Course – Márquez gagne une course totalement imprévisible !

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

Si vous avez en aversion les courses de sports mécaniques monotones et au résultat couru d’avance, on vous conseille fortement de revoir ce Grand Prix du Qatar MotoGP en replay ! Certes, à la fin c’est Marc Márquez qui gagne, mais que de péripéties et de coups de théâtre pour en arriver à ce résultat…

Hier, pour le sprint, on avait vu plusieurs pilotes subir les effets négatifs d’un choix osé de pneu tendre à l’arrière, le plus mal loti ayant été Johann Zarco, contraint à l’abandon. Cette fois, personne n’a fait preuve d’originalité : tous les pilotes ont opté pour les gommes medium, à l’avant comme à l’arrière.

On était loin aussi de la confusion qui s’était emparée de la grille pour le départ du Grand Prix précédent, à Austin, où le passage de la pluie avait entraîné du stress et une stratégie inattendue de la part de Marc Márquez, à l’origine d’une scène inédite en MotoGP lorsqu’il a quitté sa pole position en courant.

Cette fois encore, le pilote au numéro 93 occupait le meilleur emplacement sur la grille, qu’il n’a encore jamais cédé jusqu’ici, et c’est bien lui qui est entré en leader dans le premier virage. Cependant un contact avec son frère Álex a permis à Franco Morbidelli, parti de la deuxième ligne, de prendre les commandes dans le deuxième virage. C’était le premier coup de théâtre de ce Grand Prix !

 

Maverick Viñales en a profité aussi pour se porter à la quatrième place derrière le duo Márquez tandis que Fabio Di Giannantonio grillait la politesse à Fabio Quartararo. Un peu plus loin, Pecco Bagnaia avait déjà récupéré quatre places lorsque le premier tour est arrivé à son terme, et ce n’était que le début de la remontée du double champion du monde MotoGP.

Au bout de deux tours, Bagnaia était sixième alors qu’il s’élançait de la 11e position après une journée de samedi gâchée par sa chute en qualifications. L’Italien devançait déjà les deux Français du championnat et se rapprochait de Viñales alors qu’un groupe fourni suivait à la queue leu-leu Marc Márquez, à qui il manquait désormais un élément aéro à l’arrière de sa moto.

L’accrochage qui écarte Álex Márquez et Di Giannantonio

On était dans le troisième tour lorsque Di Giannantonio a pris la troisième place à Álex Márquez, une manœuvre à laquelle l’Espagnol a voulu répliquer, ce qui s’est conclu par un gros contact entre les deux hommes et leur passage hors piste. L’Espagnol a tout de suite écopé d’une pénalité long-lap, mais le mal était fait pour Di Giannantonio, relégué en fond de peloton. Abonné à la deuxième place depuis le début de la saison, le pilote Gresini voyait aussi sa belle série s’arrêter là.

 

Dans la foulée de cet incident, Bagnaia a fait son arrivée sur le podium provisoire. Devant lui désormais ? Marc Márquez ! Et il n’a pas perdu son temps car il l’a dépassé dans le cinquième tour, pour se positionner désormais à une grosse seconde du leader Morbidelli.

L’autre conséquence de la touchette entre Álex Márquez et Di Giannantonio est que des écarts un peu plus nets s’étaient créés dans le groupe de poursuivants. Seul Viñales parvenait à tenir le rythme des Ducati d’usine, tandis que Johann Zarco et sa Honda étaient à présent à la cinquième place avec une avance visible sur Fermín Aldeguer.

Le tiers de course n’était pas encore passé lorsque Marc Márquez a repris la deuxième place à Bagnaia. Preuve de sa superbe forme du jour, Viñales a rapidement trouvé l’ouverture sur la Ducati #63 à son tour. Et devinez quoi ? Ça n’était pas fini car Viñales s’est tout bonnement attaqué avec succès à la Ducati de Márquez !

Qui aurait misé sur un podium Morbidelli-Viñales-Márquez ?

La mi-course approchant, la hiérarchie n’était toutefois pas du tout figée. Opportuniste à l’aspiration, Viñales s’est emparé des commandes au détriment d’un Morbidelli soudain en petite forme et attaqué dans la foulée par Márquez, puis Bagnaia.

 

En quelques instants, deux luttes s’étaient créées : celle de Viñales contre Márquez pour la victoire et celle qui mettait en jeu la troisième place et opposait Bagnaia, Morbidelli et… Zarco !

Plus loin, ils étaient dix à se battre pour les accessits, c’est dire à quel point la hiérarchie finale restait ouverte. C’est dans ce groupe que figurait Fabio Quartararo, moins en verve qu’hier dans cet exercice, comme il le craignait.

Márquez saisit sa chance

Cette course, jusqu’ici très surprenante, a pris une tournure plus classique lorsque Marc Márquez a repris le leadership à sept tours de l’arrivée. Le leader du championnat a profité d’une erreur de Viñales, en s’infiltrant alors que le pilote Tech3 a élargi dans le virage 6. Bagnaia était désormais presque revenu au contact, après avoir semé le duo Zarco-Morbidelli.

 

Dès lors, on a retrouvé le Márquez version 2025, celui qui est capable d’écraser la concurrence. Aurait-il jusqu’alors joué avec ses adversaires pour préserver une nouvelle fois sa pression pneumatique ? On le saura très vite, mais force est de constater qu’il a rapidement fait le trou et laissé Viñales savourer une deuxième place déjà inespérée à ce stade de son adaptation à la KTM. Le pilote Tech3 a toutefois été placé sous investigation pour sa pression pneumatique.

Bagnaia n’a plus été en mesure de répliquer, lui non plus, et il a validé les points de la troisième place, tandis que Morbidelli parvenait in extremis à s’emparer de la quatrième position au détriment de Zarco. Aldeguer a une nouvelle fois brillé en fin d’épreuve, pour terminer sixième, dans leur sillage immédiat.

Sous le drapeau à damier, Álex Márquez a finalement pris la septième place, devant Quartararo, Acosta et Bezzecchi.

Jorge Martín, qui disputait son premier Grand prix de la saison, n’aura malheureusement pas vu l’arrivée. Le champion du monde en titre est parti à la faute à huit tours de l’arrivée, une chute qui est venue conclure un week-end épuisant pour lui alors qu’il souffre toujours du poignet. Les commissaires ont dû intervenir pour l’aider à quitter la zone.

 

À noter encore la chute de Jack Miller dans le huitième tour et celle d’Augusto Fernández à dix tours de l’arrivée. Joan Mir a lui aussi abandonné, l’Espagnol qui a souffert d’une gastro-entérite ce week-end et qui a été pris dans un contact avec Di Giannantonio dans le peloton.

GP du Qatar MotoGP

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Léna Buffa

MotoGP

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