Extrait de cet article : post publié sur Auto-moto | MotoGP
Cela faisait un moment que l’on n’avait pas vu Jorge Martín dans les garages de MotoGP. Le champion du monde en titre s’est blessé très tôt cette année, lors des premiers tests de pré-saison à Sepang. Initialement prévu pour un retour au premier Grand Prix de la saison en Thaïlande, il s’est malheureusement reblessé, ce qui l’a contraint à prolonger sa convalescence et à manquer son troisième Grand Prix consécutif.
Alors que son retour approche, il a surpris tout le monde en se rendant sur place, dans le garage de sa nouvelle équipe Aprilia, pour qui il n’a roulé que 13 tours en 2025.
Profitant de sa présence, il a répondu publiquement aux questions et est revenu sur la manière dont il a vécu cette blessure.
Il commence par exprimer sa joie d’être de retour dans le paddock :
« Je suis très heureux d’être ici avec vous tous, vous m’avez manqué en fait ! Cela paraît difficile, mais vous m’avez manqué ! C’est sûr que je ne vis pas la plus belle période, ce n’est pas mon moment. Mais je me remets bien, plus vite que ce que les médecins m’ont dit, donc c’est vraiment bien. J’aimerais rouler, mais c’est vraiment, vraiment difficile. Être ici, ça veut dire que ça se rapproche. »
Il explique également les raisons de sa venue :
« Je voulais passer un peu de temps avec l’équipe, c’est pour ça que je suis venu, au moins pour apprendre comment ils travaillent et que tout ne soit pas nouveau quand je reviendrai. J’ai l’impression de revenir. Pour moi, je suis déjà en compétition ce week-end, même si je ne suis pas en piste. C’est le principal objectif de ma présence. »
La peur de ne plus jamais rouler
Martín est ensuite revenu sur ses deux chutes. Il juge la première à Sepang comme étant « étrange », mais sans conséquence majeure. En revanche, la seconde, survenue quelques jours avant le Grand Prix de Thaïlande, a été bien plus grave. Il avoue même avoir eu peur de ne plus jamais pouvoir piloter :
« J’ai eu peur parce que j’ai eu des sensations que je n’avais jamais eues dans la main, la situation était vraiment mauvaise. Normalement, après l’opération, on commence à mobiliser un peu, à retrouver des sensations, mais ça n’a pas été le cas. Pendant deux semaines, je ne pouvais pas bouger la main gauche, donc mentalement, c’était difficile. J’ai eu peur de ne peut-être plus jamais piloter parce que la situation était vraiment mauvaise. Après deux ou trois semaines, j’ai commencé à voir la lumière au bout du tunnel. Je sais qu’à long terme, ce ne sera pas un problème, mais je ne me sens pas au mieux maintenant. On verra ce que ça donnera quand je roulerai. »
L’incertitude pour le Grand Prix du Qatar
À deux semaines du Grand Prix du Qatar, Martín ressent encore des douleurs lorsqu’il tente de mettre du poids sur sa blessure. Toutefois, il affirme que sa guérison progresse rapidement et qu’il est satisfait de sa convalescence :
« J’ai encore beaucoup de mal, pas pour les mouvements, je peux bouger, mais je ne peux toujours pas mettre de poids. Ce n’est pas seulement le scaphoïde, mais aussi la tête du radius, qui s’est cassée en trois morceaux. Je ne sais pas ce qui a été le pire, le scaphoïde ou le radius, mais les deux sont très importants pour mettre du poids sur la main. Je pense que c’est l’une des pires blessures pour un pilote. Cela guérit bien, cela guérit vite, ce qui normalement peut être problématique. Je suis content de ma convalescence. »
Mais lorsqu’on lui demande s’il sera présent au Qatar, voici sa réponse :
« Il semble que oui, mais je ne piloterai aucune moto jusque-là parce que je ne veux pas revivre la même chose. Imaginez que je m’entraîne la semaine prochaine et que je me blesse à la tête ou au cou ! Je vais attendre jusqu’au Qatar. Je ne sais pas, peut-être que je vais m’y rendre, rouler et ne pas pouvoir continuer, ou peut-être que oui. Je ne sais pas quelle sera ma condition. C’est sûr que je ne serai pas à 100 %, mais je vais peut-être essayer. »
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Pour résumer
Présent par surprise au Grand Prix des Amériques, Jorge Martín a répondu aux questions concernant sa blessure. Il a raconté comment il a vécu cette période difficile et a révélé avoir craint de ne jamais pouvoir piloter à nouveau.
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