Bagnaia compte s’accrocher : “Je donne tout pour y arriver, toujours”

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

5 juin, 2025 18:15

Pecco Bagnaia semble avoir digéré la lourde déception de Silverstone et c’est avec le sourire qu’on le retrouve à la veille des premiers essais sur le MotorLand Aragón. Le souvenir de sa première victoire MotoGP, décrochée ici il y a quatre ans, n’y est certainement pas étranger, et tout en sachant à quel point Marc Márquez est redoutable sur ce circuit, il se prend à espérer pouvoir lui aussi faire valoir ses qualités dans ces enchaînements.

“Je sais que c’est une bonne piste pour moi… Elle est encore meilleure pour Marc, mais elle est bonne pour moi aussi ! Alors il faut juste qu’on travaille et qu’on essaye d’être compétitifs”, déclare-t-il auprès du site officiel du MotoGP. Et lorsqu’il lui est demandé s’il s’imagine revivre leur duel de 2021, Bagnaia sourit : “Ça pourrait être fantastique d’avoir ce genre de bagarre. On verra. On peut s’attendre à une très belle bagarre – pour la victoire je ne sais pas, mais au moins pour le podium.”

“Je me souviendrai toujours de ma première victoire MotoGP ici, ça fera toujours partie de moi, et j’aimerais rééditer cela : la même lutte et le même résultat, ce serait fantastique. On verra, on sait à quel point Marc est rapide, en particulier sur ce circuit. Il faut qu’on travaille pour que je retrouve mes sensations. Je continue à toujours répéter la même chose, mais c’est comme ça. Je dois juste me concentrer sur le positif et que je prenne de la motivation aussi en revisionnant des courses et en pensant à ce qui s’est produit ici.”

Ça aurait été pareil avec n’importe quel coéquipier.

Au micro de la chaîne espagnole DAZN, Bagnaia met les choses au clair, son problème cette saison ne vient pas de Márquez : “Je pense que ça aurait été pareil avec n’importe quel coéquipier, car le problème c’est que je n’ai pas de feeling.” L’Italien a déjà maintes fois expliqué, en effet, qu’il ne retrouve pas avec la GP25 les sensations dont il a besoin dans la partie avant de la moto pour s’appuyer sur ses qualités au freinage.

Pour autant, il arrive dans le désert du Teruel avec un mot d’ordre clair : cesser les comparaisons avec le modèle précédent et se recentrer sur la saison en cours. “Au final, je suis troisième du championnat tout en étant en difficulté. Quand je me sentirai bien, je serai de retour aux avant-postes. En attendant, je dois me concentrer uniquement sur moi.”

Francesco Bagnaia est malgré tout troisième du championnat.

Photo de : Dorna

“Je regarde toujours le positif, même si lors des deux derniers Grands Prix, les choses ne se sont pas passées comme elles auraient dû. Mes sensations n’étaient pas géniales mais on était quand même assez compétitifs, alors il faut tirer du positif de tout et essayer de travailler là-dessus.”

“Après, les résultats et les sensations finiront par arriver. On sait que cette année, il faut raisonner un peu en dehors du cadre parce que la moto ne se comporte pas comme elle l’a toujours fait, donc il faut travailler dans une autre direction. On va essayer de le faire ici aussi.”

Se focaliser sur le positif

“C’est ma vie alors je veux que les choses se résolvent. Je sais quel est mon potentiel. Je sais que je suis ici pour gagner des courses et ne pas en avoir la possibilité parce que je n’arrive pas à me sentir bien ne me rend pas serein à 100%. Mais j’arrive toujours à analyser les choses de façon lucide et à donner le maximum pour l’équipe. Ils le savent très bien et on travaille tous dans la même direction.”

Ce travail, Pecco Bagnaia et son équipe le mènent aussi en dehors des Grands Prix. “Je prends deux jours pour tout analyser à la maison, et ensuite normalement, je commence à passer des coups de fil”, explique-t-il. “J’ai différentes réunions, avec diverses personnes. Par exemple, la semaine dernière, j’en ai fait une avec Cristian [Gabarrini, son ingénieur] et Gigi [Dall’Igna, directeur général de Ducati Corse], et je pense que c’est très utile pour analyser et essayer de comprendre ce qui n’est pas bon et aussi quel est le positif à retenir.”

“Je donne tout pour y arriver, toujours”, promet le double champion du monde MotoGP, qui n’a pas oublié qu’il y a trois ans, il avait déjà réussi à se sortir d’une impasse. “En 2022, soit je gagnais, soit je tombais. Ça avait été une période difficile, j’avais 91 points de retard. Il y avait eu un moment comme ça et, en parlant avec l’équipe, on avait réussi à trouver une solution et ça m’avait amené à gagner le championnat. Donc ça n’est pas la première fois et on va essayer de trouver une solution.”

Avec Germán Garcia Casanova