MotoGP : « Patiente, ils vont perdre leur vitesse », Zarco en gestionnaire en Thaïlande

Extrait de cet article : post publié sur Auto-moto | MotoGP

Le Grand Prix de Thaïlande a surtout été marqué par la gestion de la pression des pneus de Marc Marquez (Ducati), resté une quinzaine de tours derrière son frère avant de s’imposer de manière remarquable.
Mais il n’est pas le seul à avoir parfaitement géré sa course. L’un des Français présents sur la grille, Johann Zarco (Honda LCR), a superbement navigué dans le trafic et maîtrisé la dégradation de ses pneus pour se hisser jusqu’à la 7ᵉ place après être parti 12ᵉ. Il termine juste derrière Marco Bezzecchi (Aprilia), mais comme l’a dit le patron de l’équipe LCR, Lucio Cecchinello, au micro de Canal+ : « Un tour de plus et on pouvait niquer Bezzecchi ! »

Zarco signe ici son meilleur résultat depuis qu’il pilote une Honda, après avoir terminé 8ᵉ sur ce même circuit en 2024.
Plus mesuré que son patron, le Français s’est montré satisfait de sa course, même s’il avoue qu’il aurait pu flancher : « Clairement, ça fait une belle course parce qu’il a fait très chaud. Des fois, on se demandait comment on allait arriver jusqu’au bout. Je suis bien content. »

Cette chaleur accablante en Thaïlande a obligé tous les pilotes à gérer leur course. Si la moitié du plateau a choisi de chausser un pneu dur à l’arrière, Zarco a opté pour un médium afin d’en tirer le meilleur parti en fin de course. Son départ n’a pas été idéal, passant de la 12ᵉ à la 14ᵉ place, mais il est parvenu à remonter dès la fin du premier tour jusqu’au 11ᵉ rang. Les dix premiers tours ont ensuite été plus compliqués, mais il a su patienter intelligemment, profitant également des chutes de Pedro Acosta (KTM) et Joan Mir (Honda HRC) pour grimper à la 9ᵉ place :

« Ça a été difficile dans les premiers tours, les dix premiers tours. À un moment, j’étais un petit peu dans le dur, mais je me suis dit ‘Patiente, ils vont un peu perdre leur vitesse de passage et c’est là que tu vas reprendre un avantage’. Je gérais vraiment bien le pneu medium arrière, ce pneu soft avant a servi. Je m’attendais à ce que l’on ait un rythme plus rapide, mais comme les autres n’allaient pas plus vite, je me suis dit ‘Garde assez de vitesse et gère ton énergie le plus possible’. À un moment, il y a eu une petite embrouille : Mir a gagné deux places et ça m’a un petit peu embêté parce que je ne me sentais pas d’attaquer tout de suite, j’avais du mal, et Di Giannantonio revenait. Après ça, il a chuté et là, tout le monde a pris un peu de distance. »

Un avantage pneumatique

Après une première moitié de course tendue, la seconde a clairement tourné à son avantage, notamment grâce aux dégringolades de Raul Fernandez (Trackhouse) et Jack Miller (Pramac), ce dernier ayant chaussé un pneu tendre à l’arrière. Cela a permis à Zarco de remonter à la 7ᵉ place :

« Disons que ça a été plus facile pour mettre un peu plus de rythme et passer les mecs. Du coup, j’ai pu bien remonter. Miller galère toujours un peu, il a le même style que Binder où il freine plutôt bien, s’arrête un peu dans les virages, mais ce qui est étonnant, c’est qu’il arrive quand même à repartir. Du coup, ça fait le yo-yo. Comme il passe un peu plus vite dans les virages, j’avais du mal à l’attaquer. Il a vraiment fallu que je calcule bien le truc pour l’attaquer dans le (virage) 3. »

Le Français a ensuite maintenu un gros rythme, étant par moments le deuxième pilote le plus rapide en piste après Marc Marquez. Il est même parvenu à creuser un écart de deux secondes sur Bezzecchi, pourtant équipé des mêmes pneus. S’il espérait l’attaquer en toute fin de course, il ne lui a manqué que très peu de temps :

« Je me suis dit ‘Est-ce que je peux rattraper Bezz ou pas ?’ et je me doutais que j’allais le rattraper, mais à quel coup d’énergie ? En arrivant derrière lui, je me suis dit ‘Bon, j’espère que je vais trouver l’ouverture’ mais je pense qu’il en avait gardé un peu à l’avant-dernier tour, pour en remettre dans le dernier tour. Doubler Bezz, ça aurait plus fait un effet victoire, parce qu’il y aurait eu une bagarre jusqu’au bout. »

S’il avait vécu un samedi décevant, il est bien plus satisfait de sa performance du jour : « Je suis bien content. 

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Pour résumer

Johann Zarco a parfaitement géré sa course et la dégradation de ses pneus lors du Grand Prix de Thaïlande. Il a su faire la différence dans les derniers tours pour remonter jusqu’à la 7ᵉ place, signant ainsi son meilleur résultat depuis son arrivée chez Honda LCR.

Rédacteur

Ilhan Bachy

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