Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Jusqu’à l’arrivée de Lewis Hamilton chez Ferrari en janvier, Charles Leclerc était souvent considéré comme l’épicentre du projet Ferrari. Le Monégasque a intégré la Ferrari Drivers Academy en 2016, deux ans avant d’être placé chez Sauber pour ses débuts, puis son arrivée au sein de la Scuderia en 2019.
D’une façon similaire, Pecco Bagnaia a fait ses débuts en MotoGP dans un team satellite de Ducati, Pramac, avant de passer en rouge en 2021 et d’empocher deux titres, en 2022 et 2023. De sacres qui ont fait de lui le leader de facto de l’équipe la plus performante en MotoGP, mais l’arrivée de Márquez a mis à mal cette mainmise, tout comme celle de Hamilton chez Ferrari.
Un Turinois aligné sur la moto sortie des ateliers de Bologne, c’est l’histoire parfaite pour une équipe Italienne et en un sens, ce serait la même chose à Maranello si Il Predestinato, surnom donné à Leclerc dans le pays, venait à offrir un nouveau titre à la Scuderia près de 20 ans après le dernier, même s’il est originaire de Monaco.
Les différences de palmarès sont encore plus fortes entre Hamilton et son nouveau coéquipier qu’entre Márquez et Bagnaia. Les sept titres du Britannique le placent au même niveau que Michael Schumacher, qu’il a déjà surpassé au nombre de victoires (105 à 91), de podiums (202 à 195) et de poles (104 à 68). Leclerc compte seulement huit victoires, 43 podiums et 25 poles. En MotoGP, Márquez a gagné six championnats et Bagnaia deux.
L’écart est plus marqué sur le plan marketing. La popularité de Lewis Hamilton en fait une icône mondiale, qui dépasse largement les sports mécaniques. Les chiffres parlent d’eux-mêmes sur les réseaux sociaux : Hamilton est suivi par 39,2 millions de personnes sur Instagram, plus du double des 17,8 millions de Leclerc. Proportionnellement, la disparité entre Márquez (7,4 millions) et Bagnaia (1,7 million) est encore plus forte.

Lewis Hamilton et Charles Leclerc
Photo de: Ferrari
Sur la piste, la situation semble équilibrée chez Ferrari – en tout cas pour le moment. Après une course pluvieuse en Australie, conclue à la huitième place par Leclerc et à la dixième par Hamilton, la dynamique entre les deux pilotes n’est pas très nette.
Chez Ducati, on voit déjà clairement un vainqueur et un perdant. Márquez effectue les débuts parfaits en tant que pilote d’usine : deux cartons plein en Thaïlande et en Argentine, avec deux poles, deux succès en sprint, deux victoires le dimanche et par deux fois le meilleur tour en course. Rien de surprenant après un hiver qui l’a vu faire les gros titres lors des tests en Malaisie et en Thaïlande, et même lors de la présentation de la saison à Bangkok.
Márquez est depuis longtemps considéré comme le pilote le plus rusé de la grille, en associant talent, courage et intelligence émotionnelle. Son influence sur le MotoGP est comparée à celle de Valentino Rossi et trois mois après son arrivée chez Ducati, il a déjà conquis les figures clés de la marque, du directeur général Claudio Domenicali au responsable de la compétition Gigi Dall’Igna, en passant par les ingénieurs, techniciens et mécaniciens qui travaillent sur sa Ducati.
“On connaissait déjà le pilote Márquez – il est phénoménal – mais maintenant nous avons découvert la personne Marc, et il est encore plus exceptionnel”, a confié un membre de l’équipe Ducati à Motorsport.com. Avec un œil sur le passé, il a ajouté : “En seulement deux courses, il nous a plus remerciés pour notre travail que le précédent pilote en deux ans.”

Marc Márquez et Pecco Bagnaia
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Dall’Igna a joué un rôle essentiel dans la signature de Márquez, avec la volonté de mettre en place la plus forte équipe de l’Histoire du MotoGP, sans craindre de faire cohabiter deux pilotes de pointe. “C’est à nous de prouver à quel point nous sommes bons”, a-t-il l’habitude de répéter. Mais les membres de Ducati continuent à dresser les louanges de Bagnaia. “Pecco est un vrai gentleman. Dès qu’il a appris l’arrivée de Marc, il l’a acceptée sans se plaindre”, a confié un membre de l’équipe.
Bagnaia a néanmoins été incapable de répondre à la domination de Márquez pour le moment. Le double champion gère cette passe difficile avec un calme et une dignité apparents, fidèle à sa réputation de pilote fair-play. Mais combien de temps gardera-t-il son calme si l’écart continue à croître ?
La semaine prochaine, le MotoGP se produira à Austin, l’un des circuits sur lesquels Márquez est le plus fort, avec sept victoires en catégorie reine. Un nouveau doublé lui permettrait d’arriver au Qatar, la quatrième mange du championnat, avec une avance d’au moins 39 points sur Bagnaia. Un vrai test de sa capacité à rebondir.
Dans cet article
Oriol Puigdemont
Formule 1
MotoGP
Lewis Hamilton
Marc Márquez
Pecco Bagnaia
Charles Leclerc
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