Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Parmi les trois pilotes qui disposent de la Ducati GP25, la domination de Marc Márquez et les difficultés de Pecco Bagnaia sont au cœur des débats, mais la situation de Fabio Di Giannantonio est moins souvent évoquée. Le pilote VR46 vit une saison en dents de scie, sans éprouver autant de difficultés que Bagnaia mais sans pouvoir régulièrement placer sa machine dans les premières positions.
Le Balaton Park a illustré ces hauts et ces bas. Di Giannantonio n’a pas réussi à se qualifier directement en Q2 pourtant, en qualifications, il s’est hissé dans la deuxième partie par la plus infime des marges possibles : 0″000 ! C’est son deuxième meilleur temps et celui de Binder qui ont finalement été retenus pour les départager. Sa troisième place sur la grille et sa deuxième place lors du sprint montraient une éclaircie… avant que le soleil se couvre à nouveau le dimanche, avec un souci sur la grille.
“Un jour, j’écrirai peut-être un livre au sujet de cette année”, déclarait un Di Giannantono assez fataliste après l’arrivée. “Ça a été littéralement les montagnes russes les plus effrayantes qui soient, avec de très grandes montées et de très grandes descentes, tout le temps.”
“L’équipe et moi, on a commencé à en percevoir certaines raisons mais on ne doit pas se focaliser sur les raisons, plutôt sur le travail et essayer d’être plus rapides pour inverser la situation quand les choses ne vont pas dans notre sens. Je ne me déconcentre pas, je ne baisse pas les bras, je ne l’ai jamais fait de toute ma carrière. C’est frustrant mais il faut aller de l’avant.”

Fabio Di Giannantonio
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
Les difficultés de Fabio Di Giannantonio se concentrent surtout sur le tour rapide, ce qui lui coûte cher le vendredi après-midi et le samedi matin. Plus précisément, il a du mal à appréhender le niveau d’adhérence, régulièrement supérieur à ses attentes.
“On a couru après ça toute l’année. On voit bien quels sont les hauts et les bas qu’on a. On n’arrive pas à optimiser la moto pour le time attack, donc on part très loin et on n’arrive pas à trouver le grip en plus que trouvent les autres.”
“On a énormément de mal sur les pistes qui ont du grip”, a-t-il précisé. “On en a toujours trop, alors quand il y a déjà une bonne adhérence sur la piste, on ne l’exploite pas et ça devient quelque chose qui joue en notre défaveur. C’est dommage qu’à la 12e course, on n’ait pas encore progressé là-dessus.”
De nombreuses notes d’espoir
Au Balaton Park, Di Giannantonio a néanmoins perçu un déclic en qualifications, en parvenant mieux à gérer cette adhérence. Il a désormais l’espoir d’une solution pérenne : “Je l’espère vraiment parce qu’un championnat se joue sur la durée que l’on met du temps à avoir de meilleures sensations sur la moto. Quand on y arrive, quand on comprend ce dont le pilote a besoin, l’équipe travaille presque de son côté sur les réglages, on travaille juste sur de petits détails.”
“Sur la moto, il faut que je donne mon meilleur ressenti à l’équipe, le plus précis possible, mais c’est un travail d’équipe. J’espère vraiment qu’on a compris ça pour l’avenir, afin d’essayer de trouver enfin de la constance dans les résultats.”

Fabio Di Giannantonio
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
Cette constance est restée absente en Hongrie en raison d’un nouveau problème qui a gâché sa course le dimanche, une semaine après une casse moteur et une moto en feu au Red Bull Ring. L’Italien ne veut cependant pas se laisser miner par ces soucis techniques.
“Je ne veux me focaliser que sur les choses positives”, a insisté Di Giannantonio auprès du site officiel du MotoGP. “Je n’ai jamais baissé les bras de toute ma carrière, alors je ne vais clairement pas le faire après deux soucis techniques sur les deux dernières courses. On continue à travailler, on est une équipe, un groupe, et on va passer à la prochaine course.”
Quand il y a beaucoup de travail, les résultats arrivent.
Di Giannantonio se félicite de la qualité de ces efforts collectifs : “L’équipe a super bien travaillé. Je suis fier de chacun d’eux parce qu’on fait vraiment beaucoup de choses, même si vu de l’extérieur on ne dirait pas. De l’extérieur, on peut se dire qu’avec la GP25, je devrais gagner toutes les courses mais au lieu de ça, et pour de nombreuses raisons, il y a beaucoup de travail derrière. Chaque membre de l’équipe travaille vraiment dur et bien. Je suis très fier de chacun d’eux. Quand il y a beaucoup de travail, les résultats arrivent.”
Ce travail peut en plus s’inscrire dans la durée. Depuis son arrivée en MotoGP, le pilote italien a dû changer de staff technique tous les ans et il a souvent déploré ce manque de stabilité, néanmoins il conservera les mêmes ingénieurs et mécaniciens la saison prochaine.
“Ça va m’aider parce que je ne vais pas repartir de zéro. Je vais repartir avec la même méthode de travail, les mêmes personnes, la même structure, la même moto. Ça va certainement beaucoup m’aider. Après, il faut espérer qu’on aura joué tous nos jokers cette année, et comme ça l’année prochaine sera un peu plus lisse !”
Avec Léna Buffa
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Lire l'article complet - Auteur de l'article : Vincent Lalanne-Sicaud |