Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Le GP de Hongrie a vu les Honda d’usine briller comme rarement. Luca Marini a décroché ses deux meilleurs résultats avec la marque, tant en sprint (quatrième) qu’en course principale. Joan Mir, quant à lui, a permis un double top 6 inédit pour son équipe dans le format sprint, avant cependant de partir à la faute le dimanche. Malgré tout, les 21 points totalisés représentent le meilleur score du team d’usine du HRC depuis que les deux hommes sont associés.
“Ça a été un week-end très solide”, se réjouit Marini au micro du site officiel du MotoGP. “Je me suis senti à l’aise dès les premiers essais sur ce qui était une nouvelle piste. Je savais que ça pourrait être une bonne opportunité pour nous, alors j’ai essayé de travailler très dur dès le début et d’améliorer mon pilotage sur la moto.”
“On a beaucoup progressé tous ensemble ce week-end, on a fait les bons changements sur les réglages et je me suis senti très à l’aise sur la moto. Avec de bonnes qualifications et un bon départ, tout est plus facile, donc ça a vraiment été un bon week-end.”
Aux yeux de Luca Marini, les spécificités du Balaton Park ont joué en faveur de la RC213V, notamment le fait que la piste offre une très bonne adhérence. “Notre moto fonctionne bien ici, et étant donné que c’est une nouvelle piste, personne n’a de données et il est donc un peu plus facile d’être compétitif. À Barcelone, ce sera dur”, anticipe-t-il déjà.

Luca Marini a saisi sa chance lors des deux départs.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
En attendant, l’Italien s’est qualifié neuvième, puis il s’est illustré dans ses départs avant de faire preuve d’une belle résistance, en partie aidée par l’étroitesse d’une piste offrant peu d’opportunités de dépassements, mais pas seulement.
“Évidemment, on a eu un peu de chance dans le premier virage”, admettait-il après sa quatrième place samedi, “mais j’ai vu que Fabio [Quartararo] freinait trop tard alors j’ai essayé de trouver le bon endroit où passer pour tenter de dépasser beaucoup de pilotes. Ça a été positif. Je voulais vraiment monter sur le podium, alors j’ai essayé de dépasser Franky [Morbidelli], de lui mettre un peu la pression, mais il n’a fait aucune erreur et sur cette piste, si le pilote de devant pilote bien, c’est super difficile de dépasser.”
Dimanche, Marini était à nouveau aux portes du podium avant de se faire rattraper par un Jorge Martín très efficace en fin d’épreuve. Son top 5 reste une grande réussite à ses yeux, mais dans la lignée d’un week-end rondement mené.
“J’ai le sentiment que ce type de résultat aurait aussi pu intervenir par le passé, sur d’autres circuits, or je n’avais malheureusement pas pu aller directement en Q2. En passer par la Q1 fait que c’est toujours très difficile et quand on part derrière, il y a toujours moins d’opportunités d’obtenir de bons résultats. Cependant, ce week-end, tout a bien fonctionné. On a eu un peu de chance [samedi], puis [dimanche] j’ai simplement pris un bon départ et fait de bons dépassements sur une piste qui était pourtant difficile.”
Moins de réussite pour Joan Mir
Joan Mir avait bien conscience lui aussi de l’opportunité qui s’offrait en Hongrie, néanmoins il est à la fois apparu moins chanceux que son coéquipier et a commis quelques erreurs coûteuses.
Après la course sprint, l’Espagnol se disait heureux de sa sixième place quoiqu’un peu sur sa faim : “Mon objectif ce week-end était d’essayer d’obtenir une certaine constance en termes de résultats, de toujours me maintenir autour de la cinquième, sixième ou septième place et je crois qu’on obtient désormais ces résultats de manière constante. Pour autant, je ne suis pas satisfait à 100% parce que j’ai fait une erreur dans le deuxième virage, j’ai élargi et ça m’a fait perdre deux places. Et puis, je n’ai pas pu dépasser Fermín [Aldeguer], c’était très dur.”
Mir a notamment expliqué s’être senti mal à l’aise avec le nouveau châssis qu’il a adopté ce week-end et que son coéquipier avait déjà adopté précédemment. “Luca a pris un très bon départ et ensuite il a gardé sa position. J’avais quelque chose de plus en réserve dans les premiers tours, mais quand j’ai vu que j’avais ce problème de châssis et en étant derrière lui, alors que j’avais freiné au même endroit, j’ai failli le percuter par derrière.”
“Alors, je me suis dit ‘OK, Joan, relax et essaye de finir la course !’. On était en bonne position et, quand j’ai élargi, j’ai vu aussi qu’on s’était détaché des autres alors je me suis dit qu’il valait peut-être mieux se satisfaire de cette sixième place ou bien essayer quelque chose de plus à la fin.”

Joan Mir repart avec une sixième place au sprint, avant une chute en course.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
Dimanche, loin du bond fait par Marini à l’extinction des feux, Mir a fortement reculé dans le cœur du peloton, en proie à un souci d’embrayage. Après deux premiers tours qu’il a décrits comme ayant été “un véritable cauchemar”, il a fini par tomber.
“Au départ, j’ai perdu beaucoup de positions à cause d’un problème étrange avec l’embrayage, je ne sais pas vraiment ce qui s’est passé. Et en étant ainsi à l’arrière, à cause de ce mauvais départ, je n’arrivais pas à bien stopper la moto et à faire monter le pneu arrière en température, j’avais beaucoup de mal. Ensuite, j’ai juste fait une erreur et perdu l’avant”, raconte-t-il.
“Je suis très déçu parce qu’on a gâché une opportunité”, regrette Joan Mir. “Aujourd’hui, on avait l’opportunité de faire quelque chose de plus. On est actuellement dans un bon moment, je me sens très bien avec la moto, je trouve qu’on progresse bien mais ça n’est évidemment pas la bonne manière de terminer une course. J’espère qu’on aura une autre chance à Barcelone.”
“Le potentiel de cette moto est de faire sixième ou septième en conditions normales. Et s’il se passe quelque chose devant on peut faire quelque chose de plus. Luca a fait un très bon week-end dans l’ensemble, alors c’est encourageant. Je suis déçu, évidemment, parce que d’un côté je me dis que je pouvais obtenir quelque chose de plus mais, de nos jours, il faut que tout soit à 100%, sans quoi on est complètement fichu. En tout cas, je suis content pour Luca.”
Dans cet article
Soyez le premier informé et souscrivez aux alertes mails pour recevoir les infos en temps réel
Lire l'article complet - Auteur de l'article : Léna Buffa |