuses pour les malheureux pilotes concernés.
L’image la plus forte restera certainement celle de Fabio Quartararo manipulé par un commissaire dans les graviers, vendredi après-midi. Le Français a heureusement échappé à toute blessure importante, son épaule ayant souffert d’une légère luxation sans se déboîter complètement. Le pilote a été pris en charge par l’ostéopathe de Yamaha et son état lui a permis de poursuivre le week-end, néanmoins la douleur s’est révélée forte au point de grandement le gêner en course malgré une performance sur un tour encore une fois épatante.
Il y eut d’autres épisodes surprenants, à l’image de cette chute de Jack Miller le premier jour, dans Bucine, aux conséquences inattendues… “J’ai un peu mal au cul. Je ne sais pas ce que j’ai tapé parce que j’ai plutôt atterri sur le visage mais mon cul a pris. J’ai dû être heurté par quelque chose, je ne sais pas”, décrivait l’Australien vendredi soir. Comprenne qui pourra.
Plus inquiétant en revanche était le cas de Somkiat Chantra, accidenté le même jour dans le long droite de Correntaio. “J’étais un peu étourdi après la chute, parce que j’ai touché le mur avec la tête”, a en effet expliqué le Thaïlandais. “Quand je me suis relevé, j’étais un peu étourdi mais ça s’est amélioré par la suite. J’ai fait des soins et ça allait mieux.”

Raúl Fernández (Trackhouse Racing) s’est fait mal au bras vendredi.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
Raúl Fernández est quant à lui tombé “sur les gaz” dans Arrabbiata 1 dès vendredi matin. Il en a été quitte pour faire le week-end avec des douleurs au bras droit. “J’ai mal, mon bras est très sensible”, expliquait-il ce jour-là. Et la situation n’est pas allée en s’améliorant. “J’ai super mal”, avouait-il le lendemain, “mon coude est très douloureux. Mais on a un super physio ici, et d’une séance à l’autre je peux faire des soins avec de la glace et ça m’aide beaucoup.”
L’Espagnol, qui bénéficiait d’évolutions sur son Aprilia, a terminé le week-end satisfait de son ressenti mais certain que ce bras douloureux l’a empêché d’en profiter pleinement. “Après ma chute de vendredi, mon bras était étrange et les dix derniers tours ont été assez difficiles à gérer pour moi. J’ai essayé de sauver le résultat, mais je pense que sans la douleur, j’avais le rythme pour me battre avec Franco [Morbidelli] pour le top 6.”
Ogura et Aldeguer ont pâti de leur manque d’entraînement
Les rangs du MotoGP comptaient aussi deux pilotes qui revenaient de blessure à l’occasion de ce Grand Prix. Ai Ogura, qui s’est fracturé le tibia il y a un mois, avouait après la journée de reprise qu’il n’allait “pas vraiment” bien, pourtant il a tenu bon jusqu’au bout du week-end. S’il a assuré ne pas avoir de douleurs, c’est surtout sa rigidité sur la moto qui l’a gêné, notamment face aux nombreux changements de direction rapides du circuit.
“S’il y a 20 tours, je ferai 20 tours ! Je ne sais pas quelle sera ma vitesse, mais je verrai le drapeau à damier”, annonçait malgré tout le pilote Trackhouse vendredi. Et Ogura, qui s’est rendu au Mugello juste après avoir reçu le feu vert des médecins, s’est senti mieux au fil du week-end. “Je suis beaucoup moins fatigué aujourd’hui. Hier, j’étais complètement éclaté ! Cette fois, ça allait à peu près”, constatait-il déjà samedi.

Fermín Aldeguer (Gresini Racing)
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
Sa condition n’est toutefois pas normale : “Ma jambe droite est beaucoup plus ‘petite’ que la gauche, c’est certain, mais ça va. Ça n’est pas mon principal problème.” Le Japonais n’a pas épilogué sur sa forme malgré un week-end de toute évidence assez compliqué, et il espérait surtout pouvoir reprendre un entraînement classique après le Grand Prix : “Mon genou va assez bien, donc peut-être que je vais pouvoir recommencer à courir ou faire du vélo.”
Quant à Fermín Aldeguer, il a immédiatement ressenti les bienfaits de son opération à l’avant-bras, pratiquée la semaine précédant le Grand Prix. Le revers de la médaille est qu’il a lui aussi pâti de l’arrêt de son entraînement durant quelques jours et doit maintenant retrouver toute sa force.
“Je pense que ces EL1 ont été mes meilleurs de toute la saison par rapport à l’arm-pump, et c’est positif”, constatait-il en reprenant le guidon de la Ducati. “Mais maintenant j’ai des problèmes à l’épaule, dans l’autre bras. Je ne me suis entraîné que lundi, au niveau des jambes, mais j’ai été arrêté alors c’est normal.”
Tous vont désormais devoir enchaîner avec un autre Grand Prix, sans avoir eu le temps de beaucoup reposer ce corps meurtri. Ils seront en piste dès vendredi, à Assen.
Dans cet article
Léna Buffa
MotoGP
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