Nom de l’auteur/autrice :Fabien Gaillard

Moto GP

Johann Zarco et Honda remportent à nouveau les 8 Heures de Suzuka

Après avoir signé la pole position de l’épreuve, Johann Zarco a enregistré un nouveau succès aux 8 Heures de Suzuka, en emmenant la Honda #30 à la victoire en compagnie du recordman de l’épreuve, Takumi Takahashi.
Après avoir vu la première place lui échapper provisoirement en début d’épreuve, la Honda officielle a rapidement imposé son rythme sur le reste du peloton, Takahashi et Zarco se relayant parfaitement pour creuser progressivement mais irrémédiablement l’écart. Seule la Yamaha #21 (Jack Miller-Katsuyuki Nakasuga-Andrea Locatelli) est parvenue à vraiment suivre le rythme, mais à bonne distance toutefois.
Malgré des problèmes et des chutes, notamment chez les leaders du championnat, la course aura été plutôt limpide, sans Safety Car, pendant les six premières heures avant que le dernier quart de course soit justement marqué par deux voitures de sécurité qui ont quelque peu rebattu les cartes alors que la Honda #30 disposait d’une avance solide sur la Yamaha #21. 

Jack Miller au guidon de la Yamaha officielle.
Photo de: Kusudo Aki

Cependant, en dépit d’un changement de leader au moment d’un dernier passage au stand de la Honda sous Safety Car, l’obligation de la Yamaha de s’arrêter une ultime fois peu après cette neutralisation a rapidement redonné un avantage d’une quarantaine de secondes à Zarco face à Miller, les deux pilotes MotoGP terminant la course pour les deux constructeurs alors que la nuit gagnait progressivement le circuit de Suzuka.
Ce succès permet donc à Honda de remporter pour la quatrième fois consécutive l’épreuve et à Zarco de doubler la mise après son succès de l’an passé. Takahashi, après ses succès de 2010, 2013, 2014, 2022, 2023 et 2024, s’offre donc une septième couronne de lauriers aux 8H de Suzuka – un record – et le quatrième de rang également pour le Japonais.
Derrière la Yamaha #21, c’est la Suzuki #1 qui s’offrait le podium, après être venue à bout de la Honda #73.
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Jorge Martín : des larmes, de la tension et un GP fondateur avec Aprilia

Jorge Martín a enfin lancé sa saison en marquant ses premiers points avec l’Aprilia flanquée de son numéro un de champion du monde. Depuis qu’il l’a obtenu, on avait très peu vu l’Espagnol, son nom ayant surtout fait les gros titres à cause de ses nombreuses, et parfois graves, blessures dans une accumulation de chutes, puis lorsqu’il a cherché, en vain, à se libérer de son contrat avec le constructeur italien.
En retrouvant le paddock, jeudi, il s’était longuement expliqué sur tout ce qu’il a traversé ces derniers mois et qui l’a poussé à lancer cette démarche auprès d’Aprilia. Une manière pour lui de tourner la page, à défaut de véritablement faire son mea culpa. À l’issue du week-end, il assure que ses liens avec son équipe sont désormais établis et solides, point de départ qu’il attendait pour se tourner vers la seconde partie de l’année dans un état d’esprit plus positif.
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Jorge, tu finis avec un très bon résultat !
Tout d’abord, je suis reconnaissant d’être ici aujourd’hui, d’avoir fini la course. C’était un week-end vraiment tendu, parce que c’était vraiment imprévisible avec tout ce que je ressentais. Avant la course, j’ai beaucoup pleuré avec ma famille dans le motorhome, quand j’ai mis la combinaison, car ce que j’ai traversé a été difficile. Mais c’était bien d’évacuer ces émotions et de se focaliser sur la course.
Te voici donc désormais de retour. Ça a dû être un week-end difficile. Comment ça s’est passé aujourd’hui ?
C’est bien. Je suis fier du travail qu’on a fait avec l’équipe, on a commencé à trouver cette confiance avec Aprilia et c’est très important. Aujourd’hui, c’était super. J’ai pris un très bon départ, j’ai essayé de trouver ma place dans le peloton et ensuite d’être très constant. La course a été longue. Je ne savais pas à quoi m’attendre après dix tours [la longueur du sprint de samedi, ndlr]. Je me disais que mon physique ou peut-être les pneus allaient se dégrader plus que ça, mais au lieu de ça, j’ai réussi à me montrer vraiment constant tout au long de la course. Alors je suis content, et j’espère qu’on pourra continuer à progresser dans les prochaines courses.
Marco Bezzecchi est monté sur le podium, Raúl Fernández a obtenu un bon résultat aussi et tu as fait septième, en ayant passé beaucoup moins de temps sur la moto, alors peut-on dire que le package fonctionne ?
Oui, le package est bien meilleur que quand je suis parti, au Qatar, c’est certain à 100%. Maintenant, c’est à moi de m’améliorer, de m’habituer à cette moto. Je crois que je suis un peu plus fort à chaque tour que je fais. J’arrive à freiner plus fort, à ouvrir les gaz un peu plus tôt. Donc c’est juste une question de temps pour que je puisse me battre dans le groupe, juste le temps de m’habituer.

On forme une super équipe. C’est difficile à croire, mais en trois jours seulement, je me sens à la maison.

Tu as été fêté par Aprilia à ton retour au box. Qu’est-ce que ça t’a fait ?
C’est fantastique ! On forme une super équipe, une super famille. C’est difficile à croire, mais en trois jours seulement, je me sens à la maison. J’en suis fier et il faut maintenant qu’on continue à travailler sur le fait de former un groupe, une famille, parce que c’est très important d’avoir la confiance pour l’avenir.
Vendredi, c’était peut-être un peu plus tendu, [mais] samedi c’était mieux, et aujourd’hui c’était encore un peu mieux. Donc, bien sûr, maintenant il faut que l’on bâtisse la confiance mutuelle. Je sais qu’ils croient beaucoup en moi, et je crois en eux et dans le projet à présent. J’ai vraiment confiance dans le fait que le potentiel est immense, on peut le voir avec Marco. Il faut juste que je réduise l’écart avec lui. Et alors, je me battrai pour des victoires.
Donc tu as pris la bonne décision ?
Oui, je pense que j’ai pris la bonne décision. On ne le saura jamais mais je suis heureux là où je suis. Je sais que la moto est très compétitive, [je sais que] je suis compétitif au fond de moi – à l’extérieur aussi, mais l’important c’est qu’à l’intérieur, je sens que j’ai toujours ce “gaz” et que je peux arriver au sommet.

Jorge Martín dit former à présent une famille avec Aprilia.
Photo de : Aprilia Racing

Hier, tu disais que ta place d’arrivée n’aurait pas vraiment d’importance et que tu avais surtout besoin de faire des tours. Finir septième, c’est probablement mieux que ce que tu espérais…
Oui. Finir septième ou dixième n’a pas vraiment d’importance pour le moment, mais c’était mieux qu’attendu. Par rapport à la course d’hier, avec la 11e place et les difficultés que j’ai eues à la fin, aujourd’hui je me suis senti bien mieux avec le medium. J’ai un peu changé de style de pilotage parce que je suis un pilote qui gagne du temps sur l’accélérateur à la sortie des virages. Mais hier, je chauffais trop le pneu arrière. Aujourd’hui, j’ai un peu essayé de changer, d’être plus doux sur l’accélérateur et ça a payé en fin de course. Comme je l’ai dit pendant le week-end, c’est une question de temps. Je dois comprendre la moto, l’équipe et tous les jours je progresse. C’est la seule façon d’avancer.
La moto a-t-elle beaucoup changé pendant la course ?
Non. En fait, j’ai été impressionné. La gestion du pneu arrière était très bonne, c’était vraiment constant. Même en fin de course, dans la dernière partie, j’ai pu avoir le rythme du troisième ou du quatrième, en 1’54″6/1’54″7, donc j’en suis satisfait. Et dans les tout derniers tours, j’avais suffisamment de rythme pour être un peu plus tranquille.
Tu as eu l’impression que c’était moins physique, moins tendu sur la moto aujourd’hui après avoir fait le sprint ?
Oui. Le premier jour, je faisais des runs de quatre tours ; hier, dix, c’était dur ; et aujourd’hui, 21, ce n’était pas si difficile. Bien sûr, les sept ou huit premiers tours ont été difficiles dans le groupe mais ensuite, j’ai pu conserver cette régularité jusqu’à la fin de la course et comprendre comment piloter la moto de façon moins physique.
Te sens-tu plus fatigué aujourd’hui qu’hier ?
Non. Hier, je me sentais vraiment, vraiment mal. Je pense que c’était aussi en raison de la dégradation du pneu arrière, j’avais du mal à piloter la moto. Aujourd’hui, j’ai changé quelque chose sur la moto qui m’a permis de piloter de façon plus fluide et plus proche de mon style. Désormais, il s’agit plus de [trouver] de petites choses qui vont m’aider à piloter plus facilement et à être constant.

VIDÉO – RÉSUMÉ : Les meilleurs moments du GP de République tchèque

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Malgré les mêmes problèmes, Quartararo se contente d’une course “correcte”

La sixième position de Fabio Quartararo ce dimanche s’inscrit dans la dynamique actuelle du champion du monde 2021, qui enchaîne les places d’honneurs loin de la lutte pour la victoire mais avec une régularité quasi métronomique. Toutefois, pas de quoi sauter au plafond puisque rien ne change véritablement du côté de la Yamaha, qui demeure en retrait dans divers domaines, ce qu’il a de nouveau ressenti à Brno.
“On a toujours du mal sur les cinq premiers tours”, a-t-il résumé au micro de Canal+. Une analyse qui reflète bien ce qu’a été le début de course de Quartararo ce dimanche, puisqu’il a perdu toutes ses places lors des quatre premières boucles : dans le premier tour face à Marco Bezzecchi, dans le second face à Pedro Acosta et dans le quatrième, coup sur coup, face à Enea Bastianini et Raúl Fernández, même si le pilote Tech3 chutera quelques minutes plus tard, pour la seule place gagnée en course par le Français.
“C’est là qu’on est en difficulté, c’est là qu’on essaie de s’améliorer. Mais ensuite, le rythme qu’on a eu pendant la course, c’est le rythme qu’on a”, a-t-il poursuivi. “On sait très bien que les autres marques, devant, ont un petit plus sur le grip, sur la puissance – on sait que c’est très important ici -, mais je pense qu’on a fait une course assez correcte.”
“Correcte” apparaît presque comme un superlatif dans le contexte de Yamaha et tant l’après-course du GP d’Allemagne avait été bien plus sévère en dépit d’une quatrième place. Certes, l’attitude du Français est plus détendue à Brno, mais il reste coincé dans une boucle sans fin, en dépit de changements notables sur le set-up.

Rouler en groupe accentue les problèmes de la Yamaha.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“[C’est la] même course qu’hier. Les cinq premiers tours sont vraiment compliqués pour nous. Il nous manque beaucoup de grip. Nous avons démarré avec des réglages complètement différents ce matin, je les ai bien aimés. Et je crois que c’était une bonne chose de les expérimenter en course, mais les problèmes étaient vraiment similaires. C’était bien de tester une moto différente.”
Des réglages différents qui n’ont pas effacé ce qui cause tant de soucis à Quartararo, à savoir le grip défaillant. “Quand je suis derrière quelqu’un, ils freinent avec les deux roues et nous, nous ne freinons qu’avec l’avant. Donc, dès que je suis derrière quelqu’un, il faut que je freine 20 mètres avant [le point de freinage], alors qu’ils peuvent freiner plus ou moins de la même façon car l’arrière stoppe [la moto]. Et c’est pour ça que je me fais dépasser, que nous avons vraiment beaucoup de mal en course – surtout dans les cinq premiers tours.”
“Parce que sinon, mon rythme n’étaient évidemment pas trop loin de celui du top 3. Je pouvais maintenir un rythme qui n’était trop, trop mauvais, surtout dans les cinq derniers tours. On sait où nous avons des lacunes et en course on est toujours en groupe, je ne suis jamais seul. C’est pourquoi nous avons autant de mal.”

Je ne sais pas dans quel état d’esprit, mais je suis content de partir en vacances.

“Je pense que c’est plutôt lié à notre moteur”, répond-il quand la question de l’origine de ce souci lui est posée, “parce qu’on dirait qu’avec le V4, ça va bien mieux pour freiner avec les deux roues. Avec cette moto [équipée du quatre cylindres en ligne], nous avons toujours eu du mal, même si nous avons un avant très fort.”
“[C’est au niveau du] frein moteur et aussi à l’ouverture des gaz, donc ce sont beaucoup, beaucoup de choses. En fait, nous n’avons pas qu’un seul problème, nous en avons beaucoup que nous essayons de [résoudre].”
La pause est en tout cas bienvenue : “Je ne sais pas dans quel état d’esprit, mais je suis content de partir en vacances parce que, sincèrement, c’était une très longue première partie de saison, avec les tests – on a aussi eu des tests privés -, donc c’était très long. Mais bon, il faut maintenant en profiter et on va rejoindre les amis”, a-t-il conclu pour Canal+.
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Álex Márquez bâcle un week-end noir en emportant Mir dans sa chute

Pendant que son frère Marc enchaîne les cartons pleins, Álex Márquez a connu en République tchèque son pire week-end de la saison avec un zéro pointé qui heurte grandement les déjà faibles chances qu’il avait de revenir sur son leader de frère au championnat. Les deux hommes sont en effet désormais séparés de 120 points au moment d’entamer la trêve estivale.
Après un sprint marqué par un début de course chaotique et terminé à une anonyme 17e place, le pilote Gresini n’a pas vraiment eu l’opportunité de se rattraper en course ce dimanche. Dès le deuxième tour, en lutte avec Joan Mir pour la sixième position, le second du championnat a fauté au virage 12 dans un intérieur visiblement trop optimiste où il a vu sa Ducati décrocher de l’avant avant de venir faucher la Honda officielle du champion du monde 2020.
Les deux hommes, indemnes après ce spectaculaire accrochage, se sont longuement expliqué sur le bord de piste. Plus à froid, Álex Márquez est revenu sur cette séquence en reconnaissant une erreur tout en assurant ne pas avoir voulu tenter de manœuvre sur son compatriote. “J’ai juste commis une erreur. Ce n’était peut-être pas l’endroit. Je n’essayais pas de le dépasser, juste de voir si c’était le bon endroit pour nous pour dépasser, et en passant à l’intérieur, j’ai perdu l’avant et j’ai heurté Mir, qui est tombé lui aussi.”
Sans doute désireux d’effacer son mauvais samedi et une position de départ le plaçant à distance de la lutte en tête, il estime avoir pêché par précipitation : “C’est de l’expérience pour l’avenir. Quand on part derrière, il faut faire preuve d’un peu plus de patience, il faut être un peu plus clair dans tout ce qu’on fait. C’est dommage, je suis vraiment désolé pour l’équipe.”

Ce week-end je n’étais pas comme d’habitude et je me suis un peu déconcentré, j’ai fait des erreurs.

Globalement, Márquez a admis avoir vécu un Grand Prix particulièrement compliqué sur le plan personnel, justifiant ainsi une partie des erreurs commises au fil des séances : “Pour une raison quelconque, ce week-end je n’étais pas comme d’habitude et je me suis un peu déconcentré, j’ai fait des erreurs. Il faut améliorer ça pour l’avenir, c’est de l’expérience, mais ce sont aussi des choses qui peuvent arriver.”
Quand il lui a été demandé si cette déconcentration pouvait s’expliquer par l’intensité du calendrier, alors qu’une pause se profile, il a répondu : “C’est possible. C’était aussi une nouvelle piste, un grip différent, des sensations très étranges dans les premiers moments. Donc peut-être que j’étais trop agité à beaucoup de moments. Il faut que je sois un peu plus relax, mieux faire les choses, ne pas faire les erreurs qu’on a faites en qualifs dans mon deuxième run, qui nous a coûté le week-end, on l’a vu. Il faut être dans le coup, et dans les moments importants du week-end être toujours très intelligent.”
Concernant la discussion animée avec Mir juste après leur accrochage, Márquez a ajouté : “Sur le moment, on est à chaud, c’était son cas, et je n’ai rien à dire là-dessus. Ça n’est pas le genre de conversation qui est fluide, il disait juste des choses qui n’avaient pas de sens. […] Cette conversation n’allait nulle part. Je lui demande pardon, c’est la seule chose que je puisse dire et on passe à autre chose.”
Cet incident aura toutefois des conséquences pour la suite de la saison puisque Márquez a écopé d’un long-lap, qu’il devra purger en Autriche au retour de la pause.
Mir préfère réfléchir aux causes de ces accrochages

Joan Mir, Honda HRC
Photo de: Alexander Trienitz

Du côté de Joan Mir, on préfère ne pas réellement s’appesantir sur l’incident en lui-même et surtout pas verser dans une escalade verbale. “J’ai pris un bon départ. Je contrôlais dans les premiers tours, c’était assez chaotique, ça dépassait, mais j’étais là. J’ai eu un bon rythme tout au long du week-end, c’était la première fois que je pouvais faire quelque chose, après l’erreur que j’ai faite hier. Je ne sais pas si c’était Álex, mais j’ai reçu plusieurs fois des coups à l’arrière, et ensuite, dans cette chicane, il m’a heurté et a perdu l’avant, ou alors il a perdu l’avant et m’a heurté, je ne sais pas, et j’ai fini par terre. Quoi que je dise, ça ne fera qu’empirer les choses pour moi.”
Non, ce sur quoi Mir tient à insister, c’est sur les raisons qui expliquent que ce type de situations est amené à se reproduire, son analyse s’orientant vers la différence de vitesse de pointe qui explique selon lui l’attitude optimiste des pilotes plus rapides, notamment contre leurs rivaux de Honda, dans les zones de freinage : “Je ne crois pas dans la malchance ou la chance. Je pense qu’on est dans une situation où on se bat contre d’autres motos qui vont 5 ou 10 km/h plus vite que nous, et au final chaque fois qu’on arrive dans une zone de freinage, on est en infériorité par rapport aux autres. Et si le gars qui est derrière est un petit peu plus optimiste que ce qu’il devrait, ces choses-là arrivent.”

C’est quelque chose qui est arrivé lors des dernières courses, avec un incident similaire aujourd’hui, et qui arrivera à l’avenir si nous en progressons pas.

“On freine bien, car c’est un domaine dans lequel je peux compenser le manque d’accélération et de puissance que l’on a. Ce qui arrive probablement parfois c’est que… Je me souviens que ça se passait aussi à l’époque de Suzuki. Ce sont des situations où vous ouvrez les gaz et que vous voyez le manque de vitesse et de puissance, donc ils vous rattrapent toujours. Et ensuite, ils pensent qu’ils peuvent vous dépasser dans la zone de freinage. Je freine toujours fort et ils sont optimistes, ils relâchent les freins et ces chosent se produisent.”
“C’est quelque chose qui est arrivé lors des dernières courses, avec un incident similaire aujourd’hui, et qui arrivera à l’avenir si nous en progressons pas. Si nous conservons la même moto, l’issue sera similaire quand nous nous battrons avec les autres. C’est la réalité. Nous sommes en infériorité par rapport aux autres et à chaque fois que j’essaie quelque chose de plus, il se passe quelque chose [comme ça].”
Avec Léna Buffa
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Warm-up – Marc Márquez se lève du bon pied à Brno

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Zarco “trop limite” pour espérer mieux lors du sprint de Brno

Parti neuvième, Johann Zarco a terminé le sprint du Grand Prix de République tchèque au huitième rang, s’offrant du même coup les deux points qui vont avec. Un résultat qui laisse plutôt un goût positif dans sa bouche mais qui n’efface pas totalement une impression mitigée pour le pilote Honda LCR, partagé entre la satisfaction du top 8 et le sentiment que son choix pneumatique aurait pu lui permettre de viser encore mieux s’il n’avait pas été englué dans un groupe.
Zarco a en effet été l’un des rares pilotes à s’équiper du pneu arrière tendre, quand l’immense majorité de ses concurrents a préféré le medium. “Je suis en quelque sorte heureux d’inscrire des points lors du sprint, parce que ce n’est jamais facile”, a-t-il déclaré auprès de la presse à Brno. “Le choix du soft à l’arrière, pour moi, était bon. J’ai vu beaucoup de gars s’orienter vers le medium mais je voulais avoir cette chance de me battre contre eux et de voir ce qui pouvait se passer.”
“Mais, clairement, dans le groupe, il est très difficile de dépasser. Si j’avais été seul, j’aurais peut-être pu avoir un meilleur rythme. Mais faire [des chronos] dans la fourchette haute des 1’53 au sein de ce groupe n’était pas possible. Au moins, j’étais là avec eux et c’est plutôt pas mal. On a toujours des problèmes quand je veux lutter, quand les pneus perdent en performance, c’est difficile de faire tourner la moto et il faut utiliser beaucoup d’énergie. Mais au moins, j’ai fini.”

J’étais trop limité et après, derrière le groupe, le pneu avant chauffe.

“J’aurais souhaité me battre un peu plus”, a-t-il ajouté pour Canal+. “C’était agréable de rester avec ce groupe et de sentir une possibilité de bien faire, mais [j’étais] un peu trop limite. Dès le premier tour : je fais un beau départ, j’essaie de bien me placer, mais je sens que dès que je veux attaquer, ça a tendance à s’écarter et on ne veut pas non plus faire beaucoup d’erreurs pour ne pas perdre trop de places. […] Moi, j’étais trop limité et après, derrière le groupe, le pneu avant chauffe.”
Le contraste a été particulièrement saisissant avec Enea Bastianini, qui a pris l’avantage dès le premier tour au virage 4 et a surtout été suffisamment en confiance pour jouer l’offensive. “Bastianini a fait une belle course. Mais clairement, quand il a le feeling il se permet d’attaquer ; à le voir en direct, on se dit qu’il va rater le virage et il le prend quand même, ce qui lui permet de tenter des choses.” Parti 11e, l’Italien a placé sa KTM Tech3 en troisième place au moment de franchir la ligne d’arrivée
Un top 5 “jouable” en course, avec le pneu dur ?

Johann Zarco (Honda LCR)
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Contrairement à d’autres occasions, Zarco ne s’est pas servi du sprint comme un laboratoire géant pour tester la tenue et le rythme d’un certain type de pneu en vue de dimanche. Son choix du tendre arrière visait à lui permettre de jouer le maximum de points. “J’ai fait ça l’année dernière, ou même cette année. Quand tu démarres le sprint et que tu sais qu’entrer dans les points sera presque impossible, tu prépares la course [de dimanche]. Mais aujourd’hui, j’avais une chance d’inscrire des points donc il fallait que je reste avec le groupe. […] Par rapport à hier, la vitesse était très bonne. Donc je me suis dit ‘je vais prendre mes points lors du sprint et ensuite nous aurons assez de données pour voir quoi choisir demain, et peut-être des conseils de Michelin’.”
Des conseils qui seront sans doute nécessaires pour arriver à un choix final puisque Zarco doute que le tendre soit capable de couvrir la distance de la course longue, tout en ayant l’impression que le medium n’était pas aussi performant que prévu. Avec des températures encore plus fortes, une troisième voie serait-elle alors possible ? Le Français envisage en tout cas sérieusement de mettre le pneu dur à l’épreuve.
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“Je ne sais toujours pas comment ça va se passer pour demain, j’imagine qu’il fera plus chaud”, a déclaré Zarco. “On aurait dit que le medium ne fonctionnait pas si bien et je ne suis pas sûr que le soft puisse faire ces 21 tours. Donc, si nous avons la possibilité lors du warm-up, même si c’est pour quatre tours, nous allons essayer d’avoir un feeling avec le dur à l’arrière. C’est ce à quoi je pense et il faut que nous discutions avec l’équipe car nous n’en avons pas encore parlé. Mais ça pourrait être une option. Et si j’arrive à bien contrôler ce pneu, je pense que demain je peux vraiment espérer une très bonne course.”
“Ce n’est pas sûr que ce soft fasse les 20 tours, parce qu’on sent que quand ça se dégrade, la Honda, dès qu’elle perd un peu son équilibre, elle devient difficile à emmener dans les virages”, a-t-il précisé pour Canal+. “J’ai même eu mal à l’avant-bras droit sur la fin du sprint. Du coup, je ne sais pas si le pneu dur peut garder un meilleur équilibre pour la moto et donc une meilleure constance sur 20 tours, à voir. C’était un bon choix, le soft, et si tout le monde est dans le même rythme demain comme ça et que moi je peux trouver un petit peu mieux, clairement on sent que le top 5 est jouable. Il y avait même une petite odeur de podium, mais c’est dur de se bagarrer.”

VIDÉO – RÉSUMÉ : La course sprint au GP de République tchèque

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Acosta a vu les Ducati s’écarter devant lui : “J’ai mené la course entre guillemets”

Pedro Acosta a vécu un drôle de sprint au GP de République tchèque 2025 de MotoGP. Auteur d’un excellent départ depuis la troisième ligne, le pilote KTM s’est retrouvé dès le premier virage en position de menacer et de dépasser Fabio Quartararo, ce qu’il a fait à l’entame du second tour. Il semblait alors assez clair que l’Espagnol avait atteint son plein potentiel à la régulière puisque, devant lui, les Ducati officielles se faisaient un malin plaisir de s’échapper.
Puis, à partir du cinquième tour, la course est entrée dans une phase étonnante : Pecco Bagnaia, second dans un no man’s land et qui a compté jusqu’à 1,1 seconde d’avance sur Acosta, s’est mis à regarder derrière et à ralentir pour le laisser passer. Alors second sans combattre, celui que l’on surnomme le “requin de Mazarrón” n’a pas eu non plus à aller lui-même chercher sa proie suivante. Non, un tour après son coéquipier, Marc Márquez – qui disposait de 2,7 secondes de marge – a ralenti à son tour pour se placer dans le sillage de son compatriote. Acosta se retrouvait alors leader surprise du sprint.
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Bien entendu, comme Márquez l’a déjà montré cette saison, il n’a encore eu aucun mal, dès que la menace d’une pénalité pour pression pneumatique trop basse était écartée, à reprendre sans coup férir la tête de la course, ce qu’il a fait dans l’avant-dernier des dix tours avant de s’imposer. Mais cette deuxième place a tout de même ravi un Acosta dont la première moitié de saison aura surtout été marquée par ses difficultés à accepter le niveau de performance de la KTM et ses envies d’ailleurs, mais aussi un arm-pump qui a forcément plombé son début de campagne.
“C’est super ! Ça a clairement été le début de saison le plus sombre de ma carrière et c’est super d’être de retour, de me battre comme ça”, a-t-il lancé pour le MotoGP, sans pour autant perdre sa lucidité : “Ça n’est pas très vrai que j’ai ‘mené’ [il fait des guillemets avec les doigts en le disant], mais c’était bien quand même de faire des tours devant. Si on exclut Marc, je pense que j’étais le plus compétitif parce que je me suis creusé une avance sur le troisième et le quatrième. Donc on peut s’estimer satisfaits, on a fait du bon boulot depuis Le Mans et ma blessure au bras, et il faut continuer maintenant.” 
Acosta n’a jamais cru à la victoire

Pedro Acosta (KTM)
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Quand il lui a été demandé s’il avait compris ce qui se tramait avec les pilotes Ducati – même s’il a été révélé plus tard que le ralentissement de Bagnaia résultait en fait d’une indication erronée -, il a répondu : “Eh bien, je l’ai imaginé. Ça n’est pas normal que des gars comme Pecco et Marc vous laissent passer comme ça ! Mais je me suis donné à 100% à chaque tour, j’ai essayé de ne pas faire d’erreurs et d’être aussi rapide que possible.”
“Au final, il fallait que je fasse ma course, que je pousse à chaque tour, parce que le troisième et le quatrième étaient assez proches”, a-t-il plus tard ajouté.
Acosta reconnaît cependant ne jamais avoir vraiment cru à la possibilité de retenir cette première position tant Márquez était facile derrière lui : “J’ai mené la course entre guillemets”, a-t-il résumé. “J’ai vu le rythme de Marc au début, et après qu’il s’est écarté pour me laisser passer, ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne lui prenne l’envie de me dépasser à nouveau.” 

Ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne lui prenne l’envie de me dépasser à nouveau.

“Il était clair qu’il allait me repasser tôt ou tard. C’était bien malgré tout. Il était un cran au-dessus de tout le monde. Voyez comment il prenait le virage 1, et moi j’ai tout essayé [dans le dernier tour] pour me rapprocher au virage 3 dans le but de le dépasser dans le virage 5. Mais j’ai perdu l’avant dans le dernier virage et je me suis dit ‘OK, on va se détendre un peu et finir la course, ramener la moto à l’arrivée et prendre le podium’.” 
Interrogé sur ses réglages pour l’épreuve de Brno et leur rôle dans cette performance, Acosta a révélé que c’est surtout le niveau d’adhérence du tracé tchèque resurfacé qui aide sa KTM : “Le set-up est le même depuis Le Mans. Cette piste a beaucoup de grip et ça aide beaucoup notre moto. On force plus pour tourner parce qu’on a plus de confiance pour ne pas perdre l’arrière. Ce sont des choses qu’on arrive à faire quand il y a cette quantité d’adhérence, mais dès qu’il en manque, on commence à avoir des chutes.”
“Toutes les pistes ne seront pas comme ça”, a-t-il tempéré. “Je pense qu’on a une idée claire de ce qu’il faut changer avant l’Autriche. […] Alors on va essayer de garder notre calme et de continuer comme ça.”
Avec Léna Buffa

VIDÉO – RÉSUMÉ : La course sprint au GP de République tchèque

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Moto GP

Un top 5 mais aucun feeling : Quartararo sur un air de rengaine

Les courses se suivent et se ressemblent en ce moment pour Fabio Quartararo. Le Français, qui s’élançait de la première ligne derrière les deux Ducati officielles, s’est offert la cinquième place au terme du sprint du Grand Prix de République tchèque. Pas de quoi, cependant, le faire s’extasier, au guidon d’une Yamaha dont les principaux maux demeurent, circuit après circuit.
“J’étais content de ma course”, a-t-il simplement déclaré à la presse. “Nous avons vu où étaient nos lacunes. J’avais la KTM, la Ducati et l’Aprilia devant moi, donc j’ai clairement vu où il fallait progresser, nos faiblesses. J’espère que nous pourrons travailler dessus.”
Resté derrière les Ducati au moment de l’envol avant d’être rapidement débordé par Pedro Acosta au second tour, puis par une autre KTM très rapide, pilotée par Enea Bastianini, à mi-course, Quartararo a longtemps bataillé dans un groupe resserré avant de finalement céder face à l’Aprilia de Marco Bezzecchi – avec qui il a connu un contact au deuxième tour – à trois boucles du terme.
 
“Je l’ai senti”, a-t-il répondu dans un sourire quand le contact a été évoqué. “J’ai senti le bruit et le pneu. Mais vous savez, j’avais aussi un peu de mal avec le grip – toute la course – et il avait aussi le soft au début… Mais oui, on l’a tous les deux échappé bel, parce qu’il a touché l’arrière de la moto, les ailettes, et si le guidon s’y était coincé, ça aurait été moche.”
Le pilote Yamaha a signé son seul dépassement du sprint quand Pecco Bagnaia, en proie à une alerte au niveau de la pression de son pneu avant, a ralenti volontairement pour se placer derrière Acosta avant de se faire surprendre par plusieurs concurrents.
Toujours beaucoup de problèmes à résoudre pour Yamaha

Fabio Quartararo (Yamaha Factory Racing)
Photo de: Hazrin Yeob Men Shah / Icon Sportswire via Getty Images

Ni enjoué, ni abattu, Quartararo a surtout tiré le constat d’un résultat conforme au potentiel actuel de sa machine, au micro de Canal+ : “On veut toujours plus, mais avec ce qu’on a je pense qu’on a fait le maximum. Une course très difficile mais voilà, je pense qu’il faut qu’on regarde un petit peu les points [récoltés] et on sait exactement où il faut améliorer.”
“Ce n’est pas qu’une chose”, a-t-il ensuite ajouté auprès de la presse, comme une rengaine. “On ne trouvera jamais une demi-seconde avec une seule chose, parce que la réalité c’est qu’on est plus ou moins à six ou sept dixièmes du rythme. On a pu voir Marc [Márquez] à la fin : il a attaqué quand il a voulu et il a fait 1’59″4. On était à une seconde. Il s’agit de traction, d’électronique, de moteur, d’aéro… Ce sont beaucoup, beaucoup de choses que nous essayons de résoudre. C’était une bonne chose pour moi de vérifier où étaient les points forts des autres motos.”
Quartararo “comme sur une piste humide”

VIDÉO – RÉSUMÉ : La course sprint au GP de République tchèque

Interrogé par Canal+ sur une attitude en piste jugée bien plus prudente et attentiste lors du sprint que dans la matinée, notamment en qualifications, le Français a acquiescé face à cette analyse tout en réitérant la problématique d’une adhérence qui n’est pas au rendez-vous sur les longs relais, quand bien même ses performances étaient, somme toute, un peu meilleures qu’attendu. “Comme tous les sprints, on voit que souvent on droppe énormément.”
“Et sur cette piste où il y a pas mal de grip, on sait qu’on aurait pu bien faire mais qu’il y a eu un drop de grip entre le matin et l’après-midi. Clairement, on n’avait aucun feeling sur l’arrière, sur les entrées de virage, et j’étais complètement sur des œufs. J’ai quand même été surpris de mes temps avec les conditions qu’on avait, mais c’est sûr que ce n’était pas la course idéale. […] Dans les derniers tours, on n’était plus trop, trop dans le rythme. C’est vrai qu’on était un petit peu plus en difficulté.”

Entre les qualifications et la course, c’est comme si je changeais totalement les réglages de la moto.

Précisant plus tard sa pensée, quand la question d’une potentielle amélioration de la situation entre les premiers tours et la suite de la course lui a été posée, il a répondu : “Non. Vous savez, je me sens comme sur une piste humide : vous pouvez voir que je suis très tendu sur la moto. Et c’est difficile parce que vous attendez une réaction de la part de la moto, mais elle ne vient jamais. Entre les qualifications et la course, c’est comme si je changeais totalement les réglages de la moto. On essaie de comprendre comment on peut améliorer ce feeling parce qu’on dirait qu’on a une moto différente en course.”
Toutefois, il n’attend pas de déclic d’ici la course de ce dimanche, qui fera le double de la distance du sprint : “Je ne pense pas que ça va venir en un seul jour, c’est plutôt une question de mois. Je ne pense pas qu’on va trouver ça pour demain, mais on va essayer de bien regarder les données, la température des pneus, et de voir où il est possible d’améliorer certains détails. Mais pour les grosses faiblesses, il faudra avancer pas à pas.”
“Je n’attends rien”, a-t-il conclu sur le sujet, “et je pense que c’est le mieux parce que, comme je l’ai dit, si vous avez des attentes élevées et que vous ne les atteignez pas, vous allez toujours être déçu. Donc, je n’ai aucune attente pour demain.”
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“Sur des œufs”, Quartararo enchaîne un nouveau top 5

Les courses se suivent et se ressemblent en ce moment pour Fabio Quartararo. Le Français, qui s’élançait de la première ligne derrière les deux Ducati officielles, s’est offert la cinquième place au terme du sprint du Grand Prix de République tchèque. Pas de quoi, cependant, le faire s’extasier, au guidon d’une Yamaha dont les principaux maux demeurent, circuit après circuit.
“J’étais content de ma course”, a-t-il simplement déclaré à la presse. “Nous avons vu où étaient nos lacunes. J’avais la KTM, la Ducati et l’Aprilia devant moi, donc j’ai clairement vu où il fallait progresser, nos faiblesses. J’espère que nous pourrons travailler dessus.”
Resté derrière les Ducati au moment de l’envol avant d’être rapidement débordé par Pedro Acosta au second tour, puis par une autre KTM très rapide, pilotée par Enea Bastianini, à mi-course, Quartararo a longtemps bataillé dans un groupe resserré avant de finalement céder face à l’Aprilia de Marco Bezzecchi – avec qui il a connu un contact au deuxième tour – à trois boucles du terme.
 
“Je l’ai senti”, a-t-il répondu dans un sourire quand le contact a été évoqué. “J’ai senti le bruit et le pneu. Mais vous savez, j’avais aussi un peu de mal avec le grip – toute la course – et il avait aussi le soft au début… Mais oui, on l’a tous les deux échappé bel, parce qu’il a touché l’arrière de la moto, les ailettes, et si le guidon s’y était coincé, ça aurait été moche.”
Le pilote Yamaha a signé son seul dépassement du sprint quand Pecco Bagnaia, en proie à une alerte au niveau de la pression de son pneu avant, a ralenti volontairement pour se placer derrière Acosta avant de se faire surprendre par plusieurs concurrents.
Toujours beaucoup de problèmes à résoudre pour Yamaha

Fabio Quartararo (Yamaha Factory Racing)
Photo de: Hazrin Yeob Men Shah / Icon Sportswire via Getty Images

Ni enjoué, ni abattu, Quartararo a surtout tiré le constat d’un résultat conforme au potentiel actuel de sa machine, au micro de Canal+ : “On veut toujours plus, mais avec ce qu’on a je pense qu’on a fait le maximum. Une course très difficile mais voilà, je pense qu’il faut qu’on regarde un petit peu les points [récoltés] et on sait exactement où il faut améliorer.”
“Ce n’est pas qu’une chose”, a-t-il ensuite ajouté auprès de la presse, comme une rengaine. “On ne trouvera jamais une demi-seconde avec une seule chose, parce que la réalité c’est qu’on est plus ou moins à six ou sept dixièmes du rythme. On a pu voir Marc [Márquez] à la fin : il a attaqué quand il a voulu et il a fait 1’59″4. On était à une seconde. Il s’agit de traction, d’électronique, de moteur, d’aéro… Ce sont beaucoup, beaucoup de choses que nous essayons de résoudre. C’était une bonne chose pour moi de vérifier où étaient les points forts des autres motos.”
Quartararo “comme sur une piste humide”

VIDÉO – RÉSUMÉ : La course sprint au GP de République tchèque

Interrogé par Canal+ sur une attitude en piste jugée bien plus prudente et attentiste lors du sprint que dans la matinée, notamment en qualifications, le Français a acquiescé face à cette analyse tout en réitérant la problématique d’une adhérence qui n’est pas au rendez-vous sur les longs relais, quand bien même ses performances étaient, somme toute, un peu meilleures qu’attendu. “Comme tous les sprints, on voit que souvent on droppe énormément.”
“Et sur cette piste où il y a pas mal de grip, on sait qu’on aurait pu bien faire mais qu’il y a eu un drop de grip entre le matin et l’après-midi. Clairement, on n’avait aucun feeling sur l’arrière, sur les entrées de virage, et j’étais complètement sur des œufs. J’ai quand même été surpris de mes temps avec les conditions qu’on avait, mais c’est sûr que ce n’était pas la course idéale. […] Dans les derniers tours, on n’était plus trop, trop dans le rythme. C’est vrai qu’on était un petit peu plus en difficulté.”

Entre les qualifications et la course, c’est comme si je changeais totalement les réglages de la moto.

Précisant plus tard sa pensée, quand la question d’une potentielle amélioration de la situation entre les premiers tours et la suite de la course lui a été posée, il a répondu : “Non. Vous savez, je me sens comme sur une piste humide : vous pouvez voir que je suis très tendu sur la moto. Et c’est difficile parce que vous attendez une réaction de la part de la moto, mais elle ne vient jamais. Entre les qualifications et la course, c’est comme si je changeais totalement les réglages de la moto. On essaie de comprendre comment on peut améliorer ce feeling parce qu’on dirait qu’on a une moto différente en course.”
Toutefois, il n’attend pas de déclic d’ici la course de ce dimanche, qui fera le double de la distance du sprint : “Je ne pense pas que ça va venir en un seul jour, c’est plutôt une question de mois. Je ne pense pas qu’on va trouver ça pour demain, mais on va essayer de bien regarder les données, la température des pneus, et de voir où il est possible d’améliorer certains détails. Mais pour les grosses faiblesses, il faudra avancer pas à pas.”
“Je n’attends rien”, a-t-il conclu sur le sujet, “et je pense que c’est le mieux parce que, comme je l’ai dit, si vous avez des attentes élevées et que vous ne les atteignez pas, vous allez toujours être déçu. Donc, je n’ai aucune attente pour demain.”
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Qualifs – Bagnaia s’offre la pole grâce à la chute de Márquez !

Les qualifications du Grand Prix de République tchèque MotoGP ont vu la pole position de Pecco Bagnaia, l’Italien ayant avant cela dû en passer par la Q1. Il a ensuite été bien aidé par la chute dans son ultime tentative d’un Marc Márquez qui était en passé d’améliorer.
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Q1 – Bagnaia s’en sort, Fernández se signale
Tous les yeux sont forcément tournés vers Pecco Bagnaia (Ducati) au moment d’entamer cette séance de qualifications à Brno, l’Italien étant le plus gros poisson parmi les candidats à la Q2, avec une seconde moto spécialement préparée pour cette première de séance durant les EL2. Sans surprise, tous les pilotes démarrent cette Q1 avec un tendre à l’arrière.
Premier pilote à passer la ligne de chronométrage, Bagnaia n’est cependant pas à l’une des deux premières places après le premier run. Ce sont au contraire Fabio Di Giannantonio (Ducati VR46) et Pol Espargaró (KTM Tech3), ce dernier ayant intelligemment pris la roue de Bagnaia, qui s’y positionnent, en étant seulement séparés de 0″032, tout en disposant de plus de trois dixièmes d’avance sur le premier des éliminés à ce stade, Raúl Fernández (Aprilia Trackhouse).
 
Bagnaia va cependant remettre les pendules à l’heure dans le second run en signant un temps de 1’52″715 pour se hisser en haut de la feuille des temps. Un très bon chrono, puisqu’il s’agit alors tout bonnement du record de la piste, mais qui ne lui permettra de se qualifier en Q2 qu’avec 0″060 d’avance sur un Raúl Fernández décidément très à l’aise sur le tracé tchèque. L’Espagnol chipe ainsi le ticket vers la suite des qualifications à Di Giannantonio, troisième à 0″157 de la tête.
GP de République tchèque MotoGP – Q1

Q2 – Márquez chute, Bagnaia en profite !
Quasiment tous les pilotes s’élancent roue dans roue pour le premier run de cette chasse à la pole, à l’exception, comme souvent, d’un Fabio Quartararo (Yamaha) qui préfère être seul. Tout le monde est en tendre à l’arrière, sauf Raúl Fernández. Premier pilote de cette grappe, Marc Márquez (Ducati) est aussi celui qui s’offre le premier temps, en abaissant le chrono réalisé par son équipier en Q1, avec 1’52″522. Quartararo est le seul à s’en approcher sur cette première tentative, en échouant à 0″093.
Son tour ayant été annulé pour dépassement des limites de piste, Bagnaia préfère rentrer directement au stand pour se concentrer sur le second run. Dans un second tour lancé, Marco Bezzecchi (Aprilia) se hisse en troisième place, à 0″122, tandis que Pedro Acosta (KTM), quatrième, emmène un groupe de pilotes à trois dixièmes et plus.
Sorti en décalé par rapport aux autres pilotes, Bagnaia profite de la quiétude de la piste de Brno pour s’emparer des commandes et du record de la piste en 1’52″303. Alors que la plupart des pilotes n’ont pas encore entamé de nouvelle tentative, Bezzecchi tire tout droit et chute au premier virage. Le drapeau jaune brandi à cet endroit empêche d’office toute amélioration pour une grande majorité de pilotes, à l’exception de Fernández qui se replace provisoirement dans le top 5.
Le drapeau jaune finit par disparaître une fois l’Aprilia évacuée, ne laissant qu’une seule chance à l’ensemble des pilotes. Dans un tour ultrarapide, Marc Márquez est à un virage de la pole quand il perd l’avant de sa Ducati et chute dans le bac à gravier, où se trouvait déjà la Honda LCR de Johann Zarco tombé quelques instants plus tôt.
Les deux hommes sont indemnes, mais cela scelle le sort de la séance, avec la 25e pole en carrière de Bagnaia, devant Márquez et Quartararo. Il est à noter que Jack Miller a également chuté dans son dernier tour, dans le troisième secteur.
 
GP de République tchèque MotoGP – Q2

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Pourquoi Zarco n’a pas été pénalisé pour sa chute sous drapeau jaune

Le 18e des 30 tours du Grand Prix d’Allemagne, ce dimanche, a marqué le début d’un épisode étonnant de l’épreuve sur le Sachsenring. En effet, alors qu’il était en seconde position, Fabio Di Giannantonio a perdu le contrôle de sa Ducati et a chuté au premier virage. Une poignée de seconde plus tard, un peu plus bas dans ce même premier virage, c’est Johann Zarco qui est parti à la faute.
 
La séquence n’était pas terminée puisque trois tours plus tard, c’est Marco Bezzecchi, alors qu’il était également deuxième à ce moment-là, qui est tombé au même endroit. Au tour suivant, Ai Ogura a perdu le contrôle de son Aprilia et est venu faucher Joan Mir, les deux hommes terminant eux aussi dans les graviers. C’est finalement Lorenzo Savadori, remplaçant de Jorge Martín chez Aprilia officiel, qui a fermé le bal en tombant juste après leur accrochage.
Sur ces quatre tours, les commissaires ont eu à se pencher sur plusieurs situations. Et notamment celle concernant la chute de Zarco. Le Français est en effet tombé dans le même virage où venait de tomber Di Giannantonio et pouvait être soupçonné de ne pas avoir pris suffisamment de précaution dans une zone déjà placée sous drapeau jaune. Toutefois, assez rapidement, il a été notifié que les commissaires avaient décidé de ne pas agir à son encontre.
L’explication, c’est Zarco lui-même qui l’a fournie après la course : “Il y a toujours un peu de positif, parce que j’aurais pu prendre un double long-lap pour Brno. Je ne l’ai pas pris, heureusement. Ils montrent qu’en fait, au moment où il y a le drapeau jaune, directement après il y a le drapeau vert et je glisse là où il y avait le drapeau vert, donc c’est la raison pour laquelle je ne suis pas pénalisé.”
 
Un double long-lap auquel Savadori – qu’il devrait toutefois ne pas purger en République tchèque si Martín y fait bien son retour – n’a de son côté pas échappé. L’Italien a en effet été jugé coupable par les commissaires du GP “de s’être accidenté tout en ne respectant pas le panneau lumineux jaune qui était affiché en raison d’un crash au virage 1” et d’avoir entraîné “une situation potentiellement dangereux pour lui-même, pour les autres pilotes et pour les commissaires”.
Dernière situation litigieuse de cette séquence : l’accrochage entre Ogura et Mir n’a lui non plus pas fait l’objet d’une enquête des commissaires, qui n’ont donc pas jugé le Japonais sanctionnable pour l’incident.
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Zarco encore victime d’une température de pneu trop basse

Johann Zarco avait terminé le sprint frustré de ne pas avoir pu jouer le podium ou même la victoire ce samedi, tout en se réjouissant d’avoir au moins tenu bon sans tomber, malgré un pneu arrière jamais monté en température pour aller chercher trois points. Ce dimanche, le Français n’a pas eu la même réussite puisqu’en dépit d’un début de course bien plus prometteur, c’est une chute au 18e des 30 tours du GP d’Allemagne qui a mis fin à ses espoirs d’une belle moisson de points.
Même s’il n’a pas pu longtemps tirer bénéfice de sa seconde place sur la grille, Zarco s’était au fil des tours installé à une confortable sixième place, dans un no man’s land entre un top 5 inatteignable à la régulière et un Fabio Quartararo qu’il maitrisait sans souci.
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“Je ne pouvais pas rester avec le groupe de tête car ils avaient un rythme un peu meilleur que le mien. Mais après dix tours, je ne perdais plus autant et je contrôlais assez bien. J’étais content d’être en sixième position. J’espérais peut-être revenir sur les gars devant moi. J’espérais qu’avec des pneus usés, je pourrais garder ce rythme. La bonne chose, c’est que je prenais un peu d’avance sur Quartararo, donc ma place était assurée.”
“C’était cool de se battre un peu sur le sec, d’essayer de garder ma position face à [Pedro] Acosta, ou même Jack [Miller]. Et oui, c’est là que nous pouvons être quand tout va bien. J’étais en sixième position et ça aurait été bien de marquer ces points.”
“Comment j’ai perdu autant de température ?”

VIDÉO – RÉSUMÉ : Les meilleurs moments du GP d’Allemagne

Toutefois, à mesure que la course avançait, la situation pneumatique – déjà critique ce samedi sur une piste humide – s’est rappelée à son mauvais souvenir. “Je trouve qu’on n’a pas eu de chance sur ce week-end parce que nos choix n’étaient clairement pas stupides, pas fous, ce n’était pas un pari de folie. Ce n’était même pas un pari, tout semblait logique, et ça n’a pas fonctionné”, a-t-il déclaré ce dimanche, en référence au pari du medium arrière lors du sprint.
Puis, concernant la course de ce dimanche sur le sec, il s’est montré très dubitatif : “Et même là, cet après-midi, comment j’ai perdu autant de température sur le pneu avant ? Le team s’est excusé mais même eux sont encore surpris des données qu’ils ont pu avoir. Donc ça met les boules.”
Zarco explique en effet sa chute par un pneu avant devenu “petit à petit” trop froid, sans qu’il ne comprenne réellement pourquoi. “Le pneu était à moins de 70°C et c’est pour ça que j’ai chuté. Normalement, nous sommes plutôt à 80, 85, voire entre 80 et 90. Nous avons donc perdu près de 15 degrés sur le pneu avant.” 
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Il estime d’ailleurs que les nombreuses chutes, principalement au premier virage, ont sans doute la température basse comme dénominateur commun : “Comparé à la température que nous avons eue l’année dernière, nous ne nous attendions pas à une baisse aussi importante. Je pense que la chute de [Fabio] Di Giannantonio [juste avant la sienne] est également due à ça, comme pour les autres pilotes. Nous avons été surpris. Pas au même endroit, mais je pense que beaucoup de chutes aujourd’hui sont dues à cette baisse de température.”
Quand il lui est demandé si les conditions particulières du week-end – qui a alterné temps sec et temps pluvieux – ont pu jouer dans cette situation, Zarco répond : “C’est possible, oui. Et même cet après-midi, c’était… Il semblait qu’il allait faire chaud, mais pendant la course, il ne faisait pas si chaud que ça. C’est peut-être juste l’air frais.”
Sous pression à cause de la pression

Johann Zarco, entre Pecco Bagnaia et Jack Miller
Photo de: Alexander Trienitz

À cette problématique, s’est ajoutée celle du contrôle de la pression des pneus puisqu’à mesure que la température tombait, la pression chutait également et risquait de le mettre dans l’illégalité : “Je me suis rendu compte que ma pression était trop basse et pendant deux tours, le compteur ne bougeait plus. Il restait 13 tours et je devais encore en faire 10 avec le pneu avant qui perdait de plus en plus de pression. J’ai donc pensé que je pouvais pousser un peu plus pour le chauffer.”
“Je ne voulais pas attendre Quartararo, mais ça aurait été la meilleure solution. Mais l’accident n’est pas dû au fait que j’ai poussé, j’ai vu le drapeau jaune. J’avais tout sous contrôle, j’étais safe, mais dans la descente, en inclinant la moto, j’ai chuté.”

Quand j’ai dit ‘j’ai chuté, le pneu était froid’, il en doutait. Il s’est dit ‘il a peut-être exagéré en pilotage, il n’était pas sur la bonne ligne’, mais il a dit ‘non, à 70°C tu ne peux aller nulle part’.

Même si la pression n’est pas directement responsable de la chute, cela veut-il dire qu’elle a été réglée trop bas par rapport à ce qu’il aurait fallu, peut-être dans l’idée qu’il allait faire la course derrière quelqu’un dans un groupe ? “Là oui, clairement. Mais même [en roulant] seul, je n’aurais pas dû être si bas. Ils prévoient quand même au cas où, si je suis seul, que je sois quand même dans la zone. David [Garcia, son ingénieur] ne s’attendait pas à ça. Quand il a ouvert les datas, il a fait [il mime l’étonnement]. Parce que même quand j’ai dit ‘j’ai chuté, le pneu était froid’, il en doutait. Il s’est dit ‘il a peut-être exagéré en pilotage, il n’était pas sur la bonne ligne’, mais il a dit ‘non, à 70°C tu ne peux aller nulle part’. Donc, c’était curieux.”
“C’est vrai que ma première pensée dans ce cas-là, c’est que je sens que j’ai de la marge, donc je me dis ‘si je pousse un peu plus, peut-être que je vais remettre de la température, je vais aller un peu plus vite de quelques dixièmes, du coup je continue à lâcher Fabio, peut-être que je vais remonter ceux de devant…’ Enfin, ça peut faire un combo gagnant. Mais non, en fait, par moi-même, la température n’aurait pas pu remonter. Ça aurait été joli d’attendre [les pilotes derrière], de se mettre dans le groupe et de voir de que je peux redonner.”
Quand il lui est demandé si c’est une mauvaise chose pour le MotoGP que des pilotes doivent envisager, pour remonter leur pression et rester dans les clous, d’abandonner leur avance pour se replacer dans un groupe, Zarco préfère prendre le parti d’en tirer une leçon : “Oui, c’est navrant, c’est sûr. Mais c’est la première fois que ça m’arrive vraiment, donc… Moi, je suis content d’une certaine manière d’avoir cette possibilité d’analyser. Parce que je ne pouvais pas aller plus vite. Vraiment, ma position était la bonne. Et par rapport à Assen, nous sommes revenus à quelque chose de très correct sur la moto.”
“Mais ensuite, nous avons une certaine limite lorsque les pneus sont neufs et frais. Du troisième au dixième tour, je n’ai pas pu suivre Pecco [Bagnaia]. Je sens que je ne peux pas faire plus. Ou peut-être que je peux essayer, mais cela se solderait par une chute. Mais après dix tours, mon rythme semblait assez correct. Et je l’avais dit avant la course. Je savais que la première moitié de la course pourrait être difficile, mais si je suis bien placé, je pouvais espérer un bon résultat dans la seconde moitié.”
Avec German Garcia Casanova
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Quartararo mécontent et lassé après 30 tours sans “aucune sensation”

Podium en sprint, quatrième en course principale : Fabio Quartararo a vécu pires week-ends que celui du Grand Prix d’Allemagne cette année. Pourtant, au retour au box, le Français ne masquait pas un agacement certain après 30 tours vécus comme une galère et une nouvelle preuve que la Yamaha peine, selon lui, dans tous les compartiments de la performance.
Il faut dire que la quatrième place de ce dimanche, sur une piste entièrement sèche, est quelque peu flatteuse au vu du nombre de chutes et de l’écart final avec le vainqueur, Marc Márquez, qui a atteint les 18 secondes. “Oui, les 18 secondes, mais surtout que quatre pilotes soient tombés devant nous… Ce n’est pas un résultat réaliste”, a-t-il lancé devant la presse. “Nous ne sommes capables de nous battre contre personne.”
Plus tard, il a lancé : “Je n’ai commis aucune erreur, mais je termine quand même à 18 secondes de la tête, donc ça montre à quel point nous sommes loin.”
Au micro de Canal+, Quartararo ne retenait en tout cas pas de positif et décrivait une longue course marquée par une absence de sensations, signe d’un travail du constructeur japonais qui ne donne toujours pas de résultats : “Non, aucune sensation du premier jusqu’au dernier tour. Donc c’est sûr que c’est frustrant. Je n’arrive pas à prendre plaisir sur la moto. Voilà, on travaille, mais il n’y a aucun résultat. C’est très difficile.”
 
Quand il lui a été demandé d’expliquer exactement ce qu’il voulait dire par là, il a rétorqué : “Je pense que personne ne peut comprendre ce qui nous arrive en course, et c’est vraiment frustrant et très difficile à comprendre parce qu’on a aucune adhérence. On voit les autres partir, on essaie de pousser un peu plus mais on doit penser aussi que les pneus s’usent énormément, on ne peut pas trop les utiliser. Mais en même temps, on perd plus d’une demi-seconde au tour, donc c’est assez bizarre.”
Sans dévier d’un discours déjà largement entendu ces derniers mois, il poursuit : “Il manque de tout. En fait, il n’y a pas qu’une chose, ce sont plein de petites choses qui font qu’à la fin, c’est énorme la différence. On voit par exemple l’adhérence, il nous manque de la puissance, de l’aéro, mais l’électronique ne fonctionne pas très bien. Mais surtout, quand les conditions changent, on peut voir que sur un tour on est très rapides mais sur la course on est très lents. On n’arrive pas à trouver une constance sur notre moto.”
Plus que les difficultés connues, c’est la lassitude qui ressort des mots du Français, incapable de trouver du positif au terme de ce qui est son deuxième meilleur résultat de la saison : “Je ne sais pas [quelles peuvent être les solutions], sincèrement. C’est fatiguant de toujours répéter les mêmes choses, de voir qu’au final on fait des réunions tous les samedis, tous les dimanches, mais les commentaires sont exactement les mêmes et qu’on n’arrive pas à trouver ce petit plus. Mais bon, on est là pour travailler, je suis là pour essayer de remonter le plus haut possible et voilà. C’est à eux de faire le job aussi.”
Avec German Garcia Casanova
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Quartararo surpris de ne pas avoir dégringolé pendant le sprint

Septième sur la grille, alors qu’il sortait de quatre pole positions sur les six derniers Grands Prix, Fabio Quartararo ne s’avançait pas avec une grande confiance dans le sprint de ce samedi en Allemagne. Toutefois, un excellent départ l’a placé en bonne posture pour jouer le podium, qu’il a réussi à tenir au fil des 15 tours de l’épreuve courte disputée sur une piste humide.
Un résultat auquel les observateurs ne s’attendaient pas – “moi non plus”, lancera le Français, rigolard, devant la presse après l’épreuve – et qui s’est appuyé sur un premier tour offensif, lors duquel Quartararo a effacé la seconde ligne sur la phase d’envol avant de surprendre Johann Zarco, alors troisième, sur l’extérieur dans le premier enchaînement.
“Ça a été très important”, a-t-il expliqué pour Canal+. “Je crois que j’ai gagné quatre positions en deux virages, donc c’était assez cool. Franchement, je me suis amusé, je ne pensais pas avoir ce genre de rythme mais en tout cas, ça fait du bien.”
“Je savais que je pouvais faire de bons premiers tours, parce que surtout sur la mise en régime [sur la partie] gauche [du pneu], on est assez bien – à droite, un peu moins – mais je pensais avoir un plus gros drop [de performance] du pneu pendant la course. Non, sincèrement, ça s’est mieux passé que prévu. Je savais que pour le départ sous la pluie, on était assez bien. Mais, non, ça fait plaisir de faire un podium sprint et surtout sous la pluie.”

VIDÉO – RÉSUMÉ : La course sprint au GP d’Allemagne

“Le point fort qu’on a sous la pluie, et dont je ne comprends pas pourquoi, c’est qu’on arrive à démarrer super vite”, a-t-il ajouté devant les médias français. “Mais le drop [du pneu] vient directement après, alors que les autres arrivent vraiment à construire leur rythme. Mais aujourd’hui, j’ai réussi à partir super fort et à maintenir le rythme, donc [je suis] assez content.”
“Sur le sec, c’est quelque chose qu’on arrive pas du tout à faire. À Assen, dès le premier tour, je perdais des positions parce que quand on n’a pas le grip, ce sont des choses qu’on ne peut pas faire et on est vraiment en difficulté. C’est pour ça que j’essaie de faire le maximum dans toutes les conditions. Mais quand on a la possibilité de le faire, je le fais : à Jerez on a essayé de le faire, au Mans on l’a fait aussi… Il y a des circuits, quand le grip descend énormément, on ne peut pas le faire.”
“Sincèrement, je sais le potentiel que j’ai sur les courses où on perd cinq-six positions en deux tours et je pense que c’est un point qu’on n’arrive pas à améliorer sur la moto pour l’instant. Il faut qu’on arrive à le gérer.”
Des conditions “plus compliquées” qui ont aidé Yamaha

Fabio Quartararo après son podium lors du sprint du Sachsenring.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Interrogé par Canal+ sur ce qui avait pu changer entre les difficultés de la matinée et le bon rythme de l’après-midi, Quartararo de répondre : “En fait, c’est qu’on n’arrive pas à améliorer les chronos, surtout quand les conditions sont un petit peu séchantes. Ce matin, en EL2, il y avait des lignes assez sèches, mais on avait vraiment du mal et je pense que les conditions étaient un petit peu plus compliquées cet après-midi. J’ai réussi à maintenir le rythme même si le pneu a droppé énormément.”
Un temps deuxième, Quartararo n’a cependant pas pu résister à l’implacable retour de Marc Márquez, relégué en cinquième place par son erreur du premier virage. Une “lutte” brève avec le pilote Ducati qui a permis au Français de constater ce qu’il manquait à la Yamaha à ce moment-là : “Du grip. En vrai, c’est surtout sur l’angle maxi, dans les longs virages, ils ont plus de grip, ils arrivent à moins faire chauffer le pneu. Et ça, ça fait que, quand on était en fin de course, notre pneu était mort. En parlant un peu avec lui, son pneu était assez bien vers la fin et, comme sur le sec, on surchauffe énormément les pneus.”
Logiquement, à la question de savoir si, à conditions équivalentes ce dimanche au Sachsenring, il pourrait réaliser pareil résultat, Quartararo n’affiche pas un réel optimisme : “Tout dépend des conditions. Je pense que si c’est un peu ce genre de conditions et qu’il ne pleut pas, ça va être assez compliqué même si ce matin avec le medium, ce n’était pas top. Mais je pense qu’encore 15 tours avec ce genre de pneu, on ne peut pas terminer la course.”
“Avec le medium, on a un peu plus de mal. On verra bien, mais en tout cas on ne s’attendait pas à faire un podium aujourd’hui. On verra les conditions demain si c’est sec ou mouillé, mais [on va] essayer de faire le même départ qu’aujourd’hui ou un bon départ, et faire le maximum.”
Avec par Gerald Dirnbeck

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Quartararo surpris de ne pas avoir dégringolé pendant le sprint Lire l’article »

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Zarco rejette l’idée d’un mauvais choix de pneu : “Comment c’est possible ?”

Johann Zarco avait fait confiance au pneu medium arrière en qualifications, ce qui lui avait permis de s’offrir une belle seconde place sur la grille, à quelques centièmes de la pole de Marc Márquez. Il a de nouveau pris le contrepied de l’écrasante majorité de ses rivaux lors du sprint, couru dans des conditions similaires à la Q1, mais cette fois ça n’a pas payé et le pilote LCR Honda peine à comprendre pourquoi.
Tout avait pourtant bien commencé pour Zarco qui s’attendait quoi qu’il arrive à ne pas connaître un début de course facile : son envol a eu beau ne pas être excellent, loin s’en faut, il ressortait du premier virage au troisième rang, seulement une position derrière sa place de départ. Mais tout s’est rapidement délité par la suite : Fabio Quartararo lui a d’abord fait un bel extérieur dans l’enchaînement qui suivait, avant que le vainqueur du GP de France ne dégringole jusqu’à la dixième position en moins d’un tour.
Par la suite, la chute de Franco Morbidelli et le tout-droit de Pedro Acosta lui ont permis de reprendre deux positions, avant qu’il n’aille lui-même chercher la septième place dans le dernier tour face à Álex Márquez. Il ne cachait cependant pas sa colère face à ce résultat, forcément loin des attentes générées par son excellente séance de la matinée, en criant et en frappant littéralement du poing sur une tablette à son retour dans son box.

Ça met les boules. Il y a une pub qui dit ‘c’est bon d’avoir les boules’, mais pas trop aujourd’hui.

Alors, mauvais choix d’avoir de nouveau misé sur le pneu medium quand le reste de la grille a préféré le tendre ? Pas vraiment selon Zarco, qui a répondu aux questions de Canal+ une fois calmé : “Ce n’était pas un mauvais choix parce qu’il y a moins d’eau qu’en qualifs, et en qualifs ça a fonctionné. J’étais le seul à pouvoir l’utiliser. Je m’attendais à ce qu’il mette un peu de temps à se mettre en condition – et c’est pour ça que je perds des places au premier tour, et j’accepte ça. Et en fait, tu fais 15 tours, et il ne s’est jamais mis en condition.”
“Là, on le voit déjà sur les datas : le pneu, il est resté froid. Comment c’est possible ?”, s’interroge le Français, avant de prendre le parti d’en rire. “Ça met les boules. Il y a une pub [pour Knacki Ball] qui dit ‘c’est bon d’avoir les boules’, mais pas trop aujourd’hui ! [rires] Parce que là, vraiment, on a vu que dans ces conditions… La qualif, première ligne, ce sont des chances de podium, de victoire. [La septième place], ça fait toujours quelques points, on se console avec ça, mais c’était dur… Même après dix tours : je ne peux ni rattraper [Brad] Binder, à peine passer Álex [Márquez], parce que la moto n’accroche pas et du coup il faut patienter.”
Zarco estime que la température aurait dû “revenir”

Grosse déception pour Johann Zarco.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Quand il lui est fait remarquer que la différence entre une sortie des stands en qualifications – avec des pneus tout juste passés dans les couvertures chauffantes et une mise en action rapide – et un avant-course – où les pilotes restent un moment sur la grille avant un tour de formation sur un rythme lent – a pu jouer dans la mauvaise mise en température de la gomme, Zarco acquiesce tout en estimant que cela n’explique pas tout.
“Ça peut jouer, complètement. Après, en qualifs, ça mettait quelques tours quand même à prendre, mais peut-être qu’il perdait moins parce qu’on sort des stands et, d’entrée, on se met un peu de rythme. Là, il y a l’attente de partir pour le tour de chauffe, ensuite le tour de chauffe, l’attente au moment du feu rouge, donc on est conscients qu’il y a une petite perte de température mais elle doit revenir, normalement. Et là, malheureusement, ce n’est pas revenu.”
Amené à revoir les images du départ, Zarco a commenté : “Non, ouais, c’était pas mal. Je vois que même [Marc] Márquez est parti un peu loin. J’étais bien positionné. J’ai été super surpris de Fabio [Quartararo], il semblait super bien, franchement ça semblait bien accrocher, alors que d’habitude il a du mal dans ces conditions. Là, il est tout de suite allé vite. Du coup, j’essaie de maintenir ma position, je sais que je vais me faire doubler et j’essaie de résister, mais en me disant ‘t’inquiète pas, au bout de deux tours il t’en restera 13 et à partir de là, tu auras un avantage’. Il n’est jamais arrivé, l’avantage ! [rires]”
Même si ce sont des conditions plus sèches qui sont attendues ce dimanche, le pilote LCR n’aurait rien contre une course flag-to-flag pour tenter de signer un excellent résultat, à nouveau depuis le second emplacement sur la grille. “Ouais, carrément. Mais c’est pareil : il y a une confiance qui se crée sur la qualif et là, on n’a rien changé sur la moto et le pneu n’a pas fonctionné. Et ça, ça met les boules. Ce n’est pas à cause du pneu ; je ne sais pas, les conditions plus grasses ou qu’est-ce qu’il y a pu y avoir… Mais, clairement, on verra demain. Si c’est humide, dans tous les cas, il y a plus de chance de podium que sur le sec.”
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Zarco a “cru à la pole” dans le jardin de Marc Márquez

Quand Marc Márquez a accentué son avance à plus d’une seconde et demie sur l’ensemble de ses adversaires en Q2, dans un moment où les conditions semblaient de pire en pire, peu étaient les gens qui voyaient le pilote Ducati devoir batailler pour aller chercher la 73e pole position de sa carrière en MotoGP. Pourtant, sur la lancée d’une Q1 où il avait déjà fait le coup, Johann Zarco est patiemment monté en puissance sur un pneu arrière medium, jusqu’à obliger Márquez à une ultime amélioration pour se mettre à l’abri.
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Finalement, Zarco a échoué à 0″151 de la pole mais se réjouit bien entendu d’avoir hissé sa Honda en première ligne après un vendredi un peu en retrait et dans des conditions qu’il savait propices à une telle performance : “Très content ! La première ligne, c’est énorme pour nous. Quand j’ai vu la pluie ce matin, je me suis dit que ça rebattait les cartes et que j’avais mes chances.”
La belle dynamique de Zarco a débuté dès la Q1. Déjà, le Français avait fait un choix qui prenait le contrepied de la majorité de ses concurrents en s’équipant d’un medium à l’arrière, quand les autres privilégiaient surtout le tendre. “Sur ce circuit où, à gauche, le pneu surchauffe, le pneu medium arrière était très bien”, a-t-il expliqué au micro de Canal+ pour justifier sa décision.

J’ai cru à la pole, je me suis dit ‘ça peut le faire’. Mais en comparaison de la Q1, il y avait trop d’eau en fait.

Facilement premier de la Q1, il a ensuite appliqué la même tactique en Q2. Seul problème : la pluie avait redoublé d’intensité et l’avantage de la monte medium n’était plus aussi flagrant. Toutefois, Zarco n’a pas voulu prendre le risque de changer de gomme et a préféré enchaîner les tours pour monter en puissance : “Ce qui était délicat, entre la Q1 et la Q2, c’est qu’il y a eu beaucoup plus de pluie sur la Q2 […] [Le pneu medium] s’est mis à moins bien accrocher et le temps de rentrer, de changer de pneu, de reprendre un feeling… J’ai dit ‘je connais ce pneu et j’essaie de lui mettre de la température’. Parce que c’est vrai que sur l’angle, avec plus de pluie, ça accrochait moins.”
“Du coup, on a vu que j’ai mis du temps à y arriver, mais quand j’ai vu que les chronos s’amélioraient, je me suis dit que ça pouvait le faire. Au dernier tour, j’ai encore mis un coup de collier en plus, mais bon, Marc c’est le spécialiste du Sachsenring. J’ai cru à la pole, je me suis dit ‘ça peut le faire’. Mais en comparaison de la Q1, il y avait trop d’eau en fait, et c’est ça qui m’a un peu limité. Mais clairement, la première ligne c’est cool.”
Márquez pensait avoir fait le plus dur

Johann Zarco a obligé Marc Márquez a un ultime coup de collier.
Photo de: Alexander Trienitz

Du côté de Marc Márquez, justement, on pensait presque avoir fait le plus dur pour s’assurer la pole position, à tel point qu’après une grosse frayeur au Waterfall (le virage 11 du tracé), il a fait un signe signifiant qu’il devait se calmer et estimait avoir déjà assuré son objectif, à savoir la première ligne. Toutefois, l’amélioration des conditions et des temps dans les dernières minutes de la séance l’a obligé à repasser en mode time attack, lui permettant de valider la première ligne – ce qu’il aurait déjà fait avec son chrono précédent – mais surtout la pole.
 
“J’étais en train de me chauffer de plus en plus !”, a-t-il déclaré à propos du moment où il s’est lui-même invité à se calmer. “Et je me suis fait une chaleur au virage 11, mais quand j’ai passé la ligne en 1’28″0, je me suis dit ‘bon, on se calme !’ Mon objectif était atteint, c’était la première ligne. En tout cas, je pensais que c’était bon. Mais ensuite, j’ai vu apparaître des casques rouges sur les écrans, je voyais aussi qu’on me panneautait que le second ne cessait de se rapprocher. J’ai encore poussé un peu mais parce que j’ai senti que je pouvais le faire.”
Quelques mois après sa course exceptionnelle au Mans et avant un sprint qui pourrait se courir dans des conditions similaires, Zarco se sent-il prêt à rééditer une telle performance pour battre Márquez ? “Ça serait beau”, a-t-il reconnu pour Canal+. “Je n’ai pas encore eu de médaille en sprint depuis que ces courses sont là le samedi. Là, il faut voir, il faut vraiment s’adapter aux conditions. Mais ce qui est positif par rapport aux autres, c’est que j’ai fait la qualif avec pas mal d’eau sur la piste et le pneu medium arrière, et ça veut dire que j’ai du feeling là-dessus. Et je sais que sur une longueur de course – même sur une longueur de sprint –, ça peut donner un avantage.”
Avec Léna Buffa
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Qualifs – Marc Márquez résiste à un surprenant Johann Zarco

Attendu comme le grand favori de la séance, Marc Márquez a bien signé la pole position au GP d’Allemagne mais il a failli être surpris dans les derniers instants par un Johann Zarco déchaîné !
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Q1 – Zarco prend le contrepied
Alors que les conditions ont légèrement empiré entre la fin des EL2 et le début des qualifications, la plupart des pilotes s’élancent en pneu tendre à l’arrière, à l’exception notable de Johann Zarco (Honda LCR) et Miguel Oliveira (Yamaha Pramac), tous deux en medium. Le Français se montre vite très solide malgré la pluie qui gagne en intensité : il se hisse rapidement sous la barre des 1’29, en 1’28″539 puis 1’28″370, repoussant Maverick Viñales (KTM) à plus d’une demi-seconde et Oliveira à quasiment sept dixièmes.
Zarco fait ensuite un autre choix audacieux : celui de ne pas repasser par les stands, contrairement à ses concurrents qui repartent pour une seconde tentative, certains faisant cette fois le choix du medium à l’arrière. Alors que le pilote LCR venait encore d’améliorer son temps, en 1’28″190, Viñales profitait de son tendre neuf pour faire mieux en 1’28″049. Le vainqueur du GP de France avait toutefois plus d’un tour dans son sac, s’offrant finalement le premier temps de la journée sous les 1’28 malgré ses pneus usés de huit tours, en 1’27″827, repoussant la menace Viñales à 0″222. 
En dépit des dernières tentatives derrière, les deux hommes ne seront pas délogés et accèdent donc à la Q2 sous une pluie toujours plus soutenue. Oliveira échoue à 0″245 de la qualifications, alors que Fermín Aldeguer (Ducati Gresini) est à 0″306 de Viñales.
GP d’Allemagne MotoGP – Q1

Q2 – Márquez trop fort pour Zarco
L’entame de cette Q2 est marquée deux grosses chutes au virage 4 pour Maverick Viñales puis Jack Miller (Yamaha Pramac), tous deux victimes d’un highside au virage 4 ; l’Espagnol en sera quitte par un passage par le centre médical et ne signera aucun temps dans cette séance.
 
Les deux hommes, comme un certain nombre de leurs rivaux, ont fait le choix du medium à l’arrière, alors qu’une grosse averse s’abat sur le Sachsenring. Dans ces conditions de plus en plus difficiles, le tendre semble être la voie à suivre même si certains s’obstinent à garder le medium.
Justement équipé du tendre, Marc Márquez (Ducati) est le premier pilote à parvenir à passer sous les 1’29 malgré une piste très humide : 1’28″730, 1’28″294 puis 1’28″083, l’Espagnol impressionne et repousse alors toute concurrence à plus d’une seconde et demie !
Johann Zarco parvient, avec un medium à l’arrière, à rester dans la même seconde, abaissant sa meilleure marque à 0″823 puis à 0″663 du pilote Ducati, mais Marco Bezzecchi (Aprilia) fait encore mieux avec un chrono à 0″566. Le Français réplique en se rapprochant à 0″065 de Márquez, tout va donc se jouer sur un ultime tour lancé ! 
Et à ce petit jeu, c’est finalement Márquez qui gagne, en réalisant un temps de 1’27″811, devançant Zarco de 0″151 et Bezzecchi de 0″421 ! Franco Morbidelli (Ducati VR46), qui était dans le rythme des meilleurs après deux secteurs, chute dans sa dernière tentative et doit se contenter du quatrième chrono. Pedro Acosta (KTM) complète le top 5. Il faut aller au septième rang pour retrouver Fabio Quartararo (Yamaha), à 1″4, et surtout il faut descendre au 11e rang pour aller chercher Pecco Bagnaia (Ducati), le double champion du monde pointant à presque deux secondes.
GP d’Allemagne MotoGP – Q2

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