“Une course intelligente” et une 4e place “réaliste” pour Quartararo

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

10 mai, 2025 16:58

Fabio Quartararo termine avec le sourire une journée forte en émotions, au Mans. Il y a décroché une deuxième pole de suite après celle de Jerez mais, contrairement à ce qu’il a vécu en Andalousie, il a enchaîné en livrant une performance convaincante dans le sprint. Il n’a finalement pas pu clore l’exercice avec autour du cou la médaille que tout le public attendait, mais le Niçois a fait le show et ça a déjà largement suffi à faire bouillir les gradins du circuit Bugatti !

Il y a d’abord eu cette pole exceptionnelle, avec un chrono record, que le public a immédiatement fêtée par une Marseillaise. Puis, au départ du sprint, Quartararo s’est emparé des commandes avec l’art et la manière, dans un dépassement sur Marc Márquez au premier passage dans le virage Dunlop. L’Espagnol n’allait évidemment pas se rendre si facilement et, lorsqu’il a fondu sur la Yamaha à la mi-course, il n’a eu besoin que de deux attaques pour parvenir à ses fins. Mais deux attaques tout de même, et encore une fois un spectacle que le public a largement apprécié !

Son recul à la deuxième place a vite mis Quartararo sous la menace des pilotes Gresini, si bien qu’en l’espace de trois tours il était descendu au quatrième rang, sa position finale désormais. Certes, il a donc terminé au pied du podium, mais le Français a eu le mérite de livrer bataille et les spectateurs qui connaissent son caractère de battant sont ravis de le retrouver en si bonne forme.

“On le savait : sur un tour, on a trouvé quelque chose, on arrive vraiment à se mettre à la limite, mais sur le rythme on sait qu’on perd du grip tour après tour. Il nous manque de l’accélération, il nous manque un peu de puissance, il nous manque plein de petites choses pour arriver à leur niveau”, rappelle le pilote Yamaha au micro de Canal+.

Ce constat fait, Quartararo a tout de même pu livrer une performance puissante, “une course intelligente” à ses yeux pour aller chercher le résultat qu’il méritait derrière trois Ducati. “C’est une position assez réaliste à laquelle on a terminé. Je savais très bien que sur 13 tours, ça allait être compliqué mais on a fait une course intelligente et, pour moi, on a fait le meilleur résultat qu’on pouvait”, explique-t-il, deux semaines après être très vite tombé dans le sprint espagnol.

“À Jerez, on était assez excité de partir en pole, on voulait essayer de faire le maximum. Aujourd’hui, on a fait, pour moi, une très belle course. […] Être un petit peu déçu avec une quatrième place en sprint, je pense que c’est positif parce qu’en début d’année, on n’était même pas dans les points, donc ça fait du bien. On en veut toujours plus mais, parfois, il faut rester calme et donner le maximum.”

Fabio Quartararo (Yamaha)

Photo de: Rainier Ehrhardt

Des difficultés pneumatiques en fin de course

Quand les Ducati l’ont rattrapé et menacé, Quartararo était déjà en difficulté avec son pneu arrière, dont il dit avoir subi une dégradation plus forte qu’attendu : “On a eu un drop assez gros sur le soft, on s’attendait à beaucoup moins. Les températures étaient assez hautes par rapport à hier.”

“On avait des difficultés avec le pneu. Je sais très bien que pour être performant il ne nous faut pas trop de dégradation et on en a eu, malheureusement. On sait comment [c’est avec] la dégradation, on n’a pas autant de puissance, on a moins d’aéro, et c’est ce qui nous a manqué aujourd’hui pour être un petit peu plus à la bagarre avec eux.”

VIDÉO – RÉSUMÉ : La course sprint GP de France

Combien de temps a-t-il cru au podium ? “En vrai, je n’y ai pas cru trop longtemps parce que je savais que j’étais à la limite. Le pneu s’est dégradé beaucoup plus vite que ce à quoi je m’attendais, or je savais très bien que quand il y a une dégradation, ça n’est pas bon pour nous.”

“J’ai voulu faire une course intelligente, quand j’ai pu repasser Marc je l’ai fait. Dans le virage 8 [le Garage Vert], j’ai entendu qu’il arrivait assez vite donc je n’ai pas voulu vraiment forcer pour ne pas perdre de temps”, explique Quartararo, qui a cédé les commandes dans le sixième tour et a finalement perdu la troisième place à quatre tours de l’arrivée.

“Quand j’ai vu Aldeguer qui m’a rattrapé à une vitesse de ouf, je savais très bien que je ne pouvais pas me battre pour le podium, mais [il fallait quand même] faire le maximum et je me suis amusé ! J’ai donné le maximum et je pense que P4 c’était le meilleur résultat qu’on pouvait faire aujourd’hui.”