Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Cité en modèle par les autres pilotes KTM en début d’année pour sa rapide adaptation à la moto et les courses qu’il a très vite menées aux avant-postes, Maverick Viñales a vu son année changer du tout au tout quand il est tombé sous la pluie du Sachsenring, pendant les qualifications du GP d’Allemagne, en juillet.
Sa blessure à l’épaule gauche s’est révélée assez complexe, entre une petite fracture et une lésion ligamentaire et tendineuse. Il n’a, depuis, plus été en mesure de retrouver son niveau de forme habituel, souffrant de douleurs et d’un manque de force annihilant ses tentatives de piloter de façon naturelle.
“Je me sens beaucoup mieux que lors de la dernière course, à Mandalika”, promet le pilote Tech3 à l’heure d’entamer le GP de Valence, où il fait son retour après un mois et demi d’absence. “J’ai eu suffisamment de temps pour me détendre et aller mieux. Bien sûr, je ne suis pas encore à 100%, mais je n’en suis pas loin.”
“J’ai pris quelques références en dehors du MotoGP, avec une 600cc et une 1000cc, et j’ai été très compétitif en termes de chrono, donc je me sens plutôt prêt pour cette course. J’ai besoin de voir mon niveau avec la MotoGP, parce qu’il est évident qu’elle demande une puissance différente, mais je me suis amélioré, c’est certain.”
Il y a certaines positions que l’on prend sur la moto et où les tendons disent qu’ils ont encore besoin d’un peu plus de temps.
Viñales a cependant conscience que tout n’est pas encore réglé : “C’est juste que les tendons ont besoin d’un peu plus de temps pour que je me sente à l’aise dans les positions bizarres que l’on prend en MotoGP. Dans la vie normale, je me sens complètement rétabli, ma récupération est fantastique, mais il y a certaines positions que l’on prend sur la moto et où les tendons disent qu’ils ont encore besoin d’un peu plus de temps.”
“Le seul point où j’ai encore un peu mal, c’est quand je freine en étant complètement droit et que je veux m’incliner. C’est le seul problème avec mon tendon supra-épineux, parfois il me dit ‘eh oh !’. Mais ça va, je pense qu’avec l’adrénaline je ne le sentirai même pas”, veut croire le pilote Tech3, que l’on a déjà vu compenser ses faiblesses avec son autre bras ou ses jambes lors des quelques courses auxquelles il a pris part avant d’opter pour le repos après l’Indonésie.
Une reprise encore progressive
Outre une position désormais plus naturelle, qu’il a pu évaluer au guidon de motos sportives, Maverick Viñales s’est rassuré en réalisant des séances de travail au Red Bull Athlete Center. Les équipes sur places ont testé sa connexion neuronale et accompagné dans des exercices visant à lui faire regagner des forces.
“La connexion neuronale était bonne, c’est donc très important. C’est juste que certains muscles étaient vraiment tendus et inhibaient les autres. On a donc beaucoup travaillé sur ce point, et j’ai surtout pu sentir que quand je pense et réagis, je suis désormais beaucoup plus rapide qu’avant du côté gauche. [Avant] c’était comme s’il n’y avait pas de connexion. Sur certaines pistes, je me disais ‘go’ et il ne se passait rien. Le muscle ne se contractait pas comme il fallait pour y aller. On a donc beaucoup travaillé sur ce point et ça va mieux.”

Maverick Vinales, Red Bull KTM Tech 3
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
“J’ai travaillé sur la force. Le seul problème que j’ai, c’est que la mobilité n’est pas encore à 100%, donc c’est très difficile de développer la force quand on ne fait pas les mouvements de manière parfaite”, ajoute Viñales, qui révèle que tout cela lui a coûté plusieurs kilos de muscles au cours des derniers mois, faute de pouvoir soulever les poids habituels dans son entraînement en salle.
“Je dois y aller très doucement pour le moment. Toute la saison, je faisais 67 kg, plus ou moins. Et quand je suis revenu de ma blessure, entre Montmeló et l’Indonésie, j’étais à 63-62, donc j’ai perdu pas mal de poids. Mais je suis en train d’en reprendre. Je suis à 63-64, mais je me sens très bien”, promet le pilote Tech3.
“Je ne pense pas que ce soit un désavantage en ce moment. Le plus gros problème pour moi, c’était la douleur, surtout à Mandalika. Chaque fois que je changeais de direction, j’avais mal et la douleur inhibait le muscle. Donc je pensais ‘allez, go’ et il ne se passait rien. C’est là qu’est la plus grande différence.”
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| Lire l'article complet - Auteur de l'article : Léna Buffa |

