Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
La courbe de progression de Marco Bezzecchi est pour le moins impressionnante. Elle avait débutée en présence de Marc Márquez, mais apparaît encore plus évidente maintenant que le champion du monde est absent des circuits.
On sait désormais que la star espagnole ne reviendra pas avant l’année prochaine, ce qui laisse le champ libre aux outsiders pour saisir une opportunité ou, dans le cas de Bezzecchi, pour bâtir sur une solidité nouvellement acquise avec l’Aprilia. Si plusieurs chutes, certaines de son fait et d’autres non, lui ont coûté de gros points dernièrement, il a aussi montré sa capacité à être rapide sur différents types de pistes : est-ce à dire qu’il est aujourd’hui le plus fort du peloton ?
“Non, parce que je ne suis pas en tête du championnat”, a-t-il d’abord répondu à cette question, ce jeudi lors de la conférence de presse de lancement du GP de Malaisie. Lorsqu’elle a été précisée pour savoir s’il était le plus fort en l’absence de Márquez, il a repris : “Je ne sais pas quoi vous répondre. C’est une question très compliquée. En sport, il y a des difficultés et, la plupart du temps, il y a des moments [de forme], mais ça n’est pas comme ça qu’on fait la différence. On fait la différence quand on est à son plus haut niveau de manière constante. Et c’est ce que j’essaye de faire, mais je ne pense pas en être à ce stade pour le moment.”

Marco Bezzecchi (Aprilia Racing) lors de son track walk, jeudi à Sepang.
Photo de: Asif Zubairi / Motorsport Network
Marco Bezzecchi a décroché sept podiums cette saison, ce qu’aucun pilote Aprilia n’avait encore réalisé. Il a gagné à Silverstone, puis il a multiplié les trophées depuis cet été. Il a remporté trois des quatre derniers sprints et montré une vitesse impressionnante à plusieurs reprises malgré quelques succès annoncés qui lui ont échappé à cause des aléas divers.
Il s’est impose comme le leader évident chez Aprilia en l’absence de Jorge Martín, auteur de performances qui poussent aujourd’hui Massimo Rivola à parler de lutte pour le titre l’année prochaine. Pour autant, le pilote italien reste très prudent et se montre pleinement concentré sur le chemin restant à parcourir.
“C’est très bien, je suis content évidemment, et toute l’équipe et toute l’usine le sont aussi. Mais il reste encore trois Grands Prix complets à disputer, ici et deux autres en Europe. C’est bien d’être satisfaits, il faut évidemment qu’on savoure ce moment, mais il faut aussi qu’on reste concentrés pour essayer de continuer à progresser et de travailler dans la bonne direction, notamment pour bâtir une bonne base pour l’année prochaine.”
Un Grand Prix pour évaluer les progrès de l’Aprilia
Désormais troisième du championnat, Marco Bezzecchi a encore trois Grands Prix en effet pour confirmer ce rang et s’assurer de finir la saison là où il l’espère. Concernant le rendez-vous qui s’ouvre, à Sepang, il reste mesuré, sachant que les essais d’avant-saison menés ici au mois de février s’étaient révélés assez compliqués, avec une Aprilia qu’il découvrait et qui n’était pas aussi évoluée qu’elle l’est aujourd’hui.
“On a clairement été très compétitifs sur les deux derniers Grands Prix mais, comme vous le savez, toutes les pistes sont un peu différentes. Je suis très content d’être ici parce que c’est le seul circuit sur lequel j’ai un peu de références grâce aux tests, or on avait eu un peu de mal, donc je suis très curieux de voir quelles seront la première réaction de la moto et mes premières sensations avec cette piste incroyable.”
“On a évidemment fait beaucoup de changement pendant la saison, et il sera donc important d’essayer de voir si on a progressé”, a-t-il ajouté, précisant que ces changements ces derniers mois ont porté tout autant sur sa moto et sur ce qu’il réalise au guidon.
“J’ai dû changer beaucoup de choses dans mon pilotage parce qu’on le sait, toutes les motos ont leurs points forts et points faibles. J’ai dû adapter mon style à l’Aprilia et beaucoup travailler pour changer un peu mes automatismes dans le pilotage. Mais les ingénieurs et toutes les personnes qui travaillent pour Aprilia ont aussi fait un travail incroyable, ils ont travaillé très dur depuis le début et ils ont aussi apporté beaucoup, beaucoup d’améliorations sur la moto. C’est difficile de n’en citer qu’une. De mon point de vue personnel, ce qui m’a le plus aidé est peut-être la stabilité au freinage.”
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| Lire l'article complet - Auteur de l'article : Léna Buffa |

