“Sur des œufs”, Quartararo enchaîne un nouveau top 5

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

Les courses se suivent et se ressemblent en ce moment pour Fabio Quartararo. Le Français, qui s’élançait de la première ligne derrière les deux Ducati officielles, s’est offert la cinquième place au terme du sprint du Grand Prix de République tchèque. Pas de quoi, cependant, le faire s’extasier, au guidon d’une Yamaha dont les principaux maux demeurent, circuit après circuit.

“J’étais content de ma course”, a-t-il simplement déclaré à la presse. “Nous avons vu où étaient nos lacunes. J’avais la KTM, la Ducati et l’Aprilia devant moi, donc j’ai clairement vu où il fallait progresser, nos faiblesses. J’espère que nous pourrons travailler dessus.”

Resté derrière les Ducati au moment de l’envol avant d’être rapidement débordé par Pedro Acosta au second tour, puis par une autre KTM très rapide, pilotée par Enea Bastianini, à mi-course, Quartararo a longtemps bataillé dans un groupe resserré avant de finalement céder face à l’Aprilia de Marco Bezzecchi – avec qui il a connu un contact au deuxième tour – à trois boucles du terme.

 

“Je l’ai senti”, a-t-il répondu dans un sourire quand le contact a été évoqué. “J’ai senti le bruit et le pneu. Mais vous savez, j’avais aussi un peu de mal avec le grip – toute la course – et il avait aussi le soft au début… Mais oui, on l’a tous les deux échappé bel, parce qu’il a touché l’arrière de la moto, les ailettes, et si le guidon s’y était coincé, ça aurait été moche.”

Le pilote Yamaha a signé son seul dépassement du sprint quand Pecco Bagnaia, en proie à une alerte au niveau de la pression de son pneu avant, a ralenti volontairement pour se placer derrière Acosta avant de se faire surprendre par plusieurs concurrents.

Toujours beaucoup de problèmes à résoudre pour Yamaha

Fabio Quartararo (Yamaha Factory Racing)

Fabio Quartararo (Yamaha Factory Racing)

Photo de: Hazrin Yeob Men Shah / Icon Sportswire via Getty Images

Ni enjoué, ni abattu, Quartararo a surtout tiré le constat d’un résultat conforme au potentiel actuel de sa machine, au micro de Canal+ : “On veut toujours plus, mais avec ce qu’on a je pense qu’on a fait le maximum. Une course très difficile mais voilà, je pense qu’il faut qu’on regarde un petit peu les points [récoltés] et on sait exactement où il faut améliorer.”

“Ce n’est pas qu’une chose”, a-t-il ensuite ajouté auprès de la presse, comme une rengaine. “On ne trouvera jamais une demi-seconde avec une seule chose, parce que la réalité c’est qu’on est plus ou moins à six ou sept dixièmes du rythme. On a pu voir Marc [Márquez] à la fin : il a attaqué quand il a voulu et il a fait 1’59″4. On était à une seconde. Il s’agit de traction, d’électronique, de moteur, d’aéro… Ce sont beaucoup, beaucoup de choses que nous essayons de résoudre. C’était une bonne chose pour moi de vérifier où étaient les points forts des autres motos.”

Quartararo “comme sur une piste humide”

VIDÉO – RÉSUMÉ : La course sprint au GP de République tchèque

Interrogé par Canal+ sur une attitude en piste jugée bien plus prudente et attentiste lors du sprint que dans la matinée, notamment en qualifications, le Français a acquiescé face à cette analyse tout en réitérant la problématique d’une adhérence qui n’est pas au rendez-vous sur les longs relais, quand bien même ses performances étaient, somme toute, un peu meilleures qu’attendu. “Comme tous les sprints, on voit que souvent on droppe énormément.”

“Et sur cette piste où il y a pas mal de grip, on sait qu’on aurait pu bien faire mais qu’il y a eu un drop de grip entre le matin et l’après-midi. Clairement, on n’avait aucun feeling sur l’arrière, sur les entrées de virage, et j’étais complètement sur des œufs. J’ai quand même été surpris de mes temps avec les conditions qu’on avait, mais c’est sûr que ce n’était pas la course idéale. […] Dans les derniers tours, on n’était plus trop, trop dans le rythme. C’est vrai qu’on était un petit peu plus en difficulté.”

Entre les qualifications et la course, c’est comme si je changeais totalement les réglages de la moto.

Précisant plus tard sa pensée, quand la question d’une potentielle amélioration de la situation entre les premiers tours et la suite de la course lui a été posée, il a répondu : “Non. Vous savez, je me sens comme sur une piste humide : vous pouvez voir que je suis très tendu sur la moto. Et c’est difficile parce que vous attendez une réaction de la part de la moto, mais elle ne vient jamais. Entre les qualifications et la course, c’est comme si je changeais totalement les réglages de la moto. On essaie de comprendre comment on peut améliorer ce feeling parce qu’on dirait qu’on a une moto différente en course.”

Toutefois, il n’attend pas de déclic d’ici la course de ce dimanche, qui fera le double de la distance du sprint : “Je ne pense pas que ça va venir en un seul jour, c’est plutôt une question de mois. Je ne pense pas qu’on va trouver ça pour demain, mais on va essayer de bien regarder les données, la température des pneus, et de voir où il est possible d’améliorer certains détails. Mais pour les grosses faiblesses, il faudra avancer pas à pas.”

“Je n’attends rien”, a-t-il conclu sur le sujet, “et je pense que c’est le mieux parce que, comme je l’ai dit, si vous avez des attentes élevées et que vous ne les atteignez pas, vous allez toujours être déçu. Donc, je n’ai aucune attente pour demain.”

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Lire l'article complet - Auteur de l'article : Fabien Gaillard
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