Bastianini déçu des nouveautés KTM : “Je m’attendais à beaucoup plus”

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

12 juin, 2025 14:15

Des moments difficiles, Enea Bastianini en a déjà connu dans sa carrière, et ce il y a encore récemment. La saison 2023 avait en effet été particulièrement éprouvante pour lui, alors qu’il débutait dans son rôle de pilote officiel Ducati et avait été blessé d’emblée, en plus d’avoir du mal à prendre ses marques. Il avait fallu attendre la fin de l’année et sa victoire en Malaisie pour enfin lancer une bien meilleure dynamique.

Le défi auquel Bastianini est confronté cette année est toutefois d’un tout autre niveau. Sa condition physique n’est aucunement en cause dans sa 15e place au championnat et son maigre butin de 35 points. L’Italien est à la peine dans son adaptation à la KTM, affichant des performances et un état d’esprit qui contrastent fortement avec ceux de son coéquipier, Maverick Viñales, pourtant lui aussi arrivé dans le groupe autrichien cette année.

Reboosté par sa récente visite à Mattighofen, on pouvait comprendre que Bastianini attendait avec impatience le test de lundi, au MotorLand Aragón, une des très rares occasions d’évaluer du nouveau matériel dans le courant de la saison. Mais alors que les conclusions dressées par les autres pilotes de la marque se sont révélées positives, Bastianini a regretté ne pas avoir reçu la seule pièce qu’il avait demandée, une nouvelle selle.

“La selle n’était pas là. Elle n’est malheureusement pas encore arrivée, mais on a testé plusieurs carénages. Il y a eu des choses qui ont fonctionné un peu mieux. Cet après-midi, par contre, j’ai essayé des réglages qui ne m’ont pas plu. Malheureusement, je ne peux pas être très content du test”, expliquait lundi Enea Bastianini, ajoutant : “Je m’attendais à beaucoup plus.”

“Tous les pilotes ont des demandes différentes. Je pense que certaines pièces de la moto requièrent plus de temps que d’autres. Il est plus facile de fournir vite des carénages, comme ceux qu’on a essayés aujourd’hui, mais pour un châssis, un bras oscillant ou quoi que ce soit de différent, il faut du temps et pour le moment on n’a rien à essayer dans ces choses-là.”

Enea Bastianini a testé des carénages, comme les autres pilotes KTM.

Photo de: KTM Images

“Honnêtement, ça fait un moment que j’attends ce test pour voir si on reçoit quelque chose qui peut m’aider dans le pilotage”, avait-il prévenu la veille après la course, qu’il avait conclue en 12e position, à 17 secondes de la première KTM. Un énième Grand Prix difficile pour lui : “Les sensations étaient mauvaises, je sentais encore les vibrations à l’avant, les mêmes blocages habituels, et j’étais tout le temps à la limite. Quand on veut se battre avec les autres, on a besoin d’être agressif en entrée de virage et, actuellement, la moto ne me permet pas de le faire.”

Un carénage satisfaisant, mais sera-t-il homologué ?

Le temps dédié à ses réglages lundi n’a donc visiblement pas apporté de réponse probante. Quant aux carénages que tous les pilotes KTM ont pu tester, ils ont révélé du mieux. Néanmoins, l’Italien s’est dit incertain de pouvoir compter pour le reste de la saison sur le seul package aéro qui lui a vraiment plu, une seule nouvelle homologation étant possible pour le constructeur.

“Des carénages, il y en avait même trop ! KTM travaille, c’est sûr, ils nous montrent qu’ils sont à fond, donc je peux être content du travail qu’ils réalisent. Mais le problème c’est que ce qu’ils font n’est pas adapté à ce que je demande. Même si, il est vrai, qu’un carénage que j’ai essayé m’a plu – je ne peux pas dire lequel ! Il y en a un qui m’a plu plus que les autres, avec lequel j’arrive à mieux tourner. Ça a été le seul aspect positif de cette journée.”

Bastianini ignorait lundi s’il s’agissait de la pièce qui a également plu aux autres pilotes. “Mais Maverick n’a pas fait son chrono uniquement grâce au carénage”, a-t-il toutefois rappelé, alors que son coéquipier a signé le meilleur temps de ce test, 1″3 plus rapide que lui.

“Il roule bien, il est très compétitif et au moment où il faut pousser fort, il le fait. Pour moi, c’est un gage de confiance mais ça me pousse aussi à me dire ‘Punaise ! Qu’est-ce qui m’échappe ?’. Il y a clairement quelque chose que je n’arrive pas à faire fonctionner.”