Zarco rejette l’idée d’un mauvais choix de pneu : “Comment c’est possible ?”

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

Johann Zarco avait fait confiance au pneu medium arrière en qualifications, ce qui lui avait permis de s’offrir une belle seconde place sur la grille, à quelques centièmes de la pole de Marc Márquez. Il a de nouveau pris le contrepied de l’écrasante majorité de ses rivaux lors du sprint, couru dans des conditions similaires à la Q1, mais cette fois ça n’a pas payé et le pilote LCR Honda peine à comprendre pourquoi.

Tout avait pourtant bien commencé pour Zarco qui s’attendait quoi qu’il arrive à ne pas connaître un début de course facile : son envol a eu beau ne pas être excellent, loin s’en faut, il ressortait du premier virage au troisième rang, seulement une position derrière sa place de départ. Mais tout s’est rapidement délité par la suite : Fabio Quartararo lui a d’abord fait un bel extérieur dans l’enchaînement qui suivait, avant que le vainqueur du GP de France ne dégringole jusqu’à la dixième position en moins d’un tour.

Par la suite, la chute de Franco Morbidelli et le tout-droit de Pedro Acosta lui ont permis de reprendre deux positions, avant qu’il n’aille lui-même chercher la septième place dans le dernier tour face à Álex Márquez. Il ne cachait cependant pas sa colère face à ce résultat, forcément loin des attentes générées par son excellente séance de la matinée, en criant et en frappant littéralement du poing sur une tablette à son retour dans son box.

Ça met les boules. Il y a une pub qui dit ‘c’est bon d’avoir les boules’, mais pas trop aujourd’hui.

Alors, mauvais choix d’avoir de nouveau misé sur le pneu medium quand le reste de la grille a préféré le tendre ? Pas vraiment selon Zarco, qui a répondu aux questions de Canal+ une fois calmé : “Ce n’était pas un mauvais choix parce qu’il y a moins d’eau qu’en qualifs, et en qualifs ça a fonctionné. J’étais le seul à pouvoir l’utiliser. Je m’attendais à ce qu’il mette un peu de temps à se mettre en condition – et c’est pour ça que je perds des places au premier tour, et j’accepte ça. Et en fait, tu fais 15 tours, et il ne s’est jamais mis en condition.”

“Là, on le voit déjà sur les datas : le pneu, il est resté froid. Comment c’est possible ?”, s’interroge le Français, avant de prendre le parti d’en rire. “Ça met les boules. Il y a une pub [pour Knacki Ball] qui dit ‘c’est bon d’avoir les boules’, mais pas trop aujourd’hui ! [rires] Parce que là, vraiment, on a vu que dans ces conditions… La qualif, première ligne, ce sont des chances de podium, de victoire. [La septième place], ça fait toujours quelques points, on se console avec ça, mais c’était dur… Même après dix tours : je ne peux ni rattraper [Brad] Binder, à peine passer Álex [Márquez], parce que la moto n’accroche pas et du coup il faut patienter.”

Zarco estime que la température aurait dû “revenir”

Johann Zarco, Team LCR Honda

Grosse déception pour Johann Zarco.

Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Quand il lui est fait remarquer que la différence entre une sortie des stands en qualifications – avec des pneus tout juste passés dans les couvertures chauffantes et une mise en action rapide – et un avant-course – où les pilotes restent un moment sur la grille avant un tour de formation sur un rythme lent – a pu jouer dans la mauvaise mise en température de la gomme, Zarco acquiesce tout en estimant que cela n’explique pas tout.

“Ça peut jouer, complètement. Après, en qualifs, ça mettait quelques tours quand même à prendre, mais peut-être qu’il perdait moins parce qu’on sort des stands et, d’entrée, on se met un peu de rythme. Là, il y a l’attente de partir pour le tour de chauffe, ensuite le tour de chauffe, l’attente au moment du feu rouge, donc on est conscients qu’il y a une petite perte de température mais elle doit revenir, normalement. Et là, malheureusement, ce n’est pas revenu.”

Amené à revoir les images du départ, Zarco a commenté : “Non, ouais, c’était pas mal. Je vois que même [Marc] Márquez est parti un peu loin. J’étais bien positionné. J’ai été super surpris de Fabio [Quartararo], il semblait super bien, franchement ça semblait bien accrocher, alors que d’habitude il a du mal dans ces conditions. Là, il est tout de suite allé vite. Du coup, j’essaie de maintenir ma position, je sais que je vais me faire doubler et j’essaie de résister, mais en me disant ‘t’inquiète pas, au bout de deux tours il t’en restera 13 et à partir de là, tu auras un avantage’. Il n’est jamais arrivé, l’avantage ! [rires]”

Même si ce sont des conditions plus sèches qui sont attendues ce dimanche, le pilote LCR n’aurait rien contre une course flag-to-flag pour tenter de signer un excellent résultat, à nouveau depuis le second emplacement sur la grille. “Ouais, carrément. Mais c’est pareil : il y a une confiance qui se crée sur la qualif et là, on n’a rien changé sur la moto et le pneu n’a pas fonctionné. Et ça, ça met les boules. Ce n’est pas à cause du pneu ; je ne sais pas, les conditions plus grasses ou qu’est-ce qu’il y a pu y avoir… Mais, clairement, on verra demain. Si c’est humide, dans tous les cas, il y a plus de chance de podium que sur le sec.”

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Lire l'article complet - Auteur de l'article : Fabien Gaillard
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