Zarco se canalise sans les nouveautés Honda : “Elles arriveront”

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

Sans jamais s’en plaindre ouvertement et sans jamais le mentionner de lui-même, Johann Zarco laisse entendre à Misano, théâtre du Grand Prix de Saint-Marin, que l’écart qui se creuse entre les progrès de l’équipe officielle Honda et le package dont il dispose chez LCR devient difficile à gérer mentalement. 

“C’est mieux pour moi de ne pas y penser, sinon je perds ma concentration sur ce que j’ai à faire sur la moto”, explique-t-il devant la presse, dont Motorsport.com, laissant aux observateurs le soin de se pencher sur les nouveautés testées dans le team d’usine.

“Ce sont toujours des petites choses, mais depuis un mois, ils ont pu trouver en permanence un peu plus de positif”, constate le Français. “Et en définitive, ils ont un package qu’ils aiment beaucoup. Et moi, j’ai eu chaque fois un peu plus de mal, peut-être en essayant de compenser, d’une certaine manière. Et je pense qu’ici, à Misano, cette compensation sur la moto est encore plus difficile.”

“Luca [Marini] travaille bien, c’est un pilote très intelligent, et je pense que la manière dont il pilote peut aussi aider à corriger la moto comme il faut, parce qu’il est toujours en contrôle de ce qu’il fait. Dernièrement, Honda semble avoir bien progressé, parce que Mir et Marini font peu à peu des commentaires positifs et ils s’améliorent.”

“C’est positif de les voir sur le bon chemin et de voir que ce qu’ils font fonctionne. Elles [les nouveautés] arriveront, et on essaiera de finir la saison du mieux possible, puis on verra où on commencera en 2026.”

Le package LCR plafonne

Johann Zarco se sent

Johann Zarco se sent “limité” par sa machine.

Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Pour Johann Zarco, la tendance des derniers week-ends reste la même, avec des aller-retours incessants sur le plan des réglages dans l’espoir de tirer la quintessence d’un “package qui est dur à exploiter”, précisant que “ça vient des sensations sur la moto”.

“Je ne sais pas si on arrive à une limite de matériel, et que du coup on ne sait plus trop comment évoluer et qu’on essaie d’aller chercher de meilleures choses en réglages, et moins en pilotage”, avance-t-il. “Je pense qu’il y a toujours des choses sur lesquelles progresser, mais c’est très difficile à gérer quand même.”

“C’est un week-end compliqué, où c’est dur de rester zen en se disant ‘Allez, bosse au mieux, essaie de comprendre où est-ce que tu perds le plus'”, détaille-t-il. “J’ai pu un peu mieux le voir en course, mais il y a vraiment des zones où je me bats trop avec la moto. J’espère que ces infos peuvent aider pour passer des caps. En tout cas, tout ce que je peux comprendre et apprendre de toutes ces sensations, je me dis que ça ne peut que me faire grandir. Mais sur le moment, c’est très difficile d’accepter de ne pas pouvoir se battre avec les autres.”

“En EL2, on s’est mis à avoir une moto qui avait de nouveau perdu en stabilité. Et quand on a voulu récupérer cette stabilité, on s’est remis à avoir beaucoup de vibrations pendant les qualifs. Sur l’après-midi, c’était assez correct, mais il aurait presque fallu avoir deux styles différents, en début de course et en fin de course, même si ce n’est qu’un sprint. Entre les cinq premiers tours et les sept derniers, même si les pneus sont constants, il y a une différence de style à prendre pour réussir à s’adapter à tous ces mouvements. J’en apprends, mais c’est difficile parce que je ne suis pas performant.”

Un bon départ et puis c’est tout

Johann Zarco a gagné sept places lors du sprint.

Johann Zarco a gagné sept places lors du sprint.

Photo de: Andreas Solaro / AFP via Getty Images

Qualifié 19e et parti 18e en raison de l’absence de Joan Mir ce samedi, Johann Zarco retient de sa journée “un bon départ et un bon premier tour”, qui lui ont permis de se hisser jusqu’au 11e rang, en dépit d’une seconde partie de sprint plus inquiétante à ses yeux. 

“Ça faisait du bien quand même de voir que je reste dans le vrai, que j’arrive à me concentrer, à bien mettre le focus où il faut pour être battant et faire la meilleure course possible”, souligne-t-il. “Je m’en suis bien sorti, je pense qu’il y a eu un peu de l’embrouille entre pilotes et je suis passé entre les gouttes.”

“Ça m’a fait gagner des places, et ensuite j’ai réussi à maintenir le rythme, en tout cas sur les premiers tours. Je me sentais même mieux en rythme que les autres. Mais une fois que les autres arrivent à prendre leurs marques, je suis trop limité par la moto.”

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Lire l'article complet - Auteur de l'article : Basile Davoine
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