Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Luca Marini fait partie des pilotes dont le rapport au format actuel de qualifications est le plus tortueux, lui qui a connu de nombreux échecs à accéder à la phase finale dans laquelle se jouent les places sur les quatre premières lignes.
Sa courbe de résultat de la saison suit de façon très comparable celle de ce qu’il a réussi à réaliser en qualifications. Jusqu’à la fin du mois d’août, le pilote italien a systématiquement manqué la qualification directe pour la Q2 lors des essais du vendredi. Envoyé en Q1, il n’a réussi à s’en extraire qu’à Austin et Silverstone.
Il a parfois manqué le coche de très peu, comme au Mans où il a échoué à intégrer le top 10 des Essais pour 53 millièmes, puis en Autriche où il a fait troisième de la Q1. Or le système actuel est sans appel : pour décrocher son ticket pour la Q2, il faut soit figurer parmi les dix premiers des essais du vendredi après-midi, soit être l’un des deux plus rapides de la Q1.
Marini a intégré ce groupe à partie de la Hongrie, et de façon ininterrompue jusqu’en Australie. Six week-ends durant lesquels il a systématiquement fait partie du top 10 des Essais, pour ensuite aller se positionner entre la sixième et la dixième place sur la grille. Ses résultats en course s’en sont ressentis, puisqu’il s’est toujours classé parmi les huit premiers, à une seule exception près, celle du sprint de l’Indonésie où il a été sanctionné pour sa pression pneumatique alors qu’il avait coupé l’arrivée sixième.

Luca Marini a enchaîné six apparitions en Q2.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
Mais cette série a pris fin en Malaisie, le week-end dernier. S’il a déjà précédemment été la victime collatérale des drapeaux jaunes qui perturbent régulièrement les fins de séance, cette fois Luca Marini l’a payé très cher, en terminant à la troisième place de la Q1, privé de son dernier tour par la chute de Fermín Aldeguer, après avoir échoué à six centièmes du top 10 des Essais la veille.
“Avec le niveau actuel, ne pas passer en Q2 est un très gros handicap”, constatait alors le pilote Honda, expliquant qu’il voudrait revoir les règles des qualifications compte tenu du poids qu’elles ont pris dans le week-end. Ce système de qualifications divisées en Q1 et Q2 existe depuis 2013, mais la grille vaut pour deux départs et non plus un depuis l’introduction en 2023 des courses sprints disputées à chaque Grand Prix.
“Ce serait bien de réétudier le format ensemble”, a donc suggéré Luca Marini. “Au final, si on se fait avoir à cause d’une chute et d’un drapeau jaune, c’est moche de gâcher un week-end. Il y a maintenant deux départs et les qualifications sont devenues encore plus importantes.”
Que propose-t-il ? “Peut-être simplement augmenter le nombre de pilotes pouvant passer de la Q1 à la Q2. Comme ça, si on se retrouve en Q1 mais qu’on a le rythme pour gagner la course, on peut avoir la même opportunité.”
“Mais bon, c’est comme ça pour le moment donc il faut qu’on soit plus au point pour être dedans dès les Essais, comme on l’a fait lors de toutes les dernières courses”, a ajouté Luca Marini, qui a tout de même réussi à remonter jusqu’à la huitième place en course, dimanche, après avoir connu dans le sprint sa première chute de la saison dans le cadre d’un Grand Prix.
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| Lire l'article complet - Auteur de l'article : Léna Buffa |

