Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Le V4 Yamaha va une nouvelle fois concentrer l’attention à Sepang. Au GP de Saint-Marin, Augusto Fernández, pilote d’essais du constructeur, a effectué une première participation en wild-card avec la moto équipée de ce moteur totalement nouveau, et installé dans une machine très différente de celle développée pour le quatre cylindres en ligne. Il sera encore aligné avec cette moto au GP de Malaisie ce week-end.
Après un programme d’essais encourageant, le week-end de Misano avait exposé le travail restant sur certains éléments, y compris lors du test organisé le lundi, lequel avait permis à Fabio Quartararo, Álex Rins et Jack Miller d’accumuler les kilomètres sur ce prototype qui a de fortes chances d’être la base de la moto 2026. Et face à l’enthousiasme général, Quartararo avait exprimé certaines réserves.
“Pour le moment, c’est moins bon”, avait tout simplement résumé le Français, ne voyant “aucun progrès” dans les domaines où cela était jugé nécessaire. Quartararo préfère désormais attendre de remonter sur une moto plus aboutie pour réellement se concentrer sur le projet.
“Sincèrement, pour le moment c’est évidemment sympa de voir Yamaha tester le V4 mais pour moi, quand j’ai essayé la moto, c’était totalement différent et j’aurai les choses vraiment intéressantes au test de Valence”, a déclaré Quartararo ce jeudi à Sepang. “Évidemment, pour moi ce sera l’un des tests les plus importants parce qu’entre novembre et février, on peut changer des choses mais pas vraiment les essayer, donc Valence sera vraiment important.”
“Je pense que les deux moments les plus importants seront Valence et [le test de février à] Sepang”, a ajouté Quartararo. “Évidemment, je sais qu’à Valence la moto ne sera pas encore totalement prête, mais en février ici, on aura presque la moto que l’on aura en course, donc je pense qu’il sera super important d’avoir ce que je veux au test de Sepang.”
Fabio Quartararo
Photo de: Paul Crock / AFP via Getty Images
De l’autre côté du garage Yamaha, Álex Rins s’est montré un peu plus curieux quand il lui a été demandé s’il aurait un œil sur la wild-card de Fernández. “Tous les yeux !”, a répondu l’Espagnol. “On attend Augusto comme le messie ! On verra. On verra les différences ici, sur un circuit avec de très longues lignes droites. On verra de manière réaliste où se situe la moto. J’essaierai de le suivre si j’en ai la possibilité.”
Fernández en plein accord avec Quartararo
De son côté, Fernández comprend que Quartararo reste très mesuré dans ses propos, la moto avec la V4 étant encore loin de sa version finale. Il se félicite même que leurs commentaires soient similaires. “C’est un peu comme mes sensations sur le V4”, a confirmé le pilote d’essais. “Il faut accepter que ce n’est pas prêt et vraiment se concentrer sur les sensations. C’est une moto que l’on développe encore. Évidemment, elle n’est pas prête.”
“Je comprends à 100% les réactions de Fabio. Il veut gagner, il doit gagner et on doit lui donner la moto pour gagner. Peut-être qu’il attendait que la moto soit déjà prête à ça mais on sait que ce n’est pas le cas. C’était bien d’entendre ses commentaires. Ce qui est bien, c’est que ses problèmes [sur cette moto] sont les mêmes que les miens donc la direction est bonne. Je sais que la moto n’est pas prête pour lui mais j’espère que ce sera le cas après Valence.”
“Au moins, on a confirmé notre direction après le test effectué par Fabio, Álex et Jack [Miller] le lundi [de Misano]”, a ajouté Fernández. “Évidemment, tout le monde avait du mal mais moi aussi. C’est le même genre de difficulté donc on connait la direction, ça a confirmé ce que l’on faisait et c’était bien, mais il y a encore beaucoup de travail pour être prêts pour la première course. Le programme est bon, on a un bon plan pour ici et pour la wild-card de Valence. On va essayer beaucoup de choses et on verra si on pourra être prêts avec ça.”
Augusto Fernández sur la Yamaha équipée du V4
Photo de: Yamaha MotoGP
Yamaha a prévu des évolutions pour cette moto ce week-end en Malaisie, grâce aux informations recueillies lors du week-end de Misano. “On a un plan à suivre avec quelques pièces, des nouveautés”, a précisé Fernández, curieux de voir comment sa machine se comportera ce week-end. Yamaha a spécifiquement choisi Sepang et sa chaleur pour soumettre le V4 à des conditions difficiles, avant une nouvelle wild-card à Valence, qui permettra de préparer le test prévu dans la foulée avec les titulaires. Rouler sur de nouveaux tracés permettra aussi d’identifier des faiblesses, selon Fernández.
“Il faudra voir parce que sur les pistes où nous avons testé le V4, nous avons vu à Misano que le comportement était totalement différent, donc je suis curieux de voir comment ça sera ici. On ne sentait pas mal jusqu’à Misano, lors des tests à Brno et Barcelone, tout se passait bien, et on a eu un peu de mal à Misano, donc on a vraiment commencé à travailler sur la géométrie, des pièces, la rigidité, tout. C’est normal, c’est une moto totalement nouvelle donc à un moment donné, il faut travailler.”
“Je suis curieux de voir quelles seront mes sensations avec la moto ici. Ce sera dur au niveau des chronos parce que le moteur n’est pas encore à son plein potentiel, et ce volontairement, car les Japonais veulent rester prudents avec le moteur. Ce n’est pas idéal avec le virage 4 et la ligne droite principale. Ce sera difficile mais il faut qu’on soit concentrés à 100% sur les sensations, sur le cœur de la piste, en suivant les autres. Je pense que ce sera différent de Misano. On verra si ce sera mieux ou pas.”
Depuis le lancement du projet, Yamaha affirme régulièrement qu’aucune décision n’est prise pour 2026, mais Fernández semble avoir la certitude que le V4 sera préféré au quatre cylindres en ligne, sans rien confirmer à ce stade : “Je ne sais pas, sincèrement, mais je sais que je ne vais plus tester le quatre cylindres en ligne. On est totalement concentrés sur le V4 et sur le fait d’essayer de le faire fonctionner, c’est le plan. Je ne sais pas si dans les bureaux, le projet est décidé, mais on pousse toujours pour le V4.”
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| Lire l'article complet - Auteur de l'article : Vincent Lalanne-Sicaud |
