Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
À l’image de Jack Miller, Luca Marini et Johann Zarco, Franco Morbidelli a été fixé sur son avenir en MotoGP la semaine dernière. Le pilote italien restera dans le team VR46 au moins jusqu’en 2026, “un choix très facile” pour lui mais qui a donné lieu à quelques spéculations ces derniers mois.
“Il y a beaucoup de rumeurs qui circulent, c’est sûr”, a réagi Morbidelli en souriant, lorsqu’il a été interrogé par le site officiel du MotoGP après l’annonce. Selon lui, les négociations sont bien plus simples qu’il y paraît : “On s’assoit et on discute, dans les deux sens on est très ouverts les uns avec les autres. C’est une manière très unique de négocier. Bien sûr, la partie la plus sérieuse est gérée par Gianluca [Falcioni, manager des pilotes de la VR46 Riders Academy] c’est lui le sérieux. Et entre moi, Vale [Rossi], Uccio [Salucci], Carlo [Casabianca], on discute juste ouvertement entre nous, et c’est sympa.”
VR46 n’a cependant pas caché avoir eu des discussions avec Pedro Acosta il y a quelque temps. Comment Morbidelli a-t-il géré l’incertitude que cela entraînait quant à son avenir ? “Nous avons été très clairs avec Franky”, a répondu Pablo Nieto, team manager de VR46. “Nous lui avons tout dit, tout le temps, car il est important que les pilotes connaissent bien la situation.”
“Évidemment, nous avons été très intéressés par Pedro, mais je pense que c’est le cas de toutes les équipes. Nous savons quel est le potentiel de Pedro, nous savons qu’avec une moto différente, il pourrait faire quelque chose de très grand. On ne sait jamais ce qui peut se passer à l’avenir, nous devons garder la porte ouverte.”

Franco Morbidelli a prolongé avec le Team VR46 jusqu’en 2026.
Photo de: Media VR46
En attendant de voir si la porte de VR46 se rouvrira pour Acosta lorsque le contrat de l’Espagnol avec KTM arrivera à échéance, Morbidelli fera donc une année de plus. S’il connaît parfaitement bien l’environnement VR46 pour avoir été un des premiers pilotes de l’Academy de Valentino Rossi, il n’a rejoint l’équipe que cette année et a eu besoin d’un peu de temps pour prendre ses marques dans le stand. Il estime donc que faire une saison de plus lui permettra de capitaliser sur l’expérience acquise.
“Ça nous donne une meilleure manière de travailler pendant le week-end, ça va nous aider je pense”, a estimé le pilote. “Je suis content de continuer avec les mêmes personnes dans l’équipe. C’est une équipe que j’aime vraiment, j’aime tout le monde ici. C’est une belle opportunité de travailler avec eux encore une année de plus. J’espère que le fait d’avoir réglé notre avenir nous donnera un coup de boost supplémentaire.”
Pour sa part, Morbidelli n’a eu aucun mal à décider de poursuivre avec VR46, indépendamment du peu de places disponibles sur la grille. “C’est simple. La moto est la meilleure du plateau”, a-t-il affirmé sans détour. “Je pense aussi que l’équipe est la meilleure du plateau. Je les connais très bien, je me sens très à l’aise avec tout le monde. C’est vraiment facile de travailler avec eux. Et c’est aussi très simple de travailler avec Ducati en général.”
Aucune inquiétude à l’idée de passer à la GP25
Pour le moment cantonné à la Ducati de 2024, Morbidelli devrait hériter de la Ducati GP25 l’an prochain. Une moto aussi dominante que performante dans les mains de Marc Márquez, mais un peu plus délicate aux yeux de Fabio Di Giannantonio et surtout de Pecco Bagnaia. Le Romain n’a toutefois aucune inquiétude à l’idée d’affronter la machine qui donne tant de mal au double champion du monde.
“Les performances de la GP25 sont incroyables. Elle a gagné pratiquement toutes les courses depuis le début de l’année !”, a lancé Morbidelli, promettant de ne pas s’inquiéter malgré les difficultés à Bagnaia. “Il ne devrait jamais y avoir d’inquiétude à piloter une Ducati. On connaît tous la qualité, le potentiel de Ducati. La qualité de leur manière de travailler, de leurs machines et à quel point tout fonctionne bien sur la piste comme en dehors. Il ne devrait pas y avoir d’inquiétude à ce sujet.”
Les performances de la GP25 sont incroyables. Elle a gagné pratiquement toutes les courses depuis le début de l’année ! Il ne devrait jamais y avoir d’inquiétude à piloter une Ducati.
“C’est vrai [que la GP25 ne réussit pas à tout le monde], mais nous savons aussi que la différence entre la GP24 et la GP25 n’est pas très grande”, a ajouté Pablo Nieto. “Évidemment, nous savons qu’elle est un petit peu différente et que la situation se gère d’une manière un petit peu différente. Nous devons encore discuter avec Ducati au sujet de la moto exacte que nous aurons, mais il semble que nous passerons à celle de 2025. Et Ducati va aussi devoir faire celle de 2026 donc nous verrons bien quelles seront les différences entre elles. Nous savons aussi que les moteurs seront gelés, donc il n’y aura pas de gros changement.”
Quant à sa potentielle implication dans le développement de la machine de 2027, Morbidelli ne l’envisage pas encore : “On n’en a pas parlé. On n’a pas eu le temps d’en parler. Pour l’instant, je pilote simplement le package que j’ai aussi vite que possible. Je donne le meilleur feedback possible, le meilleur soutien possible à l’usine. Je ne réfléchis pas plus dans le détail.”

Franco Morbidelli devrait passer à la Ducati GP25 la saison prochaine.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
À ce stade de la saison, et alors qu’il sort d’un week-end très mouvementé à Barcelone, Franco Morbidelli occupe le sixième rang du championnat, à égalité de points désormais avec son coéquipier Fabio Di Giannantonio. Blessé pendant le week-end allemand et absent dans la foulée à Brno, il juge sa saison satisfaisante en dépit de quelques faux pas.
“La saison s’est plutôt bien passée, même si j’ai fait pas mal d’erreurs”, a-t-il admis. “Quoi qu’il en soit, les résultats ont été suffisamment bons pour me permettre de figurer dans le top 6 du championnat. C’est le reflet d’un bon travail. On a bien travaillé ensemble alors qu’on ne se connaissait pas. On a commencé très fort et on sent qu’on a le potentiel pour franchir un cap. C’est ce qu’on va essayer de faire à partir de maintenant, avec la certitude qu’on va continuer encore une année.”
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Lire l'article complet - Auteur de l'article : Téha Courbon |