Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

Pour le 15e Grand Prix de la saison, le MotoGP avait pour défi de composer avec un de ses circuits les plus connus, mais aussi celui qui offre, de l’avis général, la plus faible adhérence. Aux pronostics sportifs que l’on pouvait tenter sur la base des performances livrées en essais, et qui faisaient d’Álex Márquez le favori pour la victoire, s’ajoutait un élément de taille : le calcul des écarts au championnat alors que Marc Márquez s’approche très fortement du titre.
Cette course était également riche en pénalités, avec le long-lap qu’allaient devoir effectuer Franco Morbidelli et Fermín Aldeguer après les accrochages dont ils ont été reconnus coupables hier, dans la course sprint, et le double long-lap de Lorenzo Savadori qui remonte à une pénalité reçue en Allemagne. Joan Mir, quant à lui, a dû reculer de trois places sur la grille pour avoir gêné Fabio Di Giannantonio pendant les qualifications.
Pour ce qui est du choix de pneus, il s’imposait pour cette course. Après le pneu tendre privilégié hier à l’arrière des machines, c’est cette fois le medium qui a été sélectionné par tout le monde, ou presque. Seul Pedro Acosta a tenté un pari en optant pour le soft. Étonnant quand on sait que la dégradation pneumatique inquiétait unanimement les pilotes, qui craignaient une seconde moitié de course potentiellement piégeuse.
À l’extinction des feux, Álex Márquez a réalisé le meilleur envol depuis la pole position, mais calé sans ses échappements, Marc a pris les commandes dès le premier virage. Derrière eux, Acosta a grillé la politesse à Fabio Quartararo pour s’emparer de la troisième place, alors que Johann Zarco se positionnait au septième rang dans les premiers instants.
Bien parti, Enea Bastianini s’est tout de suite montré très menaçant sur Quartararo et ses tentatives ont réussi à lui donner la quatrième place. Devant, Marc Márquez n’avait pas profité de sa place de leader pour s’échapper, et dans le quatrième tour, il a subi l’attaque de son frère, qui a pris les commandes.
Cette fois, plus rien n’allait arrêter Álex Márquez. Tout en contrôle, le pilote Gresini a tenu jusqu’au bout, sans se laisser déconcentrer comme cela avait été le cas hier. Il a filé vers sa deuxième victoire MotoGP, celle qui a pour effet de repousser le sacre de frère.
Quartararo dans le top 5, Zarco à la faute
Bien qu’Álex Márquez se soit vite montré un peu plus rapide que ses poursuivants, la course était, comme attendu, menée à un rythme plutôt lent afin d’anticiper la dégradation pneumatique. Le quatuor de tête s’est malgré tout détaché progressivement, laissant Quartararo aux prises avec un groupe de plus en plus menaçant.
Zarco a réussi à s’emparer de la cinquième place au détriment de son compatriote dans le huitième tour, puis c’est Luca Marini qui a fait reculer le pilote Yamaha un peu plus loin. L’Italien s’est finalement emparé de la cinquième place dans le 11e tour, après la chute de Zarco.
Pour Quartararo, la menace suivante s’appelait Pecco Bagnaia. Qualifié 21e, le pilote Ducati a brillamment tiré son épingle du jeu au tout début de la course, au point de s’installer au neuvième rang dès le deuxième tour. À la fin du premier tiers de course, l’Italien a réussi à dépasser Ai Ogura, après quoi il s’est retrouvé dans le sillage de Quartararo.
Le pilote Ducati est toutefois apparu impuissant et, après s’être fait plusieurs fois rappeler à l’ordre par sa Ducati, Bagnaia a fini par être repassé par Ogura. Marini était lui aussi en délicatesse dans les derniers tours, si bien que Quartararo lui a repris la cinquième place, puis qu’Ogura et Bagnaia l’ont dépassé à leur tour dans la foulée.
Acosta laisse filer le podium
Les KTM les plus efficaces se sont, comme hier, positionnées en outsiders. En l’absence de Quartararo et de Di Giannantonio aux avant-postes, la bagarre s’est focalisée sur Acosta et Bastianini. Et si l’Espagnol a dans un premier temps eu l’avantage, c’est ensuite le pilote Tech3 qui a mené grand train.
Bastianini s’est emparé de la troisième place dans le 11e tour et l’a tenue jusqu’au bout, offrant à Tech3 son premier podium dominical de la saison. Acosta, quant à lui, a vu sa performance fortement s’étioler et n’a plus été en mesure de répliquer. Il a finalement passé l’arrivée avec une seconde de marge su Quartararo.
Le petit groupe emmené par le Français a été rejoint par Miguel Oliveira dans les derniers instants, avec à la clé un rare top 10 pour le Portugais cette saison. On notera encore la dixième place de Jorge Martín sous le drapeau à damier, après une remontée progressive de l’Espagnol. Maverick Viñales a pour sa part réussi son défi personnel en allant au bout de la course, malgré la douleur.
Les chutes ont été nombreuses durant cette course. Il y eut d’abord Marco Bezzecchi, qui avait terminé le premier tour dixième lorsqu’il est tombé en touchant Franco Morbidelli dans une tentative de dépassement. Cette chute, classée incident de course par les commissaires, a par ailleurs entraîné Fabio Di Giannantonio, qui se trouvait juste derrière et s’est laissé déconcentrer.
Plus tard, Brad Binder est tombé dans le septième tour tandis qu’il occupait la dixième place. Puis Álex Rins est tombé à l’entrée dans le dernier tier de course, alors qu’il avait la main sur le point de la 15e place. Dans les derniers tours, c’est Franco Morbidelli qui est tombé alors qu’il était 13e. Lorenzo Savadori, engagé en tant que wild-card par Aprilia, est lui aussi parti à la faute après avoir déjà abandonné dans le sprint à cause d’un problème technique.
C’en est donc terminé du week-end catalan, et le paddock prend la direction de Misano, les terres de Ducati, pour un 16e Grand Prix dont on sait déjà qu’il ne verra pas (encore) Marc Marquez en position de remporter le championnat.
GP de Catalogne MotoGP – Course
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Lire l'article complet - Auteur de l'article : Léna Buffa |