Oliveira a eu les mêmes problèmes que Quartararo en Thaïlande

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

Pendant que Jack Miller réalisait un week-end prometteur sur la Yamaha, Miguel Oliveira vivait un GP de Thaïlande plus discret sur la seconde moto de l’équipe Pramac, puisqu’il n’a pris que deux petits points. Le Portugais a en fait rencontré des difficultés similaires à celles de Fabio Quartararo.

Tout au long des tests de pré-saison, le champion du monde 2021 a été confronté à des soucis pour exploiter le pneu avant, et Oliveira a fait face aux mêmes limites. Seulement 17e sur la grille, il n’était qu’une position plus haut à l’arrivée de la course sprint. “J’ai eu un peu de mal, surtout avec l’avant de la moto”, expliquait-il samedi. “Je n’avais pas le moindre grip.”

“Je pensais que la pression était énorme mais en fait ça allait plutôt. Les sensations sur l’avant me limitaient pas mal : dès que je voulais freiner et tourner, j’avais ce petit sous-virage qui me faisait sortir large.”

Pendant la course principale, Quartararo a encore eu des soucis avec son pneu avant mais aussi avec l’arrière. Là encore, Oliveira a subi les mêmes problèmes, en ayant lui aussi du mal à tourner. “Je m’attendais à une course très, très longue et difficile, et c’est ce qu’on a eu”, expliquait-il après sa 14e place dimanche. “Il faisait vraiment, vraiment chaud pour nous tous.”

“C’était une course de gestion des pneus. On aurait probablement pu choisir des pneus différents mais c’est une autre histoire. On a juste essayé de gérer dès le début de la course. J’ai eu beaucoup de mal avec le grip à l’avant, je n’arrivais pas à faire tourner la moto. Elle sortait vraiment large dans tous les virages.”

Miguel Oliveira, Pramac Racing

Miguel Oliveira

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

“J’avais surtout du grip à l’arrière, puis il s’est dégradé tour après tour. Il fallait juste gérer. C’est un peu revenu à la fin et j’ai pu revenir dans les points mais on savait qu’en partant 17e, c’est dur de gagner des places quand on n’a pas beaucoup de vitesse [de pointe]. On a de bonnes données.”

Les difficultés avec l’avant rencontrées par les deux pilotes sont très pénalisantes selon Oliveira, puisqu’elles ont fait perdre sa principale force à la Yamaha. “Ce qui est très positif sur la moto peut devenir négatif, dans le sens où la moto tourne assez bien, elle est très stable de l’avant, mais dès qu’on ne peut pas avoir ça avec le pneu avant, si on est un peu hors de la fenêtre dans les réglages, c’est vraiment difficile d’optimiser ce que la moto a de bon”, expliquait-il après le sprint.

“On ne gagne presque rien à l’accélération par rapport aux autres motos donc on doit tout faire sur l’entrée. C’est un plus mais en même temps, si on ne l’a pas ça devient vraiment difficile.” 

Oliveira ne se sent pas loin du niveau de Quartararo

Malgré ces difficultés, Miguel Oliveira a estimé que l’écart avec les pilotes performants sur la Yamaha était faible, qu’il s’agisse de son nouveau coéquipier Jack Miller, le plus en verve à Buriram, ou Fabio Quartararo, le plus expérimenté sur la machine japonaise.

“Jack a surtout fait deux bons time attacks”, soulignait-il samedi, après s’être qualifié 13 places derrière son coéquipier. “Dans le premier il avait Binder en référence, et dans le second il avait Pecco. Je dirais que ça a un peu fait la différence dans son time attack. Oui, il a piloté assez bien mais avoir cette référence apporte un plus et une petite aspiration dont on bénéficie beaucoup ici avec ces longues lignes droites. J’ai fait mes [tours] seuls, j’ai fini à quatre dixièmes de Jack et à deux dixièmes de Fabio donc ce n’est pas énorme. C’est une grosse amélioration par rapport au test pour moi donc il faut que j’en sois satisfait.”

Miguel Oliveira, Pramac Racing

Miguel Oliveira

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

“Pour le rythme, considérant que je suis parti si loin et que j’ai fini à six secondes de Fabio [lors du sprint]…. Je sais que c’est dur en ce moment mais on ne peut pas regarder l’écart avec les leaders”, a-t-il souligné. “Il faut prendre la référence de la première Yamaha, c’était Fabio, et je dirais qu’il manque encore deux dixièmes et demi au tour par rapport à lui.”

Reste que le bilan comptable du GP de Thaïlande est bien faible après des tests hivernaux prometteurs pour Yamaha… mais dont Oliveira s’est toujours méfié : “Dans la pré-saison, tout le monde a commencé à rêver et à faire des plans puis pchit : première course de la saison, quand on se confronte à la réalité, tout le monde est un peu plus prudent dans ce qu’il dit ! [rires] Mais ce n’est pas mon cas, je le savais clairement dès le début.”

“Actuellement, [Ducati] est leader et notre travail est juste de nous concentrer pour réduire cet écart. On a des tests, on a quatre motos maintenant, des données partagées entre nous tous, des motos de la même génération… Je pense qu’on a tous les outils nécessaires pour réduire cet objectif et c’est la seule chose sur laquelle nous devons nous concentrer.”

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Dans cet article

Vincent Lalanne-Sicaud

MotoGP

Miguel Oliveira

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