Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Maverick Viñales semblait s’adapter plus facilement à la KTM qu’Enea Bastianini lors des tests de pré-saison. L’Espagnol a pourtant vécu un GP de Thaïlande plus difficile, hors des points, sept places et près de neuf secondes derrière son coéquipier.
Samedi, il reconnaissait qu’il n’y avait “rien” pour expliquer sa lointaine 18e place sur la grille, si ce n’est un manque d’expérience de la KTM… et une certaine incapacité à avancer dans son apprentissage. “Il faut que j’apprenne plus la moto et que je sois plus à la limite, c’est ça le truc”, a-t-il détaillé. “Maintenant, je sens que je suis un peu coincé dans le processus mais il faut des tours et du temps pour mieux comprendre la moto. Cela prend du temps.”
“Je peux voir que les pilotes qui ont plus d’expérience sur la moto arrivent à compenser des choses avec lesquelles je suis coincé actuellement”, a-t-il ajouté. “Je dois vraiment comprendre, me concentrer sur le processus et continuer à découvrir la moto.”
Les deux courses ont été difficiles pour Viñales, 14e à l’arrivée le samedi et 16e le lendemain. Alors que les températures étaient très élevées, un manque d’adhérence avec le pneu avant l’a empêché de véritablement se battre lors de la course principale, alors que Bastianini parvenait à préserver ses gommes pour remonter dans le classement.
“Les sensations de vendredi étaient assez bonnes”, précisait Viñales après l’arrivée. “Je ne sais pas pourquoi, mais dès que j’essaie d’attaquer plus, il y a eu une limite et évidemment, il y a encore beaucoup de choses à faire et sur lesquelles travailler. Ce sont les premiers jours, on sait que c’est un point de départ et on doit être patients et travailler pour les prochaines courses.”

Maverick Viñales
Photo de: Rob Gray / Polarity Photo
“C’est l’adhérence à l’avant qui me manque le plus, l’adhérence sur l’angle”, a expliqué l’Espagnol. “C’était dur aujourd’hui. Il faut analyser les données d’Enea, qui a choisi le tendre à l’avant. On verra s’il y a eu des différences au niveau de l’adhérence.”
Viñales a perçu des progrès dans son maniement de la moto, mais aussi une limite dès que le pneu avant monte en température dans le sillage d’autres machines : “Je pense que je commence à comprendre assez bien la moto, c’est juste que le niveau est ce qu’il est. Il faut progresser.”
“Quand on est seul, le pneu avant fonctionne un peu mieux parce qu’il est plus frais mais dès qu’on est avec les autres, il chauffe, on perd l’adhérence et tout se complique. Il y a une façon de travailler et il faut voir ce qu’on peut faire avec les gars.”
Des difficultés au freinage
Maverick Viñales évoque également des difficultés pour appréhender la façon de freiner de la KTM, un élément qui pose les mêmes problèmes à Enea Bastianini. “Je peux faire de gros progrès au freinage, c’est là que j’ai des choses à apprendre et à améliorer”, a-t-il souligné.
“Disons que la KTM requiert un style particulier pour freiner”, a ajouté celui qui a l’expérience de la Suzuki, de la Yamaha et de l’Aprilia, et qui a gagné avec chacune de ces marques. “C’est mécanique, donc de mon côté, en termes de pilotage, je n’ai pas besoin de changer ma vitesse de passage ou l’accélération, il faut juste que je comprenne quelle est la meilleure manière de stopper la moto.”

Maverick Viñales
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
“Évidemment, quand j’y arriverai, je ferai un bond énorme. Mais ça vient en apprenant la moto, en suivant le processus, en cumulant les tours. Chaque jour pendant les tests, je ne cessais de m’améliorer et, à la fin, je me sentais plutôt compétitif. Il me faut juste plus de temps pour mieux apprendre la moto et être plus à la limite. Je pense qu’avec l’équipe on a recueilli beaucoup d’infos [lors des tests], on transmet des commentaires et on essaye de comprendre ce qu’il faut améliorer.”
Viñales croit à un simple manque d’automatismes face à Brad Binder et Pedro Acosta, qui n’ont connu que la KTM en MotoGP : “Selon moi, ceux qui ont plus d’expérience y sont plus habitués et ils font ces choses naturellement, comme être vraiment en travers sur les freins. Ça devient naturel pour eux. Pour moi, c’est parfois un peu trop extrême et je peux facilement avoir une grosse glissade latérale. Peut-être qu’il faut que je m’y habitue ou peut-être que l’on doit travailler pour remédier à ce problème.”
Avec Léna Buffa
Dans cet article
Vincent Lalanne-Sicaud
MotoGP
Maverick Viñales
Tech 3
Soyez le premier informé et souscrivez aux alertes mails pour recevoir les infos en temps réel
S’abonner aux alertes de news
Lire l'article complet - Auteur de l'article : Vincent Lalanne-Sicaud |