Bagnaia insatisfait : “Je sais quel est mon potentiel”

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

Sa troisième place à Jerez, où il a été battu par Fabio Quartararo sur sa Yamaha et Álex Márquez sur la Ducati satellite, laisse un goût amer à Pecco Bagnaia et l’ensemble de son clan. Gigi Dall’Igna a mis des mots sur ce qui a tout d’une contre-performance pour celui qui avait gagné trois ans de suite sur place : “Pecco n’a pas répondu aux attentes”.

Bagnaia partage-t-il ce jugement du grand patron de Ducati Corse ? “Absolument”, affirme le pilote, qui sait bien qu’il s’est montré en-deçà des attentes sur une piste qu’il attendait pourtant avec impatience. “Jerez est un circuit qui m’a toujours énormément réussi et où j’ai toujours été extrêmement fort, mais cette année je n’y suis pas arrivé. Il est clair qu’actuellement la situation me porte à vouloir plus, on en veut tous plus.”

“Gigi sait parfaitement quel est mon potentiel, il sait que je peux gagner toutes les courses, alors il faut qu’on l’exprime à nouveau. C’est simplement une motivation. J’essaye de faire mon possible, à la maison et ici, pour retrouver certaines sensations. Et ils font aussi la même chose pour essayer de me donner ce qu’ils peuvent et que je recommence à piloter comme je le voudrais.”

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Le pilote Ducati est toujours en délicatesse avec sa moto dans la configuration du sprint, qui diffère de la spec de course par le petit réservoir utilisé. Et plus largement, il n’a pas encore retrouvé cette saison toute son aisance dans les freinages, perdant de fait un part de ce qui fait sa force. La différence a beau être minime, il souligne à quel point cela se ressent dans un championnat aux performances aussi relevées.

“Pour une raison quelconque, je suis toujours en difficulté dans certains compartiments du pilotage. J’avais hâte d’arriver à Jerez pour comprendre la situation, car c’est un circuit où on fait tout à la perfection. Or, sur cette piste, j’ai perdu du temps dans les trois virages dans lesquels j’ai toujours été super rapide. Cette fois, j’étais un peu plus lent, donc c’est quelque chose que je veux comprendre. Mon équipe essaye de faire le maximum pour m’aider et pour comprendre, et on va s’améliorer. Je pense qu’on a déjà fait un petit pas en avant et j’espère que ce week-end je serai dans le coup.”

Pecco Bagnaia a fait troisième à Jerez, en sprint comme dans le Grand Prix.

Pecco Bagnaia a fait troisième à Jerez, en sprint comme dans le Grand Prix.

Photo de: Jorge Guerrero – AFP – Getty Images

“Je ne suis pas triste, mais je sais quel est mon potentiel, je sais quelles sont les sensations que je veux et je travaille pour y arriver”, martèle Pecco Bagnaia, qui ne cache pas sa perplexité d’être à ce point dominé par Marc Márquez, son voisin de stand. “Quand on sait que les motos sont pratiquement identiques, c’est difficile de trouver une raison. Et quand on parle de même pas un dixième au tour, on a encore plus de mal, donc c’est compliqué.”

“La perte de sensations, quand on n’arrive pas à faire quelque chose qu’on a toujours fait, c’est vraiment un manque. Ça n’est pas qu’on a oublié comment faire, simplement on n’est pas en confiance pour le faire et on n’arrive donc pas à atteindre la limite. C’est là qu’est la différence. Elle est minime, mais il y a une continuité, une constance qui fait la différence.”

Trop tôt pour s’inquiéter ?

“Dans le sport en général, il y a de grandes similitudes entre le moment où on se sent bien et le moment où on se sent mal. Au final, quand on se sent bien on marque des points, mais il est possible aussi de marquer des points sans être à l’aise. C’est ce qui m’arrive en ce moment. Oui, je marque des points, je suis assurément mieux parti que sur les autres saisons que j’ai faites, mais mes sensations sur la moto ne sont pas au niveau que je voudrais.”

Après cinq des 22 Grands Prix au programme cette saison, Pecco Bagnaia a concédé 20 points au leader actuel du championnat, Álex Márquez, et 19 à un Marc Márquez qui paye deux erreurs très coûteuses. À quel moment faudra-t-il vraiment s’inquiéter ?

“Ça dépend toujours du nombre de points de retard qu’on a par rapport aux courses restantes”, tempère Bagnaia. “Cinq courses sont passées et on est à 20 points du leader du championnat, dans une situation dans laquelle je ne suis pas à l’aise, donc c’est plus positif que ce qu’il y paraît. Mais je ne suis pas content car je sais que si j’étais bien sur la moto, je ne serais sûrement pas à 20 points de la tête.”

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Léna Buffa

MotoGP

Pecco Bagnaia

Ducati Team

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