“Ni dégât émotionnel, ni physique” pour Oliveira après sa grosse chute

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

Pour son retour à la compétition après deux mois de convalescence, Miguel Oliveira a été gratifié par un Grand Prix extrêmement compliqué. Et il s’est fait piéger comme tant d’autres, puisqu’un highside brutal a mis fin à sa course.

Celle-ci se déroulait pourtant on ne peut mieux, grâce à un choix bien senti. Le Portugais faisait en effet partie des neuf pilotes à avoir décidé de prendre le départ en pneus pluie malgré une averse encore très timide, ce qui lui a épargné le changement de moto et les deux long-laps qu’une grosse moitié de peloton a dû réaliser.

Miguel Oliveira s’est immédiatement retrouvé derrière Johann Zarco, un rang qu’il a tenu jusqu’au huitième tour, lorsque le Français a pris les commandes de la course au jeu de tous les pitstops qui ont chamboulé le classement. Le pilote Pramac Racing a reculé par la suite, dépassé par les frères Márquez, Pedro Acosta, Maverick Viñales et Fermín Aldeguer, mais il pouvait encore espérer décrocher un résultat qui aurait été très bon compte tenu de sa situation. C’était sans compter sur la fin brusque de sa course, à huit tours de l’arrivée.

 

“J’étais lent et pourtant je n’ai pas pu me rattraper. C’était vraiment dommage”, a-t-il commenté au sujet de cette chute, qu’il n’a pu éviter. Mais il pouvait en sourire, heureux de ne pas s’être blessé alors qu’il est lourdement tombé : “Ça va. La chute n’a causé aucun dégât ni émotionnel, ni physique, je vais bien !”

“C’est juste dommage que je n’aie pas pu terminer la course parce que ça aurait été de bons points, mais c’était aussi une course étrange. Même si ça aurait été un gros plus de terminer dans les points, je veux surtout être compétitif tout au long du week-end, à chaque séance.”

“Un cauchemar à gérer”

Oliveira n’en est pas encore là, lui qui relance tout juste son championnat. Victime en Argentine d’une grosse blessure de l’épaule, il n’a pas connu un week-end simple au Mans, néanmoins il a vu ses sensations s’améliorer au fil du temps. Dimanche, la pluie lui a apporté un certain soulagement, en revanche elle a entraîné des conditions de piste très piégeuses.

“Il est clair que sous la pluie, ça allait mieux physiquement, ça n’était pas aussi dur, mais dès qu’il s’est mis à pleuvoir un peu plus je n’avais absolument aucun grip arrière. C’était vraiment très dur de rester sur la moto, vraiment difficile. Ça n’était pas un manque de grip de lien avec la performance, c’était juste que la moto pouvait soudain décrocher et perdre l’arrière en entrée de virage. C’était un cauchemar à gérer.”

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Oliveira se félicite en tout cas d’avoir opté pour la bonne stratégie au départ, malgré le stress de la situation. “Je voyais les gouttes de pluie tomber, je regardais le sol et il n’était pas mouillé, alors je me disais ‘Allez ! Soit il pleut, soit que ça s’arrête !’. Je voulais être sûr de ce qui se passait. C’était clairement chaotique.”

“Je pense que c’était une loterie, parce qu’on savait qu’il allait clairement y avoir de la pluie, il fallait juste savoir quand et combien d’eau allait tomber. Ma première pensée a été de me dire : ‘OK, étant donné qu’on a tous provoqué le drapeau rouge parce qu’on ne veut clairement pas partir en slicks, on veut mettre les pneus pluie, alors autant que je garde les pneus pluie’. Je l’ai fait, je n’ai pas paniqué, en particulier dans ces trois ou quatre tours où il n’y avait absolument aucune pluie, et ça a payé car il s’est remis à pleuvoir. Sans ça, ça aurait été un désastre.”

Lui qui a finalement peu roulé sur la Yamaha du fait de sa longue absence, il se satisfait aussi d’avoir pu emmagasiner une expérience précieuse dans ces conditions. “Je suis content qu’on ait eu cette expérience parce qu’on va clairement pouvoir faire quelque chose là-dessus et essayer de s’améliorer pour l’avenir”, a-t-il souligné. “J’ai rapporté quelque chose qu’on peut, je pense, améliorer sur cette moto pour le mouillé, et je pense que la prochaine fois qu’on sera en pneus pluie on pourrait être plus compétitifs.”

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Léna Buffa

MotoGP

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