Nom de l’auteur/autrice :Ben Hunt

En Grand Prix, la voiture de sécurité est un élément essentiel du dispositif pour que le week-end se déroule convenablement. Afin de mieux comprendre les tâches qui lui incombent, Motorsport.com a rencontré lors du GP de Grande-Bretagne celui qui connaît le mieux le Safety Car du MotoGP : Mike Lafuente, son pilote officiel.
À chaque Grand Prix, il partage l’habitacle avec Ángel Charte, médecin du championnat. Au volant, Mike Lafuente a une double responsabilité, chacune de la plus haute importance. “Notre rôle principal est d’aller le plus vite possible afin de porter assistance en cas d’accident”, nous explique l’Espagnol. “C’est ce qu’il y a de plus important dans ce que nous devons faire, mais il y a également beaucoup d’autres choses.”
La voiture de sécurité est un véhicule d’intervention, mais aussi de contrôle. C’est elle qui prend la piste chaque jour avant le début des séances pour des tours de repérage, puis qui précède les motos avant les courses afin de réaliser un tour d’installation visant à contrôler l’état du circuit. “La fonction première [de ces tours] est de faire chauffer la voiture, mais aussi de voir quelles sont les conditions de la piste.”

Les Safety Cars du MotoGP en 2025, des BMW M5.
Photo de: MotoGP

Pour mener à bien sa mission, le pilote peut compter sur un véhicule puissant, une BMW M5 digne des meilleures courses de GT. Quelles performances réalise le Safety Car ? “Si la question est de savoir si nous les suivons, non, absolument pas !”, sourit Mike Lafuente. “Dès le premier virage, ils ont déjà 500 mètres d’avance, la différence est énorme. Nous essayons néanmoins d’être aussi rapides que nous le pouvons mais en gardant toujours une marge de sécurité.”
La division M de BMW, celle des voitures sportives haute performance, fournit la flotte de véhicules de sécurité du MotoGP depuis 1999. Celle de cette année est la plus puissante, doté d’un système M Hybrid qui combine un moteur V8 biturbo et un moteur électrique pour un total de 727 chevaux. La voiture s’appuie aussi sur une boîte automatique à huit rapports et une traction intégrale. De nombreuses autres technologies issues de la division M viennent booster la dynamique de conduite dans tout un éventail de conditions.
“Au final, c’est une voiture de route, avec de petites modifications comme des freins en carbone céramique. Nous avons aussi des baquets Recaro, des barres de protection, des harnais, des gyrophares… C’est en tout cas une voiture de route, très puissante mais c’est tout”, résume Mike Lafuente.
À bord, une multitude de fournitures et d’équipements sont disponibles pour les urgences. La voiture est notamment équipée d’extincteurs. Elle embarque aussi du matériel médical, notamment un kit de premier secours dit “FCP” (pour “first care products”) qui permet d’intervenir sur les blessés pour soigner des plaies, bloquer des saignements et réaliser des compressions. Tout cela fait-il que Mike Lafuente est nerveux en montant à bord ? “Non, concentré”, nous assure-t-il.
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