Dall’Igna : “Le MotoGP, ce n’est pas un 100 mètres”

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

La barbichette de Gigi Dall’Igna cachait un grand sourire dimanche, à Buriram, et il n’aurait pu en être autrement. Ce premier Grand Prix a confirmé la suprématie totale de Ducati, à qui aucune séance n’a échappé. La marque a verrouillé la première ligne de la grille de départ ainsi que les deux podiums, avec un triplé au sprint et même un quadruplé dans la course principale. Elle se trouve logiquement en tête des championnats, avec quatre pilotes au sommet et ses trois équipes tout en haut du classement des teams. Difficile de faire mieux !

“La première course est toujours la plus compliquée. Même si on sort d’une saison formidable, on ne sait jamais vraiment quel est notre niveau par rapport aux autres. On arrive toujours avec un peu de tension, alors ça fait plaisir de rentrer à la maison avec un si bon bilan”, s’est félicité le patron de Ducati Corse auprès de Sky Sport MotoGP, en Italie.

La figure de proue de ce succès thaïlandais, c’est bien sûr Marc Márquez. Beaucoup ont froncé les sourcils lorsque Ducati a décidé de sacrifier Jorge Martín sur l’autel de l’octuple champion du monde, mais celui-ci a remercié le constructeur italien en réalisant des débuts spectaculaires en rouge, avec une pole position et une double victoire.

La domination du nouveau pilote de l’équipe s’est accompagnée d’une performance quelque peu en deçà des attentes pour Pecco Bagnaia, de l’autre côté du stand. Arrivé un peu tard à ses réglages après avoir connu des soucis lors des tests d’avant-saison deux semaines plus tôt, l’Italien l’a payé en se faisant dominer non seulement par son coéquipier, mais aussi par Álex Márquez, solide second tout au long du week-end.

Ducati fait confiance à Pecco Bagnaia pour rebondir.

Ducati fait confiance à Pecco Bagnaia pour rebondir.

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Bagnaia a, certes, réussi à assurer de gros points tout en apparaissant un cran en-dessous en termes de performances, mais ce déficit et notamment ses sensations imparfaites en course sprint l’ont alerté. Le directeur général du programme Ducati se dit néanmoins convaincu que l’Italien saura réagir.

“Márquez a réalisé un week-end parfait, mais je dois dire que Pecco a aussi fait un bon Grand Prix”, juge Gigi Dall’Igna. “Le championnat du monde MotoGP, ce n’est pas un 100 mètres, l’important est de bien arriver au bout de la course et du championnat pour avoir ses chances. Je pense que nous avons appris l’année dernière que les résultats sont plus importants que les victoires, alors ils ont tous les deux fait une course très intelligente et j’espère que cela les mènera à se battre à la fin du championnat.”

“Je crois que Marc a déjà la moto en main et il sait déjà quoi faire. Pour diverses raisons, je crois également que Pecco a une marge de progression et je m’attends à ce qu’il l’exploite lors des prochaines courses. Marc a clairement connu des tests plus faciles, alors que ceux de Pecco ont été plus perturbés et cela peut justifier le fait qu’il ait eu un peu de retard dans la préparation de la course.”

“Logiquement, Pecco est en colère parce qu’il n’a pas pu trouver la vitesse qui lui aurait permis de se rapprocher de Marc”, observe quant à lui Davide Tardozzi, team manager, pour Motorsport.com. L’ancien pilote se dit prêt à apporter le soutien nécessaire à celui de ses deux pilotes qui se trouve le plus en difficulté, tout en préservant l’intérêt commun. “Vous me trouverez toujours dans une position centrale, au milieu des deux, mais peut-être un peu plus proche de celui qui en a le plus besoin, qui est généralement celui qui est derrière.”

Avec Oriol Puigdemont

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Matteo Nugnes

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Marc Márquez

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