Extrait de cet article : post publié sur Auto-moto | MotoGP
À l’arrivée du Grand Prix du Qatar, l’équipe française Tech3 pensait avoir produit la meilleure performance de sa saison. Maverick Viñales qualifié à la 6ème place, finit 2ème derrière l’inévitable Marc Márquez et à même mené la course pendant quelques tours. Même si il a ensuite été rétrogradé au 14ème rang à cause de pneus sous la pression minimale autorisée, l’Espagnol a montré que sa machine pouvait lui faire marquer des gros points. Son coéquipier, Enea Bastianini a lui aussi montré du potentiel à bord de la RC16. Pourtant en 20ème position au départ, l’Italien a lui aussi effectué une belle remonté pour finir à la 11ème place. Des résultats encourageants pour deux pilotes ne connaissant pas encore bien leurs motos. Au micro de GPOne et relayé par Paddock-GP, Bastianini s’est d’abord montré heureux des performances de son équipe : “de vendredi à dimanche, nous avons progressé en équipe. La performance de Viñales prouve que la KTM peut être rapide. Je pars du Qatar avec un bon moral car nous étions en pleine croissance et j’avais un bon rythme. Je ne sais pas si nous ressentirons également des vibrations à Jerez, mais si ce n’est pas le cas, cela pourrait être une bonne occasion de bien faire.”
Une moto différente pour Viñales ?
L’ancien pilote Ducati ne s’est pas arrêté là et à fait une déclaration qui va faire parler : “il (Maverick Viñales) utilise une moto différente de la nôtre, mais je ne peux pas en dire plus… nous n’avons pas le droit de l’utiliser.” L’Italien dit sans trop le dire que son coéquipier serait en fait avantagé par rapport à lui et même par rapport aux deux autres pilotes KTM, Pedro Acosta et Brad Binder. Au vu de la performance de l’Espagnol à Losail, il y a en effet de quoi se poser la question, d’autant plus quand on voit que les deux pilotes de l’écurie officielle ont été très loin de pouvoir se frotter à Viñales. Alors KTM serait-elle en train de le privilégier au détriment de ses trois autres pilotes ? De son côté Pedro Acosta préfère féliciter son compatriote : “On sait à quel point Maverick peut être rapide quand tout est au point. Aujourd’hui, il n’avait pas de vibrations, comme moi, et ces détails comptent. C’est pour ça qu’il a fait une super course. On a montré, et pas que lui, que quand on n’a pas de problèmes comme ces vibrations, on peut être aussi rapides que les autres. C’est un bon signal. Je voudrais l’être moi-même mais je suis content aussi pour lui, il le mérite.”
La galère pour Red Bull KTM
Pedro Acosta et Brad Binder ont eux vécu un week-end bien plus compliqué au Qatar. Pourtant, tout avait bien commencé pour le jeune espagnol, qui avait fait le choix de réutiliser des pièces de la saison passée : “ça faisait longtemps que je n’avais pas pris autant de plaisir,” avait-il déclaré après sa septième place lors des essais. “Les freinages étaient incroyablement bons ! Comme la première fois où je suis monté sur la moto. Ce qui est désormais clair pour moi c’est qu’à chaque fois que je monte sur la moto de l’année dernière, je suis plus rapide, je n’ai pas de problèmes au freinage, je ne risque pas de tomber à chaque fois que je freine. Maintenant, c’est clair.” Malheureusement pour lui, la course sprint du samedi va lui donner tort. Après une mauvaise Q2 qui le voit partir de la 12ème position, il n’arrive pas à quitter le milieu de peloton et finit 11ème. “Ce n’était pas le meilleur choix de pneu, mais ça ne se limite pas à ça. On a beaucoup de vibrations, tellement qu’elles sortent du cadre.” Dimanche, nouvelles montagnes russes. Acosta termine 8ème après une bonne course et moins de vibrations : “beaucoup mieux ! On peut estimer que ça a été une course acceptable, sans non plus qu’elle ait été bonne. Je suis parti d’assez loin, j’ai fini le premier tour 14e et ça n’a pas été facile de remonter, d’avoir une piste dégagée devant moi pour pouvoir être rapide.” Ses ingénieurs vont devoir se creuser la tête pour permettre à leur pilote d’être plus régulier. Enfin, Brad Binder lui, aura connu un week-end encore plus compliqué, sans coup d’éclat. “À quatre reprises, je suis passé de l’autre côté du vibreur extérieur et je suis sorti de la piste alors ça a probablement été la pire course de ma vie, c’est sûr. Ça n’a clairement pas été une bonne course,” déclarait-il à l’arrivée. Décidément, il y a du pain sur la planche chez KTM.
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