Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

Les images des premiers essais n’étaient pas pour rassurer les tifosi de Pecco Bagnaia. En proie à une moto nerveuse, on l’a vu s’agacer ostensiblement avec sa roue avant, de quoi faire craindre le retour de ces mauvaises sensations qui ont gâché son début de championnat.
Pourtant, le pilote Ducati a bel et bien réussi à émerger au cours de cette journée et l’a terminée en deuxième position. Il aurait même eu le potentiel pour faire mieux, s’il ne s’était pas retrouvé à court de carburant dans son dernier time attack. “C’est dommage parce que j’étais plus rapide. J’avais gagné près d’un dixième dans le premier secteur, donc j’aurais aimé finir mon tour mais je n’avais plus d’essence”, explique-t-il.
“Ce matin, la moto était assez nerveuse, j’avais des mouvements bizarres”, relate Bagnaia. “Je ne m’y attendais pas. On essayait différents réglages… On a pris un mauvais chemin, mais ça nous a aidés à prendre le bon ! Je ne me sentais pas bien, mais ça a aidé à comprendre quelle voie suivre.”
“Cet après-midi, j’ai plutôt bien commencé mais ensuite, j’ai fini mon pneu arrière au bout de trois ou quatre tours, c’était assez étrange. J’avais le pneu medium à l’arrière et je le perdais bizarrement à certains endroits. Puis, quand on a monté un soft neuf, j’ai été bien plus satisfait, j’ai retrouvé les sensations qui me sont habituelles au Mugello. C’était un soulagement pour moi.”
J’ai retrouvé les sensations qui me sont habituelles au Mugello. C’était un soulagement pour moi.
Au final, le pilote italien a trouvé les confirmations qu’il attendait et s’en réjouit : “Ça n’a pas été facile au début, parce qu’avec les essais qu’on a faits, la moto tendait à être un peu nerveuse. Je n’arrivais pas à freiner fort ou à entrer normalement dans les virages, mais quand on a réussi à résoudre ça… On a fait un essai pendant la deuxième séance qui s’est mal passé mais qui nous a fait comprendre la voie à suivre. Là, ça a été un avantage parce qu’ensuite, quand j’ai mis le pneu soft, tout était au point.”
Un mélange entre le circuit et les progrès de la moto
Après cette première journée, il voit dans sa bonne performance globale un “mélange” entre son aisance traditionnelle au Mugello (dont il est triple vainqueur en titre) et les améliorations apportées à sa moto : “[Ça vient] des deux. Cette piste m’a toujours très bien réussi. J’arrive à faire des choses qui me permettent d’être rapide même si la moto me limite. Mais je dois dire aussi qu’un progrès a été fait en Aragón et c’est aussi ce qui m’aide ici.” Comment sont à présent ses sensations avec l’avant de la GP25 ? “Elles ne sont pas telles que je le voudrais, mais on a franchi un cap après Aragón donc c’est un peu mieux.”
Et voilà donc Pecco Bagnaia qui se prend à exprimer quelques ambitions, qu’il avait laissées de côté ces dernières semaines. “Avec les sensations que j’ai eues dans le time attack, je suis presque sûr qu’on va pouvoir se battre pour le podium dans les deux courses”, annonce-t-il d’abord.
“Pour ce qui est des qualifs, on verra. Sur cette piste, c’est assez difficile d’être vraiment précis dans un tour lancé seul, mais on verra. Il sera très important de partir assez haut. La première ligne n’est pas forcément super importante – l’année dernière, je suis parti cinquième et j’étais déjà premier au deuxième virage.”
Puis, lorsqu’il lui est demandé s’il se contenterait de devancer Márquez à l’arrivée dans l’éventualité où Viñales devait gagner, Bagnaia montre qu’il est bel et bien toujours le compétiteur que l’on connaît, répondant : “Non, parce que je veux essayer de gagner ! Je peux y arriver. Après, peut-être que je finirai troisième ou quatrième [mais je veux essayer].”
Dans cet article
Léna Buffa
MotoGP
Pecco Bagnaia
Ducati Team
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