Nom de l’auteur/autrice :Ruben Carballo Rosa

Moto GP

Que disent les chiffres sur les meilleurs performeurs du vendredi ?

Le découpage des week-ends MotoGP a rendu la journée du vendredi bien plus frénétique qu’elle ne l’était par le passé, car elle est aujourd’hui déterminante à bien des égards pour la suite du Grand Prix. Après une séance d’essais libres de 45 minutes en matinée, les pilotes ont une séance d’une heure l’après-midi pour tenter de décrocher l’une des dix premières places offertes d’office aux plus rapides pour la Q2 qui a lieu le lendemain.
Celle-ci constitue la phase finale des qualifications, et y participer est donc synonyme d’un départ depuis l’une des quatre premières lignes de la grille pour les deux courses du week-end. En cas d’échec à s’y qualifier directement, les pilotes ont une dernière chance avec la Q1, où deux tickets de repêchage sont en jeu, mais avec une bonne dizaine de participants, l’exercice est risqué.
Si l’on peut aisément dresser le bilan de la saison écoulée en observant le nombre de pole positions, de podiums ou de victoires, nous avons choisi d’analyser les performances réalisées lors de cette journée charnière du vendredi. Car avec ce format qui fait de la séance dite “Essais” une sorte de pré-qualifications, imposant d’être d’emblée au point, certains s’en sortent indéniablement mieux que d’autres.
En regardant les données, la première chose qui frappe est qu’aucun pilote n’a réussi à passer directement en Q2 tout au long de la saison. Même les plus efficaces dans cet exercice ont dû se résoudre à participer à la Q1 une fois, en l’occurrence Marc Márquez (en Indonésie, juste après son sacre), Álex Márquez (au Japon) et Pedro Acosta (en Grande-Bretagne).

Pedro Acosta n’a pas démérité le vendredi face aux frères Márquez.
Photo de: Jose Jordan / AFP via Getty Images

Si ces trois pilotes se sont révélés être les plus efficaces le vendredi, leurs performances de début de week-end ne se reflètent pas à l’identique dans celles des qualifications, puis des courses. En effet, les frères Márquez occupent bien les deux premières places du BMW M Award, qui se base sur les positions sur la grille de départ, ainsi qu’au championnat, qui prend bien sûr en compte leurs résultats en course. En revanche, Acosta n’est que sixième du BMW M Award, devancé par Quartararo, Bagnaia et Bezzecchi, et quatrième du championnat derrière Bezzecchi.
Si l’on reprend les performances du vendredi, on constate qu’après les frères Márquez et Acosta, l’homme le plus efficace cette saison a été Fabio Quartararo, avec 16 qualifications directes pour la Q2 sur 22 possibles. Il domine largement les statistiques chez Yamaha. De même, Marco Bezzecchi est le leader incontesté chez Aprilia, avec 15 qualifications directes en Q2. La hiérarchie est moins tranchée chez Honda, où Joan Mir et Johann Zarco ont tous deux obtenu 13 fois leur ticket d’accès à la Q2 dès le vendredi.
Performances lors des Essais en 2025

Au-delà des pilotes ayant réalisé les meilleures performances sur cette journée spécifique, il est intéressant d’observer ceux qui se trouvent en bas de tableau. On ne peut que constater à quel point la saison de Miguel Oliveira et de Somkiat Chantra a été difficile, eux qui n’ont jamais échappé à la Q1. Oliveira ne s’en est d’ailleurs extrait qu’une fois, en Indonésie.
Enfin, le cas de Pol Espargaró mérite particulièrement d’être souligné, lui qui a remplacé Maverick Viñales lors de cinq Grands Prix cette année. Malgré le peu de courses qu’il a disputées depuis son retrait de la compétition il y a deux ans, l’Espagnol a réussi à obtenir quatre fois sur cinq son accès direct à la Q2, avec Brno pour unique exception. En si peu de participations, il a même fait mieux que certains titulaires comme Enea Bastianini, qui se trouvait de l’autre côté du stand Tech3 et qui a particulièrement souffert en début de week-end.
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Álex Márquez prépare le terrain de 2026 pour les ingénieurs Ducati

Álex Márquez a fait un bond dans la hiérarchie MotoGP mardi, en passant de la Ducati GP24 qu’il pilotait cette saison à un test d’évaluation de ce que sera la GP26 la saison prochaine. Celle-ci cohabitait dans son stand avec une GP25, soit la moto titrée avec Marc Márquez cette année et également pilotée par Pecco Bagnaia et Fabio Di Giannantonio.
Fraîchement primé en tant que vice-champion du monde, Álex Márquez intègre le cercle fermé des pilotes disposant du matériel d’usine produit à Borgo Panigale. Sa parole était très attendue, tant du fait de l’absence du champion pour ce test que des difficultés de fond qui concentraient au moins en partie l’attention de Bagnaia.
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Le pilote Gresini avait pris un peu d’avance en recevant pendant le GP de Valence le pack aéro adopté par le #93 dans le courant de la saison. Puis il a été convié à une réunion technique avec la direction de Ducati lundi soir, avant d’entrer mardi dans le vif du sujet.
Et cette première journée de piste sous ses nouvelles fonctions s’est plutôt bien passée à en juger par sa position au classement, un troisième temps faisant de lui le mieux classé de la marque, mais aussi et surtout par les commentaires qu’il a exprimés à sa descente de la moto.
Mission accomplie dans la récolte de données
Pour le moment, Álex Márquez juge sa moto habituelle et cette nouvelle version “très, très similaires”, mais ce n’est pas ce qui lui importe. “Je me suis senti bien avec cette moto différente”, a-t-il expliqué. “Je ne veux pas lui donner de nom. Que ce soit une GP25, une GP26 ou autre, peu importe, elle est simplement différente. Je me suis senti bien, et c’est ce qu’il y a de positif.”
En quoi cette moto est-elle différente ? “La seule chose que vous avez vue de l’extérieur, c’est le carénage”, a fait remarquer Álex Márquez à l’attention des journalistes, “la partie latérale, qui est très évidente. Mais on a essayé différentes solutions et directions, afin de déterminer vers où aller. Et ça a été assez positif.”
“C’était positif pour certaines parties, négatif pour d’autres, donc il s’agit juste d’essayer de trouver l’équilibre”, a ajouté l’Espagnol. “On a essayé différentes choses, c’était important. On a eu moins de temps de piste qu’espéré, on a essayé moins de choses que prévu, mais les choses prioritaires, on les a testées.”
“Il ne s’agissait pas juste d’une solution, c’étaient différentes idées afin de trouver différentes directions dans lesquelles travailler. On a bien testé toutes les pièces, j’ai été sûr de moi dans mes commentaires et j’ai aussi tout mené à la limite afin de fournir des données à Ducati et aux ingénieurs, de bonnes données à analyser.”
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Le MotoGP serre la vis sur les zigzags et les fins de séance

Les instances MotoGP ont réuni ce jeudi les pilotes des trois catégories du championnat à Sepang, où se tient cette semaine le 19e des 22 Grands Prix de la saison. L’objet de la réunion était de clarifier certains points du règlement, en expliquant quelques modifications mais aussi en rappelant certaines mesures sur lesquelles il a été jugé bon d’insister.
Le premier des points évoqués va avoir une incidence sur le déroulement des essais, et ce dès ce week-end. À compter de ce GP de Malaisie, en effet, les pilotes ont interdiction de reprendre la piste dans la dernière partie des essais et des deux séances de qualifications s’ils sont victimes d’une chute dans les trois dernières minutes précédant le drapeau à damier.
Cette mesure vise à réduire l’apparition des drapeaux jaunes dans les moments clés des séances, lorsque les pilotes cherchent à réaliser leur meilleur temps, et ce alors que tout chrono est annulé lorsqu’un pilote croise un drapeau jaune, avec une incidence potentiellement majeure sur une place en grille dans certains cas.
Les pilotes qui tomberont et chercheront à redémarrer leur moto devront désormais le faire dans la voie de dégagement, et non à proximité de la piste, afin de renforcer la sécurité.
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D’autre part, les organisateurs ont rappelé aux pilotes que les sanctions infligées lors du dernier Grand Prix de la saison, celui de Valence qui aura lieu du 14 au 16 novembre, ne seront pas effacées si elles ne peuvent être appliquées immédiatement. Elles seront en effet reportées à la saison prochaine, avec une obligation de s’en acquitter au premier Grand Prix.
Interdiction de zigzaguer pour faire chauffer les pneus
Par ailleurs, deux nouvelles règles ont été ajoutées au sujet du comportement à avoir en piste et dans la pitlane. D’une part, il est demandé aux pilotes d’indiquer d’un mouvement de la jambe leur intention d’entrer dans la voie des stands lorsqu’ils sont en piste, comme le ferait un cycliste pour signaler aux automobilistes qu’il va tourner.
D’autre part, les pilotes ont été rappelés à l’ordre quant à leur manière de faire chauffer leurs pneus. Il leur est en effet demandé de ne plus zigzaguer dans la pitlane avant de prendre la piste. C’est pourtant une pratique courante, à tel point que plusieurs d’entre eux ont réagi défavorablement à cette nouvelle aujourd’hui. Pedro Acosta estime que cette mesure n’est pas vraiment nécessaire : “Je ne vois pas vraiment l’intérêt. On est tous adultes, on sait ce qu’on fait.”

Pedro Acosta n’est pas du tout convaincu.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Raúl Fernández voit quant à lui une vraie justification au fait de faire monter les pneus en température de cette manière avant de se lancer sur certaines pistes : “Si vous arrivez à Phillip Island [où il fait froid, ndlr], les pneus ont une couche brillante. Cette couche brillante est un peu plus difficile [à enlever].” Et Pol Espargaró d’ajouter : “Pour chauffer les pneus, on ne peut pas faire comme avec une moto de route, il faut vraiment faire des S et mettre beaucoup de force dans les pneus, sinon ils ne chauffent pas.”
“Ridicule”, juge Quartararo
Zigzaguer pour faire chauffer ses pneus est même une véritable routine chez certains pilotes, comme Fabio Quartararo. “Ils ont le sentiment que ça n’est pas sûr”, a réagi le Français, plutôt perplexe. “Ça fait 15 ans que je fais ça et il ne s’est jamais vraiment rien passé. Peut-être qu’il y a une raison. Mais le problème, c’est que j’ai fait ça pendant 15 ans, donc je vais peut-être encore le faire parfois, juste par habitude.”
“Je trouve ça un peu ridicule”, a ajouté Quartararo au micro de DAZN, diffuseur espagnol du MotoGP. Et le pilote Yamaha de préciser également : “Il y a plusieurs choses qui changent et avec lesquelles je ne suis pas vraiment d’accord, mais ce n’est pas un souci pour moi.”
Mercredi, dans une interview accordée à Motorsport.com, il expliquait aussi être défavorable à de premières mesures prises par Liberty Media et qui, selon lui, manquent de bon sens par rapport aux pilotes.
Avec Vincent Lalanne-Sicaud
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Ce curieux point commun entre certains vainqueurs du MotoGP actuel

La saison MotoGP 2025 a d’ores et déjà l’assurance de rester dans les mémoires. Il reste encore quatre Grands Prix à disputer et, malgré une domination incontestable de Marc Márquez, on a déjà pu applaudir six vainqueurs différents, dont Johann Zarco auteur d’un succès historique au GP de France et deux nouveaux venus au palmarès que sont Álex Márquez et Fermín Aldeguer.
Tous deux ont pour point commun de porter les couleurs de l’équipe Gresini. Álex Márquez avait déjà gagné dans le format sprint, mais c’est cette année qu’il a ouvert son compteur officiel pour des statistiques qui ne prennent toujours en compte que les victoires en Grand Prix. Son coéquipier, quant à lui, a émergé dès son année de rookie, s’imposant comme la référence en Indonésie alors que ses collègues du clan Ducati apparaissaient plus en difficulté que d’habitude, pour finalement l’emporter et devenir le deuxième plus jeune vainqueur de tous les temps dans la catégorie reine.
Aldeguer est le 17e des 22 pilotes titulaires de cette saison à connaître le succès en MotoGP. Parmi les cinq pilotes qui attendent encore leur première victoire, on trouve Pedro Acosta, à qui l’on promettait pourtant de grimper à une vitesse record sur la plus haute marche du podium lorsqu’il a intégré la catégorie l’an dernier. L’Espagnol se dit aujourd’hui patient, et il réalise une saison en progrès ayant obtenu deux deuxièmes places depuis cet été.
Les deux autres rookies de cette saison attendent eux aussi le succès. Ai Ogura s’est montré dans le top 5 dès son premier Grand Prix, mais sans grimper plus haut depuis, tandis que Somkiat Chantra n’a pas fait mieux que 13e jusqu’ici et sait déjà qu’il s’en ira dans un mois. Enfin, Luca Marini et Raúl Fernández manquent également dans le groupe des vainqueurs. Arrivé il y a cinq ans, l’Italien compte à ce jour deux podiums, tandis que Fernández n’a au mieux figuré qu’au cinquième rang depuis son accession à la catégorie, il y a quatre ans.
Les victoires des pilotes MotoGP 2025

Une équipe synonyme de succès
Dix-sept pilotes sur 22 qui ont déjà inscrit leur nom au palmarès du MotoGP, cela reste un taux plus qu’honorable. Et si l’on entre un peu plus en détail dans ces chiffres, on remarque qu’une équipe y tient une place à part… On trouve en effet dans le peloton MotoGP cinq pilotes ayant gagné au moins une fois dans la catégorie avec l’équipe Gresini ! C’est mieux que l’équipe d’usine Ducati, qui a déjà mené à la victoire Pecco Bagnaia, Marc Márquez, Enea Bastianini et Jack Miller, et bien mieux que toutes les autres formations.
Équipe parmi les plus expérimentées du plateau, Gresini Racing s’est imposée comme une valeur sûre en s’alliant à Ducati en 2022, année de tous les changements puisqu’après la mort de son fondateur Fausto Gresini, elle a repris son statut d’équipe indépendante en se séparant d’Aprilia.
“Quand on voit leur parcours avec Ducati, ils ont fait un boulot incroyable chaque année, ils ont décroché des victoires tous les ans”, faisait récemment remarquer Álex Márquez. “La première année avec Enea, la deuxième avec moi et Diggia, le fait qu’ils ait gagné des courses avec Marc et moi [Aldeguer a ensuite gagné quelques jours plus tard, ndlr]… C’est incroyable ce que peut réaliser une petite équipe. Souvent, dans le paddock, je crois que Gresini ne reçoit pas le respect [mérité]. C’est une équipe formidable.”
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Sous la direction de Nadia Padovani, Gresini a en effet gagné chaque année, avec des pilotes émergents comme avec Marc Márquez, passé par ce stand l’an dernier pour se relancer. En 2022, c’est Enea Bastianini qui a porté haut les couleurs de son équipe de cœur, en gagnant au Qatar, puis au Texas, en France et en Aragón. La saison suivante, Fabio Di Giannantonio a décroché une victoire surprise en fin de championnat, au Qatar. En 2024, Marc Márquez a fêté la victoire en Aragón, à Saint-Marin et en Australie. Cette année, Gresini en est déjà à trois succès avec ceux d’Álex Márquez (Espagne et Catalogne) et de Fermín Aldeguer (Indonésie).
Un ingénieur providentiel
Un autre point commun entre plusieurs pilotes a de quoi surprendre : ils sont quatre en effet à avoir connu la victoire en MotoGP avec le même chef mécanicien !

Frankie Carchedi a accompagné Marc Márquez à la victoire avec Gresini Racing.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Frankie Carchedi a d’abord été l’ingénieur de Joan Mir, à ses côtés lorsque le pilote espagnol a remporté le titre 2020 avec Suzuki, avec une victoire au passage. Le départ du constructeur japonais a séparé les deux hommes et Carchedi a trouvé refuge dans l’équipe Gresini.
Depuis, l’ingénieur italo-britannique a accompagné des pilotes différents chaque année, et tous ont sabré le champagne. Il y eut d’abord Fabio Di Giannantonio, qu’il a rejoint en 2023 alors que l’Italien cherchait à améliorer le travail dans son stand.
Puis, en 2024, Carchedi a été choisi pour accompagner l’arrivée de Marc Márquez dans le groupe Ducati, avec le succès que l’on connaît. Resté chez Gresini cette année, il a cette fois été chargé de faire débuter le jeune Fermín Aldeguer, et tous deux viennent de fêter une première victoire en commun.

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