Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Après avoir sauvé les meubles en se hissant en Q2 malgré un déficit de confiance et après être tombé lors du sprint, Johann Zarco a terminé la course de dimanche au Grand Prix d’Espagne à la porte du top 10, inscrivant les cinq points de sa 11e position finale.
La course du pilote LCR Honda avait pourtant idéalement débuté puisqu’il était passé de la dixième place sur la grille à la sixième en l’espace de quelques virages. Il venait en réalité de vivre le meilleur moment de sa course puisqu’il allait dégringoler dès la fin du deuxième tour à la 14e position. Après avoir gagné deux places grâce aux chutes de Marc Márquez et Fermín Aldeguer devant lui, il allait en reperdre à nouveau deux sur la piste, face à Luca Marini et Enea Bastianini. Finalement, le problème technique de Jack Miller ainsi que les accidents de Joan Mir et Franco Morbidelli allaient lui permettre de remonter au 11e rang.
Jamais durant l’épreuve andalouse le Français n’est parvenu à inverser la tendance du début de week-end, quand il s’est retrouvé au guidon d’une Honda ne lui offrant pas le niveau de confiance des GP précédents. “Le week-end a été dur”, a-t-il expliqué après la course. “Je savais que je pouvais rencontrer des problèmes ce week-end et j’apprécie ce challenge, parce que je m’attendais à en venir à bout mais ça n’a pas été le cas. De vendredi à samedi, nous avons eu encore plus de difficultés et ce dimanche, il était nécessaire de faire une sorte de remise à zéro. Je savais que je pouvais aller en course, faire de mon mieux et obtenir quelques points.”
C’était bien de voir d’autres pilotes avoir du mal et commettre des erreurs, parce que c’était la seule façon de gagner des positions.
“C’était l’objectif parce que la bonne confiance que j’avais obtenue sur la Honda, je n’ai pas pu l’appliquer sur ce circuit. Je ne pouvais pas jouer avec l’angle, [ou] avoir cette confiance avec l’avant. Normalement, depuis les premières courses, la moto me donne un très bon feedback au niveau de l’avant. Ici, c’était plus difficile. C’était bien de voir d’autres pilotes avoir du mal et commettre des erreurs, parce que c’était la seule façon de gagner des positions.”
“À la fin, Luca Marini a été très constant et il a très bien fermé la porte. Ça aurait été bien d’avoir au moins ce top 10, mais les cinq points de la 11e position, c’est mieux que rien. On verra ce que je peux encore apprendre de Jerez ; c’est une piste peut-être compliquée pour mon style de pilotage. Et avec toutes les évolutions que je fais en termes de pilotage, j’étais presque sûr que je pourrais également faire un pas en avant ici, mais ça n’a pas été le cas. Donc c’est le mauvais point du week-end, je n’ai pas remporté mon challenge personnel. Mais au moins, nous avons des points dans notre besace et on avance.”
Zarco avait “fait le plus dur” au départ

Après avoir brièvement pointé au sixième rang, Johann Zarco a dégringolé dans la hiérarchie.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Mais alors, d’où viennent ces difficultés si particulières au circuit de Jerez ? “Ce qui est difficile pour moi, ici, c’est que je ne peux pas me battre avec les autres pilotes. Je ne suis pas très bon en entrée de virage, et puis je glisse beaucoup. Tout le monde glisse beaucoup, mais j’aurais peut-être dû plus me plaindre de ce grip à l’arrière [auprès des ingénieurs]. J’ai essayé de travailler sur l’entrée de virage, mais j’ai peut-être trop mis de côté le contrôle du grip à l’arrière. Nous essayons de faire les choses de façon logique, ce qui n’a pas fonctionné ce week-end. C’est dur mais j’ai confiance dans l’équipe pour analyser la situation.”
“Moi, j’essaie toujours de faire ma part du travail pour progresser en tant que pilote. Nous avons dit que c’est une piste avec peu de grip, et oui j’ai eu du mal, mais j’ai également eu du mal par le passé ici. Mais sur les autres pistes où j’avais du mal, cette année j’ai pu trouver des points clés et devenir très bon, parce que – même ici – rester aux alentours du top 6 ou top 7 était vraiment possible, mais je n’y étais pas. C’est pourquoi je ne pouvais pas appliquer la bonne confiance que j’avais sur la moto et que j’ai fait un pas en arrière.”
“Comme je l’ai dit, ça aurait pu être pire et je suis heureux [du fait] que, même dans les moments difficiles, je savais pouvoir être constant et apporter quelque chose à l’équipe. Nous l’avons fait. […] Ce départ et ces deux premiers virages, je suis passé de dixième à sixième, c’était la meilleure chose de la course. À partir de là, je me suis dit ‘OK, maintenant la course commence’. Elle a démarré de la meilleure des façons, le plus dur était fait, mais la vitesse n’était pas là.”
Avec Germán Garcia Casanova
Dans cet article
Fabien Gaillard
MotoGP
Johann Zarco
Team LCR
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