Miller a appris à “faire fonctionner” une Yamaha pas taillée pour lui

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

Dix ans après son arrivée en MotoGP, Jack Miller a dû s’adapter à une machine totalement nouvelle pour lui. Les Honda, Ducati et KTM qu’il avait connues dans ses précédentes équipes étaient toutes équipées d’un moteur V4, au comportement différent de la Yamaha avec son quatre cylindres en ligne.

Très vite, Miller a loué les sensations “phénoménalement fantastiques” offertes par l’avant de la M1, qu’il voyait comme une “bénédiction”. Habitué des freinages en travers, il se réjouissait aussi de s’être rapidement adapté à la nécessité de maintenir ses roues alignées pour ralentir la moto japonaise. Une fois la saison conclue, l’Australien s’est félicité de la façon dont il s’est approprié une machine en théorie pas forcément taillée pour ses qualités.

“C’est cool d’être sur cette moto”, a commenté Miller en fin de championnat. “Vous en connaissez évidemment les forces et les faiblesses. Il y a des choses que j’aimerais évidemment améliorer, c’est notre cas à tous. Mais elle est assez haut dans la liste [de ses motos préférées en MotoGP, ndlr].”

“La M1 est une moto très particulière, je suis très chanceux de pouvoir la piloter et content que ma transition vers Yamaha se soit passée comme ça, content de pouvoir la faire fonctionner parce que sur le papier, disons que ce n’est pas une moto adaptée à mon pilotage. Mais on l’a fait fonctionner cette saison. On a eu de très bons résultats.”

Ces très bons résultats sont néanmoins restés rares en course principale, avec un seul top 5, décroché à Austin en début de saison, et un total de cinq top 10. Miller a finalement conclu sa saison à une lointaine 17e place au championnat, avec moins de la moitié des points inscrits par Fabio Quartararo.

Jack Miller, Pramac Racing

Jack Miller

Photo de: Jose Breton – Pics Action – NurPhoto – Getty Images

Le pilote Pramac a néanmoins été le deuxième meilleur représentant de Yamaha sur l’ensemble de la saison, en faisant mieux qu’Álex Rins, aligné dans l’équipe officielle, et son coéquipier Miguel Oliveira, dont la saison a été perturbée par une blessure. “Il y a eu des hauts et des bas”, a reconnu Miller, interrogé par le site officiel du championnat. “J’ai appris une nouvelle moto, je suis le deuxième pilote Yamaha au championnat.”

“Fabio a évidemment eu un avantage clair sur nous, mais j’ai le sentiment de m’être raisonnablement bien adapté à la Yamaha. On a eu des hauts et des bas, mais j’en ai tiré des enseignements et je pense être un pilote plus fort à présent.”

“On a eu des hauts et des bas cette année, dans des derniers Grands Prix en particulier. On les a tous vus, de bons hauts, de bons bas aussi”, a relevé Miller face à la presse internationale, estimant avoir encore progressé dans la compréhension de la Yamaha en fin de saison “Dans les dernières courses, depuis l’Australie, j’ai un peu mieux compris l’avant.”

“J’ai perdu un peu de performances mais gagné en sensations et dans ma compréhension du pneu, la moto m’a donné ces informations. J’ai appris et je comprends de plus la moto maintenant. OK, la moto de l’an prochain sera différente mais l’ADN est là, et j’apprends en tant que pilote. On va de l’avant.”

Jack Miller, Pramac Racing

Jack Miller sur la Yamaha équipée du V4.

Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Un temps très proche de la sortie, Miller a en effet été conservé par Yamaha et Pramac pour une nouvelle ère puisque la marque va vivre un bouleversement avec une moto totalement nouvelle en 2026. Le quatre cylindres en ligne est remisé au placard et le constructeur va adopter un V4, ce qui implique une machine totalement revue pour s’adapter à de nouvelles contraintes techniques.

“J’ai hâte de monter sur la nouvelle moto et de la développer, en espérant pouvoir être plus compétitif l’année prochaine”, a souligné Miller, pas inquiet de devoir passer par une nouvelle phase d’adaptation “Pas plus que l’an dernier quand je suis passé de ce que je connaissais au quatre cylindres en ligne.”

Après avoir conclu la saison avec une moto aux réglages “très similaires” à ceux de Quartararo, Miller est même motivé par les performances du Français “Il arrive à montrer ce dont la moto est capable, donc c’est bien d’avoir une cible comme ça. J’ai été recruté pour mon expérience. On verra ce qu’on pourra faire avec la nouvelle moto, c’est un projet en cours et il faut travailler pour qu’elle soit prête pour la Thaïlande l’an prochain.”

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Lire l'article complet - Auteur de l'article : Vincent Lalanne-Sicaud
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