Nom de l’auteur/autrice :German Garcia Casanova

Moto GP

Acosta fataliste, Viñales motivé : états d’esprit variables chez KTM

On a le sentiment que Pedro Acosta se trouve à la croisée des chemins. D’un côté, sa déception transparaît de manière évidente, mais de l’autre, il a décidé d’attendre encore un peu, au moins jusqu’au test de lundi, pour durcir davantage son discours envers KTM, avec qui il est sous contrat jusqu’en 2026.
Lorsqu’il a renouvelé son accord, les dirigeants du constructeur lui avaient promis de lui donner les moyens de se battre pour le titre. Au vu du manque de puissance de la RC16 et de ses performances actuelles, il est évident que cela n’a pas été le cas et que ça ne se produira sans doute pas à court ou moyen terme.
Cette perspective de jouer le championnat est d’autant plus incertaine dans le contexte général du projet MotoGP. Certes, Bajaj a injecté des capitaux ayant permis de maintenir l’entreprise à flot, mais il reste à clarifier quels seront ses plans futurs pour ce programme qui absorbe 70% du budget dédié à la course et dont les chances de succès sont beaucoup plus limitées que le tout-terrain.
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Lorsqu’il a franchi l’arrivée du GP de Grande-Bretagne en sixième position, il y a deux semaines, Acosta a tenu un discours extrêmement dur, affirmant ne plus avoir de patience et ne pas accepter cette situation. Son discours ressemblait à un ultimatum, pourtant à son arrivée en Aragón, sa dureté s’est transformée en résignation.
“Si on réussit une course comme la précédente et qu’on se bat pour le top 5, je serai content. On a maintenant la moto pour cela. Moi, pour être content, j’ai besoin d’être proche du podium”, a expliqué l’Espagnol. “Silverstone a été la meilleure course que j’ai faite en MotoGP, et ça m’a valu de terminer sixième. C’est ce qui m’énerve.”
“Mais je suis sûr que ça va aller mieux, parce que ça fait longtemps que les courses me réussissent très bien”, a-t-il ajouté, en faisant référence aux deux titres qu’il a remportés en Moto3 et Moto2 lors de ses trois premières années dans le championnat du monde.

Pedro Acosta est le seul à avoir décrit la visite chez KTM comme pratiquement inutile.
Photo de: KTM Images

Et Acosta se voit d’ailleurs gagner en maturité, assurant qu’il ne ménage pas ses efforts. “Personne ne peut me dire que je ne travaille pas dur à la maison, car je pars à 7h et je rentre à 22h. Si j’avais travaillé autant en Moto3 et en Moto2, ces années-là auraient été beaucoup plus faciles pour moi. J’aurais aimé que le Pedro d’il y a deux ans ait travaillé autant que celui d’aujourd’hui.” 
De toute évidence, cependant, ses efforts personnels ne suffisent pas et il attend que son employeur en fasse au moins autant. Ses appels du pied en ce sens sont suffisamment clairs et la balle est indéniablement dans le camp de KTM.
À l’instar des autres pilotes de la marque, Pedro Acosta a fait un passage au siège autrichien du constructeur entre les courses de Silverstone et d’Aragón. Il n’a cependant pas grand-chose à en dire : “Je suis juste allé résoudre un petit souci avec la selle, c’est tout”. Et s’il croise les doigts pour le test collectif de lundi, c’est toujours avec une certaine résignation : “J’attends tout de ces essais. Mais il faut accepter la situation et aller de l’avant avec ce que j’ai.”
Viñales veut encourager et motiver l’usine
L’état d’esprit de Pedro Acosta contraste fortement avec celui de Maverick Viñales. Engagé par Tech3, celui-ci occupe le 11e rang du championnat, deux places derrière le jeune “requin de Mazarrón” sur qui il a perdu 19 points avec sa pénalité à Losail. Au Qatar, il avait joué la gagne, ce qu’aucun autre pilote KTM n’est parvenu à réaliser cette saison.
Et c’est avec un discours de leader que Viñales aborde le GP d’Aragón après une visite en Autriche qu’il dit avoir employée à motiver les troupes. La sérénité et l’optimisme transparaissent dans ses propos, l’ancien pilote Suzuki, Yamaha et Aprilia prônant “la patience, le calme, le travail et la constance”, à l’opposé d’un Acosta mi-fataliste, mi-bouillonnant.
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Le récit qu’il fait de la visite à Mattighofen n’a rien à avoir avec celui de son jeune compatriote, Viñales soulignant l’importance de ce déplacement comme signe de son engagement, qu’il espère réciproque. “On est allés travailler et encourager, essayer de motiver les gens à continuer à travailler”, a résumé le pilote Tech3.
Pour lui, le témoignage de chacun des quatre pilotes de la marque n’est que le reflet de son état d’esprit, or celui-ci découle des attentes nourries et de la patience de chacun. “Chaque pilote vit différemment l’expérience avec KTM, et se trouve à un moment différent de sa carrière. Je le constate également avec Enea Bastianini et Brad Binder”, a-t-il fait remarquer, son coéquipier chez Tech3 étant en effet très abattu et le Sud-Africain également touché par les problèmes, sans solution apparente, malgré son expérience de la KTM.
“J’aborde les choses différemment, et je le fais à partir de mon expérience passée, où la patience et le calme, le travail et la constance ont porté leurs fruits pour moi. Je sais parfaitement que c’est la recette à appliquer en ce moment”, a décrit Viñales.

Maverick Viñales exprime sa confiance à l’égard de KTM.
Photo de: Tech3 Racing

“Pour y arriver, il faut aussi que les gens travaillent à 100%, tant à la maison que sur le circuit. Ça m’a fait du bien d’aller là-bas pour les encourager et prendre soin d’eux. Pour qu’ils continuent à se battre. Il y a des courses où on aurait pu monter sur le podium, il ne manque que peu de choses, un dixième.”
“Ce qui me rassure, c’est que l’usine ne se repose pas, elle travaille à plein temps”, a ajouté Maverick Viñales, en annonçant avoir des éléments aérodynamiques à tester lundi.
Une visite à l’usine pour reprendre confiance
Alors qu’il semble se transformer en meneur de troupes, Viñales pourrait bien insuffler son état d’esprit positif aux deux autres pilotes de la marque. Force est de constater qu’en dépit de leurs difficultés, Enea Bastianini et Brad Binder sont arrivée à Alcañiz en affichant leur foi dans l’avenir à moyen terme.
Bastianini a pourtant multiplié les propos alarmants depuis le début de la saison, lui qui apparaît perdu d’un week-end à l’autre face à une adaptation à la RC16 qui prend plus de temps que ce qu’il avait prévu. Cependant, l’Italien dit avoir désormais compris qu’il lui faut attendre des changements sur sa moto pour pouvoir être plus rapide.
Il a jugé sa visite en Autriche “bonne”, expliquant : “Il y a eu des signaux positifs qui me font croire dans le projet”. Il semble aujourd’hui confiant de recevoir de l’aide. “Il me faut clairement une selle différente qui m’aidera à être plus rapide alors j’espère qu’elle arrivera dans les meilleurs délais possibles”, a-t-il souligné, ajoutant : “L’usine continue à pousser pour me donner la possibilité de me battre pour de bonnes positions, parce que pour le moment je suis lent. L’usine me soutient pour être plus rapide.”
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Binder, qui court pour KTM en MotoGP depuis 2020, s’est lui aussi dit boosté par sa visite à Mattighofen. “Je crois qu’on est tous allés en Autriche et c’était vraiment bien de s’y rendre”, s’est-il félicité. “On a travaillé pour l’année prochaine – enfin, pour l’avenir, je ne sais pas pour quand. J’ai travaillé sur certaines choses qui arriveront à l’avenir et c’était vraiment super, parce qu’on a eu l’opportunité de voir tout ce qui se passe en coulisses et tous les projets qui sont en cours.”
“Après ce voyage, c’est super clair pour moi, ça n’est qu’une question de temps avant qu’on revienne là où l’on doit être”, a ajouté le Sud-Africain. “Je sais qu’ils travaillent aussi dur qu’ils le peuvent, mais quand on voit tout ça, avec le calendrier et les différents éléments et toutes les idées derrière ça, ça prend son sens.”
Et Binder de souligner une période “excitante” tout en avouant ne pas attendre de tournant sous peu. “Il n’y a pas de résolution rapide aujourd’hui en MotoGP, ce sont beaucoup de petits détails qui mènent à un gros pas en avant. Et il y a clairement beaucoup de ces petits détails là-bas.”
S’il est évident que de mauvaises performances dès ce week-end relanceraient immédiatement la spirale négative pour les uns et les autres, il n’y a à ce jour, avant le début des essais au MotorLand, qu’un seul des quatre pilotes qui ne tienne pas de discours positif. Pedro Acosta, la pépite que KTM s’était choisi pour son avenir, ne s’est visiblement pas laissé convaincre par l’optimisme que le constructeur a voulu insuffler en organisant ce déplacement à son usine.

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Germán Garcia Casanova

MotoGP

Maverick Viñales

Brad Binder

Enea Bastianini

Pedro Acosta

Tech 3

Red Bull KTM Factory Racing

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Moto GP

Honda ne remplacera pas Luca Marini au GP d’Aragón

Selon les informations de Motorsport.com, Honda ne prévoit pas de faire appel à l’un de ses trois pilotes d’essais pour le Grand Prix d’Aragón, le week-end prochain. L’équipe d’usine du HRC n’alignera donc que Joan Mir, sans remplacement pour Luca Marini.
Le pilote italien s’est gravement blessé en milieu de semaine dernière lors d’un essai organisé à Suzuka, destiné à évaluer sa capacité à représenter la marque en endurance aux 8 Heures de Suzuka. Aujourd’hui, il figure parmi les blessés sur la liste officielle des participants à la huitième manche du championnat, au même titre que Jorge Martín, accidenté il y a un mois et demi au Qatar.
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Luca Marini souffre d’une luxation de la hanche gauche, de lésions ligamentaires au genou gauche, de fractures au sternum et à la clavicule gauche et d’un pneumothorax du côté droit. Honda aurait officiellement jusqu’à mercredi pour nommer un remplaçant, mais le règlement ne l’y oblige pas, puisque moins de neuf jours se sont écoulés depuis que l’Italien s’est blessé.
Honda n’alignera donc que trois pilotes au total : Joan Mir dans l’équipe d’usine, ainsi que Johann Zarco et le rookie Somkiat Chantra dans le team satellite LCR. La marque a récemment fait courir deux de ses pilotes essayeurs en tant que wild-card : Aleix Espargaró, à Jerez et Silverstone, et Takaaki Nakagami, au Mans. Stefan Bradl, quant à lui, n’a plus pris part à un Grand Prix depuis la dernière manche 2024.
À noter qu’il n’est pas prévu non plus que l’équipe d’essais du HRC participe au test post-course de lundi, deuxième des trois journées de ce type prévues au calendrier cette saison.
Yamaha inscrit Fernández comme wild-card
Jorge Martín, qui ne devrait pas reprendre la compétition avant le mois de juillet au plus tôt, sera à nouveau remplacé au GP d’Aragón par Lorenzo Savadori, pilote d’essais Aprilia. Celui-ci a pour le moment été engagé sur pratiquement tous les Grands Prix, à la seule exception de celui du Qatar qui avait marqué le retour en course du champion du monde, mais aussi sa plus grave blessure en ce début de championnat.
On attend également des nouvelles d’Ai Ogura, le pilote du team Trackhouse Racing, qui s’est fracturé le haut du tibia à Silverstone et a été opéré la semaine dernière. Bien que la direction d’Aprilia se soit montrée peu optimiste quant aux chances de le revoir si vite en piste, le Japonais doit passer des examens mardi pour évaluer sa récupération après l’intervention. S’il devait se présenter au MotorLand, il aurait de toute façon besoin d’être déclaré apte jeudi lors du contrôle médical obligatoire.
La liste des engagés au Grand Prix révèle enfin qu’Augusto Fernández sera présent à Alcañiz. L’Espagnol va disputer un nouveau Grand Prix, cette fois en tant que wild-card pour Yamaha après avoir remplacé Miguel Oliveira, blessé, aux GP des Amériques, du Qatar et d’Espagne.
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Germán Garcia Casanova

MotoGP

Luca Marini

Honda HRC

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Espargaró : “Martín sait très bien pourquoi il a pris cette décision”

Il est de notoriété commune que Jorge Martín a signé chez Aprilia l’année dernière sur les conseils appuyés de son ami Aleix Espargaró. Mais la situation s’est fortement détériorée depuis, au point que le champion du monde en titre veuille quitter la marque alors qu’il n’a même pas encore vraiment commencé son aventure avec elle.
Blessé à deux reprises pendant la pré-saison, Martín n’a pratiquement pas effectué d’essais cet hiver et il n’a ensuite disputé qu’un seul Grand Prix avec la RS-GP. Celui-ci s’était terminé par une nouvelle chute, dans laquelle il a été plus gravement blessé encore, l’éloignant des pistes sans doute pour plusieurs mois.
En marge du GP de France, sixième manche de la saison, il a fait part à la direction d’Aprilia de sa volonté de se libérer de son engagement en faisant jouer une clause contractuelle. Pour le moment, le constructeur a mis en avant la validité du contrat et alerté les autres marques sur la correction à avoir en ne cherchant pas à recruter Martín.
Aleix Espargaró, qui était le “capitaine” d’Aprilia jusqu’à sa décision l’an dernier de se retirer de la compétition, s’est dit heureux de voir la marque renouer avec la victoire dimanche, à Silverstone. Une victoire remportée par Marco Bezzecchi et que Massimo Rivola a souhaité transformer en “message” à l’attention de Jorge Martín. Le contexte a donc naturellement mené à évoquer la situation du champion.
“Je suis très content, je suis vraiment heureux pour Aprilia”, a déclaré Espargaró, lui-même vainqueur à Silverstone avec Aprilia il y a deux ans. “Il n’y a pas si longtemps, ils souffraient, Marco aussi, et avec la blessure de Jorge… Je suis vraiment content. Ce circuit leur convient bien, cette moto est impressionnante à piloter ici et Marco a fait une course exceptionnelle.”
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“[Samedi] j’avais félicité Bezzecchi et il m’avait dit : ‘Cette moto est incroyable à piloter ici, elle est super fun, super rapide !’ Aujourd’hui, il a eu sa chance. La course aurait dû revenir à Fabio [Quartararo] mais ça fait partie de la course, alors je suis vraiment très heureux pour Aprilia.”
En tant qu’ami proche de Jorge Martín, certains pensent qu’Aleix Espargaró lui aurait conseillé de partir chez Honda − ce qu’il dément formellement, surtout après cette victoire d’Aprilia, qui semble affaiblir les arguments du champion en titre pour quitter l’équipe de Noale.
“Oui, mais on le savait déjà. Personne parmi ceux qui s’y connaissent en moto dans le paddock ne pense que l’Aprilia est une mauvaise moto. Tout le monde sait que c’est une moto très compétitive”, a-t-il lâché. “Et si vous mettez un champion du monde sur cette moto, il fera des résultats. C’est évident. C’est comme ceux qui doutaient que Marc Márquez allait gagner avec la meilleure moto du monde, c’était couru d’avance. C’est dommage de ne pas voir Jorge avec cette moto ici, en ce moment même.”

Jorge Martín n’a disputé qu’un Grand Prix avec Aprilia.
Photo de: Mirco Lazzari GP – Getty Images

Entre Aprilia et Martín, la situation semble aujourd’hui bloquée, surtout après les propos de Massimo Rivola qui laissent penser qu’un accord sera difficile à trouver. “Jorge sait déjà qu’avec cette moto, il peut être rapide”, a réagi Espargaró. “Cette année, j’ai revu beaucoup de courses de l’an dernier avec lui, quand je préparais mes wild-cards de Jerez et de Silverstone… Et il me disait : ‘Wow, c’est fou comme tu roulais bien ici, comme cette moto marchait bien !’. Évidemment qu’il serait bon, parce que la moto est très compétitive et que Jorge est très bon. Là-dessus, il n’y a pas de doute : Jorge et Aprilia iraient vite.”
Ces propos amènent naturellement à se demander ce qui a réellement motivé la rupture entre Martín et le constructeur italien. “Je ne vais évidemment pas vous le dire”, a souligné Espargaró. “Vous ne pourrez pas comprendre tant que Jorge n’aura pas donné sa version. Et à partir de là, chacun devra faire son propre travail, faire preuve d’empathie, se mettre à sa place, à la place d’Aprilia, et en tirer ses conclusions.”
“Jorge sait très bien pourquoi il a pris cette décision, il a beaucoup souffert à l’hôpital, et à partir de là chacun jugera comme il l’entend. Mais tant que vous n’aurez pas entendu sa version, il est difficile de juger.”
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Germán Garcia Casanova

MotoGP

Aleix Espargaró

Jorge Martín

Aprilia Racing Team

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Moto GP

Viñales surprend : il aurait aimé que Yamaha le pousse à honorer son contrat

Depuis deux semaines, on ne parle que de ça : Jorge Martín voudrait se libérer de son contrat avec Aprilia, alors que celui-ci court sur deux ans et qu’il n’a pour le moment disputé qu’un seul Grand Prix avec la marque italienne. Aux retrouvailles des acteurs du MotoGP à Silverstone, jeudi, le sujet était sur toutes les lèvres et plusieurs pilotes se sont exprimés sur la question.
“Ce ne sont pas mes affaires”, a d’abord répondu Maverick Viñales, aujourd’hui pilote Tech3 et KTM après avoir passé trois ans et demi chez Aprilia. “Je ne sais pas non plus ce qu’en pensent Jorge ou Aprilia, c’est difficile à analyser de l’extérieur.”
Mais la position singulière de Viñales ne s’arrête pas au fait qu’il courait dans cette équipe jusqu’en novembre dernier. Il a aussi été au centre de l’une des ruptures de contrat les plus médiatiques de ces dernières années, et certainement la plus houleuse.
Il avait prolongé son contrat avec Yamaha pour deux ans, un accord portant sur les saisons 2021 et 2022 et annoncé de façon très précoce, avant le début du championnat 2020. Mais la relation s’est tellement tendue qu’une rupture anticipée a été annoncée en juin 2021, pour la fin de saison. Puis, la situation s’étant encore nettement dégradée, la séparation a été officialisée avec effet immédiat deux mois plus tard, au beau milieu du championnat.
“Quand j’ai rompu avec Yamaha, j’ai arrêté de piloter pour eux. Je n’étais plus obligé d’être là, sachant que je n’allais pas continuer”, explique Viñales. “Le plus compliqué dans tout ça, c’est de rester concentré et de donner 100% sur la moto, c’est pour ça qu’on est payé au final.”
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Cependant, Viñales a réussi à rompre le contrat avec Yamaha, en renonçant à “beaucoup” d’argent, point sur lequel il insiste, alors qu’Aprilia ne veut pas laisser partir Martín et entend le pousser à respecter son contrat jusqu’au bout. Et cela fait réagir le pilote de Roses d’une manière plutôt inattendue.
“J’aurais aimé que Yamaha fasse la même chose avec moi qu’Aprilia avec Martín : ‘Va jusqu’au bout, gamin'”, lance-t-il comme un coup de poing. “J’aurais appris beaucoup de choses. Si je pouvais revenir en arrière, et avec les expériences que j’ai vécues a posteriori, je suis sûr que j’aurais agi différemment.”
“Il faut respecter toutes les parties impliquées et toujours être honnête sur tout. On a la chance de pouvoir pratiquer ce sport et on doit donner le maximum pour l’équipe dans laquelle on est.”
L’année s’annonce longue pour Martín
Maverick Viñales soulève par ailleurs un point intéressant en expliquant qu’une fois qu’il a définitivement rompu ses liens avec Yamaha, en août 2021, il n’est jamais remonté sur la moto. Avec son expérience, il ne peut qu’imaginer à quel point la situation s’annonce à présent intenable pour Jorge Martín et son équipe.
“La première chose qu’il faudrait savoir, c’est si Jorge a vraiment dit qu’il ne voulait pas courir avec Aprilia l’année prochaine. C’est important à savoir”, souligne le pilote espagnol.
“Une situation comme celle-là, c’est toujours difficile, surtout quand on est dans les premières courses de l’année. La cohabitation va désormais être difficile”, ajoute-t-il. “Quand il n’y a pas d’harmonie, c’est difficile, et dans une situation comme celle-ci, une année ça paraît très long. Très long.”
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Germán Garcia Casanova

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Maverick Viñales

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Moto GP

Acosta : “Même les meilleurs mariages se brisent”

Avant de replonger dans le grand bain de la compétition, le grand sujet de discussion qui animait le paddock MotoGP jeudi était bien entendu l’affaire Martín-Aprilia. Aleix Espargaró, qui partage le même manager que le champion du monde en titre, a longuement exprimé son point de vue sur la question, glissant notamment qu’il souhaiterait voir son ami triompher avec Aprilia bien qu’il comprenne le bouleversement émotionnel que ses blessures aient pu provoquer.
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Pedro Acosta est lui aussi managé par Albert Valera, et contrairement à Espargaró qui est aujourd’hui retiré de la compétition, sa situation personnelle figure autant que celle de Martín au rang des sujets chauds du moment. Déçu par le niveau de KTM, le pilote de Murcie est au cœur des spéculations quant à son avenir, la rumeur le disant prêt à un départ prématuré vers la Ducati du team VR46 alors qu’il est sous contrat jusqu’en 2026.
Questionné sur Jorge Martín jeudi, Pedro Acosta s’est refusé à prendre position, conscient que tout ce qu’il pourrait dire suggèrerait de supposées implications personnelles. “Tant que lui et Albert n’auront pas parlé, personne ne connaîtra la vérité”, a-t-il déclaré. “Ce sont leurs décisions et leurs problèmes. Je n’ai rien à voir avec ça. Je ne suis pas très au courant.”
“En ce moment, je gère mes propres problèmes internes. J’ai encore un an de contrat avec KTM. Depuis le GP du Qatar, on a élevé le niveau et on se rapproche de nos objectifs. Ce ne sont pas les résultats pour lesquels on voulait se battre cette année, mais il faut qu’on continue à travailler et à se battre.”

Pedro Acosta est sous contrat avec KTM jusque fin 2026.
Photo de : MotoGP

“Les résultats arrivent plus ou moins, mais ce ne sont pas les sensations que l’on recherche, ni celles que l’on souhaite. Le sprint du Mans a été bon, on était proches du groupe du podium, et il faut qu’on continue à pousser jusqu’au test d’Aragón, où des choses vont arriver.”
Les nouvelles en provenance de KTM cette semaine suggèrent que la situation financière est en train d’être résolue, ce qui pourrait contribuer à rassurer les pilotes. “On n’y pense pas trop”, a commenté Acosta. “On lit beaucoup de choses et on n’a aucune certitude. Tant que ça n’affecte pas la course, ça va, c’est tout ce que je peux dire.”
Si Pecco Bagnaia a exprimé une opinion ferme quant au fait qu’à ses yeux, tout contrat se doit d’être honoré, son point de vue faisait aussi logiquement écho à d’autres situations passées. On pense notamment à celle de Marc Márquez qui, fin 2023, a obtenu la rupture d’un contrat de quatre ans avec Honda. On pense aussi à Maverick Viñales, qui s’est séparé de Yamaha avec pertes et fracas en 2021. L’Espagnol, qui entamait un nouvel accord de deux ans, avait obtenu sa rupture anticipée pour la fin de la saison, avant finalement que Yamaha ne mette un terme à cette union pendant l’été.
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Avec le recul, ces deux séparations ont été bénéfiques aux pilotes concernés. “Quand les choses se sont déjà produites, il est plus facile de dire ce qu’on aurait fait”, a fait remarquer Acosta. “Mais nos décisions font ce que nous sommes, ça ne sert à rien d’avoir des regrets. Les choses ne se sont pas si mal passées pour Maverick.”
On peut aussi se demander si les propos de Bagnaia ne répondaient pas aux doutes que certains expriment quant à sa place chez Ducati après un début de saison compliqué. Tout en souhaitant soutenir l’Italien dont il défend le palmarès et le talent face à des rumeurs ponctuelles, Pedro Acosta a alors glissé une phrase qui ne peut qu’ouvrir à des interprétations : “Même les meilleurs mariages se brisent.” Comprenne qui pourra.

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Germán Garcia Casanova

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Jorge Martín

Pedro Acosta

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Moto GP

Vers un 11e vainqueur différent en 11 ans à Silverstone ?

Le circuit de Silverstone s’apprête à accueillir le championnat du monde MotoGP pour la 25e fois de son Histoire. La première édition remonte à 1977, pour ce qui était un transfert inédit de l’épreuve britannique sur l’île principale après sa tenue à Man depuis le lancement du championnat, en 1949.
Une fois installé sur son nouveau terrain, le GP de Grande-Bretagne y a vécu une période stable d’une décennie, ensuite suivie par une longue implantation de la course à Donington. Silverstone a réintégré le calendrier MotoGP en 2010 et n’a l’a déserté depuis qu’à l’occasion du Covid. On compte aussi une édition 2018 très perturbée par la météo et les conditions de piste, au point que la course de la catégorie reine n’avait pu avoir lieu.
S’il s’agit désormais d’un rendez-vous fixe dans le programme, le Grand Prix britannique fait valoir une singularité, celle de ne pas avoir vu deux fois le même vainqueur depuis 2013 !
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Valentino Rossi a un temps fait office de roi d’Angleterre, lui qui a gagné cinq fois à Donington (2000, 2001, 2002, 2004 et 2005) puis une à Silverstone (2015). Mais s’il l’on prend en compte uniquement le circuit actuel, le pilote le plus victorieux reste Jorge Lorenzo, qui s’y est imposé trois fois dans la catégorie MotoGP, en 2010, 2012 et 2013.
Par le passé, on a également vu Kenny Roberts (1978 et 1979) et Randy Mamola (1980 et 1984) gagner à deux reprises à Silverstone, mais ils furent les seuls. Personne d’autre n’a réussi à gagner plus d’une fois sur place, et notamment depuis le dernier succès de Lorenzo il y a 12 ans.
Cela fait un total de dix courses MotoGP, avec dix vainqueurs différents. C’est ce qui explique que l’on aura cette semaine sur la grille sept anciens vainqueurs de cette épreuve dans la catégorie reine, et ce en comptant Aleix Espargaró qui participe à ce Grand Prix cette semaine avec une wild-card pour le compte de Honda.
Si l’on étend cette observation à la course sprint, on note aussi que les deux éditions vécues jusqu’à présent on livré deux vainqueurs différents. Au cumul des deux formats, il n’y a finalement qu’Enea Bastianini qui sort du lot puisqu’il a réussi, l’an dernier, à faire le doublé sprint – course longue.
Silverstone a offert des courses spectaculaires, à l’image de celle de 2019. Elle avait alors livré l’arrivée la plus serrée de ces dernières années avec seulement 13 millièmes séparant Álex Rins de Marc Márquez sous le drapeau à damier. Rendez-vous dimanche pour découvrir si l’édition 2025 parviendra à livrer autant de spectacle ou à faire émerger un 11e vainqueur en 11 ans !

La victoire d’Álex Rins face à Marc Marquez en 2019.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Tous les vainqueurs 500cc et MotoGP à Silverstone

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Germán Garcia Casanova

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Moto GP

Yamaha ne croit pas à une hiérarchie bouleversée avec le règlement 2027

Le MotoGP s’apprête à faire sa révolution. Les motos évolueront peu l’an prochain, avec même un gel du développement moteur pour les constructeurs européens puisqu’ils ne disposent pas de concessions, mais elles seront transfigurées en 2027, en raison de gros changements dans le règlement technique.
Cylindrée réduite, éléments aérodynamiques plus petits, interdiction des variateurs de hauteur, taille du réservoir revue à la baisse, poids également abaissé… Le règlement 2027 verra le lancement d’une nouvelle génération de machines, qui pourrait être synonyme d’une remise à plat des forces en présence.
“Je voudrais l’espérer mais je ne crois pas”, a confié Massimo Meregalli, team manager de l’équipe Yamaha officielle, dans une interview accordée à Motorsport.com. Alors qu’il dirige une marque qui peine face à Ducati, l’Italien pense que les constructeurs les plus performants depuis quelques saisons bénéficient des ressources pour rester les plus forts en 2027, et l’avantage d’un cap plus clairement défini.
“Je peux donner l’exemple que nous voyons actuellement. Nous menons le développement de la moto actuelle, celui de la nouvelle moto, et nous pensons aussi à celle de 2027, mais d’autres sont d’ores et déjà uniquement concentrés sur la moto de 2027.”
“Alors si vous avez de la chance, vous amenez une moto en piste, elle est d’emblée compétitive et les choses peuvent alors changer, mais après toutes ces années ici je ne crois pas à ces choses-là. Je pense donc que ceux qui ont des avantages actuellement pourraient démarrer en 2027 en en maintenant encore un peu.” 
Yamaha encore dans le flou pour son moteur

Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing
Photo de: Yamaha MotoGP

Chez Yamaha, d’importants choix techniques doivent encore être faits en vue de la saison 2027, notamment pour l’architecture moteur. Alors qu’elle a jusque-là été la dernière à rester fidèle au quatre cylindres en ligne, la marque japonaise a entamé les essais d’un V4, répondant à la règlementation actuelle, mais devra d’abord évaluer son potentiel avant de choisir la formule qu’elle adoptera. Meregalli estime qu’il est pour le moment trop tôt pour savoir ce que ce V4 peut réellement apporter.
“Il en est vraiment au début. Les performances ne sont pas encore celles qu’il faut. Nous pourrions dire que le peu de kilomètres que nous avons faits en piste n’ont révélé aucun problème. Ceci étant dit, il nous manque encore tout : il nous manque l’endurance, il nous manque les performances. Je pourrais dire que d’après nous, il est assez bien né, mais nous sommes vraiment au début du développement alors nous avons vraiment du mal à dire quoi que ce soit de plus.”
“Il est certain que lorsque nous verrons que la moto a atteint un certain niveau, nous la ferons essayer aussi aux pilotes officiels. Mais pour le moment notre objectif est de commencer à la développer, la mener à un certain niveau avant de la faire essayer aux pilotes officiels.” 
Yamaha maintient le développement de son moteur actuel et la dernière version, lancée au test de Jerez et utilisée au GP de France, a donné satisfaction. Meregalli se félicite d’un moteur “un peu plus puissant, sans points négatifs” mais n’y voit pas un signe des choix pour la future architecture : “Nous savons quelle est la différence, et cela ne va donc pas affecter notre décision d’opter pour l’une ou l’autre des configurations du moteur.”
Avec Léna Buffa
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Meregalli : “Le MotoGP a besoin de rompre cette hégémonie Ducati”

Massimo Meregalli, 54 ans, fait partie des anciens pilotes comptant aujourd’hui parmi les responsables les plus influents en MotoGP. Un ancien pilote dont la carrière s’était écrite avec Yamaha dans les années 1990, en WorldSBK puis dans la catégorie Supersport.
Une fois qu’il a raccroché son casque, l’Italien est resté dans le giron. Il a pris la direction de l’équipe Superbike, où il a notamment vécu le titre décroché par Ben Spies, avant de rejoindre les Grands Prix. Arrivé en 2011, il a été le témoin de certaines des plus belles années de Yamaha à l’ère de Valentino Rossi et Jorge Lorenzo, et il était toujours en poste lorsque Fabio Quartararo a été sacré à son tour en 2021.
À la tête de l’équipe officielle de Yamaha mais aussi à la gestion sportive de la structure installée à Gerno di Lesmo, dans la banlieue de Monza, dont il est lui-même natif, Meregalli chapeaute un groupe qui tente aujourd’hui de se réinventer. Il a accordé une interview à Motorsport.com au début du week-end du Mans, l’occasion de partager son regard sur la situation actuelle.
Maio, quels ont été le meilleur et le plus mauvais moments avec le duo Rossi-Lorenzo ?
Je dirais que le plus mauvais moment est venu après Valentino et Jorge, lorsque les performances de notre moto ont commencé à régresser. Il est impossible de trouver quelque chose de négatif dans cette période-là. Nous partions sur un Grand Prix en sachant qu’avec l’un ou l’autre des pilotes, nous pouvions gagner la course. […] La période sombre est venue après eux, quand les limites de notre moto ont commencé à être visibles et que les autres constructeurs ont commencé à progresser alors que nous n’avons pas pu progresser autant qu’eux.
Quel a été le plus gros progrès pour Yamaha depuis l’arrivée des concessions ?
Les concessions permettent d’accélérer le développement de la moto. L’année dernière, en plus des concessions, nous avons aussi essayé de mener le développement pendant les week-ends de course. Mais là, il y a quand même la pression du week-end et, pour les pilotes, il est difficile d’accepter de faire des tests pendant la course. Pour eux, le résultat est malgré tout la chose la plus importante.

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Les concessions nous ont donné la possibilité de travailler calmement. C’est clairement plus dur, parce qu’avec un calendrier qui compte 20 ou 22 courses et la possibilité de mener des tests supplémentaires, c’est dur pour tout le monde. Sur ce point, je voudrais remercier notre équipe et tout le staff parce que je n’ai jamais entendu la moindre personne se plaindre de ce que nous avons fait l’année dernière et de ce que sera cette année aussi. On peut travailler en pensant seulement au développement de la moto, sans penser au résultat. Le résultat des concessions se voit à la fin de la saison.
En dehors de ce qu’apportent les concessions, est-ce que la manière de travailler de Yamaha a changé ?
Elle a clairement changé. Nous avons une structure en Italie et une autre au Japon. Par le passé, il se pouvait que les informations ne circulent que dans un sens, et depuis que nous avons commencé à vraiment échanger les informations et à développer la moto en Europe, je pense que ça a vraiment été un tournant.
La confiance que les Japonais ont commencé à avoir à l’égard des Européens a changé. Ils ont compris que leur manière de travailler ne suffisait plus. Nous avons commencé à collaborer avec des sociétés externes pour développer le moteur et l’aérodynamique. Par le passé, ça n’arrivait pas. Je pense que c’est vraiment un changement dans la façon de faire, une approche complètement différente par rapport à ce qui était, disons, conservateur. Ce qui avait fonctionné dans le passé, à un moment donné, ne fonctionnait plus.

Massimo Meregalli aux côtés de Fabio Quartararo après sa pole position au GP de France.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

On a vu que la pré-saison a été bonne. Mais est-ce que l’optimisme actuel qui règne dans l’équipe est justifié ?
Oui. Après deux années extrêmement compliquées, nous avons débuté cette saison avec le test de Sepang, où nous avons été très compétitifs. Peut-être que nous nous sommes construit des attentes tous seuls parce que nos performances ont été très bonnes à ce moment-là : nous avons amélioré d’une seconde notre temps au tour. Nous savions malgré tout que ça n’était pas le potentiel de la moto. Nous sommes ensuite allés en Thaïlande, où nous avons progressé par rapport au passé mais pas de façon aussi exponentielle qu’à Sepang.
Nous avons continué à travailler et à améliorer la moto, il n’y a pas une chose qui nous ait apporté une demi-seconde [à elle seule]. Dans les derniers Grands Prix, nous avons obtenu deux fois la première ligne, nous avons amélioré d’une seconde le meilleur tour au Qatar, Fabio a fait le record de la piste à Jerez… Mais c’est parce que nous avons désormais compris que la voie que nous avons prise est la bonne. Nous savons qu’il reste encore de la marge pour développer la moto, alors ces premiers résultats positifs ont quand même amené de l’optimisme.
Est-ce que le talent de pilotage de Fabio Quartararo est en partie le moteur de tout cela ?
Il est certain que le talent de Fabio est indiscutable. Il est certain aussi que la moto s’est améliorée, et également que le fait d’avoir quatre pilotes par week-end apporte une valeur que je ne pouvais pas imaginer. Pouvoir disposer du double de données par rapport à ces dernières années, c’est un avantage. Le fait qu’il y ait un pilote qui peut faire un virage mieux que toi… Les pilotes regardent les données, et au run suivant ou à la séance suivante, ils ont amélioré le virage en question ! Donc tout cela apporte une amélioration générale aux résultats que nous obtenons actuellement.
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En dehors de Yamaha, à quel point le MotoGP a-t-il besoin d’un pilote comme Fabio Quartararo ?
Je pense que le championnat a besoin de tous. Actuellement, il a certainement besoin de rompre cette hégémonie Ducati. Donc le fait qu’il y ait un pilote [compétitif] avec une moto différente, cela fait beaucoup de bien au championnat. Nous avons obtenu un podium à Jerez, mais notre objectif a toujours été de réussir à décrocher un podium le dimanche dans la seconde partie du championnat, et l’autre objectif était d’être le deuxième constructeur derrière Ducati. Nous allons travailler pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés.
Álex Rins est un peu en difficulté en termes de résultats, mais qu’apporte-t-il à Yamaha ?
Tous les pilotes ont une manière de piloter différente, une approche différente du week-end. Álex, tout le monde sait à quel point il est rapide. Il a eu des difficultés, y compris physiques. Le lundi à Jerez, Álex a été très rapide et il a aussi eu la possibilité de travailler tranquillement. Ils ont vraiment bien travaillé et j’espère véritablement que ça aura été le tournant de sa saison. Il est reparti de Jerez content et ça faisait longtemps que je ne voyais pas Álex comme ça, alors je suis confiant.

Cela fait 14 ans que Massimo Meregalli dirige l’équipe Yamaha en MotoGP.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

En 14 ans, vous avez travaillé avec beaucoup de techniciens. Que souligneriez-vous de la méthode de travail de Max Bartolini ? Qu’apporte-t-il ?
Je dirais qu’il nous faudrait cinq Bartolini dans l’équipe ! [rires] Pour moi, il apporte une approche complètement différente. La vitesse à laquelle il comprend, analyse… Il a vraiment une compréhension à 360° de la moto. Il assurément apporté un plus, je dirais même un plus énorme. Il motive, il fait en sorte que tout le monde participe plus au développement de la moto, il change aussi un peu l’organisation. Max a certainement été un step, un investissement important fait par Yamaha.
Est-ce que votre expérience vous pousse à dire que le MotoGP est devenu un sport plus technique qu’humain ?
Je pense qu’en moto, le pilote compte encore plus qu’en auto.
Yamaha peut-elle renouer avec la victoire cette année ?
Étant donné que notre objectif était d’obtenir un podium dans la seconde partie du championnat et que nous avons réussi à le faire avant… Même si c’est un peu optimiste, j’espère du coup que nous pourrons réussir à en décrocher une d’ici à la fin de l’année !
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Germán Garcia Casanova

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Fabio Quartararo

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Raúl Fernández : “Je ne cours pas pour l’argent, mais pour être heureux”

Dixième du championnat avec seulement 15 points à son compteur, Raúl Fernández peine à s’en sortir, cette année, au guidon de l’Aprilia. Bien que sous contrat jusqu’à la fin de la saison prochaine avec l’équipe Trackhouse, celui qui dispute sa troisième campagne sur la machine italienne s’est vu remettre en question et n’a pas caché avoir lui-même pris un coup au moral.
Il faut dire que ce jeune pilote de 24 ans a très tôt démontré son talent, particulièrement lors de son unique année dans la catégorie Moto2 où il s’est battu pour le titre jusqu’à la dernière course et a remporté huit victoires sur un total de 12 podiums, ainsi que sept pole positions. Passé en MotoGP, Fernández est apparu à la peine sur la KTM avant d’intégrer le clan Aprilia. Or, bien qu’étant cette année doté de la même spec que l’équipe d’usine et étant le seul du quatuor de pilotes à déjà connaître la RS-GP, il n’a pas réussi pour le moment à sortir du lot.
Alors qu’il n’avait pu marquer que six points lors des cinq premiers Grands Prix, de premières rumeurs sur l’avenir du Madrilène ont commencé à circuler. Trackhouse a pourtant assuré que l’accord qui les lie serait respecté. “Raúl a un contrat, et nous allons absolument le respecter”, a affirmé le team principal Davide Brivio, niant l’existence d’une éventuelle date limite pour rompre l’accord sur la base de mauvais résultats : “Il n’y a ni échéance ni ultimatum, mais il est évident que Raúl doit réagir, et il en a besoin, pour lui-même.”
À la veille du Grand Prix de France, Motorsport.com a interrogé Raúl Fernández à propos de cette supposée période de trois mois qui lui aurait été donnée pour réagir. “Je crois que c’est quelque chose que j’ai moi-même abordé avec l’équipe. Je ne veux pas penser en termes de délais, je ne veux pas vivre une situation comme ça”, nous a-t-il répondu.
“J’ai une très bonne équipe, une excellente usine, mais j’ai aussi besoin d’être heureux, et de trouver quelque chose qui me permette de prendre du plaisir et de descendre de la moto en ayant le sourire.”

Raúl Fernández veut plus que tout retrouver le plaisir de piloter.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

L’Espagnol assure qu’il ne pense ni à son contrat ni à l’argent, et qu’il veut simplement être compétitif et retrouver en lui ce qui avait tant impressionné lorsqu’il courait en Moto2 et avait vu les portes du MotoGP s’ouvrir en grand.
“Avec tout mon respect, je ne cours pas seulement pour l’argent, je cours parce que ça me rend heureux. C’est quelque chose que je fais depuis l’âge de cinq ans et les circonstances de la vie m’ont fait gravir les échelons jusqu’à arriver en MotoGP.”
Raúl Fernández se fait confiance pour rebondir, mais il compte aussi beaucoup sur la direction de Davide Brivio. “C’est ce que je lui ai dit aussi, je ne viens pas courir pour l’argent, c’est juste une conséquence. Je viens pour prendre du plaisir et la première chose dont j’ai besoin, c’est d’être heureux”, a-t-il insisté.
“On n’a pas trouvé la façon d’être compétitifs. Ce n’est pas que l’équipe ou Aprilia ne nous aide pas, mais les circonstances ne s’y sont pas prêtées”, a-t-il ajouté. Fernández a toutefois perçu une lueur d’espoir lors du test officiel de Jerez, le 28 avril : “J’ai voulu repartir de zéro, il y a eu un bon changement.”
“On est ici pour travailler. Ce qui est dommage, c’est que deux années de suite, je me suis blessé pendant la pré-saison, et on n’a pas pu construire de base. L’année dernière, c’était un peu mieux parce qu’on avait fait un test en novembre avec cette moto, mais cette année, on n’a rien pu construire. Là, on a eu un test, on va voir si on peut progresser à partir de là.”
Dans la foulée, Raúl Fernández a réalisé au Mans son meilleur week-end de la saison, du moins en termes de résultats puisqu’il a marqué neuf points en se classant septième le dimanche. La veille, il était déjà dans le top 10 au sprint, mais sans récompense. Compte tenu de la tournure épique prise par le Grand Prix, il lui faut espérer de confirmer ces résultats dans des conditions plus stables pour véritablement s’assurer que les changements opérés ont porté leurs fruits.
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Germán Garcia Casanova

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Raúl Fernández

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Objectif MotoGP pour Nicolò Bulega, pilote Ducati en WorldSBK ?

Après avoir longtemps couru en Moto3 et Moto2, Nicolò Bulega a relancé sa carrière dans les dérivées de la série. Et il l’a fait avec succès, car il a décroché le titre de la catégorie Supersport dès sa deuxième année et a ensuite rejoint la classe WorldSBK en 2024. Vice-champion du monde pour ses débuts, il occupe actuellement la tête du classement général, avec déjà sept victoires sur un total de dix podiums en 12 courses.
À 25 ans, Bulega a trouvé un nouveau souffle et il est aujourd’hui l’atout de Ducati en WorldSBK. Les discussions sont déjà en cours pour renouveler son contrat, qui expire à la fin de cette année.
Présent sur la manche de Crémone, il y a deux semaines, Gigi Dall’Igna, directeur général de Ducati Corse, a eu un premier contact avec le pilote et son agent, afin de comprendre leurs requêtes et d’exposer également les attentes de la marque. Et il s’avère que les deux parties se rejoignent sur un point très intéressant : son ingénieur aimerait en effet que Bulega fasse des essais sur la Ducati de MotoGP, tandis que le pilote rêve quant à lui de réintégrer le paddock des Grands Prix.
D’après les informations de Motorsport.com, le nouvel accord sur lequel travaillent Ducati et Nicolò Bulega comprend donc une série de tests avec le prototype développé par Borgo Panigale en vue de 2027, année où entrera en vigueur le nouveau règlement technique MotoGP. Celui-ci impliquera des changements de taille, comme la baisse de la cylindrée à 850cc, la réduction de l’aérodynamique et des variateurs de hauteur et l’arrivée de Pirelli en tant que manufacturier.

Nicolò Bulega se bat pour le titre WorldSBK contre Toprak Razgatlioglu.
Photo de: Diogo Cardoso – Getty Images

Pirelli est déjà fournisseur des pneus utilisés en WorldSBK. L’expérience de Bulega avec ces gommes au guidon d’une moto plus proche de la future MotoGP que de celle de l’ère actuelle, de même que sa sensibilité dans ses commentaires techniques intéressent Gigi Dall’Igna, qui souhaite l’intégrer au plan de développement de son futur bolide.
Une récente modification du règlement empêche tout test des MotoGP 2027 avant la fin du championnat en cours. Probablement pas de quoi freiner Ducati, puisque nos informations laissent penser que le constructeur ne devrait pas avoir de première version de la moto prête pour cette échéance. En revanche, les prévisions penchent pour un premier test de Bulega en mai 2026, à l’occasion d’une séance qui se déroulerait à Misano.
Pour le jeune pilote, l’ambition ultime est d’intégrer le MotoGP et de le faire avec l’art et la manière, en tant que champion du monde Superbike. Pour espérer un éventuel transfert dans la catégorie reine des Grands Prix, il devrait attendre 2027 au plus tôt, soit après l’expiration des contrats liant le constructeur italien à ses pilotes officiels actuels.
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Germán Garcia Casanova

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Nicolò Bulega

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Jorge Martín veut se libérer de son contrat avec Aprilia

D’après les informations de Motorsport.com, Jorge Martín a l’intention de quitter Aprilia à la fin de la saison, en profitant d’une clause de son contrat le libérant de sa deuxième année (2026) s’il ne termine pas parmi les premiers du championnat après le Grand Prix de France.
Techniquement, l’accord signé entre Aprilia et le champion du monde en titre en ce lendemain frénétique du Grand Prix d’Italie 2024 ne les lient pas pour une deuxième saison. Motorsport.com comprend en effet que dans la version acceptée par Aprilia, les agents de Martín ont inclus une clause selon laquelle leur client serait absolument libre d’accepter et de signer toute proposition de la concurrence s’il ne figurait pas parmi les prétendants au titre à l’issue du Grand Prix de France, qui a eu lieu dimanche au Mans.
Les blessures répétées de Martín depuis le début de l’année, qui l’ont empêché de participer à cinq des six Grands Prix disputés à ce jour, font qu’il n’a pas pu marquer le moindre point et qu’il est aujourd’hui dernier du championnat, ce qui rentre donc dans ce cadre.
Ce scénario, difficilement prévisible lorsque Martín et Aprilia se sont associés au début du mois de juin 2024, risque de provoquer un choc totalement inattendu sur le marché. Aprilia n’a toutefois pas l’intention de rester les bras croisés et de laisser s’en aller celui sur qui la marque pariait pour mener son projet MotoGP, sans qu’il ait même pu véritablement courir.
Les deux blessures subies par le champion du monde pendant la pré-saison l’ont empêché de participer aux trois premiers Grands Prix de l’année, en Thaïlande, en Argentine et au Texas. Il est réapparu au Qatar, sans être encore totalement rétabli, et s’y est à nouveau gravement blessé, au point de devoir rester hospitalisé à Doha pendant près de deux semaines pour soigner un hémopneumothorax et de multiples fractures aux côtes. On attend à présent de savoir quelle sera son évolution au cours des prochaines semaines, mais il semble peu probable qu’il soit en mesure de revenir avant le Grand Prix d’Allemagne, 11e manche de la saison, qui est prévue du 11 au 13 juillet.

Jorge Martín n’a disputé qu’un Grand Prix avec Aprilia.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

S’il partait, où irait-il ? La situation contractuelle de la plupart des pilotes de la grille limite le nombre de destinations possibles pour Jorge Martín. La plus logique serait qu’il rejoigne Honda, étant donné que le contrat de Luca Marini avec la marque à l’aile dorée se termine à la fin de cette année. Il est évident cependant que Honda n’a pas l’intention de faire la moindre déclaration tant que Martín n’aura pas résolu cette crise ouverte avec Aprilia et ne sera pas libre.
Aprilia est au courant des intentions de Martín
D’après les informations de Motorsport.com, Jorge Martín était présent au Mans vendredi, où il est arrivé en voiture depuis son domicile en Andorre. Il ne s’est pas montré au circuit en marge de ce Grand Prix de France, afin de ne pas éveiller les soupçons, mais il a participé à plusieurs réunions.
Il a déjeuné avec son équipe et a fait part aux responsables d’Aprilia de son intention d’exécuter la clause libératoire en vue de 2026. La nouvelle, comme on peut s’en douter, a laissé les dirigeants de Noale en état de choc. Ceux-ci envisagent de riposter par un recours en justice pour rupture de contrat si le processus devait se poursuivre.
Toutefois, par respect pour Aprilia, Martín est prêt à reporter cette sorte de période d’essai de six Grands Prix pour qu’elle s’applique jusqu’au Grand Prix de Saint-Marin, 16e manche du championnat qui se tiendra en septembre. Il pourrait aussi réaliser un test avant son retour de blessure, comme l’y autorise à présent le règlement, afin de faire son retour au meilleur de sa forme.
Aprilia, de son côté, pense avoir des raisons légales de bloquer l’éventuel départ du pilote, estimant que son absence pour blessure rend cette clause nulle et non avenue et qu’il n’y a aucune raison de reporter cette période d’évaluation.
Le Madrilène a suivi de près l’évolution des autres pilotes de l’usine et estime que la RS-GP n’est pas à la hauteur de ce qu’Aprilia lui avait promis lorsqu’elle l’a persuadé de rejoindre l’usine. Marco Bezzecchi, son coéquipier dans l’équipe officielle, n’a pas encore réussi à monter sur le podium. Le premier représentant de la marque au championnat est le rookie Ai Ogura, dixième, tandis que l’Italien est 12e à 133 points du leader Marc Márquez. Les résultats actuels d’Aprilia laissent même penser que le constructeurs pourrait rejoindre Honda et Yamaha dans le dernier groupe de concessions cet été.
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Les prototypes des MotoGP 2027 interdits d’essais avant la fin de la saison

En officialisant les changements introduits au règlement MotoGP, la Fédération internationale de motocyclisme a fait toute la lumière sur les décisions prises lors de la dernière réunion en date de la Commission Grand Prix, le 25 avril dernier à Jerez.
Les deux mesures majeures qui ont été validées par les instances à cette occasion et qui ont pris effet dès le 29 avril sont, d’abord, l’autorisation pour un pilote ayant été longuement écarté par une blessure de réaliser un test afin d’évaluer sa condition physique avant de reprendre la compétition. Cela fait suite à la demande exprimée par Aprilia, qui a été confrontée à cette situation avec Jorge Martín en ce début d’année et aurait souhaité pouvoir le faire rouler au guidon d’une MotoGP avant qu’il se lance dans un Grand Prix après avoir été blessé.
L’autre grande décision dont nous nous sommes fait écho concerne l’uniformisation et la clarification de la procédure de départ, en réponse à la situation chaotique observée à Austin lorsque Marc Márquez a quitté la grille à quelques instants du début du tour de chauffe.
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Il ne s’agit toutefois pas des seules modifications apportées au règlement MotoGP. Un autre changement notable concerne les essais pouvant être réalisés avec les prototypes que les constructeurs sont actuellement en train de développer en vue de la saison 2027.
Le MotoGP connaîtra alors une importante révision de son règlement technique, puisque la catégorie passera à des moteurs de 850cc et réduira les dispositifs aérodynamiques et les variateurs de hauteur. Certains constructeurs ont déjà réalisé des progrès significatifs sur la première version de la nouvelle moto qu’ils conçoivent en vue de cette échéance, cependant il a été décidé que ces motos ne pourraient pas être testées en piste avant la fin de la saison en cours.
La FIM indique en effet : “Un accord a été passé entre les constructeurs pour qu’ils ne testent pas les motos dans la spécification de 2027 durant la saison 2025. Cela signifie que tester une moto de spec 2027 ne sera autorisé qu’à partir du 17 novembre 2025.”
La date indiquée correspond au lendemain du GP de Valence, dernière manche de cette saison. Le premier test officiel de la pré-saison 2026 doit quant à lui se tenir le 18 novembre, également sur le circuit Ricardo Tormo.
Pas d’impact sur les tests de Pirelli
La saison 2027 marquera aussi l’arrivée d’un nouveau manufacturier, Pirelli remplaçant Michelin pour la fourniture pneumatique de l’ensemble des équipes MotoGP.
Un premier test des composés développés par le fabricant italien est prévu dans les prochaines semaines sur le MotorLand Aragón. Il s’agira d’une séance réservée aux pilotes essayeurs des différents constructeurs, avec les MotoGP actuelles de 1000cc mais dépourvues des dispositifs de type holeshot device qu’elles arborent actuellement et dotées d’un package aéro de base.
Ce premier test, dont la date doit encore être déterminée mais qui se tiendra quoi qu’il arrive après le Grand Prix d’Aragón du 8 juin, sera financé par Pirelli. D’après les informations de Motorsport.com, il reste d’actualité et n’est pas concerné par la nouvelle réglementation sur les essais des MotoGP 2027 validée par la Commission Grand Prix.
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Germán Garcia Casanova

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Comment Fermín Aldeguer a effacé les doutes sur sa promotion en MotoGP

Après deux premiers week-ends marqués par ses tâtonnements et quelques erreurs, Fermín Aldeguer a montré ses premiers signes d’aisance dans la catégorie MotoGP lors du Grand Prix des Amériques, à Austin. Le rythme qu’il a alors affiché en fin de course lui aurait permis de prétendre au podium s’il n’était pas finalement tombé.
Deux semaines plus tard, au Qatar, le rookie espagnol de 20 ans affichait à nouveau sa force en marquant cette fois 17 points, soit autant que ce qu’Ai Ogura avait empoché lors du Grand Prix d’ouverture du championnat. Le Japonais avait alors marqué les esprits par sa rapidité d’adaptation à la catégorie, alimentant un peu plus encore les critiques à l’égard d’Aldeguer, jugé trop discret au guidon de la Ducati.
Puis, au GP d’Espagne, le pilote Gresini s’est à nouveau montré rapide, avec à la clé une nouvelle chute alors qu’il occupait la quatrième place et semblait pouvoir décrocher un podium. Son niveau de performance sur une piste européenne, très différente de celles du début de saison, a été la confirmation qu’il attendait lui-même et sans doute la dernière étape pour effacer les doutes qui avaient pu être exprimés à son sujet.
“Pour ma première année en MotoGP, je m’attendais [à de telles performances], mais peut-être pas tellement dès la cinquième course de la saison”, a admis Fermín Aldeguer, quelque peu surpris par ses propres prestations.
“Le fait est qu’on s’est beaucoup améliorés depuis Austin. Je me sens de mieux en mieux avec l’équipe. Le feedback que j’apporte vient plus vite et ça nous aide à aller dans la bonne direction”, poursuit-il. “On a besoin de plus de temps pour vraiment se battre pour la victoire, mais je pense qu’on s’installe dans le top 5 et j’en suis très fier.”

Fermín Aldeguer fait équipe avec Álex Márquez chez Gresini.
Photo de : Gold and Goose / Motorsport Images

Selon les techniciens de Gresini, les commentaires techniques d’Aldeguer coïncident généralement avec ceux de Marc Márquez, qui courait pour l’équipe l’an dernier. “Oui”, confirme le pilote, “On travaille dans notre propre direction et à notre manière, mais quand la fin de la journée arrive et que l’on compare les données avec celles des autres pilotes Ducati, la moto qui ressemble le plus à celle de Marc, c’est la mienne.”
“Ça signifie qu’on est sur la bonne voie. Mais chaque pilote a son propre style. Álex [Márquez] est un peu différent et il gagne des courses”, fait remarquer le rookie au sujet de son coéquipier, doté comme lui d’une GP24.
Ses chutes ont jusqu’ici coûté de gros points au pilote espagnol, et Gigi Dall’Igna lui-même l’avait publiquement interpelé sur le sujet après Austin. Néanmoins, en termes de performances pures, les choses semblent aller très bien pour lui et il peut penser à la suite de son processus d’apprentissage : trouver les derniers dixièmes qui le séparent des pilotes de tête.
“Il est certain que la barrière des trois dixièmes pour se battre pour la victoire sera un mur difficile à franchir. Álex et Marc m’ont déjà prévenu : au début, on fait tomber des murs, on descend d’abord de deux secondes, puis d’une seconde, d’une demi-seconde… mais ça devient de plus en plus difficile. Je pense qu’on a fait tomber beaucoup de murs, mais il en reste encore beaucoup d’autres, et ce sont les plus difficiles.”

Fermín Aldeguer est aujourd’hui 14e du championnat.
Photo de : Gold and Goose / Motorsport Images

Le test post-course de Jerez arrivait à point nommé pour offrir du temps de piste au rookie. Il a pu s’y consacrer à la mise au point de ses réglages pour le GP de France, qui aura lieu la semaine prochaine.
“On est sur la bonne voie et chaque fois que je monte sur la moto, ça va mieux. On a beaucoup travaillé, mais il me reste encore beaucoup à faire et à apprendre. Le test était basé sur la préparation de l’avenir et de la course du Mans, qui est un circuit très différent. Malgré cela, on a réussi à être rapides lors de ce test à Jerez. Même en modifiant la moto, on reste compétitifs et rapides, c’est très bien.”
Aldeguer n’a jamais douté de lui
Fin 2023, en marge du GP de Malaisie, VR46 avait essayé de chiper Fermín Aldeguer pour remplacer en 2024 Luca Marini, qui partait pour Honda. Ducati avait finalement parlé au pilote espagnol, lui offrant une moto d’usine et un contrat avec le team Pramac pour 2025, un accord ensuite finalisé en janvier à Borgo Panigale.
Aldeguer avait encore toute la saison 2024 de Moto2 devant lui, mais en étant d’ores et déjà annoncé dans la catégorie reine avec le constructeur dominant, ses performances ont été particulièrement scrutées. Et les résultats n’ont pas toujours suivi, faisant naître des doutes à son égards.

Gigi Dall’Igna avec les six pilotes Ducati de 2025 : Pecco Bagnaia, Marc Márquez, Álex Márquez, Fermín Aldeguer, Franco Morbidelli et Fabio Di Giannantonio.
Photo de : Ducati Corse

Vint ensuite la séparation entre Ducati et Pramac et la décision du constructeur de passer de huit à six motos sur la grille. Cela a eu pour effet de faire passer Aldeguer chez Gresini avec, pour le moment, une spec de 2024, mais aussi d’alimenter un peu plus encore les critiques à l’égard de ce jeune homme dont la place semblait protégée sans performances probantes pour le justifier.
Aujourd’hui, il a complétement étouffé les doutes qui ont pu circuler à son sujet. Et lorsque Motorsport.com demande à Fermín Aldeguer s’il est soulagé après ce bon début de saison, il répond : “Oui, totalement. [Les résultats] sont un soulagement et me permettent d’être plus détendu.”
Et l’Espagnol ajoute : “Je n’ai jamais douté de moi ni de mon environnement. Cependant, j’ai perçu [les doutes] de l’extérieur, beaucoup de doutes. Même si j’ai fini par gagner autant de courses que le champion [Moto2]… Ces bruits n’étaient pas justifiés.”

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Germán Garcia Casanova

MotoGP

Fermín Aldeguer

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Moto GP

Álex Márquez n’a pas reçu de cadeau de la part de Ducati après sa victoire

Il aura fallu 94 Grands Prix à Álex Márquez pour remporter sa première victoire en MotoGP, finalement arrivée dimanche devant le public espagnol qui s’était amassé dans les tribunes de Jerez. Un succès que le Catalan a eu un peu de mal à intégrer, au point qu’il a quitté le circuit avec sa petite amie “pour se promener et redescendre de son nuage”.
“Je suis rentré au motorhome et à 18h, j’ai mis la tête dehors. On est allé se balader. C’était comme atterrir à nouveau. On a marché, parlé et ça m’a aidé à redescendre sur terre. Ça aide aussi d’avoir un test le lendemain”, a-t-il expliqué.
Le pilote Gresini n’a pas prolongé la célébration, voulant justement être prêt pour la journée de test prévue lundi. Test pour lequel il n’a cependant pas reçu de “petits cadeaux” de la part de Ducati pour booster sa moto, une GP24 datant de la saison dernière. Cette hypothèse selon laquelle il aurait pu recevoir quelques récompenses de la part du constructeur, c’est Marc Márquez lui-même qui l’avait évoquée, lui qui a également connu l’an dernier le fait de courir et de gagner avec une ancienne spec Ducati.
Interrogé lundi soir sur le programme de son test, Álex Márquez l’a ainsi résumé : “Rien !”. Et de préciser : “On a juste testé des choses dans les réglages, et aussi au niveau de l’électronique, pour essayer de comprendre quoi faire pour réduire le niveau de grip de la moto. Parfois, c’est un problème d’avoir trop de grip, donc on a essayé des changements radicaux pour voir la direction à prendre, si jamais on devait avoir ce problème pendant un week-end.”

Le cadeau, c’est le trophée de vainqueur !
Photo de: Jose Breton – Pics Action – NurPhoto – Getty Images

“Non, pas à ce jour”, a répondu le cadet des frères Márquez lorsqu’il lui a été demandé spécifiquement s’il avait reçu l’un de ces fameux petits cadeaux. “Mais ce qu’on a dit l’année dernière, c’est que quand il y a une nouveauté, il faut que ce soit la même chose pour tous ceux qui ont la GP24, et c’est là que ça devient un peu compliqué”, a-t-il ajouté.
Se débrouiller sans les pièces bonus
Malgré sa victoire et sa position de leader au championnat, Álex Márquez reste bien conscient qu’il n’est pas pilote officiel. “Je dis toujours la même chose, les motos rouges ont les ‘goodies’ qui font qu’elles ont un petit quelque chose en plus, un léger avantage dans certains moments − pas toujours”, explique-t-il.
“Il y a quelque chose que l’on essaye d’obtenir et qui nous aiderait à être un peu plus constants dans les longues courses”, a avoué le pilote Gresini. “C’est quelque chose qu’ils [les pilotes officiels] ont. Ça ne dépend pas de l’équipe, ce n’est pas une question de budget ; [vous l’avez] si Ducati a l’option de vous le donner. On fait du bon travail même sans ça, on apprend à se débrouiller sans cette pièce.”
Malgré cette absence d’évolutions au lendemain de sa victoire, Álex Márquez dit se sentir bien très traité par Ducati et par son patron, Gigi Dall’Igna. “Je me suis toujours senti très aimé, j’ai une très bonne relation avec toute l’équipe Ducati. Gigi est clair et direct, comme moi. Quand on a eu un problème, on en a parlé et on l’a résolu. Je me suis toujours senti très choyé.”
Et surtout, le pilote Gresini ne se fait pas prier pour affirmer que sa moto actuelle est la meilleure qu’il ait pilotée. “Oui, clairement, la GP24.0 est la meilleure”, assurait-il à cette question dimanche, ajoutant : “Et c’est celle que je vais avoir jusqu’à la fin désormais. J’ai le sentiment que c’est la meilleure moto que j’ai pilotée de ma vie. On sait ce qu’on a et il faut qu’on se concentre sur les éléments qu’on a et qu’on essaye de croire dans notre potentiel.”
Avec Vincent Lalanne-Sicaud
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Germán Garcia Casanova

MotoGP

Álex Márquez

Gresini Racing

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Moto GP

Pirelli prévoit un premier test de ses pneus MotoGP dès cet été

Pirelli prendra la succession de Michelin en tant que fournisseur de pneus du MotoGP en 2027. Près de deux mois après cette annonce inattendue, le manufacturier italien est en plein dans ses préparatifs, et n’est déjà plus très loin d’un premier test.
Selon les informations de Motorsport.com, le circuit d’Aragón accueillera les premiers essais de pneus prototype au cours de l’été. Ce test, dont la date précise doit encore être définie, sera réservé aux pilotes d’essais des cinq constructeurs impliqués en MotoGP.
Même s’il faudra attendre l’entrée en vigueur du règlement 2027 – avec une réduction de la cylindrée et une place plus faible accordée à l’aérodynamique – pour voir ces pneus en compétition, les ingénieurs de Pirelli sont curieux de se faire une première impression avec les modèles actuels.
Les motos seront néanmoins modifiées, puisque les variateurs de hauteur, qui disparaîtront en 2027, seront retirés et qu’une configuration aérodynamique standard sera adoptée.
Ce test, qui se tiendra après le GP d’Aragón prévu au début du mois de juin, sera organisé directement par Pirelli, qui prendra en charge tous les coûts opérationnels. Le manufacturier milanais compte évaluer un premier prototype et recueillir autant de données que possible pour la suite du développement.
Un accord à trouver pour la suite des essais
La prochaine étape est prévue pour 2026, avec un programme d’essais sur différentes pistes qui permettra de peaufiner les pneus. Pirelli fera encore appel aux pilotes d’essais des équipes, qui peuvent apporter des informations plus précises.
Cette étape est encore l’objet de frictions entre Pirelli et les équipes du MotoGP. Contrairement au test prévu sur le MotorLand Aragón, le fournisseur compte sur le fait que les constructeurs fassent rouler les motos à leurs frais, mais ils n’ont pas prévu de budget pour ces essais à ce stade.
À noter que le contrat de Pirelli couvrira également le MotoE, ce qui signifie que toutes les catégories du championnat du monde auront le même fournisseur, puisque l’entreprise est déjà impliquée en Moto2 et en Moto3. Elle équipe également les machines du WorldSBK et ses catégories annexes.
Pirelli est également le manufacturier de la Formule 1 et des championnats de monoplace qui l’accompagnent, à savoir la F2, la F3 et la F1 Academy.
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Germán Garcia Casanova

MotoGP

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Honda enchaîne avec une nouvelle wild-card au GP de France

Alors que le MotoGP entame sa saison européenne, Honda met les bouchées doubles pour accélérer son développement. La marque a fait rouler une cinquième moto ce week-end au GP d’Espagne, en la confiant à son pilote essayeur Aleix Espargaró. Initialement classé 14e, l’Espagnol a finalement été privé des deux points empochés, pénalisé pour ne pas avoir respecté la pression pneumatique réglementaire, mais l’essentiel était ailleurs, ce type d’engagement servant surtout à évaluer du matériel en conditions réelles de course.
Dès la semaine prochaine, une autre wild-card sera inscrite par le constructeur japonais, cette fois confiée à un autre de ses pilotes essayeurs : Takaaki Nakagami. Comme Espargaró, il a pris sa retraite de la compétition à la fin de la saison dernière. Il avait préalablement couru pendant sept ans pour Honda, au sein de l’équipe satellite LCR.
Nakagami se trouve en piste ce lundi puisqu’il participe à la première journée d’essais post-course que comptera la saison, un test officiel et collectif auquel peuvent participer à la fois les pilotes de course et les testeurs. Avant cela, il a été sollicité par Honda pour des tests privés, le but de son nouveau rôle étant d’élever le niveau des évaluations menées en piste au Japon et de favoriser le lien entre Japonais et Européens dans le travail de développement.
Après ces premiers mois dans ces nouvelles fonctions, le travail de Nakagami est complimenté. Espargaró a ainsi expliqué à Motorsport.com que son collègue “fait un excellent travail, roule beaucoup et maintient sa vitesse”.
Lorsque nous l’avons interrogé sur l’absence d’Espargaró au test de ce lundi, Joan Mir a également souligné : “On a la chance d’avoir deux très bons pilotes d’essais. L’année dernière, Taka a fait un excellent travail avec ce qu’il avait. Il fait les mêmes commentaires qu’Aleix. Il est clair qu’Espargaró vient d’une autre moto et il peut apporter des choses plus fraîches, mais Nakagami peut aussi faire du bon travail.”
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La possibilité d’inscrire une wild-card dépend des concessions accordées aux constructeurs dans le règlement MotoGP. Celles-ci se basent sur des catégories, mises en place l’an dernier. Ducati, qui se trouve dans le premier groupe, ne peut plus inscrire de wild-card, en revanche le second groupe (dans lequel aucune marque ne figure actuellement) en autorise trois dans la saison, et les deux derniers permettent d’aller jusqu’à six wild-cards.
Honda est le seul constructeur à en avoir profité à ce stade. Ni KTM (qui, officiellement, craint la déconcentration de ses pilotes essayeurs), ni Aprilia ou encore Yamaha n’ont pour le moment annoncé de plan en ce sens. La marque d’Iwata a toutefois évoqué la possibilité de faire rouler son nouveau moteur V4 dans le cadre d’une telle inscription bonus, sans doute vers la fin de la saison, et son pilote d’essais Augusto Fernández a disputé les trois derniers Grands Prix en remplacement de Miguel Oliveira, blessé.

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Germán Garcia Casanova

MotoGP

Takaaki Nakagami

Honda HRC

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Moto GP

Jorge Martín a passé un scanner “encourageant” à son retour en Espagne

Jorge Martín était au Qatar depuis le mercredi 9 avril, date à laquelle il était arrivé à Doha pour faire son retour en compétition après deux mois d’absence pour blessure et après avoir manqué les trois premiers Grands Prix de la saison, en Thaïlande, en Argentine et aux Amériques.
Après avoir subi deux opérations, début et fin février, aux mains droite et gauche, à la suite de deux chutes, Martín est arrivé au à Losail pour faire ses débuts au guidon de l’Aprilia en GP. Il avait bouclé la quasi-totalité du Grand Prix, mais lors de la course de dimanche, alors qu’il ne restait plus que neuf tours à parcourir, il a chuté et a été percuté par Fabio Di Giannantonio, ce qui lui a valu un pneumothorax et onze côtes fracturées.
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Martín a dû rester une semaine à l’Hôpital général Hamad de Doha pour se remettre de ses problèmes pulmonaires. Après être sorti, il a été transféré lundi dernier dans un hôtel de la capitale, où il attendait de reprendre des forces pour prendre l’avion. Finalement, le Madrilène a pu voyager ce samedi matin à 10 heures, heure locale, depuis l’aéroport international de Doha, à bord d’un petit avion médicalisé affrété pour ce transfert.
Seul inconvénient : en raison de l’autonomie de l’avion, le trajet entre Doha et Madrid n’a pas pu être effectué directement, avec des escales en Égypte et à Malte avant d’atterrir samedi après-midi dans la capitale espagnole.
Une fois arrivé, Martín a été transféré à l’hôpital Ruber Quirón, où il a passé un scanner afin de déterminer l’étendue réelle de ses blessures et de commencer à planifier son programme de rééducation, qui ne devrait pas débuter avant la trêve estivale. Il manquera donc les huit prochaines courses, à commencer par celle de ce dimanche à Jerez.
Concernant les résultats du scanner, Aprilia a diffusé une courte communication du Dr Ángel Charte, le responsable médical du MotoGP, qui a officiellement expliqué : “Hier, nous avons effectué un scanner sur Jorge Martín à l’hôpital Ruber Quirón et les nouvelles sont assurément bonnes et très encourageantes. Martín a des poumons parfaits. La plèvre, la membrane qui entoure le poumon, est complètement consolidée.”
“De plus, sur les 11 fractures théoriques, il en reste 3 : la septième, la huitième et la onzième, qui montrent déjà la progression de la callosité. Donc, à mon avis, l’évolution est très positive. Nous allons maintenant attendre aussi longtemps que nécessaire et continuer à surveiller l’évolution de ces fractures depuis Madrid.”
Après les examens, Martín a quitté l’hôpital dans l’attente de commencer sa convalescence chez lui.
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Germán Garcia Casanova

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Jorge Martín

Aprilia Racing Team

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Moto GP

Aprilia ne cherche pas de remplaçant à Martín à court terme

Une première étape a été franchie ce week-end dans la guérison de Jorge Martín, puisqu’il a pu quitter l’hôpital dans lequel il était soigné à Doha. Le pilote espagnol y avait été admis après une chute lors du GP du Qatar, une semaine plus tôt. Heurté par un autre concurrent alors qu’il était au sol, il souffrait d’un hémopneumothorax et de fractures sur onze côtes.
Une fois le drain thoracique ôté, Martín a donc pu quitter l’hôpital afin de poursuivre les soins dans un environnement plus confortable. Il lui est cependant nécessaire de rester au Qatar tant qu’il n’est pas apte à embarquer dans un avion médicalisé qui sera spécialement affrété pour le ramener en Espagne. Selon des sources médicales, cela pourrait intervenir “jeudi ou vendredi de cette semaine”. Une fois de retour dans son pays, il sera pris en charge par la clinique Dexeus de Barcelone pour continuer à être soigner.
On ignore pour le moment la durée de la convalescence à laquelle va devoir se soumettre le champion du monde en titre. Ce que l’on sait en revanche, c’est qu’Aprilia fait confiance à son pilote essayeur Lorenzo Savadori pour assurer l’intérim. L’Italien a été appelé à la rescousse pour le GP d’Espagne de cette semaine, seule absence confirmée à ce stade. C’est lui déjà qui avait remplacé Martín lors des trois premières manches de la saison, que l’Espagnol avait manquées à la suite des blessures subies quelques jours avant le lancement du championnat.

Lorenzo Savadori reste en poste pour remplacer Jorge Martín.
Photo de : Aprilia Racing

Il est probable que la durée de l’absence de Martín ne sera pas précisée avant son retour en Espagne et sa prise en charge directe par ses médecins habituels. Les premiers rapports médicaux font toutefois état de deux à trois mois de convalescence, ce qui mènerait à la phase la plus intense de la saison.
Dans le meilleur des cas, Martín manquerait donc les cinq prochains Grands Prix, c’est-à-dire ceux d’Espagne, de France, de Grande-Bretagne, d’Aragón et d’Italie, celui-ci étant programmé le 22 juin. Si son absence va jusqu’à trois mois, il ne pourra pas non plus courir aux Pays-Bas, en Allemagne et en République tchèque. Avec la pause estivale qui s’ouvrira ensuite, cela fixerait son retour au GP d’Autriche, du 15 au 17 août.
En comptant également les trois premiers Grands Prix manqués en ouverture de saison, cela priverait dont Aprilia de son pilote vedette pour huit à 11 courses, sur les 22 que compte le championnat cette année. Pour autant, l’équipe italienne ne cherche pas de remplaçant à Jorge Martín et compte bien prolonger l’intérim assuré par son pilote essayeur. “Pour l’instant, Savadori est la seule option que nous envisageons”, a en effet indiqué Aprilia à Motorsport.com.
Cette absence particulièrement longue a cependant poussé le constructeur italien à évaluer les options possibles en dehors de ses effectifs habituels. L’idée pourrait être de renforcer le test team avec un jeune pilote capable à la fois de travailler sur le développement de la RS-GP, d’assurer des remplacements et de se former au sein même de l’équipe. Aprilia ne recherche pas un pilote pouvant remplacer Jorge Martín à court terme, mais plutôt quelqu’un qui pourrait renforcer le projet pour l’avenir tout en pouvant être engagé en course en cas de besoin.
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Lorenzo Savadori

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