Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Fermín Aldeguer a été l’un des animateurs des deux courses à Portimão, avec à chaque fois plusieurs dépassements. L’Espagnol a été heureux d’assurer le spectacle, tout en déplorant de se plonger dans des situations l’obligeant à assurer ce rôle.
Lors du sprint, Aldeguer a gardé sa 11e place de la grille dans le premier tour, avant de doubler Luca Marini puis Pol Espargaró. Il a pris l’avantage sur Brad Binder dans l’avant-dernier tour, puis s’est montré très incisif dans la toute dernière boucle, en doublant Johann Zarco puis en sautant Pecco Bagnaia sur la ligne d’arrivée, pour prendre la sixième place.
“Le dernier tour a été le plus fun de toute la course”, s’est félicité Aldeguer auprès de la presse hispanique. “J’ai gagné beaucoup de places et je suis content de la façon dont j’ai terminé.”
“J’essayais de doubler [Zarco] et Pecco Bagnaia depuis le tour précédent, mais Zarco tentait aussi [de doubler Bagnaia] et ne me laissait aucune place”, a-t-il détaillé. “À l’avant-dernier virage, Zarco a encore tenté, il a fait une erreur et il est sorti un peu large. C’est là que j’ai vu une ouverture. Je suis sorti du dernier virage avec une grosse accélération.”
“Je n’étais pas sûr d’avoir franchi la ligne devant, parce qu’il était encore très rapide, même après le drapeau à damier. Mais c’était cool de remporter cette mini bagarre.”
Fermín Aldeguer
Photo de: Jose Breton – Pics Action – NurPhoto – Getty Images
Rebelotte en course principale, avec cette fois un départ qui a permis à Aldeguer de gagner deux places, avant de profiter des soucis de Joan Mir. Il était alors huitième et s’est attaqué à Zarco puis Binder. Fabio Quartararo a été sa proie suivante, avant que la chute de Pecco Bagnaia ne lui offre la quatrième place.
“Je suis le pilote des remontées !”, s’est amusé Aldeguer, interrogé par le site officiel du MotoGP. “Ma course a été très solide. Dans le sprint aussi, j’ai fait une belle remontée pour terminer à la sixième place. [Dimanche], on a fait un step de plus. J’ai pris un bon départ, et tour après tour j’ai dépassé les autres.”
“Dès [samedi], on savait qu’on avait le rythme pour terminer dans le top 5, mais quand on part 11e, on ne sait jamais. Je suis super content de mon week-end. On repart du Portugal avec une sixième et une quatrième places, plus de points pour le championnat et plus d’expérience, et après de belles bagarres offertes aux fans aussi.”
Le dépassement d’Aldeguer sur Binder a été très musclé, avec plusieurs contacts en quelques virages. “Si une pénalité était tombée, je l’aurais comprise mais pour moi, c’était un incident de course”, a estimé Aldeguer auprès de la presse internationale, dont Motorsport.com. “On se battait pour la cinquième place à ce moment-là mais il n’y avait rien d’extrême.”
“J’ai juste essayé de le doubler, il a refermé la trajectoire et il y a eu un petit contact. Je ne sais pas, il est peut-être tout le temps [défensif], et c’est normal qu’on se soit touché.”
Aldeguer se réjouit d’être devenu un spécialiste des dépassements : “Je ne suis pas super agressif, mais oui, j’ai réussi à trouver la limite pour doubler avec une MotoGP. Si on analyse, je fais probablement partie des pilotes qui ont fait le plus de dépassements cette année. C’est positif parce que j’avais du mal avec ça en MotoGP, et maintenant j’ai un peu progressé.”
Des progrès nécessaires en qualifications
Si Fermín Aldeguer est capable d’offrir de si belles remontées, c’est également parce qu’il paie des départs en milieu de grille. Le vainqueur du GP d’Indonésie ne s’est élancé que cinq fois depuis les deux premières lignes depuis ses débuts, et au Portugal, son départ en 11e place l’a peut-être privé d’une lutte pour le podium.
“Notre point fort ici était le rythme de course, plus que le time attack, et c’est sûr que pour être avec les leaders, c’est super difficile de partir 11e. Marco [Bezzecchi], Álex [Márquez] et Acosta ont roulé à un rythme incroyable, ils étaient super rapides en course mais dans la première partie, j’ai perdu beaucoup de temps en essayant de remonter. La pression du pneu est montée très haut, et tour après tour, je n’ai pas retrouvé de bonnes performances dans le pneu avant, mais avec tout ça, on a fini quatrièmes. C’est un bon résultat.”
“Peut-être que si j’étais parti plus haut, la position finale aurait été la même, mais au moins je me serais battu avec les leaders et je me serais un peu plus montré, même si j’ai rendu la course intéressante avec des dépassements”, a ajouté Aldeguer. “Mais on apprend plus en roulant avec les leaders.”
Fermín Aldeguer et Pecco Bagnaia
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
Aldeguer a conscience de la nécessité d’améliorer ses performances en qualifications : “Il faut qu’on continue à travailler sur le time attack pour partir devant, parce qu’on a bien débuté la course, mais quand on est dans un groupe, c’est dur d’avoir ses propres trajectoires et de freiner où on le veut.”
“Je pense qu’il faut que je comprenne mieux quelle est la limite de la moto parce qu’au final, les réglages sont très similaires sur toutes les courses”, a-t-il noté. “Dans certaines courses, je fais un bon chrono en qualifications mais ici, pour moi le problème venait plus de l’avant. On a fait les qualifications avec le tendre et le medium, et il est trop tendre pour ma façon d’utiliser la moto. Avec le dur, je me sens toujours mieux et cela m’a peut-être gêné.”
Avec Germán Garcia Casanova et Léna Buffa
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| Lire l'article complet - Auteur de l'article : Vincent Lalanne-Sicaud |
