Honda attribue surtout ses progrès au moteur en 2025

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

Honda a fait de gros progrès en 2025, ce qui s’est confirmé avec son changement de catégorie pour les concessions. Tout en restant à distance des marques européennes sur la plupart des épreuves, les motos japonaises ont drastiquement réduit un écart qui était devenu massif ces dernières années.

Selon les données communiquées par Honda lui-même, la meilleure RC213V à l’arrivée était plus proche du leader qu’en 2024 sur toutes les courses de l’année, avec un retard moyen passé de 30 à 13,5 secondes, soit une progression de 57%. D’où sont venus ces progrès ?

“Pour moi, il n’y a pas une chose”, a expliqué Joan Mir. “Vous savez où nous étions avant, il n’y avait pas une seule chose [à corriger]. ll fallait améliorer l’aéro, améliorer le moteur, améliorer le grip, l’électronique, comprendre un peu plus ce qu’il se passait.”

“Mais la façon dont la puissance arrive, le caractère du moteur, c’est une chose qui a très bien fonctionné pour moi, pour faire une différence par rapport aux autres Honda. Je suis plus sensible à ça, le contrôle de l’accélérateur et ces choses. Ils arrivent probablement mieux gérer quand la connexion est moins bonne, et j’ai plus de mal.”

Le Majorquin a notamment pu constater ces progrès dans la longue ligne droite de Sepang, où il a pu remonter jusqu’à la troisième place en doublant notamment Fermín Aldeguer, en piste sur une Ducati parmi les références en termes de puissance. “Avant, on rêvait juste de les suivre et maintenant on a une chance”, se félicitait Mir en conférence de presse à la sortie du podium. “On progresse et doubler une Ducati en ligne droite me rend fier.”

Joan Mir, Honda HRC, Fermin Aldeguer, Gresini Racing

Joan Mir a pu doubler Fermín Aldeguer à Sepang.

Photo de: Shameem Fahath / Motorsport Network

Du côté de l’équipe technique, le constat de Mir est totalement partagé : la Honda a progressé sur tous les fronts mais c’est bien le moteur qui a le plus évolué. Les concessions permettaient à chaque pilote d’utiliser dix exemplaires sur l’ensemble de la saison, contre huit pour les marques européennes, et surtout de le faire évoluer. Peu à peu, le V4 Honda a gagné en efficacité.

“Au cours des dernières saisons, nous avons essayé beaucoup, beaucoup de choses sur la moto au niveau de l’aéro, du châssis, du moteur”, a rappelé Mikihiko Kawase, le manager technique de Honda, en charge de la coordination entre l’usine et la piste. “Nous avons beaucoup travaillé pour comprendre où se situaient nos pilotes. Depuis la deuxième moitié de la saison 2024, nous avons un assez bon package aérodynamique et nous avons pu trouver une sorte de base sur la moto, sur laquelle progresser.”

“En 2025, nous avons continué à travailler sur l’aéro, le châssis et l’électronique mais l’un des plus gros progrès est venu du moteur. Nous avons non seulement travaillé sur la vitesse de pointe, mais aussi sur la façon dont la puissance arrive, pour que ce soit plus utilisable.”

Après la pause estivale, Honda a apporté plusieurs évolutions qui ont aussi contribué à améliorer le comportement de la moto. “Il y a les sensations avec l’avant, pour avoir une meilleure stabilité au freinage, même si ce n’est pas fantastique”, a relevé Mir. “Je suis un à un bon niveau maintenant.” 

Honda va devoir ajuster ses méthodes de travail l’an prochain, avec moins de libertés dans la catégorie C des concessions, mais Kawase se félicite de l’effort collectif : “Chaque année, le groupe entier progresse et je tiens à remercier tous les ingénieurs en piste, au Japon et en Italie pour avoir fait de 2026 une réalité. Je dois aussi saluer nos pilotes, qui ont chacun fait de gros efforts pour continuer à améliorer leurs performances et ont bien travaillé pour recueillir les donnes nécessaires et essayer beaucoup de pièces pendant les week-ends de course.”

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Lire l'article complet - Auteur de l'article : Vincent Lalanne-Sicaud
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