Marc Márquez reste méfiant : “Tout est possible et rien n’est sûr”

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

Marc Márquez et le Sachsenring, c’est une véritable histoire d’amour, avec très peu d’accrocs. Victorieux ici pour la première fois en 2010, alors qu’il courait dans la catégorie 125cc, l’Espagnol a ensuite gagné deux fois en Moto2 et surtout à huit reprises dans la catégorie reine. Longtemps invaincu sur place, c’est ici qu’il a renoué avec le succès après sa longue convalescence, en 2021, preuve si besoin était qu’il a véritablement quelque chose en plus sur ce circuit de gauchers.

Quelques nuages sont cependant venus obscurcir ce ciel idyllique ces dernières années. En 2022, l’Espagnol a dû manquer ce rendez-vous à cause d’une nouvelle opération. Il a encore déclaré forfait il y a deux ans, cette fois en cours de week-end après avoir cumulé les chutes, parfois violentes, durant les essais. L’édition 2024 s’est quant à elle soldée par une solide deuxième place, mais elle n’a pas été de tout repos non plus, avec une grosse chute au programme encore une fois.

Lire aussi :

Cette année, Marc Márquez est redevenu le maître absolu du MotoGP, à tel point que tout le monde s’attend à ce qu’il écrase la concurrence en retrouvant son jardin. Pourtant, il manie avec brio le lexique de la prudence, répétant à l’envi qu’il ne doit surtout pas se voir vainqueur par avance. Malgré sa courbe très positive cette année, de gros points perdus bêtement lui rappellent la menace que représente tout excès d’optimisme.

Avant d’aborder ce qui sera son 200e Grand Prix en MotoGP, le leader du championnat a partagé sa prudence avec le site officiel du MotoGP et lors de la conférence de presse de lancement du week-end.

Tout le monde s’attend à ce que tu gagnes. Toi aussi ? Comment gères-tu les attentes ?

Chaque année, quand on arrive au Sachsenring, les attentes sont élevées. J’aime ça mais je vais juste essayer de me contrôler, ça va être la clé de ce week-end. Il faut d’abord que je comprenne bien les conditions de piste parce qu’il va faire froid et il va y avoir de la pluie. Je dois aussi comprendre la situation au championnat, car on va enchaîner deux courses, donc il faut faire attention.

Et le plus important, c’est que, certes, j’ai beaucoup gagné ici, mais ces deux dernières années, je me suis cassé des côtes, des doigts… L’année dernière, j’ai fini deuxième mais j’ai aussi subi une très grosse chute au virage 11. Donc je veux juste garder mon calme et l’objectif principal va être de finir devant mes principaux adversaires au championnat, qui sont Álex [Márquez] et Pecco [Bagnaia].

En dix Grands Prix cette saison, Marc Marquez a gagné neuf fois le samedi et six le dimanche.

En dix Grands Prix cette saison, Marc Márquez a gagné neuf fois le samedi et six le dimanche.

Photo de : Vincent Jannink / ANP / AFP via Getty Images

À quel point vas-tu avoir à l’esprit ta chute ici l’an dernier et ce qui s’est passé cette année à Austin et Jerez ? En as-tu tiré des enseignements ?

Le sport en général est comme ça, et particulièrement le MotoGP : tout est possible et rien n’est sûr. On peut être très confiant, très bien piloter, mais l’erreur [est toujours possible] : il suffit d’une milliseconde pour échouer. Alors on va voir si on arrive à contrôler tout ça. C’est la raison pour laquelle je vais continuer à tenir le même discours pendant tout le week-end : je vais essayer d’attaquer, je vais essayer de me battre pour la victoire, mais j’ai besoin de bien cerner la situation au championnat.

Cette année, on dirait que je marque le maximum de points sur les circuits difficiles et que c’est sur mes circuits préférés que je fais des erreurs. C’est là qu’il faut être super concentré, essayer d’utiliser cette expérience et de faire notre maximum. J’ai beaucoup gagné ici par le passé mais ces deux dernières années, j’ai eu des chutes et des blessures alors il faut que je sois calme, patient, et que j’essaye de sentir la moto.

T’attends-tu à une lutte contre Bagnaia ?

Pour le moment, mon principal adversaire est Álex, qui est deuxième du championnat. Donc je vais essayer avant tout de contrôler Álex et après on verra. Mais il est certain que Pecco a été rapide ici ces deux dernières années.

On annonce de la pluie : est-ce que ça change quelque chose à ton approche ?

Oui ! J’aimerais avoir de la pluie sur une autre piste, pas ici. Normalement, on est rapides sur le sec, mais sur le mouillé tout est possible. Si c’est mouillé, c’est là qu’il va falloir essayer de bien comprendre mes sensations et la situation.

Lire aussi :

Dans cet article

Soyez le premier informé et souscrivez aux alertes mails pour recevoir les infos en temps réel

Lire l'article complet - Auteur de l'article : Léna Buffa
Retour en haut