Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Honda a officialisé cette semaine deux de ses pilotes pour la saison prochaine. En plus de Joan Mir, dont le contrat couvrait déjà 2026, le constructeur a maintenu à leur poste respectif Johann Zarco dans l’équipe LCR et Luca Marini dans l’équipe officielle.
Pour le pilote italien, il s’agit d’une nouvelle garantie de continuité après un premier accord biannuel signé lorsqu’il a été débauché au clan Ducati, fin 2023. S’il ne porte pas le palmarès le plus prestigieux du quatuor de pilotes du HRC, Marini fait valoir son sérieux et son implication dans le développement, avec une attitude saluée de tous en plus d’une capacité d’analyse fine.
Ses résultats s’améliorent également, à tel point qu’il occupe aujourd’hui la 13e place du championnat, à 42 points de Zarco et 26 points devant Mir, alors même qu’il a manqué trois Grands Prix après son grave accident du printemps. En Hongrie, il y a deux semaines, il a particulièrement profité de l’opportunité que représentait la nouvelle piste en décrochant une quatrième place au sprint et une cinquième dans la course principale, devant son coéquipier.
Pour parvenir à ces résultats, Marini a profité de la dynamique générale qui porte aujourd’hui Honda. La marque a renoué avec la victoire grâce à Zarco au Mans et elle semble surtout avoir pris le dessus sur Yamaha, qu’elle devance de 35 points au championnat des constructeurs, classement dont elle est nettement la lanterne rouge l’an dernier.
“Je suis vraiment fier de ce qu’on a fait depuis le début de la saison”, se félicite Luca Marini dans une interview accordée au site officiel du MotoGP. “On développe la moto d’une très bonne manière, on travaille dans la bonne direction. Il est certain que ce ne sont pas encore les résultats que l’on veut obtenir, ils n’arrivent pas encore, donc il faut qu’on prenne un peu plus de temps pour finir de développer certains détails. Mais, de mon point de vue, on fait un travail fantastique et je suis super satisfait à ce stade.”
“Je sais aussi que d’ici à la fin de la saison, on peut faire beaucoup plus”, ajoute Marini. Déjà tourné vers 2026, il a les idées claires quant au calendrier des prochaines étapes. D’abord, il profitera du Grand Prix de cette semaine, à Barcelone, pour mener des essais comparatifs du nouveau châssis qu’il a reçu cet été et sur lequel il conserve des doutes.
Puis viendra Misano, et dans la foulée le dernier test post-course de la saison, une échéance majeure pour valider de premiers choix en vue de l’an prochain. Ensuite, le pilote italien compte sur une intersaison intelligemment menée pour repartir du bon pied lorsque s’ouvrira le prochain championnat, avec dans un coin sa tête l’espoir d’élever ses résultats.

Luca Marini a obtenu un double top 5 au GP de Hongrie.
Photo de: HRC
“J’ai vraiment de grandes attentes pour l’année prochaine, parce qu’on a désormais beaucoup de matériel sur lequel travailler”, souligne-t-il. “Ça n’est pas facile de tout améliorer pendant un Grand Prix normal parce qu’on n’a pas le temps, alors il nous faut un peu de tests. Quand viendra le test de Misano, on aura une meilleure idée pour l’année prochaine et je pense que ce sera un moment clé pour comprendre notre potentiel pour la saison prochaine.”
“Ensuite, l’hiver sera très important. Il ne faut pas qu’on perde de temps pendant l’hiver. C’est une partie de l’année dans laquelle on a fait des erreurs par le passé, et je pense qu’aujourd’hui, avec plus d’expérience, il y a beaucoup de choses que l’on comprend mieux.”
Honda n’a pas besoin de désigner un pilote numéro 1
“J’apprécie vraiment de faire partie de cette famille”, poursuit Luca Marini, cantonné auparavant à un rôle de pilote satellite. “Je sais que l’on représente un grand constructeur, qui a fait l’histoire de ce sport, et je suis fier d’être ici. J’ai le sentiment depuis que je suis ici que l’on progresse énormément. Tout a changé par rapport au premier jour où je suis arrivé chez Honda.”
“C’est formidable de sentir qu’on fait partie de ce changement. Je sais que dans le futur, [Honda] va revenir au sommet et se battre pour le titre, et je veux être le pilote qui sera au guidon de la Honda à ce moment-là”, ajoute le pilote italien.
En Hongrie, alors que sa prolongation de contrat et celle de Johann Zarco n’avaient pas encore été annoncées, Luca Marini avait défendu sa place au sein de l’équipe d’usine. “Moi aussi, je peux gagner”, avait-il argué. “Je me trouve très bien actuellement avec Joan, on fait du très bon travail dans l’équipe officielle. On travaille vraiment bien.”
Interrogé sur les aspirations du Français d’accéder au statut de pilote numéro un du groupe Honda, quelle que soit l’équipe qui l’accueille, Marini s’était montré circonspect. “Je ne sais pas”, avait-il réagi lorsqu’il lui avait été demandé si Honda avait besoin d’un tel statut parmi ses pilotes, “c’est très difficile de répondre à cette question. Je pense que Honda a besoin de mettre en place la moto la plus forte de toute la grille et, ensuite, d’aider le pilote le plus fort à gagner.”
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Lire l'article complet - Auteur de l'article : Léna Buffa |