Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Arrivé sur les circuits tantôt optimiste, tantôt inquiet de ses difficultés avec l’avant de la Ducati, c’est un Pecco Bagnaia presque détaché qui a rejoint Misano ce jeudi. Après avoir plusieurs fois cru à une solution miracle sans pouvoir concrétiser par la suite, l’Italien semble commencer à accepter que sa moto actuelle n’est tout simplement pas faite pour son style.
Bagnaia cherche malgré tout à se mettre dans le meilleur état d’esprit possible. Comme il l’avait fait avant le Balaton Park, il s’est ainsi replongé dans des courses du passé, quand il accumulait les bons moments sur la Desmosedici, et ceux-ci ne manquent pas à Misano, où il a décroché son premier podium il y a cinq ans, puis gagné des courses en 2021 et 2022.
Le pilote Ducati ne cache pas que les objectifs seront plus modestes pour un GP de Saint-Marin qui risque de le voir définitivement exclu de la course au titre mondial 2025. Le podium, pour lequel il se battait régulièrement en début d’année, semble même illusoire, et Bagnaia se dit prêt à se contenter d’un top 5… qui lui a échappé lors des trois dernières courses du dimanche.
Quelles sont tes attentes pour ce week-end ?
Plus d’adhérence [qu’à Barcelone] ! Ce sera important pour moi d’avoir plus de grip parce que le week-end a été assez difficile pour moi. J’ai eu beaucoup de mal à trouver un soutien de l’arrière, donc ça sera très utile.
Est-ce bien d’enchaîner des courses deux week-ends de suite dans ta situation ?
C’est super bien. Le dernier GP a été un désastre, comme celui du Balaton. J’ai juste besoin d’un week-end de course normal. Un bon résultat serait un moment fantastique maintenant.
Pecco Bagnaia
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
Que serait un bon résultat ?
Me battre pour la victoire serait un résultat fantastique mais je suis plus réaliste maintenant et je me fixe pour objectif de finir dans le top 5.
Misano est-il un bon circuit pour toi ?
Ça dépend. Avec les problèmes auxquels je suis confronté cette saison, ce pourrait être un week-end très difficile, pour certaines entrées [de courbe]. Mais ça sera une course à domicile, on aura beaucoup de grip donc ça sera peut-être un bon week-end.
Que peux-tu faire entre deux GP pour progresser ?
Je m’entraîne juste énormément et j’ai revu de bonnes courses du passé. Cela me rappelle toujours de bons souvenirs, cela me met dans un bon état d’esprit. Je prépare juste le week-end.
Je sais que je suis là pour gagner des courses, je suis dans l’équipe d’usine parce que je peux me battre pour des victoires. Actuellement, le potentiel n’est pas là.
N’est-il pas frustrant de voir des courses où tu étais dans le coup ?
Non, ce n’est pas frustrant parce que connaître mon potentiel, savoir ce que je peux faire, ça me rappelle que je peux le faire. Ce n’est jamais frustrant.
Comment te sens-tu ? Tu as l’air assez placide mais tu étais très déçu après certaines courses…
Actuellement, je ne veux pas dire que je suis heureux et je ne veux pas dire que je suis en colère. Je sais que je suis là pour gagner des courses, je suis dans l’équipe d’usine parce que je peux me battre pour des victoires. Actuellement, le potentiel n’est pas là. J’ai tout essayé pour m’adapter à cette moto mais j’ai encore du mal à le faire et les résultats sont ce qu’ils sont. C’est difficile mais j’essaie toujours d’aborder un week-end de course avec une bonne motivation, pour jouer la victoire.
Pecco Bagnaia
Photo de: Lluis Gene / AFP via Getty Images
Est-ce plus dur de déconnecter après un week-end difficile ?
Je ne veux pas vraiment déconnecter, je n’ai jamais voulu déconnecter, sincèrement. Habituellement, je le fais juste pendant la pause, parce que je veux être tout le temps concentré, et réfléchir à ce qui s’est bien ou mal passé pendant le week-end. Je pense que c’est bien de rester tout le temps concentré.
Fabio Di Giannantonio se dit que toi et Ducati cherchez peut-être dans une mauvaise direction. Pouvez-vous améliorer vos processus ?
Sincèrement, j’ai regardé toutes les directions possibles et la seule cause de mes difficultés, c’est que cette moto a un ADN différent, auquel je n’arrive toujours pas à m’adapter. Certaines motos sont meilleures, certaines motos sont difficiles, mais ça dépend de sa capacité d’adaptation et malheureusement, j’ai plus de mal avec cette moto.
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| Lire l'article complet - Auteur de l'article : Vincent Lalanne-Sicaud |
