Zarco accepte d’être au second plan mais LCR veut plus d’évolutions

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

Depuis son arrivée dans le clan Honda, via l’équipe LCR, Johann Zarco a été le pilote le plus performant de la marque sans en être le leader. Le Français a été le meilleur représentant de Honda au championnat lors des saisons 2024 et 2025, et le seul à connaître la victoire, dans un GP de France qui restera dans les mémoires.

Malgré ces performances, Zarco reste le pilote d’une équipe satellite, et n’est pas prioritaire pour recevoir les évolutions. Cela s’est vu cette année, puisqu’il a n’a pu utiliser les nouveautés que plusieurs courses après les pilotes de l’équipe officielle dans la deuxième partie du championnat, et dans un premier temps sur une seule moto, ce qui rendait difficile d’y travailler convenablement.

Zarco a également peu bénéficié du système de concessions. Honda était dans la catégorie D, ce qui permettait de faire rouler les pilotes titulaires, mais Joan Mir et Luca Marini ont fait nettement plus de tests que lui. Le passage de Honda en catégorie C n’aura donc pas de véritables effets sur le planning du pilote LCR. “Mon programme sera le même parce que je n’ai eu aucun test supplémentaire”, a-t-il expliqué. “Je crois que j’ai eu deux pneus pour toute l’année donc pour moi, ça ne change pas mon calendrier.” 

Johann Zarco a tenté de convaincre Honda de le promouvoir dans l’équipe officielle mais il n’a pas obtenu gain de cause… tout en étant prolongé de deux ans chez LCR. Il se satisfait finalement de ce statut, avec des responsabilités moins lourdes : “Ça me va. J’en ai suffisamment à faire en course. Ce serait bien [de faire plus de tests], mais je ne suis pas dans la position d’un pilote d’usine. Je reçois le même service mais je ne participais pas à leurs tests.”

Johann Zarco, Team LCR Honda

Johann Zarco

Photo de: Toshifumi Kitamura / AFP via Getty Images

“Par position, je veux dire qu’ils ont presque une responsabilité différente parce qu’ils doivent faire les tests, les choses, et on a vu pendant l’année que quand on était un peu limités par les pièces, j’étais celui qui devait attendre un peu”, a précisé Zarco. “J’ai eu ce déséquilibre avec une moto qui avait [les nouveautés], alors que l’autre non, et je pense que j’ai eu du mal pendant quelques courses dans cette position.”

“Ça me va et je pense qu’on a quand même beaucoup de travail. On sent que l’on peut progresser avec l’équipe, donc c’est une façon positive de voir la situation. Pour l’an prochain, la moto a fait de bons progrès.”

La situation devrait changer en 2026

Le nouveau contrat de Zarco changera-t-il son statut ? “Non, non”, a prévenu l’intéressé. Mais chez LCR, on espère quand même bénéficier de liens toujours plus étroits avec Honda. Saison après saison, Lucio Cecchinello voit ses pilotes disposer des pièces avec un retard qui s’amoindrit, et il s’attend à ce que cette tendance se poursuive.

“Quand je suis arrivé en MotoGP, on avait toujours une moto d’un an, la technologie de l’année d’avant”, a rappelé le patron de LCR, interrogé par le site du championnat. “Puis quand Stefan Bradl est arrivé en 2012, en début de saison nous avions la même moto que l’équipe d’usine, mais l’usine développait la moto et nous n’avions aucune évolution. Puis à partir de l’arrivée de Cal [Crutchlow, en 2015], non seulement nous avons eu la même moto en début de saison, mais de temps en temps, quand des évolutions étaient disponibles, nous les avions peut-être deux ou trois mois après.”

“Récemment, avec Zarco, on a les évolutions soit en même temps, quand ils le peuvent, soit avec quelques semaines de retard, quand ils ne peuvent pas. Je demande au HRC de réduire au maximum le temps de production et c’est exactement leur objectif.”

Johann Zarco, Team LCR Honda

Johann Zarco

Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“Ils ont dit ‘On va le faire parce que c’est dans notre intérêt, pas parce que c’est écrit dans le contrat de Zarco. On veut vraiment apporter le meilleur soutien aux quatre pilotes, dont [Diogo] Moreira l’an prochain, on veut vraiment avoir autant de pilotes que possible en mesure de prendre des points au championnat des constructeurs’.”

Les investissements faits par Honda donnent de l’espoir à Cecchinello, notamment pour permettre la production de pièce en Italie la saison prochaine, sans attendre qu’elles arrivent du Japon : “Clairement, ils sont très impliqués pour travailler avec d’autres fournisseurs, pas seulement japonais. C’est pour ça qu’ils ont ouvert des bureaux du HRC à Milan, destinés à commencer à interagir avec des fournisseurs italiens et européens, pour produire des pièces plus rapidement.”

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Lire l'article complet - Auteur de l'article : Vincent Lalanne-Sicaud
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