“Une triste quatrième place” pour Pedro Acosta au Mans

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

13 mai, 2025 15:44

Le Grand Prix de France a rapporté à Pedro Acosta son meilleur résultat de la saison, une quatrième position qui le replace au rang de premier pilote KTM au classement d’une course. Mais après avoir été dépossédé du podium à deux tours de l’arrivée, l’Espagnol avait un peu le blues dimanche après-midi.

Jusqu’ici, cette saison se révèle éprouvante pour Acosta, qui peine à cacher son impatience de retrouver les avant-postes. Alors quand la course complètement folle qui a pris forme au Mans l’a vu émerger du chaos pour peu à peu grimper dans la hiérarchie, il a bien cru qu’un trophée allait venir récompenser ses efforts.

Le pilote KTM avait suivi la même stratégie que Marc Márquez et de nombreux autres concurrents, puisqu’il a troqué ses pneus pluie pour les slicks avant le tour de chauffe, écopant ainsi d’un double long-lap, et est ensuite repassé par les stands en pleine course pour revenir aux gommes rainurées. Ce n’était certes pas la stratégie gagnante, mais la bonne exécution de chaque étape lui avait permis de s’en sortir avec les honneurs.

“J’étais au milieu du groupe et Morbidelli a déjà failli partir en highside au virage 8, puis à nouveau au virage 9. Je me suis dit, OK, on rentre et on va partir de la pitlane comme au Sachsenring en 2014”, a-t-il raconté au sujet du tour de mise en grille.

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Une fois la course lancée, tout s’est bien enchaîné : il a réalisé son premier long-lap en même temps que Marc Márquez, puis a changé de moto dans la foulée, premier à passer par les stands avec Álex Rins et Maverick Viñales. “Quand j’ai vu Fabio [Quartararo] et d’autres tomber dans le dernier virage, je me suis dit que c’était le moment de rentrer, d’autant que je me faisais aussi des chaleurs. On a bien géré.”

Le Madrilène a ensuite effectué son deuxième long-lap et, au huitième tour, il était cinquième derrière Johann Zarco et Miguel Oliveira, en pneus pluie depuis le départ, et les frères Marquez. “[La stratégie] était bonne. Le départ aussi s’est bien passé, ma remontée aussi, j’étais cinquième dans le premier tour. Ça allait plutôt bien et mon rythme sur le mouillé n’était pas mauvais du tout, j’étais dans le même rythme qu’Álex et Marc.”

Un mauvais choix de pneu

Ce qui a pêché, selon Acosta, c’est son pneu arrière, qu’il a pris en gomme medium contrairement aux trois pilotes qui allaient terminer la course devant lui. C’est ainsi qu’on l’a vu très en délicatesse au fil du temps, jusqu’à ne pas pouvoir résister à un Fermín Aldeguer au contraire très à l’aise en fin de course.

“Mauvais choix”, a résumé le pilote KTM à l’arrivée. “Soudain, quand la pluie s’est mise à tomber un peu plus et qu’il y a eu un peu plus d’eau en piste, c’est devenu le bordel. La vérité, c’est que le pneu n’a pas fonctionné, du début à la fin, mais c’était pire à la fin. C’est tout.”

Pedro Acosta n’a pas pu résister à Fermín Aldeguer en fin de course.

Photo de : Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“Mauvaise décision par rapport au pneu”, a-t-il ajouté, tout en sachant qu’il s’en est mieux sorti que les autres pilotes ayant pris une monte medium-medium. “On aurait dû courir avec le soft, c’est tout. Maverick [Viñales] avait beaucoup de mal, moi j’étais le premier avec le medium et Raúl [Fernández] a dit la même chose.”

“Le medium n’a fonctionné à aucun moment. C’est frustrant de voir que, pour une fois, on a une bonne opportunité mais qu’on la perd à cause d’une mauvaise décision. Ça fait partie des courses. C’était difficile de rester sur la moto parce qu’à aucun moment, je n’ai pu aller à fond. Quand j’étais en sixième et que je prenais un peu d’angle, je patinais, la faute à un mauvais choix de pneus.”

Ce choix pneumatique a pourtant été fait sur la base de son ressenti au warm-up, seule séance du week-end à s’être déroulée sur le mouillé. “On ne s’attendait pas à ce qu’il pleuve autant pendant la course”, a cependant avoué le pilote. “Avec le medium sous la pluie, ce matin, tout allait bien et on pensait que la piste ne serait pas détrempée, mais elle n’a pas séché et le medium n’a pas fonctionné.”

“Il y a du positif mais c’est triste. C’est triste de voir qu’on a fait le mauvais choix. Par contre, le set-up, les sensations et tout ça étaient bien là, alors il faut qu’on prenne le positif comme je le dis toujours”, a-t-il conclu.

Avec Germán Garcia Casanova