Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Augusto Fernández effectue une troisième wild-card avec la Yamaha équipée du V4 au GP de Valence, après celles de Misano et Sepang. Sa moto ne sera pas la même qu’en Malaisie, il y a trois semaines… mais ce n’est pas le bloc moteur en lui-même qui a changé. Les évolutions prévues ce week-end concernent principalement le châssis, qui doit naturellement être différent de celui utilisé pour le quatre cylindres en ligne, puisque le moteur a des dimensions et un comportement différent.
Fernández a participé à un test sur le MotorLand Aragón il y a quelques jours, mais ce cadre n’était pas encore disponible et il va donc le découvrir ce week-end. Le but est de remédier aux problèmes de comportement rencontrés ces dernières semaines, puisque l’idée est d‘utiliser le V4 en compétition l’an prochain.
“C’est un [châssis] prototype, une chose sur laquelle on peut jouer”, a expliqué Fernández à la presse internationale, dont Motorsport.com, ce jeudi. “C’est la chose la plus importante à tester ce week-end, ainsi que développer les prochaines évolutions pour [le test de] Sepang l’an prochain, afin de comprendre la direction à prendre. Mais j’espère que ça pourra aider.”
“Je pense que c’est aussi une réponse pour la piste de Valence, parce que ça va dans cette direction. Mais en tout cas, le moteur est le même. Ce sera un problème, mais peut-être qu’à Valence, on pourra se défendre un peu plus qu’en Malaisie. Je n’espère pas être performant ce week-end, mais profiter un peu plus qu’en Malaisie, au moins.”
“Ce sera un week-end d’essais”, a insisté Fernández, dont le but n’est absolument pas de viser un bon résultat. “C’est difficile mais tant qu’on comprend bien les prochaines évolutions… On avait ça à l’esprit depuis Misano en raison de nos problèmes et c’est la première réponse que nous avons. J’espère que ce sera le bon.”

Augusto Fernández
Photo de: Qian Jun / MB Media via Getty Images
Dès la première wild-card, à Misano il y a deux mois, Fernández a identifié des choses à améliorer sur la moto. Yamaha a pu faire évoluer son châssis en deux mois, tout en devant préparer suffisamment de pièces pour que les titulaires le testent mardi, lors du test avec tout le plateau, et mercredi, puisque la marque restera à Valence un jour de plus. “S’il est bon, ils le testeront aussi”, a confirmé Fernández.
Ces dernières semaines, l’Espagnol n’a pas hésité à remettre en cause l’approche assez timide de Yamaha, tant dans le rythme de développement que dans le refus de pousser le moteur dans ses retranchements. Face à la vitesse à laquelle vont les choses, c’est donc avec une satisfaction tentée de fatalisme qu’il reçoit ce nouveau châssis.
“C’est sûr qu’on aimerait que le développement soit plus rapide, mais vu que les pilotes d’usine doivent monter sur la moto, avec le moteur, etc… Yamaha fait un bon travail, on comprend des choses à chaque étape. Le seul truc, c’est qu’on est un peu lents, mais je pense que c’est le style que vous pouvez comprendre ! On verra si on peut avoir un bon week-end, puis les gars auront le dernier mot pour que Yamaha travaille cet hiver.”
Des vibrations à corriger
Pourquoi apporter ce nouveau châssis était nécessaire aux yeux d’Augusto Fernández ? Sur la majorité des circuits où le V4 a été évalué, il a dû composer avec une moto dont le comportement évoluait d’une manière inattendue lorsque les pneus se dégradaient.
“La première chose est d’être plus rapide, puis d’être au moins constant parce que la moto n’a pas de mauvaises performances. J’étais en Aragón le week-end dernier et les sensations commencent à être bonnes en pneus neufs. C’était le cas à Misano et parfois [lors des tests], mais dès que le pneu se dégrade un peu c’est une moto totalement différente. C’est une chose qui peut peut-être se corriger par le cadre, mais aussi d’autres éléments comme l’électronique.”
“On travaille aussi sur ça”, a souligné Fernández, qui compte sur des progrès autour de l’antipatinage et de la gestion du frein moteur : “Il le faut pour être constant en course. Quand tout se dégrade, le comportement de la moto n’est pas idéal actuellement. Une grande part vient aussi de l’électronique.”

Augusto Fernández
Photo de: Shameem Fahath / Motorsport Network
Concrètement, Fernández ressent trop de vibrations quand le pneu s’use, ce qui ne vient pas d’une machine qui dégrade trop le pneu, mais plutôt qui s’adapte mal à l’évolution de son état : “C’est la moto elle-même. Dès que ça se dégrade un peu, on a des forces d’un genre différent sur le cadre et il se comporte différemment. Il faut faire des ajustements.”
Le nouveau cadre permettra-t-il de corriger le tir ? “Je l’espère !”, a résumé Fernández, dont les commentaires – ainsi que ceux des titulaires – dans les prochains jours seront cruciaux pour définir la moto 2026, puisqu’après les tests de la semaine prochaine, il n’est pas prévu que l’Espagnol reprenne la piste jusqu’au Shakedown de Sepang, à la fin du mois de janvier.
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| Lire l'article complet - Auteur de l'article : Vincent Lalanne-Sicaud |

